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Écho des congrès
Écho des congrès
Supplément à La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 1 - vol. VIII - janvier-février 2005
250 000 et 490 000 pour être semi-
dépendant ; un nombre inférieur n’était
pas suffisant pour pouvoir se passer de
l’insuline. En définitive, un patient sur
deux pour cette série restait insulino-
dépendant.
En conclusion, un diabète modéré est
plus facilement contrôlable et est préfé-
rable à une dépendance aux narcotiques.
La transplantation d’îlots pancréatiques
fonctionnels est souhaitable, même si
l’insuline à faible dose est encore néces-
saire. Enfin, l’auteur conseille de faire
toujours une transplantation d’îlots pan-
créatiques lorsque les résections pancré-
atiques doivent inclure le corps et la
queue du pancréas.
Cancers colorectaux
Rôle du ganglion sentinelle
dans le dépistage des adénopathies
métastatiques des cancers colorectaux
La présence de ganglions métastatiques est
le meilleur facteur prédictif de survie des
cancers colorectaux. La réalisation d’une
chimiothérapie adjuvante améliore la sur-
vie de 33 % dans les stades III. Comme
on l’a déjà montré, la découverte d’un
ganglion sentinelle paraît difficile chez
environ 30 % des patients, avec cepen-
dant une valeur diagnostique élevée, car
en l’absence d’atteinte du ganglion senti-
nelle, très peu d’extensions ganglionnaires
seraient observées. L’étude présentée
(Reilly WT, Betheleem, Pennsylvanie)
rapporte 20 patients consécutifs porteurs
d’un cancer colorectal non métastatique.
Il est apparu ainsi que la survie était cor-
rélée au nombre de ganglions examinés
selon qu’il y avait plus ou moins de
10 ganglions sur les pièces par patient
(p = 0,007). La taille du ganglion n’était
pas corrélée à son envahissement.
Des micrométastases ont été décou-
vertes chez environ 10 % des patients,
de signification incertaine et détectées
uniquement par la technique des mar-
queurs de cytokératine 20.
En définitive, l’analyse de 18 ganglions
par pièce semblait préférable et 85 % des
ganglions sentinelles ont été trouvés,
avec un taux de positivité assez variable,
se situant autour de 15 %, mais un taux
de faux négatif encore trop élevé. Les
auteurs estiment que cette technique
est à prendre en considération, sachant
que le dépistage du ganglion sentinelle
est souvent difficile et que le rôle de
l’histologie dans le dépistage d’une
positivité est primordial.
Rôle du PET scan dans le diagnostic
des cancers colorectaux
et de leurs métastases
L’intérêt principal de cette technique
vient de ce que les changements méta-
boliques précèdent les transformations
structurales et permettent notamment
de différencier tumeur et inflammation.
Il y a plusieurs limites à ces techniques :
l’impossibilité de détecter une tumeur
inférieure à 1 cm, l’exclusion des lésions
répondant à une chimiothérapie et les
tumeurs à prédominance mucineuse
(Guillem JG, New York). Cet examen s’est
révélé intéressant dans la classification
préopératoire des tumeurs, la modifiant
dans 39 % des cas, et dans le dépistage
des métastases, avec une sensibilité qui
était de 94 % et une spécificité de 100 %.
Cependant, pour des tumeurs de taille
inférieure à 1,5 cm, la tomodensito-
métrie était meilleure que le PET scan
(Se : 84 % versus 14 %).
Par ailleurs, le PET scan s’est révélé
intéressant pour le dépistage des réci-
dives pelviennes, avec une sensibilité de
84 % et une spécificité de 88 %.
Pour l’évaluation de la réponse à la chi-
miothérapie, le PET scan s’est révélé
très supérieur à la tomodensitométrie.
Lorsque l’on réalise ces deux examens,
avant et après traitement, le PET scan
identifie la réponse dans 100 % des cas
(contre 78 % des cas pour le scanner).
En définitive, le PET scan permet une
meilleure classification, avec une modifi-
cation du traitement prévu dans 20 % des
cas et une incidence positive sur la sur-
vie. Par ailleurs, il donne une bonne
valeur pronostique de la réponse à la
radiochimiothérapie postopératoire.
Les auteurs suggèrent une étude contrô-
lée PET scan versus tomodensitométrie.
Y a-t-il encore une place
pour l’excision locale
des petits cancers
du bas rectum débutants ?
C’est un sujet qui est toujours en dis-
cussion, avec l’évaluation précise des
risques d’une excision purement locale
afin d’éviter la morbidité et les séquelles
d’une amputation du rectum. Cepen-
dant, les récidives ne sont pas rares, et on
a rapporté, à 10 ans un taux de 17 % pour
les T1 et de 28 % pour les T2, liées prin-
cipalement à l’atteinte ganglionnaire.
Ces récidives peuvent-elles être modi-
fiées par un traitement adjuvant ?
Peut-on définir le candidat idéal
à la résection locale ?
(Garcia-Aguilar, San Francisco)
L’identification repose sur les critères
morphologiques,histologiques,l’examen
digital, la tomodensitométrie, l’IRM et
l’échoendoscopie. Morphologiquement,
les tumeurs exophytiques ont une meil-
leure survie et ne constituent pas un
facteur pronostique indépendant. La
tumeur doit être mobile, ne dépassant
pas la sous-muqueuse. La tomodensito-
métrie et l’IRM ne montrent un avan-
tage que pour l’extension extrarectale,
car les différentes couches du rectum
sont mal identifiées. En fait, l’écho-
endoscopie montre le mieux l’exten-
sion à travers les différentes couches,
mais avec l’inconvénient d’être “opé-
rateur-dépendante”, ne repérant pas des
lésions associées à distance, avec un taux
de pénétration souvent insuffisant, ce
qui donne une mauvaise évaluation de
l’atteinte ganglionnaire (70 % pour les
N0 et 60 % pour les N+ d’après l’au-
teur). En définitive, la proposition faite
est de réaliser une large excision empor-
tant la couche musculaire jusqu’à la
graisse périrectale, suivie d’un examen
extemporané immédiat donnant avec
précision l’extension en profondeur, la
taille des marges péritumorales et l’exis-
tence de ganglions dans la graisse péri-