Le PET scan : définition, indication ? Synonyme : TEP, ou tomographie par émission de positons. Définition Le PET scan est une méthode d’investigation d’imagerie fondée sur l’étude de la distribution tridimensionnelle d’une molécule marquée par un émetteur de positons. Les émetteurs de positons sont des isotopes radioactifs, le plus largement utilisé étant le fluorodéoxyglucose marqué au fluor 18 (18FDG). Il s’agit d’une patiente de 36 ans opérée d’un cancer du sein avec des marqueurs tumoraux en augmentation alors que le reste du bilan en imagerie échographique et scanographique est strictement normal. Le PET scan met en évidence une diffusion métastatique méconnue ganglionnaire cervicale et médiastinale, mais également des lésions probablement ganglionnaires rétropéritonéales, deux lésions hyperfixantes intrahépatiques et des lésions suspectes osseuses pelviennes. Principe Le glucose est accumulé de façon préférentielle dans les cellules à haute activité métabolique comme les cellules cancéreuses. Le glucose marqué au fluor 18 est aisément détectable grâce au rayonnement qu’il émet. Indications pratiques en 2003 : un outil déjà validé La TEP est une véritable révolution dans la prise en charge des patients en oncologie. Les trois principales indications actuelles sont : – la détection de métastases ; – le diagnostic de récidive d’une tumeur, en particulier en cas d’élévation des marqueurs tumoraux, sans anomalie sur les méthodes d’imagerie conventionnelle ; – l’évaluation de la réponse thérapeutique. Aujourd’hui, les performances de la TEP sont clairement démontrées dans le bilan initial ou le suivi des patients atteints d’un lymphome malin (hodgkinien ou non hodgkinien), les cancers broncho-pulmonaires, le mélanome, les cancers colo-rectaux, de l’ovaire, de la thyroïde et du testicule. L’avenir À l’origine, le PET scan est une méthode d’imagerie scintigraphique, mais l’avenir semble devoir faire converger la médecine nucléaire avec les autres méthodes d’imagerie de type TDM. Il existe déjà quelques centres (trop rares) de ces nouvelles machines “hybrides” qui permettent de coupler la grande sensibilité de détection scintigraphique d’anomalie fonctionnelle cellulaire à la qualité inégalée de la résolution anatomique des méthodes scanographiques. Cette fusion d’images métaboliques et morphologiques pourrait également modifier les centrages en radiothérapie avec une meilleure précision des volumes cibles. Pour l’histoire, certains auteurs sont plus critiques sur la précarité historique de l’imagerie en France, avec un retard sur tous ses voisins européens (comme pour le scanner et l’IRM), et ils font de la TEP l’acronyme de la Technobureaucratie En Puissance. G. Genin* * Centre hospitalier d’Annecy. Article publié dans La lettre de l’hépato-gastroentérologue n° 1 - vol. VI - janvierfévrier 2003. Les articles publiés dans “Correspondances en médecine” le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. © 2000 DaTeBe S.A. Impression : La Touraine Rotos 16-Vincent, 37010 Tours Cedex 1. Dépôt légal : À parution Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003 27