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Santé-MAG
RECHERCHES MÉDICALES
N°20 - Juillet 2013
Une image du corps entier, obtenue
par la méthode TEP/TDM, montre la
fixation du traceur, le long d’une ligne
traversant l’abdomen inférieur, en rai-
son d’une infection, contractée à la
suite d’une opération.
Les techniques d’imagerie nucléaire,
comme la tomographie par émission
de positons, ou encore, la scintigra-
phie, sont souvent utilisées, pour dé-
tecter des tumeurs.
Or, le diagnostic de certaines infections
pourrait, également, en bénéficier.
C’est ce qu’ont observé plusieurs spé-
cialistes de l’Association européenne
de médecine nucléaire (EANM); no-
tamment, dans des cas médicaux com-
plexes et chez des patients présentant
une forte fièvre.
La détection et la localisation, pré-
cise, des foyers d’infection prennent,
souvent, du temps. Elles sont même
impossibles chez les patients ayant
subi une opération chirurgicale, ou
sourant d’une forte fièvre. De récents
travaux scientifiques montrent que
combiner la méthode de tomographie
par émission de positons (TEP) à la
tomodensitométrie (TDM) permet une
détection rapide, non invasive et pré-
cise des infections.
DES RÉSULTATS PROMETTEURS
Une étude a montré que chez les pa-
tients, qui présentent des infections
autour d’un stimulateur cardiaque,
comme un pacemaker, les foyers
pouvaient être repérés grâce à cette
méthode, dans près de 90% des cas.
Même constat, pour les infections au-
tour de matériel de fusion spinale.
Lorsqu’un patient est atteint d’une
forte fièvre, inexpliquée, de longue du-
rée, aucune méthode conventionnelle
de détection du foyer de l’infection
n’a fait ses preuves. En revanche, les
spécialistes ont pu observer que l’uti-
lisation de les méthodes TEP et TDM
a permis de détecter la cause de la
fièvre, dans 50% à 65% des cas.
Pour le Pr Alberto Signore, spécialiste
de l’EANM et membre de l’Université
de Rome La Sapienza et de l’Université
de Groningen, aux Pays-Bas, «l’utili-
sation de l’imagerie nucléaire pourrait
améliorer, de manière significative, la
situation des patients». Et ce, d’autant
que, selon une étude menée par l’Uni-
versité de Lyon, jusqu’à 10% de toutes
les hospitalisations sont liées à une
infection.
Pourtant, «le potentiel de la méde-
cine nucléaire en général et des tech-
niques TEP en particulier, est encore
loin d’être, entièrement, exploité»,
conclut-il
L’imagerie nucléaire
dépiste, aussi, les foyers d’infection