DOSSIER THÉMATIQUE Cancérologie et ORL Traitements systémiques des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures : chimiothérapies et thérapies ciblées (chimiothérapie de préservation exclue) Systemic treatments for head and neck squamous cell carcinomas: chemotherapy and targeted therapies (excluding laryngeal preservation chemotherapy) L. Digue*, P. Jardel**, H. Abbas***, R.J. Bensadoun** L * Service d’oncologie médicale, centre hospitalier universitaire Saint-André, Bordeaux. ** Service d’oncologie radiothérapique, pôle régional de cancérologie, centre hospitalier universitaire de Poitiers. *** Consultant of clinical and radiation oncology, South Egypt Cancer Institute, Assiut University, Assiut, Égypte. a chirurgie et la radiothérapie demeurent les piliers de la prise en charge des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures (VADS) aux stades précoces. La place des traitements systémiques s’affirme notamment depuis la méta-analyse de J.P. Pignon et al. en 2000, démontrant la supériorité de la radio-chimiothérapie sur la radiothérapie seule dans le traitement des carcinomes épidermoïdes localement avancés inopérables (1, 2), mais aussi depuis l’arrivée des thérapies ciblées en association avec la radiothérapie (3) ou avec la chimiothérapie palliative (4). Devant les situations complexes liées aussi bien aux patients (comorbidités) qu’aux cancers des VADS, de présentation très variable, la décision thérapeutique nécessite d’être systématiquement discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Les tumeurs du nasopharynx ne seront pas abordées ici, de même que la chimiothérapie de préservation laryngée. 134 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 2 - février 2011 Traitement des tumeurs localement avancées inopérables Le rationnel de l’utilisation concomitante de la chimiothérapie et de la radiothérapie repose sur des concepts radiobiologiques, avec pour résultat une meilleure sensibilité de la tumeur aux radiations ionisantes. Différents phénomènes entrent en compte : la diminution de la repopulation tumorale, l’inhibition des réparations des lésions génétiques sublétales, l’amélioration de la vascularisation et de l’oxygénation tumorales, sans omettre l’action spécifique sur la maladie micrométastatique en dehors des champs d’irradiation (5, 6). Les différentes méta-analyses de J.P. Pignon et al. (MACH-HN) ont clairement confirmé un bénéfice absolu sur la survie d’environ 8 % en ajoutant une chimiothérapie à la radiothérapie conventionnelle, Points forts » L’association concomitante de la radiothérapie avec une chimiothérapie comprenant un sel de platine ou une thérapie ciblée de type cétuximab améliore de façon significative le contrôle local et la survie globale des tumeurs localement avancées inopérables par rapport à une radiothérapie exclusive. Selon les cas, une chimiothérapie néo-adjuvante par TPF peut être indiquée. » Le cisplatine doit être préféré dans la mesure du possible au carboplatine. » En postopératoire, en cas de limite non saine et/ou de rupture capsulaire, une radio-chimiothérapie à base de cisplatine est indiquée. » Dans tous les cas d’associations concomitantes, le schéma de radiothérapie doit rester optimal : la chimiothérapie associée ne doit en aucune façon entraîner une réduction de la dose totale d’irradiation, ni en altérer sa réalisation. » À ce jour, il n’y a pas de place pour une chimiothérapie adjuvante dans ces tumeurs. » Depuis 2008, un nouveau schéma de chimiothérapie palliative par sel de platine, 5-FU et cétuximab, validé par une phase III randomisée, améliore la survie globale et la survie sans progression des formes métastatiques ou en récidive et non opérables. surtout avec un sel de platine (1, 2). Le standard, dans cette situation, reste la radio-chimiothérapie, avec 3 cures de cisplatine en concomitance avec la radiothérapie (tableau). Il est estimé que l’ajout de la chimiothérapie pendant l’irradiation équivaut à une dose de 10 Gy supplémentaires en fractionnement standard (7). En revanche, la méta-analyse montre un bénéfice absolu sur la survie qui décroît avec l’âge du patient, notamment au-delà de 70 ans, mais cela semble être une limite théorique à pondérer, de notre point de vue, avec l’âge physiologique du patient. Les techniques de radiothérapie standard sont décrites dans le livret Indications de la radiothérapie : cancer des VADS (“Recommandations et référentiels” de l’Institut national du cancer [INCa]), publié en mai 2009, ainsi que dans le Guide des procédures de radiothérapie externe 2007 de la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO) [8, 9]. Un autre schéma, français, a aussi été évalué dans une phase III randomisée (GORTEC 94-01), mais uniquement dans les carcinomes épidermoïdes de l’oropharynx (10, 11). Il s’agit d’une radiothérapie standard associée à 3 cures de carboplatine et 5-FU (tableau). Enfin, plus récemment, un troisième schéma a été validé avec la phase III randomisée de J.A. Bonner et al. (3), à savoir une radiothérapie conventionnelle potentialisée par du cétuximab hebdomadaire (tableau). La survie globale à 5 ans (de même que le contrôle locorégional et la survie sans progression) est augmentée par l’ajout du cétuximab par rapport à la radiothérapie seule et est corrélée à l’intensité du rash cutané lié au cétuximab (12). Des recommandations concernant la prise en charge cutanée de ces patients ont été publiées (13). Aucune étude randomisée n’a comparé ces différents schémas de radiothérapie potentialisée les uns aux autres. Selon les recommandations 2010 de l’ESMO (14), le schéma radiothérapie + cisplatine est historiquement le plus ancien, testé sur des centaines de patients, mais avec une toxicité importante, aiguë et chronique, et une compliance moyenne, puisque seuls environ 2 patients sur 3 reçoivent les 3 cycles prévus en raison de toxicités diverses. Or, il a été récemment démontré que la dose totale de cisplatine administrée était corrélée à la survie sans progression locorégionale (15). Le schéma radiothérapie + cétuximab, plus récent, étudié sur un nombre moins important de patients, semble a Tableau. Protocoles de chimiothérapie validés par une phase III randomisée et/ou une AMM. Chimiothérapie palliative J1 Cisplatine 100 mg/m2 ou carboplatine ASC 5 (selon clairance de la créatinine) J1-J5 5-FU 1 000 mg/m2/j en perfusion continue tous les 21 jours J1 Cétuximab* en dose de charge de 400 mg/m2, puis 250 mg/m2/sem ou méthotrexate 30 à 50 mg/m2/sem en i.v. ou i.m. chez patients avec AEG Radio-chimiothérapie (ou thérapie ciblée) concomitante (tumeur en place) Schéma EORTC Cisplatine 100 mg/m2 à J1, J22 et J43 de la radiothérapie Schéma GORTEC J1-J4 Carboplatine 70 mg/m2/j J1-J4 5-FU 600 mg/m2/j Schéma BONNER Cétuximab* 400 mg/m2 en dose de charge à J-8, en 2 heures, puis 250 mg/m2/sem (en 1 heure) pendant la radiothérapie (7 injections) Mots-clés Cancer épidermoïde des voies aérodigestives supérieures Chimiothérapie Thérapies ciblées Radio-chimiothérapie concomitante Highlights » Concomitant radiotherapy and chemotherapy (with platinum derivates or anti-EGFR targeted therapy, i.e. cetuximab) significantly improves local control and overall survival in locally advanced unresectable (or inoperable) tumors compared to radiotherapy alone. » Neoadjuvant chemotherapy with TPF could be considered in some of these cases. » Cisplatin should be preferred whenever possible to carboplatin. » Postoperatively, when positive margins and/or node invasion with extra-capsular spread are present, chemoradiotherapy with cisplatin is indicated. » In cases of concurrent associations, radiation scheme should remain optimal. Combined chemotherapy should in no way lead to a reduction of the total dose of irradiation, or an alteration of its realization. » To date, there is no place for adjuvant chemotherapy in these tumors. » Since 2008, a new pattern of palliative chemotherapy with platinum-5-FU and cetuximab, approved by a phase III randomized study, improves overall survival and progression-free survival in metastatic or recurrent unresectable tumors. Radio-chimiothérapie postopératoire Cisplatine 100 mg/m2 à J1, J22 et J43 de la radiothérapie Keywords Chimiothérapie d’induction TPF J1 Docétaxel 75 mg/m2 J1 Cisplatine 75 mg/m2 J1-J5 5-FU** 750 mg/m2 en perfusion continue Head and neck carcinoma Chemotherapy Targeted agents Chemoradiation 5-FU : 5 fluoro-uracile ; AEG : altération de l’état général ; ASC : aire sous la courbe ; i.m. : intramusculaire ; i.v. : intraveineux. * Sous couvert d’une préméditation par corticoïde anti-H1 et anti-H2. ** Sous couvert de facteurs de croissance. La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 2 - février 2011 | 135 DOSSIER THÉMATIQUE Cancérologie et ORL Traitements systémiques des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures : chimiothérapies et thérapies ciblées (chimiothérapie de préservation exclue) priori mieux toléré (90 % des patients dans l’étude de J.A. Bonner et al. ont reçu la totalité de la dose prévue de cétuximab). Cependant, les paramètres qui permettraient de choisir entre ces 2 schémas de façon moins subjective qu’actuellement restent à déterminer précisément. D’autres molécules sont en cours d’essai en potentialisation de la radiothérapie, comme le panitumumab (essai CONCERT2), le BIBW 2992 (un nouvel inhibiteur des récepteurs tyrosine kinase EGFR, HER1 et HER2, oral), ou l’association d’une radio-chimiothérapie avec une thérapie ciblée (études de phase III du RTOG et du GORTEC 2007-01 en cours, avec l’association carboplatine + 5-FU + cétuximab). Dans tous ces schémas d’associations concomitantes, le protocole de radiothérapie doit impérativement rester optimal : la chimiothérapie associée ne doit en aucune façon entraîner une réduction de la dose totale d’irradiation ou altérer la réalisation de cette irradiation (arrêts en cours de traitement ou augmentation de l’étalement), sous peine de réduire son efficacité. L’intensité de dose en radiothérapie est une donnée fondamentale en oncologie ORL (radiocurabilité de ces tumeurs à fortes doses). Devant les importants taux de réponse au TPF (docétaxel, cisplatine, 5-FU) en préservation laryngée, ce protocole a été également validé en chimiothérapie d’induction, c’est-à-dire avant radiothérapie dans les tumeurs localement évoluées inopérables, par 2 grands essais randomisés de phase III, avec une amélioration de la survie globale et sans récidive par rapport à une chimiothérapie première par cisplatine + 5-FU suivie d’une radiothérapie seule (essai TAX 323 réalisé avant le standard radiothérapie-chimiothérapie [16]) ou potentialisée par du carboplatine hebdomadaire (schéma de potentialisation non validé de l’essai TAX 324 [17]). Ce bénéfice est conservé à 5 ans (18). La radiothérapie était mieux tolérée après 3 cures de TPF qu’après le même nombre de cures de PF. Cette possibilité est réservée aux patients en bon état général (OMS 0-1), avec une bonne fonction rénale, un amaigrissement inférieur à 20 % sur les 3 mois précédents et n’ayant pas été hospitalisés depuis 1 an pour une décompensation de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Plusieurs essais sont en cours, comparant le standard actuel, à savoir la radio-chimiothérapie concomitante, à 3 cures de TPF en néo-adjuvant suivies d’une radiothérapie potentialisée. C’est le cas de l’essai de phase III du GORTEC 2007-02, qui compare une radio-chimiothérapie concomitante à une chimiothérapie par 136 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 2 - février 2011 TPF suivie d’une radiothérapie potentialisée par du cétuximab pour des cancers des VADS localement avancés inopérables avec une atteinte ganglionnaire importante (N ≥ 2b). Traitement postopératoire La radiothérapie postopératoire est quasi systématique après chirurgie (à l’exception des tumeurs T1N0). Malgré cela, les taux de récidives locales à 5 ans restent élevés. Deux grands groupes européen et américain ont étudié l’association d’une chimiothérapie à la radiothérapie postopératoire, l’EORTC 22931 et le RTOG 9501, dans des groupes à haut risque de récidive (19, 20). Avec des schémas similaires (radiothérapie conventionnelle potentialisée par du cisplatine [tableau]), ces 2 études, poolées et analysées avec un recul de 5 ans, retrouvent un bénéfice en survie globale (réduction de 28 %), une réduction du risque de récidive locale de près de 50 % pour 2 facteurs de haut risque communs : des limites de résection en tissu tumoral et/ou une rupture capsulaire en cas d’envahissement ganglionnaire (21). Ce schéma est donc devenu un standard dans cette situation. Les autres facteurs de mauvais pronostic sur la pièce opératoire, comme les emboles vasculaires ou nerveux, le nombre ou le secteur des ganglions envahis doivent être discutés au cas par cas en RCP. Pour mémoire, le traitement doit être débuté entre 3 et 7 semaines après la chirurgie (8). Le cétuximab n’a pour le moment aucune indication validée en postopératoire (étude de phase III en cours). Des essais sont également en cours avec l’ajout d’une thérapie ciblée à la radio-chimiothérapie postopératoire (cétuximab, panitumumab, BIBW 2992). Enfin, la chimiothérapie adjuvante n’a jamais entraîné d’amélioration de la survie globale, et s’est même, dans certains essais, montrée délétère (1) ; elle n’a donc actuellement aucune place dans le traitement postopératoire. Traitement des récidives locorégionales inopérables et/ou des formes métastatiques Jusqu’à l’arrivée des thérapies ciblées, les polychimiothérapies entraînaient des réponses tumorales plus élevées que les monochimiothérapies, mais sans amélioration de la survie DOSSIER THÉMATIQUE globale et avec une toxicité plus importante (22). L’efficacité des chimiothérapies sur la survie globale reste faible, mais, dans un contexte palliatif, l’amélioration des symptômes et, par corollaire, de la qualité de vie, est intéressante dans cette population de patients. Le schéma standard dans cette situation est longtemps resté, aux États-Unis, le méthotrexate. En Europe, devant des taux de réponse plus élevés, l’association cisplatine + 5-FU lui a été rapidement préférée (tableau). Dans la mesure du possible, le cisplatine, qui donne de meilleurs taux de réponse, doit être préféré au carboplatine (23). Depuis 2008, l’étude de phase III randomisée de J.B. Vermorken et al. (EXTREME) a démontré que l’ajout du cétuximab hebdomadaire à l’association sel de platine + 5-FU améliore la survie sans récidive mais aussi, pour la première fois, la survie globale par rapport à la même chimiothérapie sans cétuximab (la médiane de survie globale passe de 7,4 à 10,1 mois, celle de survie sans progression passe de 3,3 à 5,6 mois, avec un taux de réponse passant de 20 à 36 %) [4]. Ce schéma est donc devenu le standard en première ligne palliative (tableau). Le cétuximab est un anticorps monoclonal chimérique, inhibiteur du récepteur à l’EGF (Epidermal Growth Factor Receptor [EGFR]), administré par voie intraveineuse. L’EGFR est surexprimé dans la majorité des cancers des VADS et est un facteur de mauvais pronostic. Contrairement aux cancers du côlon, il n’est pas nécessaire de rechercher la mutation KRAS dans les populations présentant des carcinomes épidermoïdes des VADS, ceux-ci étant KRAS sauvage dans plus de 97 % des cas (24). Le cétuximab peut être responsable d’un choc allergique lors de la première injection (1 à 3 % des patients), qui doit être réalisée sous surveillance étroite et sous couvert d’une prémédication (tableau). Le cétuximab est également responsable d’éruptions cutanées amicrobiennes, essentiellement sur le visage, le cuir chevelu et le torse, de diarrhées, d’une asthénie, d’anomalies du bilan hépatique (cytolyse) et d’une hypomagnésémie. La toxicité cutanée spécifique du cétuximab, démontrée comme étant un facteur prédictif de la survie globale dans les cancers du côlon (25), n’a pas été observée de façon significative dans l’étude EXTREME. Il est maintenant admis par de nombreuses équipes que les patients bénéficient de la mise systématique sous tétracyclines (dose de 100 mg/j pouvant être augmentée à 200 mg/j si inefficace) dès le début du traitement par cétuximab, par analogie à ce qui a été démontré dans l’étude de phase II avec le panitumumab, un anticorps monoclonal entièrement humanisé anti-EGFR utilisé dans les cancers du côlon métastatiques (26). Il n’existe par contre pas de règle déterminée pour modifier les doses de cétuximab en fonction de la tolérance cutanée. Malgré ses effets secondaires, l’ajout du cétuximab à la chimiothérapie ne modifie pas la qualité de vie des patients (27). Enfin, dans cette étude, l’utilisation du cisplatine a une fois encore entraîné un meilleur taux de réponse que celle du carboplatine. Plusieurs molécules sont actuellement en développement en première ligne : l’association cisplatine + docétaxel + cétuximab en cours d’évaluation dans une phase II du GORTEC (Groupe Oncologie Radiothérapie Tête et Cou) ; le panitumumab avec l’essai SPECTRUM (phase III avec le même schéma que l’étude EXTREME), qui, a priori, ne montre pas d’amélioration de la survie globale (28) ; le cilengitide, inhibiteur des intégrines (récepteurs situés à la surface des cellules endothéliales et de certaines cellules tumorales et jouant un rôle majeur dans l’angiogenèse tumorale), testé dans l’étude ADVANTAGE de phase I/II en association avec le cétuximab, le cisplatine et le 5-FU en phase métastatique et/ou de rechute, avec un contrôle de la maladie chez tous les patients (29). Il n’existe pas actuellement de standard en deuxième ligne métastatique. Les patients présentant une récidive et/ou une évolution métastatique d’un cancer des VADS après une chimiothérapie à base de sel de platine ont un mauvais pronostic : leur réponse à une deuxième ligne est estimée à 3 % et leur médiane de survie à 107 jours (30). Le méthotrexate peut être une alternative. D’autres molécules semblent avoir une efficacité en deuxième ligne après échec d’une chimiothérapie contenant un sel de platine, comme le cétuximab en monothérapie (phase II montrant un taux de réponse de 13 %) [31]. Le zalutumumab, un anticorps monoclonal humanisé anti-EGFR, dans une étude de phase III versus Best Supportive Care (pouvant contenir du méthotrexate), met en évidence une amélioration significative de la survie sans progression, pour la première fois en deuxième ligne, même s’il n’y a pas de différence en termes de survie globale (32). De même, le BIBW 2992 a montré son efficacité en deuxième ligne dans une phase II randomisée versus cétuximab en monothérapie (33). Pour mémoire, les taxanes n’ont actuellement aucune autorisation de mise sur le marché en France en situation palliative. Enfin, d’autres molécules semblent inefficaces ou trop toxiques, comme, par exemple, le géfitinib et ■ le sunitinib (34, 35). Références bibliographiques 1. Pignon JP, Bourhis J, Domenge C , Designé L . Chemotherapy added to l o c o re g i o n a l t re a t m e n t for head and neck squamous-cell carcinoma: three meta-analyses of updated individual data. MACH-NC Collaborative Group. MetaAnalysis of Chemotherapy on Head and Neck Cancer. Lancet 2000;355(9208):949-55. 2. P i g n o n J P, l e M a î t re A, Maillard E, Bourhis J, MACH-NC Collaborative Group. Meta-analysis of chemotherapy in head and neck cancer (MACH-NC): an update on 93 randomised trials and 17346 patients. Radiother Oncol 2009;92(1):4-14. 3. Bonner JA, Harari PM, Giralt J et al. Radiotherapy plus cetuximab for squamous-cell carcinoma of the head and neck. N Engl J Med 2006;354(6):567-78. 4. 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Retrouvez la suite des références bibliographiques sur notre site www.edimark.fr La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 2 - février 2011 | 137 DOSSIER THÉMATIQUE Cancérologie et ORL Traitements systémiques des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures : chimiothérapies et thérapies ciblées (chimiothérapie de préservation exclue) Références bibliographiques (suite de la p. 137) 9. Ortholan C, Estivalet S, Barillot I, Costa A, Gérard JP. [Guide for external beam radiotherapy. Procedures 2007]. Cancer Radiother 2007;11(6-7):329-30. 10. Calais G, Alfonsi M, Bardet E et al. Randomized trial of radiation therapy versus concomitant chemotherapy and radiation therapy for advanced oropharynx carcinoma. J Natl Cancer Inst 1999;91(24):2081-6. 11. Denis F, Garaud P, Bardet E et al. 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