TD 2: Structure euclidienne et topologie en dimension d Dans toute la feuille, d ∈ N∗ . Exercice 1 (D’autres normes). 1. Pour tout x = (x1 , . . . , xd ) ∈ Rd , on note : kxk1 := d X |xi |, i=1 kxk∞ := max i∈{1,...,d} |xi |. Montrer que ces formules définissent des normes d’espace vectoriel sur Rd . 2. Comme pour la norme euclidienne, pour tout x ∈ Rd et tout R > 0, on définit la boule de centre x et de rayon R de la façon suivante : B1 (x, R) := {y ∈ Rd | kxk1 < R}, B∞ (x, R) := {y ∈ Rd | kxk∞ < R}. Dessiner dans R2 les boules de centre 0 et de rayon 1 pour ces deux normes. Exercice 2 (Projection orthogonale). Soit E un sous-espace vectoriel de Rd de dimension p ≥ 1. On a vu dans le cours que E ⊥ était un supplémentaire de E. On peut donc définir la projection orthogonale sur E, notée pE , comme la projection sur E parallèlement à E ⊥ . En d’autres termes, si x ∈ Rd , par définition des supplémentaires, il existe un unique couple (y, z) ∈ (Rd )2 avec y ∈ E, z ∈ E ⊥ et x = y + z, et on définit : pE (x) := y. 1. Se rappeler que cette procédure permet de définir un endomorphisme de Rd et qu’il vérifie pE ◦pE = pE . Quel est son noyau ? Son image ? Montrer que pE + pE ⊥ = Id. 2. Montrer que pour tout x ∈ Rd : kx − pE (x)k = min ky − xk. y∈E La projection orthogonale de x sur E est donc le point de E à plus petite distance de x. 3. Montrer que pour tout x et y dans E : hpE (x), yi = hx, pE (y)i = hpE (x), pE (y)i. 4. Soit (e1 , . . . , ep ) une base orthonormale de E. Montrer que pour tout x ∈ Rd : pE (x) = p X hei , xiei . i=1 1 5. Déterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la projection orthogonale sur le plan défini par l’équation : P: x1 + x2 + x3 = 0. On pourra commencer par déterminer l’orthogonal de P, donner la matrice de la projection orthogonale sur cet orthogonal et utiliser la question 1. Exercice 3 (Isométrie). On dit que l’application f de Rd dans Rd est une isométrie si elle est linéaire et si pour tout x ∈ Rd : kf (x)k = kxk. Montrer que si f est une isométrie alors pour tout x et y dans Rd : hf (x), f (y)i = hx, yi. En fait, le sens réciproque est aussi vrai, même sans supposer que f est linéaire, mais c’est un peu plus dur. Exercice 4 (Ensemble dense). Soit E un sous-ensemble de Rd . On dit que E est dense dans Rd si pour tout x ∈ Rd , il existe (un )n∈N une suite d’élément de E qui converge vers x. 1. Montrer que Q est dense dans R. 2. Montrer que si E est un sous ensemble fermé et dense de Rd , alors E = Rd . Exercice 5. Pour chacun des sous-ensembles suivants de R2 , indiquer s’il est ouvert, fermé, les deux ou aucun : 1. {(x, y) | − 1 < x < 1, y = 0}, 2. {(x, y) | x et y sont des entiers naturels}, 3. {(x, y) | x et y sont des rationnels}, 4. {(x, y) | x + y = 1}, 5. {(x, y) | x + y < 1}, 6. {(x, y) | x = 0 ou y = 0}. Exercice 6 (Distance à un ensemble). Soit E un sous-ensemble de Rd . Pour tout x ∈ Rd , on définit la distance de x à E de la façon suivante : d(x, E) := inf ky − xk. y∈E 1. Montrer que si E est compact, alors pour tout x ∈ Rd , il existe y ∈ E tel que : d(x, E) = ky − xk. 2. En considérant E ∩ B(x, R) avec R suffisamment grand, montrer que le même énoncé est encore vrai si E est seulement fermé. 3. Montrer que si E est fermé et convexe, alors le y en question est unique. Exercice 7. Soit f la fonction de R∗+ à valeurs dans R définie pour tout x ∈ R∗+ par : 1 f (x) = sin . x On note E son graphe, c’est à dire : E := {(x, f (x)), x ∈ R∗+ } ⊂ R2 . Déterminer l’adhérence de E. 2