CPGE Laayoune Lissane Eddine Essaidi Ali
Etude de l’application X7→ AX +XB
Définitions et notations
Dans tout le problème nNet, pour tout A, B ∈ Mn(R),ΦA,B désigne l’endomorphisme de Mn(R)défini par ΦA,B (X) =
AX +XB.
Notations :
1. Si A∈ Mn(R), on notera ΦAau lieu de ΦA,A .
2. Si A, B ∈ Mn(R), on notera [A, B](Crochet de Lie) au lieu de ΦA,A(B) = AB BA.
Soit M∈ Mn(R). On dit que Mest cyclique si X0∈ Mn1(R)telle que (X0, MX0, . . . , Mn1X0)soit une base de
Mn1(R).
On admet que si E1, . . . , Epsont des sous-espaces vectoriels de Mn(R)tels que E1. . . Ep=Mn(R)alors i
{1, . . . , p}, Ei=Mn(R).
Première partie
Propriétés du crochet de Lie
1: Montrer que A, B, C ∈ Mn(R),[A, [B, C]] + [C, [A, B]] + [B, [C, A]] = 0 (Identité de Jacobi).
2: Montrer que A, B, C ∈ Mn(R),[A, BC]=[A, B]C+B[A, C].
3: Montrer A∈ Mn(R),ΦA,An’est pas surjective.
4: Soient A, B ∈ Mn(R)et on suppose que α, β Rtels que [A, B] = αIn+βA.
4-1: Montrer que nN,[An, B] = nαAn1+Anet en déduire l’expression de [P(A), B]pour tout PR[X].
4 - 2: On suppose que β6= 0. Montrer que Aadmet au moins une valeur propre réelle et que si Aest diagonalisable alors
A= 0.
5: Soient A, B ∈ Mn(R).
5-1: Montrer que si rg([A, B]) = 1 alors la matrice [A, B]est nilpotente.
5-2: Montrer que si αR,[A, B] = αA alors la matrice Aest nilpotente.
5-3: On supoose que αR,[A, B] = αA +B. Posons M=αA +B.
5-3-a: Montrer que AM MA =M. En déduire que ker Mest non nul et stable par A.
5-3-b: Montrer que si χA, χBsont scindés alors Aet Bont un vecteur propre commun.
5 - 4: Généralement, on supose que χA, χBsont scindés et α, β R,[A, B] = αA +βB. Montrer que Aet Bont un vecteur
propre commun.
Deuxième partie
Réduction de l’application ΦA,B
Soient A, B ∈ Mn(R)de polynômes caractéristiques scindés.
1: Soient α∈ Sp(A)et β∈ Sp(B). Montrer que si Xest un vecteur propre de Aassocié à αet Yun vecteur propre de B
associé à βalors XtYest une matrice propre de ΦA,B associée à α+β.
2: Réciproquement, Soit λ∈ SpA,B )et Mune matrice propre de ΦA,B associée à λ.
2-1: Montrer que kN, AkM=M(λInB)k. En déduire que PR[X], P (A)M=MP (λInB).
2-2: Déduire que χA(λInB)n’est pas inversible.
2-3: Montrer que α∈ Sp(A)tel que B(λα)Inne soit pas inversible.
2-4: Déduire que SpA,B ) = Sp(A) + Sp(B).
3: On suppose que A, B sont diagonalisables et soient (U1, . . . , Un)et (V1, . . . , Vn)deux bases de Mn1(C)formées de vecteurs
propres de Aet Brespectivement. Montrer que (UitVj)1i,jnest une base de Mn(C)et déduire que ΦA,B est diagonalisable.
Troisième partie
Dans cette partie, on considère Mn(R)muni du produit scalaire < M, N >= tr(t
MN).
1: Montrer que si A, B ∈ Mn(R)sont symétriques alors ΦA,B est autoadjoint.
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2: Montrer que si A, B ∈ Mn(R)sont symétriques définies positives alors ΦA,B l’est aussi.
3: Soit S∈ Mn(R)symétrique définie positive. Montrer que X∈ Mn(R), X est symétrique si et seulement si ΦS(X)l’est
aussi.
4: Soit D= diag(λ1, . . . , λn)∈ Mn(R)définie positive, X∈ Mn(R)et M= ΦD(X). On suppose que Mest symétrique
définie positive.
4-1: Montrer que U∈ Mn1(R),t
UXU =
n
X
i,j=1
mij
λ1+λj
uiuj.
4-2: Montrer que U∈ Mn1(R), t 7→
n
X
i,j=1
mij uiujtλi+λj1est intégrable sur ]0,1] et calculer son intégrale.
4-3: En déduire que Xest symétrique définie positive.
5: Soient S∈ Mn(R)symétrique définie positive, X∈ Mn(R)et M= ΦS(X). Montrer que si Mest symétrique définie
positive alors Xl’est aussi.
6: Soit S∈ Mn(R)symétrique définie positive. Montrer que i, j ∈ {1, . . . , n}, s2
ij siisjj .
7: Montrer que a > 0,λ > 0tel que (λ+ 1)2>4λa.
8: Soit S∈ Mn(R)symétrique définie positive non diagonale et i, j ∈ {1, . . . , n}tels que sij 6= 0. Montrer que λ > 0tel
que la matrice ΦS(In+ (λ1)Eii)ne soit pas définie positive. Conclure.
Quatrième partie
Commutant d’une matrice
Pour toute matrice M∈ Mn(R), on note :
ψM:Mn(C)→ Mn(C)
X7→ MX XM
1: Soit Dl’ensemble des matrices de Mn(C)ànvaleurs propres deux à deux distincts.
1-1: Montrer que M∈ D,(In, M, . . . , Mn1)est libre. En déduire que dim ker ψMn.
1-2: Montrer que Dest dense dans Mn(C).
2: On pose R={M∈ Mn(C)/rg ψMn2n}.
2-1: Montrer que Rest fermé dans Mn(C).
2-2: Montrer que D ⊂ R et en déduire que M∈ Mn(C),dim ker ψMn.
3: Soit M∈ Mn(R)et p= dim ker ψM.
3-1: Montrer que R1,...Rp∈ M(R)tel que (R1,...Rp)engendre le C-espace vectoriel ker ψX.
3-2: En déduire que dim ker ΦM,Mn.
4: Soit A∈ Mn(R)cyclique et X0∈ Mn1(R)telle que (X0, AX0, . . . , An1X0)soit une base de Mn1(R).
4-1: Montrer que Mker ΦA,A,PR[X], MX0=P(A)X0. En déduire que M=P(A).
4-2: Montrer que dim ker ΦA,A=n.
5: Réciproquement, soit A∈ Mn(R)telle que dim ker ΦA,A=net, pour tout X∈ Mn1(R), on note IX={P
R[X]/P (A)X= 0}.
5-1: Montrer que X∈ Mn1(R),µXR[X]unitaire tel que IX=µXR[X].
5-2: Montrer que X∈ Mn1(R), µX|πA. En déduire que l’ensemble {µX/X ∈ Mn1(R)}est fini.
5-3: Montrer que X0∈ Mn1(R)telle que Mn1(R) = ker µX0(A).
5-4: En déduire que µX0=πAet que Aest cyclique.
6: Conclure que M∈ Mn(R),dim ker ΦM,M=nsi et seulement si Mest cyclique.
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