EU 2
Les deux premières propriétés résultent des définitions. Pour la troisième, on remarque qu’elle
est évidente si fou gn’est pas bornée car le membre de droite est infini. Si fet gsont bornées,
on a, pour tout xde A,
|f(x)| ≤ ||f||∞et |g(x)| ≤ ||g||∞,
et donc
|f(x) + g(x)| ≤ |f(x)|+|g(x)| ≤ ||f||∞+||g||∞.
Alors ||f||∞+||g||∞majore |f+g|. Elle majore aussi la borne supérieure et donc
||f+g||∞≤ ||f||∞+||g||∞.
Pour la quatrième, sauf si ||f||∞= 0 et ||g||∞= +∞(ou l’inverse), on a
|f(x)g(x)|=|f(x)||g(x)| ≤ ||f||∞||g||∞.
Alors ||f||∞||g||∞majore |f g|. Elle majore aussi la borne supérieure et donc
||f g ||∞≤ ||f||∞||g||∞.
2. La convergence simple
Soit (fn)n≥0une suite de fonctions à valeurs réelles ou complexes, définies sur le même ensemble A, et
soit fune fonction définie sur A. On dit que la suite (fn)n≥0converge simplement vers f, ou que f
est limite simple de la suite (fn)n≥0, si pour tout xdans A, la suite (fn(x))n≥0converge vers f(x).
On peut formuler cette propriété avec des quantificateurs :
(∀x∈A)(∀ε > 0)(∃N∈N)(∀n∈N)((n≥N)⇒(|fn(x)−f(x)|< ε)) .
Nous remarquerons que dans cette formulation, le nombre Ndépend à la fois de εet de x.
Pour cette convergence, on regarde donc point par point les suites numériques (fn(x))n≥0, et les théo-
rèmes obtenus pour ces suites subsistent donc, (limite de sommes, produits, quotients etc. . . )
Le point de vue qui nous intéresse est celui de la conservation des propriétés par passage à la limite.
La conservation des inégalités nous permet d’obtenir facilement les deux résultats suivants.
Si les fonctions fnsont positives, alors la limite est positive.
Si les fonctions fnsont croissantes (resp. décroissantes), la limite est croissante (resp. décrois-
sante).