2
montré dans son modèle de 1956 que si la croissance optimale vise à maximiser la
consommation/ tête, la « règle d’or » pour l’atteindre consiste à déterminer un niveau
d’I (et d’épargne) tel que la productivité marginale du capital soit égale au taux de
croissance de la population ou « taux de croissance naturel » de l’économie défini par
Harrod en 1948. Domar explicite par la suite le lien entre la croissance et
l’investissement en montrant que c’est le taux d’investissement qui détermine la
croissance, pour un coefficient de capital donné. A signaler rapidement que le point
commun des modèles de Harrod et de Domar est qu’il n’existe aucun mécanisme
économique qui permet de s’approcher d’une croissance équilibrée. Le chemin de la
croissance équilibrée est très étroit (phénomène du « fil du rasoir ») et procède du
hasard. Le problème du « fil du rasoir » fut étudié ensuite au milieu des années 50 par
l’ajustement du niveau de l’épargne. Pour Kaldor et Robinson, la répartition des
revenus permet d’assurer une croissance équilibrée en ajustant l’épargne à
l’investissement (Kaldor) et l’investissement, source de profit, à l’épargne induit par
le profit (Robinson) La croissance est équilibrée si les E parviennent à imposer la
répartition des revenus qui rend compatibles les liens de causalité [voir cours pour plus
de détails ]
Les travaux empiriques ont au-delà de ces controverses, confirmé cette causalité, ou
au moins cette corrélation entre croissance et accumulation du capital. L’accélération
de la croissance au XX° s’est accompagnée selon A Maddison d’une multiplication
par cinq du capital productif par tête aux EU. Le taux d’accumulation du capital qui
mesure le stock de capital s’est révélé comparable à long terme à celui de
l’accroissement du PIB, en sorte que le coefficient de capital est resté constant,
vérifiant ici l’un des « faits stylisés » de la croissance selon Kaldor.
B - Le rôle clé du progrès technique
1) Le résidu et l’imputation d’une partie du progrès technique aux facteurs
Dans la « comptabilité de la croissance » l’augmentation de la quantité de facteurs
utilisés explique une faible part de la croissance au XX°. Fonction Cobb-Douglass
attribue à un troisième facteur, le résidu de la croissance inexpliqué. < progrès
technique.
Le « résidu » est un reste dont on ne sait décrire la nature ; il est la « mesure de notre
ignorance » selon la formule de Moses Abramovitz (1912-2000). C’est une « manne
tombée du ciel ».
2) Le progrès technique endogène
Dans modèle de Solow, les rendements sont constants et le PT exogène, miracle
aléatoire, qui conditionne pourtant l’essentiel de al croissance. Nouvelles théories de la
croissance va « endogénéiser » le PT, en en faisant le résultat des comportements
économiques.
Le PT devient une composante de la croissance, un autre FP. Un système global
d’explication ou l’on intègre la K, le T mais aussi la formation, la recherche…/La
compétence humaine devient un capital (capital humain de Gary BECKER) /Il n’y a
plus rien d’extérieur, l’accumulation du capital humain est endogène /K. humain,
technologique sont en interaction et font boule de neige /Ces capitaux génèrent des
rendements croissants