A B S T R A C T S Résumés de la littérature Est-il possible de prédire la progression de la sténose aortique ? Le but de cette étude est de rechercher des critères pouvant déterminer l’évolution de la sténose aortique. Ces critères sont importants quand la chirurgie cardiaque est indiquée pour d’autres raisons, mais, en cas de chirurgie valvulaire aortique, ils restent encore à être établis. De telles considérations sur la possible évolution d’un rétrécissement aortique étaient ignorées dans le passé, ce qui obligeait parfois le patient à subir une deuxième intervention pour remplacement valvulaire aortique. Méthodes. Des données hémodynamiques, échocardiographiques et cliniques sont analysées sur 169 hommes et 88 femmes porteurs d’un rétrécissement aortique, âgés de 55,2 ± 15,7 ans au moment de leur premier cathétérisme et de 63,4 ± 15,6 ans au moment du deuxième. Résultats. Le taux de progression de la sténose aortique s’est révélé être corrélé au degré de calcification de la valve (stade croissant de 0 à III) et, de façon exponentielle, à la surface fonctionnelle aortique calculée au cathétérisme. Ni l’âge, ni le terrain, ni le sexe, ni l’étiologie de la sténose n’influencent de manière significative sa progression. Si la surface aortique (SA) est en dessous de 0,75 cm2 avec un degré actuel de calcification de 0, ou 0,75 < SA ≤ 0,8 cm2 et un stade I de calcification, ou 0,8 < SA ≤ 0,9 cm2 et un stade II de calcification, ou, enfin, 0,9 < SA≤ 1 cm2 et un stade III de calcification, il est probable que la sténose aortique devra être opérée dans les années suivantes. Conclusion. Les données actuelles indiquent que l’évolution de la sténose aortique asymptomatique peut être suffisamment prévue par le degré du rétrécissement aortique au moment de l’évaluation de la surface valvulaire, ainsi que par le degré de calcification valvulaire. Ces données, si elles sont confirmées, sont en faveur d’une chirurgie valvulaire précoce en cas de sténose aortique moyennement serrée chez des patient ayant une indication de chirurgie cardiaque. E. Messas, hôpital Necker, Paris Can progression of valvular aortic stenosis be predicted accurately ? Piper C, Bergemann R, Schulte HD, Koerfer R, Horstkotte D l Ann Thorac Surg 2003 ; 76 : 676-80. Le remplacement valvulaire chez les patients infectés par le VIH Le remplacement valvulaire chez les patients infectés par le VIH est de plus en plus fréquent. Cependant, il existe très peu de données dans la littérature sur ses résultats à long terme. Cette étude se propose d’analyser rétrospectivement, à 10 ans, le devenir de ces patients. Résultats. Vingt-deux patients infectés par le VIH ont subi un remplacement valvulaire entre 1990 et 1999 ; la mortalité opératoire ou intrahospitalière était nulle chez tous ces patients. L’âge moyen était de 37,6 ans, avec une majorité d’hommes (15/22). Pour les indications opératoires, on retrouve l’insuffisance cardiaque dans 59 % des cas (13/22) et un sepsis dans 91 % des cas (20/22). On recense 12 remplacements aortiques, 7 remplacements mitraux, et 3 doubles remplacements. Des valves mécaniques sont utilisées chez 50 % des patients, les bioprothèses chez 32 % (7/22) et les homogreffes dans quatre cas. Le suivi est disponible pour 20 des 22 patients (84 %). Après un suivi moyen de 5 ans, on retrouve 10 décès tardifs secondaires à une hémorragie intracérébrale (2), à une insuffisance cardiaque (2), à une cause inconnue (2), à une insuffisance rénale (1), à l’évolution de la maladie due au VIH (1), à un sepsis (1) et à une endocardite (1). Sur les 20 patients présentant une endocardite active en préopératoire, 4 (20 %) ont présenté une récidive. La poursuite d’une 18 conduite à risque avec prise de drogue intraveineuse est retrouvée chez plus de 70 % de ces patients. La survie parmi ces patients est de 94 % à un mois, mais atteint seulement 50 % à 5 ans. Les récidives d’endocardite ne sont retrouvées que chez les patients continuant les conduites à risque avec prise de drogue intraveineuse. Conclusion. Le remplacement valvulaire chez les patients infectés par le VIH est associé à un risque opératoire faible ; cependant, il semble que les résultats à long terme soient décevants, surtout chez les patients qui continuent les conduites à risque, comme l’administration de drogue intraveineuse. E. Messas, hôpital Necker, Paris Cardiac valve replacement in human immunodeficiency virusinfected patients. Chong T, Alejo DE, Greene PS, Redmond JM, Sussman MS, Baumgartner WA, Cameron DE l Ann Thorac Surg 2003 ; 76 : 478-81. La Lettre du Cardiologue - n° 370 - décembre 2003 A B S T R A C T S Analyse de la survie à long terme des patients avec insuffisance rénale chronique présentant un syndrome coronaire aigu L’insuffisance coronaire est la cause la plus fréquente de mortalité chez les patients porteurs d’insuffisance rénale chronique (IRC). Ces patients, qui développent un syndrome coronaire aigu (SCA), ont un très mauvais pronostic, avec un taux de mortalité supérieur à 70 % à deux ans. Malgré la gravité de ces données, aucune étude n’a vraiment analysé la stratégie thérapeutique optimale en cas de SCA dans ce groupe de patients. Le but de cette étude est de comparer l’efficacité de la revascularisation coronaire à celle du traitement médical sur la survie à long terme des patients avec IRC présentant un SCA. Méthodes. On a étudié prospectivement, de 1990 à 1998, 4 758 patients admis en soins intensifs de cardiologie pour un SCA. Sur ces patients, 1 654 ont présenté une IRC significative, comme défini par la National Kidney Foundation, avec, comme critère, une filtration glomérulaire inférieure à 60 ml/mn/1,73 m2. La survie à long terme était évaluée en fonction de la stratégie thérapeutique adoptée (traitement médical versus revascularisation), et les données sur le suivi étaient disponibles dans plus de 99 % des cas, avec un suivi maximum de 8 ans. Sur ces 1 654 patients avec IRC, 64 (3 %) ont subi un pontage coronarien, 232 (14 %) une angioplastie coronaire, 280 (17 %) ont bénéficié d’une coronarographie, puis d’un traitement médical, et 1 078 (66 %) ont été traités par médicaments uniquement. Les résultats en termes de morbi-mortalité sont nettement en faveur de l’angioplastie coronaire, avec une survie à long terme significativement supérieure. Conclusion. Les patients avec IRC sévère présentant un SCA ont un meilleur pronostic s’ils sont traités par angioplastie coronaire ou par revascularisation chirurgicale, justifiant ainsi une stratégie volontiers plus invasive pour ce groupe de patients. E. Messas, hôpital Necker, Paris Analysis of long-term survival after revascularization in patients with chronic kidney disease presenting with acute coronary syndromes. Keeley EC, Kadakia R, Soman S, Borzak S, McCullough PA l JACC 2003 ; 92 : 509-14. Infarctus du ventricule droit et choc cardiogénique Quels sont les caractéristiques et le devenir des patients présentant un infarctus du myocarde aigu (IDM) dû à une atteinte prédominante du ventricule droit et compliqué de choc cardiogénique ? À partir du registre randomisé SHOCK (SHould we emergently revascularize Occluded coronaries for Cardiogenic shocK ?), 49 patients pour lesquels le choc cardiogénique post-IDM était dû à une atteinte prédominante du ventricule droit et 884 pour lesquels la défaillance cardiaque était la conséquence de l’infarcissement ventriculaire gauche ont été comparés. Les premiers sujets (atteinte ventriculaire droite) étaient plus jeunes (81,6 % avaient moins de 75 ans, contre 67,5 % pour les seconds, p = 0,041), ils avaient une moindre prévalence d’IDM anciens (25,5 % contre 40,1 %, p = 0,047), d’IDM de localisation antérieure (10,6 % contre 58,8 %, p < 0,0001, dans la logique d’IDM préférentiellement inférieurs ou postérieurs en cas d’IDM du ventricule droit), et de lésions coronaires pluritronculaires (34,8 % contre 77,8 %, p < 0,001) ; ils présentaient un délai plus court entre le diagnostic d’IDM et l’apparition du choc cardiogénique (2,9 heures contre 6,2 heures, p = 0,003). La fraction d’éjection ventriculaire gauche était logiquement plus élevée pour les patients à atteinte ventriculaire droite prédominante : 41,9 % contre 30 %, p = 0,002). Les patients à atteinte ventriculaire droite prédominante ont été plus souvent traités par thrombolyse (51,1 % contre 34,4 %, p = 0,021) ; ils ont eu aussi plus fréquemment une angioplastie coronaire : 49 % contre 32,8 %, p = 0,029). La Lettre du Cardiologue - n° 370 - décembre 2003 La mortalité hospitalière est similaire pour les deux groupes de patients : 53,1 % en cas d’atteinte droite prédominante et 60,8 % en cas d’atteinte gauche prédominante (p = 0,296), et l’influence de la revascularisation sur la mortalité ne diffère pas selon les groupes. L’incidence des récidives d’IDM et des récurrences ischémiques est identique pour les deux groupes. En analyse multivariée, le choc cardiogénique post-IDM dû à une défaillance droite n’est pas un facteur prédictif de moindre mortalité hospitalière (rapport des cotes = 1,07). Conclusion. En dépit de caractéristiques “favorables” (patients plus jeunes, ayant un moindre taux d’IDM antérieurs ou anciens avec une fonction systolique ventriculaire gauche mieux préservée, et présentant davantage de lésions coronaires monotronculaires [en grande majorité coronaire droite : 96 %]), le devenir des patients ayant constitué un IDM de prédominance droite compliqué de choc cardiogénique est identique à celui des patients pour lesquels la défaillance cardiaque est consécutive à un IDM de prédominance gauche, et plus d’un patient sur deux décède pendant son hospitalisation. Ces constatations renforcent pour ces patients l’indication d’une revascularisation précoce. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil Cardiogenic shock caused by right ventricular infarction. A report from the SHOCK Registry. Jacobs AK, Leopold JA, Bates E et al. l J Am Coll Cardiol 2003 ; 41 : 1273-9. 19 A B S T R A C T S Syndromes coronaires aigus : devenir à court terme après pose de stent au sirolimus (étude RESEARCH) À partir du registre monocentrique néerlandais RESEARCH, le devenir à court terme de 198 patients présentant un syndrome coronaire aigu (dont 32 % d’infarctus du myocarde [IDM]) et traités par stents actifs au sirolimus est analysé. Ces patients ont été comparés à un groupe contrôle composé de 301 sujets consécutifs traités par angioplastie coronaire avec pose de stents “nus” immédiatement avant la période de mise en place du registre. L’incidence des complications (décès, IDM non fatal, réintervention de revascularisation myocardique au même site ou sur la même artère) a été évaluée à un mois. Par rapport au groupe contrôle, les sujets traités par stents au sirolimus représentent une plus grande proportion des patients pris en charge pour angioplastie primaire dans le cadre des IDM aigus (95 % contre 77 %, p < 0,01), ou pour stenting de bifurcation (13 % contre 5 %, p < 0,01) ; ils ont moins fréquemment un antécédent d’IDM, et reçoivent moins souvent un anti-GPIIb/IIIa (27 % contre 42 %, p < 0,01). Le succès primaire est obtenu dans une proportion identique pour les deux groupes (96 % et 97 %). À 30 jours, le taux des complications recensées (tableau) est similaire pour les deux groupes (6,1 % pour le groupe stent au sirolimus contre 6,6 % pour le groupe stents nus). Une thrombose de stent est survenue dans 0,5 % des cas en présence de stents au sirolimus et dans 1,7 % des cas en présence de stents nus (p = 0,4). En analyse multivariée, l’utilisation d’un stent au sirolimus n’influence pas la survenue des complications à un mois (odds-ratio = 1). Conclusion. Pour des patients consécutifs présentant un syndrome coronaire aigu, ces résultats à court terme (un mois) objectivent la sécurité, sans supériorité, des stents au siroli- Tableau. Complications à 30 jours stents “nus” versus stents au sirolimus (% de patients concernés). Stents nus Stents au sirolimus n = 301 n = 198 (%) (%) p Décès IDM non fatal Revascularisation in situ Au moins un événement 3 1 2,7 6,6 3 3 1 6,1 1 0,17 0,33 0,85 Thrombose stent (occlusion) 1,7 0,5 0,41 IDM : infarctus du myocarde ; Revascularisation in situ : revascularisation d’une lésion coronaire stentée. mus, avec un taux similaire de complications par rapport aux stents non actifs utilisés antérieurement. Cette étude monocentrique n’est pas randomisée, et elle s’est intéressée à une population non sélectionnée reflétant la réalité quotidienne : les patients exclus l’ont été prioritairement en raison de l’impossibilité d’obtenir un stent au sirolimus adapté à la taille ou à la longueur de leurs lésions coronaires. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil Early outcome after sirolimus-eluting stent implantation in patients with acute coronary syndromes. Insights from the Rapamycin-Eluting Stent Evaluated At Rotterdam Cardiology Hospital (RESEARCH) Registry. Lemos PA, Lee CH, Degertekin M et al. l J Am Coll Cardiol 2003 ; 41 : 2093-9. Histoire naturelle de la dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique dans une population communautaire (Framingham study) Il existe peu d’informations concernant le taux de progression de l’insuffisance cardiaque (IC) et de la mortalité chez les individus avec une dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique (DVGA). Dans cette étude, les auteurs ont tenté de déterminer l’histoire naturelle de ces patients sur une population communautaire non sélectionnée. Méthodes et résultats. Les auteurs ont analysé un groupe de 4 257 patients (1 860 hommes) provenant de la population de l’étude de Framingham et chez qui l’on effectue des échocardiographies dans le cadre de leur suivi normal. La prévalence de la DVGA (fraction d’éjection inférieure ou égale à 50 % sans his20 toire d’IC) est de 6,0 % chez les hommes et de 0,8 % chez les femmes. Après un suivi de 12 ans, le taux d’IC est respectivement de 0,7 par 100 patients/années dans le groupe avec fonction systolique ventriculaire gauche normale (FE > 50 %, n = 4 128) et de 5,8 par 100 patients/années dans le groupe avec DVGA (n = 129). Après ajustement pour les facteurs de risque cardiovasculaires, la présence d’une DVGA est associée à un risque relatif de survenue d’IC de 4,7 (IC95 : 2,7-8,1). Il persiste un risque élevé d’IC (RR = 5,6) chez ces patients avec DVGA, même quand on retranche les patients avec antécédents d’infarctus du myocarde ou de valvulopathies. Le degré de DVGA est aussi corrélé La Lettre du Cardiologue - n° 370 - décembre 2003 A à la survenue d’IC, avec, pour le groupe avec dysfonction VG modérée (FE entre 40 % et 50 %, n = 78), un RR de 3,3 (IC95 : 1,7-6,6) et, pour celui avec dysfonction VG plus significative (FE < 40 %, n = 51), un RR de 7,8 (IC95 : 3,9-15,6). La DVGA est aussi associée à un risque accru de mortalité globale (RR = 2,4). La survie médiane des sujets avec DVGA est de 7,1 ans. Conclusion. Les patients porteurs d’une DVGA dans une population communautaire sont à risque d’insuffisance cardiaque et ont un risque accru de mortalité. Des études ultérieures sont néces- B S T R A C T S saires, afin de tester l’efficacité du traitement médical sur le devenir de ces patients. E. Messas, hôpital Necker, Paris Natural history of asymptomatic left ventricular systolic dysfunction in the community. Wang TJ, Evans JC, Benjamin EJ, Levy D, LeRoy EC, Vasan RS l Circulation 2003 ; 108 : 977-82. Angioplasties coronaires pour les octogénaires : sécurité des anti-GPIIb/IIIa Cette étude évalue la sécurité d’un traitement par antiGPIIb/IIIa chez des sujets âgés de 80 ans ou plus soumis à une angioplastie coronaire. Entre janvier 1998 et juin 2001, à l’hôpital William Beaumont (Michigan), 14 308 patients ont été traités par angioplastie coronaire : parmi eux, on dénombrait 1 392 patients âgés de 80 ans ou plus, représentant 9,7 % de la population ; 459 de ces sujets octogénaires, soit 33 %, ont reçu un anti-GPIIb/IIIa, en majorité l’eptifibatide (7,3 %, contre 27 % pour l’abciximab). Les octogénaires traités par anti-GPIIb/IIIa présentaient plus souvent un syndrome coronaire aigu ou un infarctus du myocarde (IDM) en cours de constitution ; ils étaient plus fréquemment dilatés sur des sites multitronculaires, stentés, et placés sous ballon de contrepulsion intra-aortique. Tableau. Complications hémorragiques selon l’utilisation ou non des anti-GPIIb/IIIa chez des patients âgés de 80 ans ou plus ayant une procédure d’angioplastie coronaire. Sans anti-GPIIb/IIIa Anti-GPIIb/IIIa n = 933 n = 459 (%) (%) Site de ponction 3 hémorragie point ponction 3 avec baisse hématocrite ≥ 10 % 20 4,2 26* 7,8* Autres hémorragies 3 intracrânienne 3 rétropéritonéale 3 pulmonaire 3 gastro-intestinale 3 génito-urinaire 3 voies aériennes supérieures 2,6 0 0,5 0 0,8 0,8 0,4 5,2* 0 0,4 0 2,2* 1,5 0,9 Transfusions 8,6 9,8 Si les anti-GPIIb/IIIa sont associés à une plus forte incidence d’hémorragies (tableau), le taux de transfusions est similaire à celui des sujets de même tranche d’âge non traités par antiGPIIb/IIIa (9,8 % contre 8,6 %, NS). Aucune hémorragie intracrânienne n’est survenue. On note davantage d’IDM non Q lors du séjour hospitalier pour les patients traités par anti-GPIIb/IIIa (5,9 % contre 2,7 %, p < 0,05). En analyse multivariée, les anti-GPIIb/IIIa sont associés à des hospitalisations plus prolongées (3,6 ± 4 jours contre 3,1 ± 5 jours ; p < 0,05), et ils n’influencent pas significativement la mortalité hospitalière (3,1 % contre 3 %). Conclusion. La proportion des patients âgés pris en charge en salle de coronarographie pour angioplastie coronaire est croissante. Ils associent à leur coronaropathie davantage de comorbidités. Cette étude monocentrique a évalué la sécurité d’emploi des anti-GPIIb/IIIa pour une population de 80 ans ou plus, non sélectionnée, adressée pour angioplastie coronaire en urgence ou à froid. On retrouve effectivement une majoration des hémorragies sous anti-GPIIb/IIIa au point de ponction et en dehors du point de ponction (en particulier, saignements gastro-intestinaux), mais sans hémorragie intracrânienne et sans augmentation de la mortalité hospitalière. Enfin, le recours aux transfusions n’est pas majoré sous anti-GPIIb/IIIa. Au terme de cette analyse, le traitement par anti-GPIIb/IIIa peut être utilisé chez les octogénaires, à condition d’en poser l’indication avec circonspection et prudence. C. Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil Percutaneous coronary interventions in octogenarians : glycoprotein IIb/IIIa receptor inhibitors’ safety profile. Sadeghi HM, Grines CL, Chandra HR et al. l J Am Coll Cardiol 2003 ; 42 : 428-32. * p < 0,05. La Lettre du Cardiologue - n° 370 - décembre 2003 21