
Les lésions anatomopathologiques
2.
LES LESIONS ANATOMOPATHOLOGIQUES
2.1 Le diagnostic de la maladie de Hodgkin repose sur l'examen
histologique d'un ganglion. Certes, la
ponction
ganglionnaire,
est un
examen peu onéreux, bien accepté par le patient, facile à répéter, dont la
réponse peut être immédiate bien qu'elle exige un cytologiste averti.
L'adénogramme est convaincant lorsqu'on observe une réaction
granulomateuse, à la fois plasmocytaire, neutrophile et surtout
éosinophile avec des cellules de Sternberg caractéristiques, qui tranchent
sur les cellules voisines par leur grande taille (25 à 50 u), leur noyau
polylobé avec de volumineux nucléoles acidophiles, leur cytoplasme
abondant discrètement basophile. Cependant, l'adénogramme peut ne
montrer qu'une hyperplasie lymphoréticulaire sans caractère spécifique.
Surtout, il ne rend pas compte de la perte de l'architecture normale.
2.2 Aussi la biopsie ganglionnaire est-elle nécessaire à la
caractérisation précise de l'affection, la ponction ganglionnaire gardant
alors une utilité pour affirmer une rechute.
2.2.1.
La maladie de Hodgkin est caractérisée (Diebold, 1989) par la
présence au sein
d'une
réaction inflammatoire et sclérosante, de
0,1
à
3
%
de cellules malignes. Les cellules malignes ont de grande taille,
«
avec
de grands nucléoles semblables à des inclusions, une membrane nucléaire
épaisse avec un halo périnucléolaire, un cytoplasme abondant
éosinophile ou amphophile » (Lukes) dont la morphologie varie de la
cellule de Sternberg classique, au noyau polylobé, jusqu'à la cellule de
Hodgkin, avec un gros noyau monolobé. Ces cellules sont éparses au sein
d'une
majorité de cellules variées : lymphocytes, plasmocytes,
granulocytes neutrophiles et éosinophiles, cellules épithélioïdes. Il
existe enfin une fibrose plus ou moins intense, émanant de la capsule et
des travées conjonctives, disséquant plus ou moins
les
lésions.
2.2.2.
Selon les proportions des différents éléments (lymphocytes,
granulome, sclérose, richesse en cellules malignes), on distingue quatre
types histologiques dans la classification de Rye qui est la plus utilisée
(Lukes 1966). Trois forment une sorte de continuum entre des cas qui
comportent beaucoup de lymphocytes et peu de cellules malignes (type 1,
prédominance lymphocytaire), ceux où le granulome est très varié avec