Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2009
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Nouveaux concepts
E
n l’absence de traitement par photocoagulation
au laser, la rétinopathie diabétique proliférante
entraîne des complications cécitantes, au pre-
mier rang desquelles le décollement de rétine par
traction et le glaucome néovasculaire. Lischémie réti-
nienne induit la production de VEGF-A dans l’humeur
aqueuse et le vitré à l’origine de la formation de néo-
vaisseaux prérétiniens qui vont se broser au contact
de la hyaloïde postérieure, constituer des membranes
rétractiles et entraîner des décollements de rétine
par traction. D’autre part, ces mêmes néovaisseaux
peuvent envahir la cavité oculaire postérieure ou le
segment antérieur et induire un glaucome néovas-
culaire avec hypertonie majeure, cécité et douleur, et
provoquer une hémorragie intravitréenne rendant le
fond d’œil inaccessible.
Lors de ses travaux sur l’œil diabétique, Isaac Michaelson
propose dès 1948 le concept d’un facteur “X” libéré par
la rétine en réponse à lischémie et qui serait respon-
sable de la néovascularisation irienne et rétinienne.
Malgré tout, il faudra attendre 1994 pour qu’Aiello
démontre que le VEGF est le principal médiateur de
la rétinopathie diabétique proliférante (1). Depuis
quelques années, de nouvelles molécules, les anti-VEGF,
sont apparues comme des adjuvants au traitement de
l’ischémie et de la néovascularisation oculaire d’origine
diabétique, prouvant initialement leur ecacité dans
cette indication sur des modèles animaux.
Le recours à la délivrance de produits par voie intra-
vitréenne est devenu chose courante, avec en parti-
culier la triamcinolone (Kénacort®) pour le traitement
d’œdèmes maculaires détiologies variées ou les
antibiotiques dans le traitement des endophtalmies.
L’injection directe dans la cavité oculaire (photo 1) per-
met de délivrer une dose importante de principe actif
au plus près de la cible en évitant la majorité des eets
secondaires systémiques. En contrepartie, elle expose
à des complications oculaires potentielles, dont les
plus sérieuses sont l’endophtalmie, le décollement de
rétine et la cataracte.
À ce jour, trois molécules anti-VEGF sont disponibles
pour un usage ophtalmologique : le pégaptanib de
sodium (Macugen®), le ranibizumab (Lucentis®) et le
bévacizumab (Avastin®). Leur ecacité dans les formes
ovasculaires de dégénérescence maculaire liée à lâge
(DMLA) a largement contribà leur démocratisation. À
l’heure actuelle, seuls le Macugeet le Lucentiné-
cient d’une AMM européenne dans cette indication.
Leurs eets bénéques potentiels sur l’œil diabétique
Utilisation des anti-VEGF dans le cadre
de la rétinopathie diabétique
et de l’œdème maculaire diabétique
Anti-VEGF therapies in diabetic retinopathy and diabetic macular edema
Anne Couzinet, Laurence Mahieu, Véronique Pagot-Mathis, André Mathis*
* Service d’ophtalmologie
du Pr Mathis, CHU Rangueil,
Toulouse.
»
Le VEGF joue un rôle majeur dans la rétinopathie diabétique en
entraînant une augmentation de la perméabilité vasculaire et la
formation de néovaisseaux.
»
Les thérapeutiques anti-VEGF sont une solution adjuvante au
traitement de l’ischémie.
» Trois molécules sont à l’heure actuelle disponibles : le pégaptanib
de sodium (Macugen®), le ranibizumab (Lucentis®), le bévacizumab
(Avastin®).
»
Leur utilisation dans le cadre de la rétinopathie diabétique proliférante
ou de l’œdème maculaire diabétique par voie intravitréenne reste
hors AMM.
»
Les études cliniques sont pour la plupart encourageantes, montrant
une régression rapide de la néovascularisation, facilitant ainsi le
traitement de l’ischémie par panphotocoagulation et rendant plus
facile le geste chirurgical.
» Concernant l’œdème maculaire, le laser maculaire réduit le risque
de perte visuelle. En cas d’échec de celui-ci, la triamcinolone peut
être utilisée en deuxième intention. Les anti-VEGF représentent une
alternative intéressante ninduisant pas d’hypertonie.
»
Ces traitements restent d’efficacité temporaire et exposent aux
risques des injections intraoculaires, représentées par l’endophtalmie,
le décollement de rétine et la cataracte.
Points forts
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2009
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Nouveaux concepts
ont été très rapidement étudiés, mais leur utilisation
dans la rétinopathie diabétique ou l’œdème maculaire
diabétique reste hors AMM.
Les molécules anti-VEGF (tableau)
Le pégaptanib de sodium
Le pégaptanib de sodium (Macugen®, Pzer) est un
aptamère ayant une haute anité pour l’isoforme 165
du VEGF, bloquant sa xation au récepteur VEGFR2
des cellules endothéliales. Il est le premier anti-VEGF
à avoir obtenu l’AMM en France (février 2006), et est
intégralement remboursé depuis mai 2006 en tant que
médicament d’exception dans le traitement de la DMLA
néovascularisée. Sa tolérance oculaire et systémique
est excellente.
Le ranibizumab
Le ranibizumab (Lucentis®, Novartis) est un fragment
d’anticorps monoclonal recombinant humanisé, de
même origine que le bévacizumab, capable de bloquer
l’ensemble des isoformes du VEGF-A ainsi que la liaison
à son récepteur. Il a été développé spéciquement
pour un usage ophtalmologique, et dispose d’une très
haute anité pour le VEGF. LAMM a été obtenue en
janvier 2007, avec un remboursement à 100 % depuis
mai 2007 en tant que médicament d’exception pour
son utilisation en première intention dans les formes
néovasculaires de DMLA. Une excellente tolérance ocu-
laire et systémique a été soulignée dans lensemble
des études.
Le bévacizumab
Dérivé du même anticorps monoclonal murin que le
ranibizumab, le bévacizumab (Avastin®, Roche) en
est la forme complète, également capable de se lier
à lensemble des isoformes du VEGF-A et d’inhiber
leur activité (schéma). Son affinité pour le VEGF est
moindre que celle du ranibizumab et sa demi-vie
intraoculaire deux fois plus longue (de l’ordre de
5,6 jours).
En France, le produit a reçu l'AMM depuis janvier
2005 pour une administration parentérale dans le
traitement du cancer colorectal métastatique. Dans
le cadre de son utilisation ophtalmologique, ce pro-
duit reste hors AMM et sa délivrance fait l’objet d’une
réglementation propre à chaque établissement de
soins qui en fait la demande. Son succès est en partie
lié à son coût, de lordre de 40 euros pour une injec-
tion intravitréenne, contre plus de 1 000 euros pour
le ranibizumab.
Tableau. Les molécules anti-VEGF.
Molécule Laboratoire Mécanisme Cible Réglementation
Pégaptanib
de sodium
(Macugen®)
Pfizer Aptamère VEGF-A 165 AMM dans la DMLA
exsudative (IVT)
Ranibizumab
(Lucentis®)
Novartis Fraction
d’anticorps
Ensemble des isoformes
du VEGF-A
AMM dans la DMLA
exsudative (IVT)
Bévacizumab
(Avastin®)
Roche Anticorps Ensemble des isoformes
du VEGF-A
AMM dans le trai-
tement du cancer
colorectal
métastatique (IV)
AMM : autorisation de mise sur le marché ; IVT : injection intravitréenne ; IV : intraveineux.
Photo 1. Injection intravitréenne (service d’ophtalmologie, CHU Rangueil, Toulouse).
Schéma. Structure du ranibizumab et du bévacizumab.
Molécule mère
Anticorps anti VEGF-A.4.6.1
de la souris
(≃ 150 KDa)
Humanisation
Insertion de fragment
anti VEGF-A
de la souris sur un fragment
Fab humain
Reconstitution
d’un anticorps IgG
(association de deux
fragments rhu Fab V1
à un fragment Fc humain)
Fab
Fab
Rhu Fab
V1
Augmentation
de l’affinité
(140x)
Lucentis®
(ranibizumab)
(48 kDa)
Avastin®
(bévacizumab)
(148 kDa)
Fc
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Anti-VEGF dans le cadre de la rétinopathie diabétique et de l’œdème maculaire diabétique
De nombreuses complications ont été rapportées lors
de son utilisation par voie systémique (essentiellement
majoration de l’hypertension artérielle et du risque
thromboembolique, hémorragie digestive, élévation
de la protéinurie). Les doses utilisées par voie intraocu-
laire sont 400 fois inférieures. Une étude panaméricaine
trospective de grande envergure a été menée an de
répertorier l’ensemble des eets insirables, qui se sont
révélés très faibles, aussi bien sur le plan général (de
l’ordre de 1,5 %) que local (2). Linjection intravitréenne est
conseile chez des patients ayant présenté un épisode
cardiovasculaire instable (syndrome coronarien aigu,
accident vasculaire cérébral) dans les 3 mois précédents.
Utilisation dans la rétinopathie diabétique
proliférante
La panphotocoagulation rétinienne est le traitement de
férence de la tinopathie diabétique proliférante. Elle
agit très probablement en réduisant le stimulus repré-
senté par l’hypoxie de la rétine interne et freine la néo-
vascularisation en inhibant la production de VEGF. Dans
ce contexte, on perçoit sans diculté le rôle synergique
que peuvent jouer les anti-VEGF dans cette indication.
Le pégaptanib de sodium
Utilisé dans des études de phase II chez les diabétiques
présentant une néovascularisation rétinienne, la plu-
part des sujets ont vu régresser cette ovascularisation
dans les 36 semaines suivant l’injection, avec néan-
moins une reprise évolutive quelques semaines plus
tard (3) [photos 2]. An d’évaluer de façon dénitive
l’intérêt de cette molécule chez des patients présentant
une rétinopathie compliquée nécessitant une prise en
charge chirurgicale, une nouvelle étude est lancée,
en phase de recrutement (étude PEGAP001 ; http://
clinicaltrials.gov).
Le ranibizumab
Évalué sur un nombre limité de patients dans le trai-
tement de la néovascularisation rétinienne et dans les
formes compliquées de rétinopathie proliférante avec
hémorragies, il a donné des résultats encourageants.
Une étude de phase III, débutée en août 2007, est
menée pour son utilisation dans la rétinopathie dia-
bétique proliférante. Aux États-Unis, un essai randomisé
en double aveugle comparant l’eet du bévacizumab
versus ranibizumab chez des patients présentant une
néovascularisation persistante après photocoagula-
tion se déroule sous la responsabilité du National Eye
Institute (étude CATT).
Le bévacizumab
Dans la plupart des cas, une régression complète de la
néovascularisation, aussi bien irienne que rétinienne, a
été observée dans des délais rapides (4). Le choix de la
dose administrée reste empirique (en néral 1,25 mg),
mais ce produit sest armé comme une aide précieuse
dans la prise en charge des glaucomes néovasculaires. Le
traitement de cette complication redoutable nécessite
des séances de laser répétées sur un court intervalle chez
des patients hypertones et très algiques. LAvastin®, grâce
à la régression rapide de la néovascularisation irienne
et angulaire qu’il induit (photos 3), permet de contrôler
l’hypertonie plus rapidement et d’envisager le traitement
de l’ischémie rétinienne dans de meilleures conditions.
Photos 2. Régression de la néovascularisation rétinienne après injection intravitréenne de Macugen® à 36 semaines,
avec reprise évolutive à 52 semaines (3).
Photos 3. Régression de la néovascularisation irienne dans les 15 jours suivant une injection dAvastin®
(service d’ophtalmologie, CHU Rangueil, Toulouse).
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2009
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Nouveaux concepts
Son ecacité a également été mise en avant dans la
gestion des morragies intravitennes (5), permettant,
encore, d’avoir un accès plus rapide au fond d’œil. Sur
de petites ries de patients, il a aussi été utilisé en pré-
opératoire de chirurgie vitréorétinienne. Il facilite en eet
la dissection des membranes brovasculaires, diminue le
risque hémorragique pendant l’intervention, et permet
ainsi de réduire les temps opératoires (6) [photos 4].
Utilisation dans l’œdème maculaire
diabétique
Lœdème maculaire touche 10 % de la population dia-
bétique. Aux États-Unis, sa prévalence après 15 ans de
diabète est de 20 % chez les diabétiques de type 1, de
25 % chez les diabétiques de type 2 sous insuline et
de 15 % chez les diabétiques de type 2 sous antidiabé-
tiques oraux (7). Son caractère dius ou mixte reste un
des éléments les plus diciles à gérer dans la rétinopa-
thie diabétique. Son traitement repose avant tout sur
un contrôle glycémique et tensionnel optimal. En cas
d’épaississement maculaire persistant sans composante
tractionnelle associée à une baisse d’acuité visuelle
signicative, le traitement laser par photocoagulation
dite en grille” ou en quinconce” est le traitement de
première intention.
Les injections intravitréennes de triamcinolone
(Kénacort®) sont proposées comme alternative en
seconde intention de fon courante, tout en étant hors
AMM, avec comme inconvénient principal la possibilité
d’induire des hypertonies oculaires persistantes et des
cataractes plus précoces. Les anti-VEGF représentent donc
une voie de recours intéressante dans cette indication.
Le pégaptanib de sodium
Les meilleurs résultats ont été obtenus avec la dose
de 0,3 mg injectés toutes les 6 semaines. Une amé-
lioration de l’acuité visuelle supérieure à deux lignes
d’acuité visuelle ainsi qu’une diminution de l’épaisseur
maculaire ont été rapportées (8). Une étude de phase III
est en cours.
Le ranibizumab
Le ranibizumab a fait l’objet d’une évaluation de phase II
(étude Resolve) dont les premiers résultats, communiqués
à l’automne 2008, ont été publiés but 2009 (9). Ceux-ci
montrent une amélioration statistiquement signicative
en termes d’acui visuelle, à raison d’une injection intra-
vitréenne toutes les 4 semaines, toutes doses confondues.
Un essai de phase III (étude Restore) est lancé an de
comparer cette molécule au traitement laser.
Le bévacizumab
Pour le bévacizumab, peu de résultats sont disponibles.
Une petite série publiée par le Diabetic Retinopathy
Clinical Research Network, comparant l’Avastin® ver-
sus laser maculaire n’a pas montré de supériorité de
la molécule à 6 semaines tant sur l’acuité visuelle que
sur l’épaisseur maculaire.
Létude la plus importante a été menée par la Pan
American Collaborative Study Group, de façon rétros-
pective avec un nombre d’injections et des doses
d’Avastin® variables montrant, à 24 mois, une réduction
signicative de l’épaisseur maculaire et une amélioration
de l’acuité visuelle (10).
Conclusion
Les anti-VEGF sont de nouveaux acteurs dans la prise
en charge de la rétinopathie et de l’œdème maculaire
diabétique. Souvent efficaces, faciles à manipuler,
ils occasionnent peu deets indésirables sur le plan
local ou systémique. La contrepartie est l’apparition de
contraintes nouvelles, d’une part pour le patient dans
la modalité d’administration du traitement et dans son
ecacité temporaire, d’autre part pour le praticien en
l’obligeant à revoir son mode de prise en charge et à
modier son rythme de surveillance.
D’autres voies de blocage du VEGF sont à l’étude : le VEGF-
trap, qui agit comme un leurre de récepteur du VEGF,
ou encore l’ARNsi, faisant appel à la thérapie génique,
qui permet d’inhiber la production intracellulaire du
VEGF (11). Plusieurs points d’interrogation subsistent
cependant, sur le plan pratique (doses optimales, rythme
d’injection), mais aussi, de façon plus générale, concer-
nant les eets à long terme des anti-VEGF sur les réseaux
vasculaires rétinien et sysmique. Les progrès pharma-
cologiques permettront peut-être de s’aranchir dans
l’avenir de la voie d’administration intraoculaire.
Photos 4. Fond d’œil après injection d’Avastin® en préopératoire de vitrectomie (photo de gauche). Résultats post-
opératoires (photo de droite) [6].
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2009
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Anti-VEGF dans le cadre de la rétinopathie diabétique et de l’œdème maculaire diabétique
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(Avastin®): results of the Pan-American Collaborative Retina
Study Group (PACORES). Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol
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mab in patients with proliferative diabetic retinopathy. Am J
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sponsored by Novartis; may 23, 2008; Oienna, Austria.
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American Collaborative Retina Study Group at 24 months.
Ophthalmology 2009;116(8):1488-97.
11. Kleinman ME, Yamada K, Takeda A et al. Sequence- and
target-independent angiogenesis suppression by siRNA via
TLR3. Nature 2008;452:591-7.
R é f é r e n c e s
Nouvelles de l’industrie pharmaceutique
Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations, organisés par l’industrie pharmaceutique
Résultats de l’étude RECORD
Létude RECORD (Rosiglitazone Evaluated for
Cardiac Outcomes and Regulation of Glycaemia
in Diabetes), présentée au congrès annuel de
l’American Diabetes Association, est une vaste
étude prospective, randomisée, contrôlée, mul-
ticentrique réalisée pour comparer le devenir
cardiovasculaire des patients sous rosiglitazone,
antidiabétique oral appartenant à la classe thé-
rapeutique des thiazolidinediones, en associa-
tion avec la metformine ou un sulfamide, à celui
observé sous metformine en association avec un
sulfamide. Le travail a porté sur 4 447 patients
diabétiques de type 2 insusamment contrôlés
par monothérapie (metformine ou sulfamide).
Létude a montré que l’hospitalisation cardio-
vasculaire ou la mortalité cardiovasculaire
(incluant infarctus du myocarde, insusance
cardiaque congestive et accident vasculaire
cérébral) nétaient pas statistiquement dif-
férentes entre les deux groupes après une
période moyenne de traitement de 5,5 ans.
Cela se traduit par 321 événements (14,5 %)
chez les patients recevant la rosiglitazone,
contre 323 événements (également 14,5 %)
chez les patients recevant le traitement
témoin (HR : 0,99 ; IC95 : 0,85 à 1,16).
Le contrôle glycémique, mesuré par le taux
moyen d’hémoglobine A1C, était signicati-
vement meilleur dans le groupe de patients
randomisés sous rosiglitazone après une
période moyenne de traitement de 5,5 ans.
Linsusance cardiaque congestive est un
eet indésirable connu de la classe des thia-
zolidinediones et est une contre-indication
à leur prescription. Le taux d’insuffisance
cardiaque congestive est plus élevé dans le
groupe randomisé sous rosiglitazone : 61 évé-
nements, soit 2,7 %, versus 29 événements,
soit 1,3 % (HR : 2,10 ; IC95 : 1,35 à 3,27).
Les autres événements indésirables survenus
chez les patients randomisés sous rosiglitazone
étaient cohérents avec ceux indiqués dans les
mentions gales. Les fractures osseuses, en par-
ticulier, étaient plus fréquentes dans le groupe
randomisé sous rosiglitazone. Elles étaient prin-
cipalement observées chez les femmes.
CP
Humalog® KwikPen™
Lilly France propose un nouveau stylo à insu-
line prérempli et jetable, le stylo KwikPen™,
pour l’administration des insulines Humalog®,
Humalog® Mix 25™ et Humalog® Mix 50™.
Lobjectif est d’aider les patients à adopter
l’insulinothérapie avec succès grâce à un stylo
rapide d’apprentissage et de petite taille.
Les avantages de ce nouveau stylo sont la
lisibilité des doses, la souplesse au niveau de
l’injection, la précision dans la dose délive, et
son ergonomie. Humalog® KwikPenest léger
et plus court que les autres stylos existants.
La facilité d’utilisation et la discrétion de ce
stylo devraient permettre aux diabétiques de
se sentir plus conants dans leur capacité à
rer avec succès leur insulinothérapie. Il peut
être utilisé peu de temps avant les repas ou
juste après pour maintenir un équilibre gly-
mique normal chez le patient diabétique. Il
est prérempli avec 300 unités d’insuline et est
désormais disponible sur ordonnance dans
les pharmacies.
Très impliqdans la prise en charge du dia-
bète et pour pondre aux diérents besoins
des patients sous insuline, Lilly France pro-
posait déjà une large gamme de stylos :
Humape Luxura™ et Humape Luxura™ HD
(stylos à insuline rechargeables), ainsi qu’Umu-
linPen et Humalog® Pen (stylos jetables).
Linsuline Humaloest indiquée pour la sta-
bilisation initiale du diabète. Humalog® Mix
25et HumaloMix 50™ sont indiqués dans
la prise en charge des patients atteints de dia-
te nécessitant un traitement par un lange
d’insulines pour maintenir un équilibre gly-
mique normal. Ce sont deslanges xes
d’analogues de l’insuline associant la rapidité
d’action de l’insuline lispro à la durée d’action
de l’insuline intermédiaire lispro protamine.
Linsuline Humalog® ne doit pas être utili-
sée au cours des épisodes d’hypoglycémie et
chez les patients ayant une hypersensibilité à
l’insuline lispro ou à l’un de ses composants.
Le stylo Humalog® KwikPen™ est indiqué
dans le traitement des adultes et des enfants
atteints de diabète et nécessitant un traite-
ment par insuline pour maintenir un équilibre
glycémique normal.
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