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Définition:
On appelle masse médiastinale tout processus occupant
l’espace médiastinal développé aux dépens des éléments
du médiastin ou empruntant le médiastin pour se
développer. Nous avons éliminé de notre étude les
pseudomasses en rapport avec une ectasie vasculaire.
Les masses médiastinales chez l’enfant sont rares et sont le
plus souvent bénignes et leur découverte est fortuite dans un
tiers des cas.
Elles
posent
étiologique.
un
problème
de
diagnostic
positif
et
l’étape initiale dans l’approche diagnostique:
distinguer une opacité médiastinale d’une opacité pleuropulmonaire sur une
Radiographie du thorax.
L’opacité médiastinale doit répondre à certains critères :
une tonalité hydrique,
à limite externe nette et à limite interne noyée dans
l’opacité du médiastin,
se raccordant en pente douce.
La deuxième étape:
localiser la masse au niveau des différents compartiments du médiastin :
antérieur, moyen et postérieur.
rieur
Signes radiologiques:
le signe de la silhouette, le signe de la convergence du hile, le signe de
recouvrement du hile, le signe cervicothoracique, le signe de l’iceberg
(thoraco-abdominal), le signe de l’attraction de l’œsophage et les
modifications des bandes et des lignes du médiastin
Les limites du cliché du thorax:
thorax
les petites lésions dont leur diagnostic est souvent fait devant les
modifications des bandes et des lignes du médiastin
une volumineuse masse qui pose un double problème :
Localisation parenchymateuse
ou médiastinale
Topographie dans le médiastin
L’échographie thoracique:
Deuxième examen à pratiquer Chaque fois que la topographie de la
lésion le permet.
Très sensible dans la détection des masses du médiastin antérieur.
Facilement réalisable en cas de lésion prés de l’apex pulmonaire ou une
lésion de l’espace inframédiastinal postérieur.
Elle permet de confirmer la nature kystique ou
solide d’une lésion.
La tomodensitométrie (TDM):
Technique de choix.+++
Elle permet de:
* Préciser la topographie exacte de la lésion selon la
classification de Heitzman (neuf territoires).
* Étudier la densité.
* Effectuer un bilan lésionnel.
La distinction entre une masse médiastinale, pleurale ou pulmonaire peut être un
problème diagnostique difficile chez l’enfant dont le médiastin est pauvre en
graisse.
La TDM est beaucoup plus performante que la radiographie standard pour résoudre
ce problème grâce à l’analyse essentiellement de l’interface entre la masse et le
poumon. Lorsqu’elle est lisse et régulière la masse est médiastinale.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM):
Trouve son intérêt dans:
* l’exploration des masses du médiastin postérieur
pour rechercher une extension endocanalaire.
* l’étude des rapports des masses médiastinales
avec les structures vasculaires et dans la recherche du résidu thymique au
cours des lymphomes.
L’approche étiologique d’une masse médiastinale est
facilitée par la détermination de son siège et de sa nature.
Radiographie de thorax
Un élargissement du médiastin en « cheminé » avec des limites
externes polycycliques sans modification de forme en fonction de la
position ou de la respiration, associé à un épanchement pleural
Des adénopathies médiastinales au cours des lymphomes.
Une opacité médiastinale antérosupérieure non compressive de
forme et de taille variable avec le temps respiratoire et/ou la position
associée à certains signes sémiologiques (le signe de la voile latine, le
signe de la vague, le signe du raccordement, le signe du recouvrement
hilaire)
Une hypertrophie bénigne du thymus.
Une opacité cervicomédiastinale avec changement de forme lors
des modifications positionnelles
Un lymphangiome kystique cervicomédiastinal.
Une opacité unique du médiastin moyen sous la carène latéralisée
légèrement à droite plus adjointe au hile droit qu’au hile gauche.
Un kyste bronchogénique médiastinal
Une opacité médiastinale postérieure ou moyenne inférieure et
latéralisée à droite avec une anomalie vertébrale et une empreinte
extrinsèque sur le transit oesophagien.
Une duplication oesophagienne.
Une
masse médiastinale postérieure avec des calcifications
tumorales punctiformes, multiples ou grossières associée parfois à des
invasions et des érosions osseuses.
Une tumeur neurogène.
Échographie thoracique
Une opacité médiastinale antérosupérieure finement échogène
et homogène avec des contours variables avec la respiration et
sans signes de compression.
Une hypertrophie physiologique du thymus.
Une masse cervicomédiastinale de nature kystique parfois
hétérogène, contenant des cloisons vascularisées.
Un lymphangiome kystique.
Une masse médiastinale antérieure échogène et hétérogène
associée à un épanchement pleural et/ou péricardique.
Un lymphome médiastinal.
Une masse médiastinale postérieure de nature tissulaire homogène
ou hétérogène.
Une tumeur neurogène.
Une lésion kystique médiastinale moyenne uniloculaire à paroi fine
et à contenu échogène.
Un kyste bronchogénique.
TDM thoracique
Des
adénopathies
médiastinales
antérieures
bilatérales,
asymétriques et de densité spontanée basse, parfois compressives,
associées à un épanchement pleural et/ou péricardique.
Des lymphomes médiastinaux.
Une
masse tissulaire de l‘espace rétrosternal préaortocave
homogène ne se rehaussant pas après injection intraveineuse du PDC
et non compressive.
Une hypertrophie physiologique du thymus.
Une masse cervicomédiastinale de densité liquidienne homogène
ou hétérogène avec des cloisons qui se rehausse après injection du
PDC.
Un lymphangiome kystique.
Une masse liquidienne sous-carinaire droite, parfois de densité
élevée sans paroi propre individualisable.
Un kyste bronchogénique.
Par contre si elle est en contact très intime avec l’œsophage avec
une paroi plus épaisse qui se rehausse.
Une duplication oesophagienne.
Une masse tissulaire de la gouttière costovertébrale ou de l’espace
cervicomédiastinal associée ou non à des fines calcifications et des
érosions osseuses.
Une tumeur neurogène.
IRM thoracique
L’IRM thoracique est capable de montrer:
Une
extension
neurogènes+++
endocanalaire
dans
les
tumeurs
Des cloisons dans le lymphangiome kystique avec parfois une
anomalie vasculaire veineuse associée
Un résidu thymique d’un lymphome médiastinal.
Ainsi une démarche diagnostique cohérente simple
peut nous aider à établir un diagnostic étiologique
d’une masse médiastinale chez l’enfant pour une prise
en charge adéquate.
La tumeur tissulaire du médiastin antérieure constitue la
situation la plus difficile dont le diagnostic étiologique peut être
apporté par la biopsie guidée par l’imagerie ou par la biopsie
chirurgicale.
Pour les autres masses, le diagnostic définitif est basé
sur les constatations peropératoires et les données de
l’examen anapathologique.
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