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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 3/22
Partie I
I.1 Soit A∈ Mn,p(R). Montrons que tA A est nulle si et seulement si Aest nulle.
•Supposons Anulle. Alors il est clair que tA A est nulle.
•Réciproquement, si la matrice tA A est nulle, ses coefficients diagonaux sont
en particulier nuls. Or si l’on désigne par ai,j le terme général de la matrice A,
le coefficient diagonal (i, i)de la matrice tA A n’est autre que :
n
P
k=1
ak,i2
Leur nullité implique donc la nullité de tous les termes ak,i.Aest alors la
matrice nulle.
Ainsi tA A = 0 ⇐⇒ A = 0
Nous n’avons utilisé pour montrer que Aest nulle que les coefficients dia-
gonaux de tA A. Une hypothèse en apparence plus faible serait de supposer
simplement que la matrice tA A est de trace nulle. Cela suffit bien entendu
pour conclure, vu que :
Tr tA A=
n
P
i=1
p
P
j=1
a2
i,j
Une autre preuve, utilisant la structure euclidienne de Rp, consiste à dire
que : si tA A est nulle, alors pour tout x∈Rp,tA Ax= 0.
Donc pour tout x∈Rp,txtA Ax= 0, soit pour tout x∈Rp,
t(Ax) Ax= 0.
C’est-à-dire ∀x∈RpkAxk2= 0
Soit encore pour tout x∈Rp,Ax= 0 et donc A = 0.
Cette preuve, quoique plus élegante que celle mettant en oeuvre le calcul
des coefficients de tA A, utilise cependant le résultat demandé à la question
I.3.a. C’est pourquoi nous ne la présentons qu’en remarque.
I.2 Dans toute la suite on suppose Anon nulle.
Les matrices tA A et AtAsont toutes deux des matrices symétriques réelles. Par
conséquent :
tA A et AtAsont diagonalisables au moyen de matrices orthogonales.
I.3.a Soient X,Ydeux éléments de Mn,1(R).
Soient (x1,...,xn)et (y1,...,yn)les coordonnées respectives de Xet Ydans la
base canonique de Rn. On a alors par définition du produit scalaire sur Rn:
hX,Yin=
n
P
k=1
xkyk
Or, en identifiant M1(R)et R, il vient tX Y =
n
P
k=1
xkyk. Ainsi, on a
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