JFR 2013 -1317 - Oncologie diagnostique et interventionnelle - Masses surrénaliennes : rôle de l'imagerie multimodalité 2e partie Mis à jour le 20/01/2015 par SFR Place de l’imagerie nucléaire dans l’exploration des tumeurs de la surrénale Orateur : Catherine Ansquer Objectifs Messages à retenir Le 131I-Norcholesterol, seul traceur spécifique de la corticosurrénale disponible en routine, est utile pour confirmer un adénome cortisolique infra-clinique La mIBG marquée à l’iode 131 ou 123 et la 18F-DOPA sont des traceurs de la médullosurrénale, utiles pour le bilan des phéochromocytomes. La TEP au 18F-FDG est indiquée dans le bilan des masses surrénaliennes de nature indéterminée à l’imagerie radiologique (caractérisation et bilan d’extension corps entier). Excellente valeur prédictive négative de la TEP au 18F-FDG (>95%) pour écarter la malignité des masses surrénaliennes. Complémentarité de la TEP au 18F-FDG et de l’imagerie radiologique pour le bilan d’extension initial et le suivi des corticosurrénalomes malins et des phéochromocytomes mutés SDH. Résumé Dans la pathologie surrénalienne, le choix du traceur est guidé par la présentation clinico-biologique et les données de l’imagerie morphologique. La confirmation d’un phéochromocytome se fera par la scintigraphie à la mIBG marquée à l’iode 131 ou 123 ou éventuellement par la TEP à la 18F-DOPA (moins disponible et plus coûteuse). La scintigraphie à l’131I-Norcholesterol, traceur spécifique de la corticosurrénale, peut être indiquée pour explorer certains hyperaldostéronismes primaires et pour confirmer un adénome cortisolique infra-clinique. La TEP au 18F-FDG est actuellement l’examen le plus utilisé dans l’exploration des masses surrénaliennes, mais nécessite en raison de sa non spécificité et de la variabilité des atteintes lésionnelles, une parfaite connaissance du contexte clinico-biologique. Cet examen est validé pour caractériser la malignité d’une masse surrénalienne en cas de cancer évolutif (sensibilité et VPN >95%). Hors cancer évolutif, la TEP au 18F-FDG aide à la caractérisation et à la décision thérapeutique des lésions de nature indéterminée à l’imagerie conventionnelle. Elle est recommandée dans le bilan initial et le suivi des corticosurrénalomes malins où elle apporte des éléments complémentaires par rapport à l’imagerie radiologique (analyse corps entier des tissus mous et du squelette). Dans le phéochromocytome, elle complète le bilan des formes génétiquement déterminées.