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Peuvent s’avérer extrêmement utiles des correspondances du 
praticien adressées à d’autres confrères, ou éventuellement au 
patient. Ces courriers sont l’occasion de rappeler les discussions 
qui ont eu lieu sur le bilan avantage/risque.
S’agissant d’interventions ou d’examens pratiqués de manière 
régulière et dont les risques sont connus, il est tout à fait souhai-
table que le praticien dispose d’une documentation provenant 
de sociétés savantes, ou qu’il a établi lui-même, et qui peut être 
remise au patient en complémentarité de l’entretien.
Vient enfin la signature d’un écrit par le patient. La validité de 
cet écrit suppose qu’il soit le plus simple possible, car, à défaut, 
pourra être reproché par le patient son caractère difficilement 
compréhensible. L’Anaes dans ses recommandations avait éga-
lement souligné la primauté de l’information orale, l’informa-
tion écrite constituant seulement un complément possible de 
l’information orale (recommandations de mars 2000).
Dès lors, le souci de rationalisation de l’écrit est parfaitement 
légitime. Cette démarche vise à fournir aux praticiens les 
modèles les plus opératoires, en sachant qu’il ne faudra pas 
hésiter, devant une situation complexe, à être plus précis, en 
sortant de la référence commune. 
La responsabilité
La qualité de l’information préalable doit être soignée lorsqu’il existe 
une véritable option dans les conduites thérapeutiques, car le patient 
doit être en mesure de participer à ce choix. Cette information préa-
lable doit être poussée lorsque, à la réalité du choix, se conjugue celle 
d’un risque important et connu. À défaut, il pourrait être reproché 
au praticien d’avoir privé le patient de la capacité d’exercer ce choix, 
ce qui est de nature à engager la responsabilité civile.
S’agissant de l’indemnisation, la responsabilité du médecin ou 
de l’établissement ne peut être retenue lorsque les soins ont été 
consciencieux et de bonnes pratiques, alors même que l’informa-
tion préalable était défaillante. En effet, ce défaut d’information 
n’a pas changé le cours des choses. Il ne résulte du défaut d’infor-
mation que l’expression d’un manque de considération pouvant 
éventuellement ouvrir, mais dans des conditions très limitées, à 
l’octroi d’une indemnisation pour un dommage moral. 
Sur le plan déontologique, il est toujours nécessaire de recher-
cher le consentement et d’informer le patient dans l’esprit des 
dispositions du code de déontologie. Le non-respect de cette 
règle peut être sanctionné par le conseil de l’ordre.
En résumé, peuvent être posées les trois règles suivantes : 
Le consentement exprime la qualité d’une relation de soin, 
qui n’impose pas mais parvient à convaincre.
Lorsqu’il existe une option et des risques, l’information doit 
être particulièrement soignée pour que le patient puisse parti-
ciper à la décision médicale.
L’écrit est hautement recommandé pour marquer la solennité 
du moment, informer simplement, et témoigner de l’attention 
du médecin.   ■
Certains connaissent la célèbre interro-
gation de l’abbé Sieyès à propos du Tiers 
État au début de la Révolution française 
et, en la paraphrasant, cela donnerait : 
qu’est-ce que le COFIPO ? Qu’a-t-il été 
jusqu’à présent ? Que demande-t-il ?
Le Collège Francophone International 
pour la Pathologie Ostéoarticulaire 
(COFIPO) est né en 2000. Il s’agit d’une 
association. Son secrétariat est assuré 
par Thierry Appelboom, collègue de 
Bruxelles, dont chacun connaît l’intérêt 
pour la rhumatologie en général, les 
déformations rhumatologiques dans la 
peinture en particulier.
La présidence avait jusqu’alors été assurée 
avec subtilité par Charles-Joël Menkes. 
Richard Trèves lui succède. Son dyna-
misme et ses bonnes relations avec l’Afrique 
francophone garantissent son succès.
Nous souhaitons pérenniser, avec le 
conseil d’administration du COFIPO, 
un rendez-vous bruxellois désormais 
régulier (après avoir organisé des congrès 
à Lille, Genève, Reims, Rabat), ce qui 
devrait permettre une meilleure visibi-
lité du COFIPO.
Désormais, chaque année, à Bruxelles, au 
musée de la médecine créé par ierry 
Appelboom, nous continuerons à alterner, 
comme nous le faisons depuis des années, 
séances plénières et ateliers entrecoupés 
de symposiums ouverts à l’industrie phar-
maceutique (sans l’aide de laquelle aucune 
réunion, actuellement, ne pourrait se 
dérouler avec succès et assiduité).
En 2008, le thème que nous avons retenu 
fut la “rhumatologie interventionnelle”.
En 2009, nous avons choisi : “Aux confins 
de la rhumatologie” puisque cette der-
nière, comme chacun sait, est la fille 
aînée de la médecine interne. Ainsi, nous 
comptons réunir une famille comprenant 
des dermatologues, des cardiologues, des 
pneumologues, des gastro-entérologues 
et des néphrologues, etc.
Le COFIPO est ouvert à tous : Luxem-
bourgeois, Suisses, Africains (Maghrébins, 
Subsahariens), Libanais et Québecois ; il 
apporte une possibilité supplémentaire 
aux confrères des pays du Sud de s’ex-
primer et de se retrouver.
Le COFIPO est accrédité en Belgique.
Venir à Bruxelles est rapide : 1 heure et 
20 minutes en TGV depuis Paris.
Nous vous donnons rendez-vous en 2009 !
Pour toute information, écrire à : 
Service de rhumatologie, hôpital Érasme,  
8 808, rue de Lennik, 1070 Bruxelles, Belgique
Qu’est-ce que le COFIPO ?
IP Richard Treves, Thierry Appelboom, Charles-Joël Menkes