vol VII/n°2 avr. É 23/04/04 D I T 10:03 O Page 47 R I A L Le ganglion sentinelle : perspectives ● A.P. Pecking*, F.J. Bertrand*, S. Yacoub*, C. Corone*, J.R. Garbay* L e traitement conservateur du cancer du sein est devenu plus fréquent, en raison de la détection plus précoce des lésions primitives (dépistage, meilleure information des femmes). Le curage ganglionnaire sous-pectoral reste justifié par la nécessité d’obtenir des informations sur le statut ganglionnaire du lit tumoral, facteur pronostique majeur pour la décision thérapeutique (1). Devant une majorité de petites tumeurs pour lesquelles la probabilité de l’atteinte ganglionnaire est faible se pose aujourd’hui le problème de minimiser l’étendue du curage ganglionnaire sans faire courir un risque carcinologique important à la patiente. Avant de discuter des possibilités actuelles, il convient de revenir sur un article récent de Barth (2). L’étude des seules caractéristiques histologiques et biologiques de 918 tumeurs primitives est suffisamment précise pour recommander la dissection ganglionnaire axillaire uniquement chez les femmes dont la lésion a une taille supérieure à 1 cm. L’idéal serait de disposer d’une méthode permettant un diagnostic de métastase ganglionnaire avant le traitement chirurgical. Il n’y a pas de méthode d’imagerie traditionnelle qui pourrait d’une façon efficace détecter avec certitude la présence d’une métastase ganglionnaire axillaire du cancer du sein. Des essais d’imagerie isotopique dans le cancer du sein, réalisés au moyen de substances radioactives colloïdales non spécifiques (3, 4, 5) ou d’anticorps spécifiques (6), se sont avérés imprécis, avec une sensibilité et une spécificité toujours inférieures à 90 %, et ne peuvent être retenus. Peut-on espérer faire mieux et comment ? LES MOYENS DE LA VISUALISATION INDIRECTE DU SYSTÈME LYMPHATIQUE Utilisées depuis plus d’un siècle pour l’étude de l’anatomie descriptive du système lymphatique, les méthodes de visualisation indirectes n’ont cessé de se développer, en particulier grâce à la compréhension de la physiologie du système lymphatique. Elles sont passées successivement des colorants toxiques non vitaux aux colorants vitaux puis aux substances inertes radioactives. Les colorants vitaux La première utilisation chez l’homme vivant date de 1923, durant une intervention chirurgicale dans le but de repérer et *Centre René-Huguenin, Saint-Cloud. La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 2 - mars-avril 1998 de décrire le système lymphatique (7). Successivement seront utilisés le bleu patenté violet en solution isotonique à 11 % (8), le bleu ciel pontamine (9), le bleu Evans (10, 11), suivis de l’utilisation de substances fluorescentes (12, 13), de l’encre de chine (14) ou du charbon actif (15). La survenue de réactions secondaires avec ces colorants vitaux, en raison de la quantité utilisée, favorise la recherche d’autres molécules, notamment isotopiques. Les substances colloïdales radioactives L’utilisation des radiocolloïdes pour l’étude du système lymphatique commence avec Seaman qui étudie la distribution d’un colloïde d’or radioactif dans les ganglions (16). Le colloïde se situe dans le tissu lymphoïde normal et les ganglions totalement envahis par la tumeur ne sont pas imprégnés. Dans le but d’éviter des interventions chirurgicales mutilantes, Hultborn (17) étudie la distribution de l’or colloïdal radioactif injecté dans le cancer du sein. Le transport du colloïde s’effectue préférentiellement par la chaîne mammaire externe (85 %), et de façon complémentaire par la voie transpectorale (10 %) et la voie mammaire interne (5 %). L’abandon des colloïdes d’or pour des colloïdes marqués au technétium 99m va permettre de mieux connaître les conditions du transport lymphatique d’une substance particulaire inerte injectée dans le tissu conjonctif (18, 19, 20, 21, 22). Le transport est fonction de la forme physico-chimique de la substance (particulaire ou colloïdale), de la taille des particules qui doit être comprise entre 4 et 80 nm, du volume injecté qui doit rester faible pour ne tracer qu’un seul territoire et de l’activité colloïdopexique des macrophages tissulaires. NOUVELLES PERSPECTIVES DE DÉTECTION GANGLIONNAIRE Le repérage durant l’intervention du ganglion sentinelle, premier ganglion dans le territoire du drainage lymphatique tumoral qui sera prélevé et analysé, est en évaluation. Les études publiées entre 1993 et 1996 sur la valeur prédictive de l’atteinte du ganglion sentinelle du cancer du sein sont nombreuses. Elles utilisent soit un colorant particulaire repérable visuellement (bleu patenté), soit un colloïde radioactif détectable durant l’intervention au moyen d’un détecteur miniaturisé, soit des anticorps monoclonaux spécifiques radioactifs détectables avant et pendant l’intervention, ou encore des indicateurs ganglionnaires ou tumoraux injectés par voie générale. 47 vol VII/n°2 avr. É 23/04/04 D I T 10:03 O Page 48 R I A L Radiolocalisation chirurgicale du ganglion sentinelle dans le cancer du sein L’expérience réussie de Morton (23) dans le mélanome malin a été reprise dans le cancer du sein pour la première fois par Krag en 1993 (24). Un colloïde de technétium est injecté par voie péritumorale à 22 patientes avec une détection peropératoire du premier relais du drainage tumoral positive pour 18 patientes (82 %). L’état histologique standard (HES) du ganglion sentinelle prélevé est en corrélation parfaite avec la prédictivité de l’état histologique des autres ganglions. Il n’y a aucun faux négatif et pour 3 patientes, le ganglion sentinelle était le seul pathologique. Le repérage du ganglion sentinelle est fiable par cette méthode peropératoire avec une sensibilité de 100 %. Localisation chirurgicale du ganglion sentinelle dans le cancer du sein Une première étude dans le cancer du sein est publiée en 1994 (25). Un colorant inerte, bleu violet (isosulfan), est injecté en péritumoral sur un groupe de 172 patientes comparé à 134 patientes n’ayant pas reçu d’injection. Le repérage peropératoire du premier relais bleu a été possible sur 114 patientes (66 %) avec un total de 207 ganglions sentinelles. Cette étude introduit un biais méthodologique important : l’examen histologique est réalisé sur les ganglions sentinelles, en coupes sériées, avec les colorations standards (HES) et une étude immunohistochimique, contrairement au reste du curage. Il y a plus de métastases dans le groupe ganglion sentinelle que dans l’autre, ce qui pouvait être naturellement attendu de l’association coupes sériées et étude immunohistochimique à l’examen histologique standard. Il n’en demeure pas moins qu’en utilisant cette approche histologique et immunohistochimique, 109 ganglions sentinelles ont permis de prédire le statut du reste du curage (95,6 %). La méthode a été un échec dans 5 cas où le ganglion prélevé était négatif alors qu’il existait une métastase à distance (4,4 %). Enfin, Giulano constate que dans 23 % des cas, le drainage lymphatique tumoral s’effectue directement dans le deuxième étage de Berg. Les expériences de détection du ganglion sentinelle se sont rapidement développées avec soit l’utilisation du colorant inerte seul, soit l’utilisation de colloïdes radioactifs seuls, soit l’association des deux. Une remarque est d’emblée nécessaire : il s’agit d’une technique qui nécessite un apprentissage. Deux approches méthodologiques sont utilisées. La première est l’injection préopératoire du traceur choisi (25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32), la seconde est une injection de colloïdes radioactifs avec repérage à la peau effectuée la veille d’une injection de colorant en préopératoire associée à une chirurgie radioguidée (33, 34, 35, 36). Le point principal est le taux de faux négatifs produit par la méthode. Le tableau I résume ces expériences. Les conclusions des chirurgiens sur cette méthode au Congrès de la Société américaine de chirurgie sont rapportées par la présidente de la Société internationale de médecine nucléaire (28) : – la localisation du ganglion sentinelle peut être réalisée avant toute incision ; 48 Tableau I. Analyse de la littérature récente du ganglion sentinelle dans le cancer du sein. Médium Krag (24) 1993 Giulano (25) 1994 Albertini (27) 1996 Statman (29) 1997 Giulano (30) 1997 Guenther (31) 1997 Borgsein (32) 1997 Veronesi (34) 1997 Pijpers (35) 1997 Rodier (36 ) 1997 isotope bleu bleu + isotope bleu bleu bleu isotope + bleu isotope + bleu isotope + bleu bleu Cas Ganglions Valeur Faux sentinelles prédictive négatifs 22 174 62 174 107 145 33 163 37 51 18 114 57 114 100 103 33 160 34 39 100 % 95,6 % 100 % 96 % 100 % 97,1 % 100 % 95 % 91,9 % 86,9 % 0% 4,4 % 0% 4% 0% 2,9 % 0% 5% 8,1 % 5,8 % Isotope + bleu = isotope 24 heures avant l’intervention et bleu en préopératoire, bleu + isotope = injection des deux composés en préopératoire. – une incision petite peut suffire pour pratiquer rapidement et aisément la biopsie de ce ganglion ; – la morbidité du curage axillaire est minimisée, particulièrement si le ganglion sentinelle est négatif, ce qui permettrait de ne pas réaliser le curage complet ; – le staging initial est amélioré par rapport au staging habituel ; – cette méthode génère des économies de santé. Malgré les espérances réelles liées à cette méthode, elle reste une investigation en développement qui nécessite une coopération parfaite, multidisciplinaire, associant chirurgie, anatomie et cytologie pathologiques et médecine nucléaire (36). Radiolocalisation chirurgicale spécifique des ganglions du territoire de drainage L’utilisation d’anticorps spécifiques radioactifs injectés par voie intraveineuse a été réalisée dans le cancer du sein sans succès. La localisation de l’anticorps au sein de la tumeur cible vérifiée par méthode immunohistochimique (38) a justifié la poursuite de cette approche. Une seule étude avec un anticorps humain marqué a été réalisée dans le cancer du sein. Après une injection au niveau de l’aréole aux 31 patientes, un repérage préopératoire par imagerie, suivi d’un contrôle ex vivo de la pièce de curage et des ganglions isolés, a été réalisé. Les résultats ont été corrélés par une étude histologique et immunohistochimique (39, 40). La valeur prédictive est de 90 % avec un nombre important de ganglions hyperplasiques positifs dans les petites tumeurs, situation clinique où il serait important d’avoir un résultat exact du statut ganglionnaire afin d’éviter un curage inutile. Cette étude se focalise sur des modifications morphologiques en histologie mais dont la signification n’est toujours pas éclaircie. Les résultats obtenus sont suffisamment encourageants pour générer d’autres études et pratiquer la détection peropératoire spécifique du ganglion sentinelle. Localisation des ganglions par un traceur radioactif général La méthode qui permettrait de réaliser la détection sélective du ganglion métastatique est peut-être arrivée. L’utilisation du fluoro-désoxyglucose marqué par du fluor 18, émetteur de positons, pour la détection de la tumeur primitive autant que La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 2 - mars-avril 1998 vol VII/n°2 avr. 23/04/04 10:03 Page 49 pour l’envahissement ganglionnaire semble possible. Cette méthode est la première qui réalise un bilan complet en un seul examen avec, pour la détection des ganglions pathologiques du cancer du sein, une efficacité globale de 95 %. La comparaison avec d’autres méthodes isotopiques actuellement en évaluation comme le Sestamibi est à l’avantage de la tomographie à positons (41, 42). Figure 1. Exploration ex vivo d’un ganglion sentinelle et du reste du curage ganglionnaire sous-pectoral. Le ganglion sentinelle à droite est nettement radioactif. CONCLUSION L’utilisation de la détection peropératoire de l’association colloïde radioactif et colorant inerte permet d’espérer réaliser une chirurgie sélective du creux axillaire en ne prélevant que le groupe ganglionnaire sentinelle. Elle reste toutefois en évaluation et ne doit être réalisée qu’après un apprentissage rigoureux dans des centres possédant une équipe multidisciplinaire entraînée. La discussion doit tenir compte des micrométastases et de leur signification pour ne pas risquer de se trouver dans une situation qui serait jugée carcinologiquement non satisfaisante. La validation de la prédictivité du statut histologique du ganglion sentinelle sur le résultat histologique du reste du curage passe par l’utilisation de la même méthode d’évaluation pour l’ensemble des ganglions étudiés. Cette réflexion peut déboucher sur le recours à des techniques qui font appel à la biologie moléculaire, ainsi que sur l’étude des modifications environnementales du parenchyme ganglionnaire précédant l’envahissement métastatique. L’impact de cette nouvelle attitude chirurgicale sur la survie reste inconnu. Le gain de 2 à 3 % sur le taux d’œdèmes secondaires du membre supérieur est-il suffisant pour justifier cette nouvelle approche ? ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Fisher B., Wolmark N., Redmond C. et coll. Findings from NSABP Protocol LE GANGLION SENTINELLE : ASPECT ANATOMOPATHOLOGIQUE Cette nouvelle approche conservatrice du traitement chirurgical des petits cancers du sein où l’envahissement métastatique est souvent limité à l’existence de micrométastases doit être discutée en tenant compte du besoin du clinicien et des réponses apportées par l’anatomo-pathologiste. Si l’existence d’une micrométastase est retenue comme facteur péjoratif par le clinicien, il convient d’être certain de ne pas l’ignorer. Le matériel ganglionnaire prélevé est réduit à un ou deux ganglions : se pose alors le problème du choix de méthodes histologiques à mettre en œuvre. La rentabilité des coupes sériées et de l’utilisation additionnelle de la technique d’immunomarquage est en moyenne de 16,7 % sur l’ensemble des études publiées, avec, dans deux cas sur trois, un impact sur le devenir du patient. Il apparaît donc indispensable d’étudier le ganglion sentinelle par coupes sériées et immunohistochimie lorsqu’il est normal en histologie standard. Mais peut-on réaliser une corrélation convenable et, à terme, se contenter de l’exérèse du seul ganglion sentinelle alors que le reste du curage n’est étudié qu’en histologie standard ? Peut-on ne pas prendre en considération le risque de micrométastases ignorées dans le reste du curage ? Enfin, cette approche histologique sera-t-elle suffisante ? Ou devra-t-on avoir recours aux nouvelles techniques de biologie moléculaire pour amplifier le signal anormal de la micrométastase et minimiser encore les risques de la méconnaître, comme le suggère Schoenfeld (43), qui montre l’existence d’un groupe de patientes pour lesquelles le recours à des méthodes de biologie moléculaire semble indispensable ? La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 2 - mars-avril 1998 No. B04 : comparison of radical mastectomy with alternative treatments. II. 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