TRIBUNE
AVIS AUX LECTEURS
Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef.
Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui
représentent,dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2ou 3fois
par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier.
La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifi que en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/
révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef.
Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse :
· accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements,
· adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé),
· indexation dans la base de données INIST-CNRS, partenariat avec le GRIO (Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) et lien privilégié avec
le CRI (Club Rhumatismes et Infl ammation),
· déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs,
· identifi cation claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifi ques.
En France, la pénibilité du travail est défi nie par 2conditions cumulatives
(Code dutravail, art.L.121-3-1) :
➤l’exposition à1 ou plusieurs facteurs de risque professionnels liés àdescontraintes
physiques marquées, un environnement physique agressif ouàcertains rythmes detravail ;
➤une susceptibilité à laisser des traces durables, identifi ables et irréversibles surlasanté.
On a du mal à imaginer que la pénibilité du travail du rhumatologue soit enrelation
avecdes contraintes physiques ou un environnement physique agressif. Intuitivement,
oncomprend que le rythme de travail peut jouer un rôle. Mais alors pourquoi
lesrhumatologues seraient-ils plus concernés que les autres spécialistes ?
Ce qui peut occasionner une souff rance au travail, c’est de se trouver dansl’incapacité
d’atteindre ses objectifs en dépit de ses eff orts. La répétition decettesituation estsusceptible
de laisser des traces durables, avec des sentiments d’amertume, denon-reconnaissance
oud’échec.
Pourquoi les objectifs d’une consultation de rhumatologie
seraient-ils plus diffi ciles à atteindre ?
Ce sont les diff érentes composantes de la consultation qu’il faut analyser :
➤le malade consulte pour des symptômes, essentiellement des douleurs, pour lesquels
ilattend un soulagement. Le praticien doit établir la cause de ces douleurs, expliquer
lepronostic à un patient −qui est souvent inquiet, demandeur d’informations concernant
son travail, ses loisirs, les traitements,etc.− et proposer un traitement.
S’il est consciencieux, il s’attachera en outre à mettre tout cela enperspective
aveclesmorbidités associées, et à prévenir certaines d’entre elles.
L’ensemble de ces objectifs contraste avec l’attente du malade, qui désire uneconsultation
rapide, avec un résultat immédiat ;
➤la structure de notre système de santé privilégie l’acte technique au détriment del’acte
global. Les neurologues ou les psychiatres ont droit à une valorisation deleurs consultations,
considérées comme plus longues.
Conclusion
Cette enquête traduit plus la diffi culté de notre tâche qu’une réelle insatisfaction,
carl’arrivée de nombreux nouveaux traitements nous donne également de grandes
satisfactions par le soulagement qu’ils procurent à nos patients.
Cependant, si l’on réfl échit sur notre spécialité et ses perspectives, il convient d’analyser
notre pratique et de proposer d’autres modèles d’off res de soins, dans d’autres cadres,
permettant de répondre de façon plus effi ciente et plus satisfaisante aux besoins
denospatients et de façon moins pénible pour les rhumatologues.