revue de presse Revue de presse Pour clore l’année 2000, nous vous proposons une mise à jour des thèmes abordés précédemment dans la rubrique E. Bacon, Unité INSERM 405, clinique psychiatrique, Strasbourg. Consentement éclairé et recherche sur la schizophrénie Baltimore (États-Unis) L a capacité de décision des patients schizophrènes est au cœur des débats sur l’éthique de la recherche en psychiatrie. La schizophrénie s’accompagne de distorsions de la perception, de désorganisation de la pensée, d’émoussement de la motivation et de la sensibilité, et chacun de ces éléments de la maladie peut, en théorie, réduire la capacité à prendre des décisions. Les médias se sont emparés de ce problème et ont posé en public la question de savoir si ces gens bizarres et qui n’ont pas l’air “dans le coup” sont bien capables d’émettre un jugement informé concernant leur participation à la recherche. Pourtant, la plupart des patients ne sont pas considérés comme incompétents et sont capables de mener à bien leurs affaires quotidiennes. Le but de l’étude du Dr Carpenter et de ses associés était d’établir le degré de perturbation décisionnelle d’une cohorte de patients schizophrènes. Ils ont évalué dans quelle mesure les symptômes de la schizophrénie et les perturbations cognitives peuvent affecter leur capacité de décision et exploré l’efficacité d’une intervention à visée éducative pour améliorer la capacité de prise de décision de patients perturbés (Carpenter W, Gold J, Lahti A et al. Decisional capacity for informed consent in schizophrenia research. Arch gen Psychiatry 2000 ; 57 : 533-8). La capacité de décision a été évaluée chez 30 patients schizophrènes, par comparai- son avec 24 sujets sains. Les caractéristiques psychopathologiques (selon le DSM IV) et cognitives des patients schizophrènes ont été enregistrées. La capacité décisionnelle des sujets a été évaluée par le MacCAT-CR, un instrument qui prend en compte quatre aspects de la capacité décisionnelle, en relation avec les normes légales de compétence exigées pour donner son consentement à un traitement et à une recherche : la compréhension de l’information pertinente, l’appréciation des implications de l’information pour sa propre situation, l’utilisation de l’information fournie pour un raisonnement logique en relation avec la décision à prendre, et la prise de décision. Les sujets qui avaient présenté une performance médiocre à ces mesures de capacité décisionnelle suivaient ensuite une intervention de type éducatif destinée à améliorer leur capacité à fournir un consentement éclairé et étaient retestés ensuite. Les résultats montrent, pour les patients schizophrènes, des performances moindres aux échelles mesurant les capacités de prise de décision concernant la participation à une recherche. La baisse de performances n’était que modérément corrélée aux symptômes psychiatriques proprement dits, mais fortement corrélée aux perturbations cognitives. Les résultats montrent aussi que, lorsqu’on leur offre des possibilités supplémentaires d’acquérir et de comprendre l’information nécessaire, la plupart des patients schizophrènes sont capables d’améliorer leur capacité décisionnelle jusqu’à atteindre celle des sujets témoins. Des travaux complémentaires s’imposent néanmoins pour vérifier si ces résultats, obtenus sur un nombre réduit de patients et un seul site, sont généralisables à d’autres échantillons de patients, à d’autres groupes de diagnostics et à différents types de recherches, et pour identifier les moyens les plus efficaces pour pallier les limitations cognitives des patients. Mots clés. Schizophrénie – Recherche – Consentement éclairé – Déficits cognitifs. Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 10, décembre 2000 346 Obésité : ce que les professionnels de santé mentale doivent savoir New York (États-Unis) L’ obésité est une des affections médicales les plus faciles à reconnaître et les plus difficiles à traiter. Elle a pourtant des conséquences non négligeables sur la santé. Bien que la plupart des praticiens de santé mentale soient habituellement amenés à traiter des personnes obèses, il n’existe pas de consensus sur la question de quand ou comment considérer l’obésité dans la prise en charge globale du patient. Cet article représente le fruit des efforts de trois auteurs, un psychiatre, un psychologue et un médecin de famille, dans le but de mettre en évidence les questions auxquelles sont confrontés les professionnels de la santé mentale lorsqu’ils ont en face d’eux des patients obèses. Il fait également le point sur les connaissances actuelles, par l’examen de la littérature consacrée à ce sujet au cours des dix dernières années (Devlin M, Yanovski S, Wilson T. Obesity : what mental health professional need to know. Am J Psychiatry 2000 ; 157 : 85466). Des facteurs génétiques, dont certains sont médiés par le comportement alimentaire, contribuent de façon importante à la prédisposition à l’obésité. L’“expression” de l’obésité est favorisée par des facteurs environnementaux, tels ceux qui augmentent les possibilités de disposer de nourriture riche en calories et découragent l’activité physique. Il semble qu’il existe des sous-groupes distincts de personnes obèses qui présentent des profils de perturbations alimentaires particuliers, accompagnés de taux élevés de trouble psychique. Par ailleurs, certains traitements antipsychotiques semblent contribuer à l’obésité. La prise de poids est un des effets secondaires les plus problématiques des psychotropes et constitue un des motifs les plus fréquents de la non-adhésion au traitement. Ainsi, revue de presse Revue de presse plusieurs classes de psychotropes sont associées à une prise de poids non désirée, incluant les antipsychotiques, les antidépresseurs, les régulateurs de l’humeur et, dans une moindre mesure, les anxiolytiques. D’une manière générale, les médicaments qui bloquent les récepteurs H1 de l’histamine, 5HT de la sérotonine et D2 de la dopamine semblent associés à la prise de poids. Parmi les antipsychotiques courants, les phénothiazines (chlorpromazine, thioridazine, mesoridazine) et les nouveaux antipsychotiques (clozapine, olanzapine, rispéridone, quetiapine) sont le plus souvent associés à une prise de poids cliniquement problématique. La molindone est unique en son genre car elle n’est jamais associée à une prise de poids. Elle est à l’origine d’une perte poids dans de nombreuses études. Lorsque la prise de poids a lieu, elle est rapide au cours de la phase aiguë du traitement et, en général, se stabilise après un à deux ans. Chez un à deux tiers des patients sous lithium, la prise de poids est d’au moins 5 %, et parfois beaucoup plus. La prise de poids semble liée à la dose administrée. Elle apparaît principalement au cours des deux premières années de traitement et est plus fréquente chez les patients présentant une surcharge pondérale initiale. Un quart à la moitié des patients traités par des anticonvulsivants, dont l’acide valproïque et la carbamazépine, grossissent dans les mêmes proportions. En ce qui concerne les antidépresseurs, le traitement par les tricycliques et par les IMAO s’accompagne de prise de poids importante, en particulier lors du traitement au long cours. Une revue de littérature récente semble néanmoins nuancer cette affirmation : la prise de poids serait modeste, même sur le long terme, mais en revanche un petit nombre de patients présenterait une prise de poids très importante. On a longtemps pensé que les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, comme la fluoxétine, la sertraline, la paroxétine, la fluvoxamine, étaient associés à une prise de poids. Une étude multicentrique à large échelle menée avec la fluoxétine (60 mg/jour) a permis d’observer au contraire une baisse de poids significative, qui atteint son maximum après vingt semaines de traitement. En moyenne, les patients avaient retrouvé leur poids d’origine au bout d’un an de traitement. Les sujets obèses doivent-ils essayer de perdre du poids ? Le comportement souvent observé de régime en “yo-yo” (perte de poids suivie de reprise de poids) démoralise le patient, rend la perte de poids ultérieure encore plus difficile et n’est pas sans risque pour la santé. Les effets de la perte de poids sur le long terme sont en vérité mal connus et demandent à être systématiquement évalués. Il est certain qu’une perte de poids, même modeste, permet de réduire les risques sanitaires chez les patients obèses, en tout cas sur le court terme. L’existence et l’augmentation du nombre de personnes obèses constituent un problème sérieux qui ne doit pas être ignoré par les professionnels de santé mentale. Le traitement ne devrait pas s’adresser à l’obésité seulement, mais aussi à ses effets sur l’estime de soi, dans un climat culturel plutôt hostile. Mots clés. Obésité – Psychotropes. Anomalies physiques mineures et difficultés familiales : facteurs de risque pour la délinquance violente à l’adolescence ? Montréal (Canada) L a délinquance grave accompagnée de comportement violent semble culminer à la fin de l’adolescence et au début de l’âge adulte. Toutefois, les comportements violents n’apparaissent pas brusquement chez un individu lors de son développement, et des études longitudinales ont 347 démontré que des comportements turbulents lors de l’enfance comptent parmi les meilleurs prédicteurs de délinquance et de personnalité antisociale à l’âge adulte. Le délinquant violent aurait donc des comportements prédicteurs dès le plus jeune âge. Par conséquent, il serait logique de s’intéresser aux facteurs étiologiques précoces. Le contexte familial et des complications périnatales sont parmi les facteurs les plus précoces susceptibles d’influencer le développement comportemental. Plus précisément, au cours de la grossesse, le fœtus est exposé à des influences diverses pouvant affecter négativement son développement, et des anomalies physiques mineures sont considérées comme des indicateurs de perturbation du développement fœtal. Le système nerveux central peut lui aussi être affecté par des facteurs provoquant des anomalies physiques mineures, le développement du cerveau étant simultané à celui des organes présentant ces petites anomalies. Parce que l’on sait que des anomalies neurologiques peuvent être associées à des problèmes comportementaux, il se pourrait bien que des anomalies physiques mineures reflètent des facteurs de risque pour le développement de troubles comportementaux. C’est cette hypothèse qu’ont cherché à démontrer les auteurs de ce rapport : l’incidence cumulée d’anomalies physiques mineures et de difficultés familiales lors de la petite enfance et l’interaction de ces facteurs sont-elles des prédicteurs de comportement de délinquance violente pour des adolescents d’origine urbaine ? Il s’agissait également d’identifier les anomalies spécifiquement impliquées dans la délinquance violente, par opposition à la délinquance non violente (Arseneault L, Tremblay R, Boulerice B et al. Minor physical anomalies and family adversity as risk factors for violent delinquency in adolescence. Am J Psychiatry 2000 ; 157 : 917-23). Cent soixante-dix adolescents blancs francophones, originaires de banlieues défavorisées de Montréal, ont été inclus dans l’étude. Ils étaient de même culture et possédaient un pool revue de presse Revue de presse génétique relativement homogène. Ils étaient suivis depuis l’âge du jardin d’enfants, comme faisant partie d’une étude longitudinale destinée à évaluer les difficultés familiales. Ces difficultés étaient évaluées à partir de sept index socio-économiques incluant le statut familial, le niveau d’études des parents, l’importance sociale et le prestige de leurs professions et leur âge à la naissance du premier enfant. La délinquance des adolescents était estimée à partir de questionnaires et de l’examen des registres officiels, et prenait en compte des comportements tels que les agressions physiques, le vol, le vandalisme, la toxicomanie, etc. Les crimes violents, classés selon le code canadien, incluaient la détention d’armes, la cruauté envers les animaux et les menaces violentes, cependant que le vol, l’effraction et la prostitution, par exemple, étaient considérés comme des actes non violents. Enfin, les anomalies physiques prises en compte étaient localisées sur cinq zones du corps : la bouche, les oreilles, les yeux, la tête et les mains. Les résultats des analyses de régression indiquent que les anomalies physiques étaient en totalité significativement associées à un risque accru de délinquance violente à l’adolescence. Contrairement à une étude plus ancienne (1988), les auteurs n’ont pas observé de rôle prédictif de violence en ce qui concerne l’interaction entre les anomalies physiques et les difficultés familiales. Les enfants présentant une proportion plus élevée d’anomalies physiques mineures, en particulier au niveau de la bouche, pourraient être plus difficiles à socialiser, pour des raisons diverses et cumulatives : ils pourraient présenter des déficits neurologiques et avoir eu des difficultés à s’alimenter lors des premiers mois après la naissance. Des études longitudinales s’imposent pour permettre de comprendre selon quel processus l’apprentissage de l’inhibition de l’agression physique est déficient chez ces enfants. Mots clés. Agressivité – Violence – Adolescence – Anomalies physiques mineures. Le suicide chez les patients hospitalisés Oxford (Grande-Bretagne) O n dispose à ce jour de peu de données fiables sur les facteurs de risque suicidaire ou sur leur pouvoir prédictif. Par ailleurs, le suicide d’un patient psychiatrique est un événement rare mais grave, et les patients hospitalisés constituent une population à risque. Il est donc important d’identifier les facteurs de risque et d’évaluer leur pouvoir prédictif pour localiser les individus sensibles. Le Dr Powell et ses collaborateurs se sont attelés à une tâche délicate, le comportement suicidaire étant difficile à prédire, et les facteurs de risque chez les patients hospitalisés n’étant pas forcément les mêmes que ceux des autres populations (Powell J, Geddes J, Deeks J et al. Suicide in psychiatric hospital in-patients. Risk factors and their predictive power. Br J Psychiatry 2000 : 266-72). Les auteurs ont enregistré tous les cas de décès de patients hospitalisés en psychiatrie dans quatre comtés entre 1963 et 1992. Ils ont identifié non seulement les décès ayant eu lieu à l’hôpital, mais aussi les décès de patients hospitalisés mais dont la mort a eu lieu hors de l’hôpital. Les décès ayant eu lieu plus d’un an après l’admission étaient considérés comme n’étant pas représentatifs de l’admission psychiatrique en phase aiguë et n’ont pas été inclus dans le groupe. Les sujets contrôles étaient sélectionnés au hasard parmi les patients psychiatriques ne s’étant pas suicidés, admis à la même période et dans les mêmes hôpitaux. Deux groupes de 112 patients ont ainsi été sélectionnés. Les données cliniques et sociales ont été obtenues pour tous les sujets. Pour mesurer le degré d’idées suicidaires, les auteurs ont mis au point une échelle à cinq niveaux pour classer les patients (pas d’idées suicidaires ; quelques idées suicidaires mais sans préméditation ; avec préméditation mais sans passage à l’acte ; une tentative d’autolyse ayant amené à l’ad- Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 10, décembre 2000 348 mission, ou s’étant déroulée durant celleci). Les résultats révèlent un taux de suicide de 13,7 pour 10 000 admissions chez les patients hospitalisés en psychiatrie. Plusieurs facteurs prédictifs apparaissent comme pertinents : une tentative de suicide planifiée, une tentative de suicide effective, un deuil récent, la présence d’hallucinations, une maladie mentale chronique et une histoire familiale de suicide. Sur cette base, seuls deux des patients qui se sont suicidés avaient un risque prédit de suicide supérieur à 5 %. Par conséquent, quoique plusieurs facteurs de risque clairement associés au suicide aient pu être identifiés, leur utilité clinique a été limitée par leur faible sensibilité et leur spécificité médiocre. S’ajoute le fait que les suicides sont rares, même dans ce groupe à haut risque. Il n’en reste pas moins des événements graves, qui causent un préjudice important à la famille et aux amis, et qui peuvent avoir des effets significatifs tant sur les autres patients qu’auprès des soignants, soulevant le problème de la responsabilité et de la culpabilité. Mots clés. Suicide – Patients psychiatriques – Facteurs de risque – Facteurs prédictifs. Susceptibilité saisonnière : les premières admissions pour schizophrénie dans l’hémisphère Sud Queensland (Australie) D e nombreuses données expérimentales semblent corroborer l’existence d’un lien entre les fluctuations météorologiques saisonnières et l’installation ou la récurrence de divers types de symptomatologie psychiatrique. Par exemple, le trouble affectif saisonnier (SAD) est corrélé aux saisons, et les mois où cette affection culmine diffèrent entre l’hémisphère revue de presse Revue de presse Nord et l’hémisphère Sud. Dans l’hémisphère Nord, on observe en été des taux plus élevés de premières admissions pour schizophrénie. Les fluctuations des premières admissions au cours de l’année peuvent être reliées à des facteurs météorologiques qui varient avec les saisons, comme la température et la photopériode, mais également (ou) avec des facteurs sociaux, comme les vacances ou les fêtes religieuses. Si les facteurs météorologiques sont responsables au premier chef des fluctuations saisonnières, alors on devrait enregistrer dans l’hémisphère Sud les taux les plus élevés de premières admissions pendant les mois de décembre, janvier et février. C’est ce qu’ont voulu vérifier les auteurs de cet article, qui ont ainsi réalisé la première étude de saisonnalité concernant les premières admissions pour schizophrénie dans l’hémisphère Sud (Davies G, Ahmad F, Chant D et al. Seasonality of first admission for schizophrenia in the Southern Hemisphere. Schizophrenia Research 2000 ; 41 : 457-62). Les mois et années de première admission pour schizophrénie ont été enregistrés pour 4 487 hommes et 3 252 femmes, tous nés en Australie. Les données provenaient du registre statistique de santé mentale du Queensland et concernaient la période de 1973 à 1991. L’analyse spectrale montre l’existence d’une importante périodicité annuelle de première admission pour les hommes, avec un pic au mois d’août, ce qui correspond à l’hiver austral, et un creux pendant les mois d’été, de décembre à février. Le profil d’admission des femmes présentait également une périodicité annuelle. Ces résultats sont difficiles à corréler avec ceux de l’hémisphère Nord. Ils sont en accord, si on se réfère au mois de l’année, mais pas en ce qui concerne la saison. Par ailleurs, l’effet de saison est dans cette étude plus marqué pour les hommes, alors que la plupart des études réalisées dans l’hémisphère Nord ne démontrent de sensibilité saisonnière que pour les femmes. La portée de ces résultats est peut être limitée par le fait que le climat du Queensland est assez différent de celui des îles britanniques, qui fournissent la plupart des données concernant l’hémisphère Nord. La latitude est différente, les températures annuelles sont relativement élevées, et les différences de température et de photopériodes entre l’hiver et l’été y sont moindres. Des études complémentaires restent donc indispensables pour clarifier l’impact de la latitude et des facteurs météorologiques sur le mois de première admission pour schizophrénie. Mots clés. Saison – Première admission – Schizophrénie. Pour en savoir plus ✓ Kinney D, Jacobsen B, Jansson L et al. Winter birth and biological family history in adopted schizophrenics. Schizophrenia Research 2000 ; 44 : 95-103. Les résultats de cette étude suggèrent que des facteurs environnementaux, associés avec les naissances d’hiver, pourraient être étiologiquement importants dans la schizophrénie, particulièrement dans les cas où les facteurs de prédisposition familiale sont faibles. En revanche, un facteur familial de prédisposition, probablement génétique, pourrait avoir un impact non négligeable pour les cas de schizophrénie des patients nés pendant les saisons plus douces. ✓ Herran A, de Santiago A, Sandoya M et al. Determinants of smoking behaviour in outpatients with schizophrenia. Schizophrenia Research 2000 ; 41 : 373-81. Soixante-quatre pour cent des patients schizophrènes de cette étude étaient des fumeurs réguliers, et ce taux est supérieur à celui des autres patients psychiatriques et de la population générale. Aucune variable (à part le sexe) ne distinguait les fumeurs des non-fumeurs, mais le nombre de cigarettes par jour était corrélé avec l’anxiété état et l’anxiété trait. ✓ Addington J, Addington D. Neurocognitive and social functioning in schizophrenia : a 2.5 year follow-up study. Schizophrenia Research 2000 ; 44 : 47-56. Les résultats de cette étude longitudinale suggèrent que l’association entre les caractéristiques neurocognitives et le fonctionnement social des patients schizophrènes reste constante au fil du temps. Le thème de la revue de presse du mois de janvier 2001 sera : Les effets des psychotropes chez les enfants 349