Informations professionnelles
Informations professionnelles
La Lettre du Cardiologue - n° 404 - avril 2007
30
de son entourage de l’autre. La parole et l’expression de cette
souffrance permettent de libérer les émotions et d’instaurer une
communication au sein du couple ou de la famille.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX PIÈGES À ÉVITER ?
✓ Infantiliser le malade.
✓ Exclure le malade par une collusion familiale, au nom d’une
prétendue protection du malade : “Surtout ne lui dites rien,
docteur, il ne le supporterait pas !”
✓ Imposer au proche un fardeau trop lourd pour lui.
Le proche n’est pas un soignant, il n’a pas à tenir un rôle qu’il n’a
pas choisi. Il a aussi le droit de ne pas s’impliquer ou de prendre
de la distance quand elle lui est nécessaire, sans culpabilité.
✓ Sous-estimer la souffrance du proche, sa fatigue physique
et morale.
✓ Laisser l’accompagnant prendre toute la place au cours des
consultations.
On voit trop souvent des conjoints, parents ou enfants, mobiliser
toute l’attention du médecin et parler à la place du malade qui
ne tient plus qu’un rôle de figuration.
✓ Exclure de toute information utile certains membres de la
famille : frères et sœurs, enfants, etc., ou au contraire donner
l’information à la famille et négliger le malade. Ce risque est
particulièrement important avec les sujets âgés.
✓ Faire la morale.
Le médecin doit, au contraire, permettre de libérer les émotions, sans
culpabilité : la tristesse, l’abattement, la colère, la révolte, etc.
QUE PEUT FAIRE LE MÉDECIN EN PRATIQUE ?
✓ Le malade reste la personne centrale de la relation médecin-
malade.
✓ Voir le malade seul, lui demander s’il souhaite la présence
d’un proche.
✓ Proposer de voir l’accompagnant seul dans certains cas.
✓ Aider chacun à s’exprimer et à communiquer.
✓ Évaluer la souffrance de chacun, ses ressources, ses limites, ses
besoins et l’incidence de la maladie dans les relations familiales.
Il est important pour le médecin d’apprécier l’aptitude du proche
et de la famille, en général, à soutenir le malade, que ce soit dans
l’éducation du patient (diabète, hypertension artérielle, etc.), les
handicaps ou les maladies graves, les cancers, les maladies neuro-
logiques dégénératives, les prises en charge de fin de vie, etc.
CONCLUSION
La maladie est un bouleversement individuel et familial qu’il
est important de reconnaître. Cette reconnaissance facilite l’ex-
pression des sentiments de chacun et aide à se reconstruire et à
traverser l’épreuve en préservant les liens familiaux.
Les proches peuvent jouer un rôle essentiel dans le soutien
nécessaire au malade à la condition qu’on les y aide. Souvent
en prise à des sentiments envahissants, ambivalents, fluctuants,
en particulier une forte culpabilité, les proches ont besoin de
trouver de nouveaux points de repère dans leur relation avec la
personne malade et dans leur rapport à la maladie qu’ils subissent
eux aussi dans toute sa violence. C’est en les écoutant et en les
autorisant à exprimer leurs émotions et leurs points de vue,
quels qu’ils soient, que les médecins et les institutions peuvent
aider ces proches et ces familles. Ils aideront d’autant mieux le
malade qu’ils se sentiront eux-mêmes soutenus.
Mais le soutien d’un malade ne va pas de soi, et il est indispen-
sable de respecter ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas
s’impliquer auprès du proche malade, ou bien, comme c’est
souvent le cas, qui ont besoin de temps pour accepter l’an-
nonce de la maladie, pour dépasser le premier traumatisme
de cette annonce et se rendre disponible pour le malade. Les
discours moralisateurs et culpabilisants de l’entourage ou du
corps médical ne peuvent avoir que des effets délétères.
La parole, l’échange, l’information et la communication restent
les meilleurs outils pour que chacun trouve sa place dans l’his-
toire de la maladie, à la bonne distance, une place consentie,
reconnue et respectée.
P o u r e n s a v o i r P l u s . . .
• Angel P, Mazet P. Guérir les souffrances familiales. Paris : PUF, 2004.
• Faure C. Vivre auprès d’un proche très malade. Paris : Éd. Albin Michel, 1998.
• Goldbeter-Merinfeld E. Le deuil impossible. Paris : Éd. ESF, 1999.
• Guex P. Psychologie et cancer. Lausanne : Éd. Payot, 1989.
• Guex P. Cancer et famille. Revue française de psycho-oncologie 2003:7-10.
• Moley-Massol I. L’annonce de la maladie. Une parole qui engage. Paris : Éd.
DaTeBe, 2004.
• Razavi D, Delvaux N. Le cancer, le malade et sa famille. Paris : Éd. Masson,
Coll. “Médecine et psychothérapie”, 2002.
• Schweicher MC. Environnement psychologique du patient cancéreux : abord
de la famille. Actualité en cancérologie. Actes des journées consacrées au Cancer
par les centres de santé de la province de Luxembourg, 1987.
• Siegel K, Raveis VH, Karus D. Pattern of communication with children when a
parent has cancer. In: Baider L, Cooper CL, Kaplan De-Nour A, Eds. Cancer and
the Family. Chichester: Ed. Wiley, 1996, pp. 109-128.
• Watzlawick P. Une logique de la communication. Paris : Éd. Le Seuil, 1972.
Un Infos Étude (4 pages), laboratoires Ipsen, est routé avec ce numéro.
Les articles publiés dans “La Lettre du Cardiologue” le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays.
EDIMARK SAS - © mai 1983 - Imprimé en France - Dierdange SAS - 95110 Sannois - Dépôt légal à parution
Hypercholestérolémie primaire ou dyslipidémie mixte non
contrôlées de façon appropriée par une statine seule et
le régime lorsque l’utilisation d’une association est appropriée
* Plus forts ensemble !
INEGY®10 mg/20 mg, 10 mg/40 mg, comprimé.
PRESENTATION ET COMPOSITION (*) : ézétimibe (10 mg) ;
simvastatine (20 mg ou 40 mg) ; butylhydroxyanisole, acide
citrique monohydraté,croscarmellose sodique, hypromellose,lactose
monohydraté, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, gallate
de propyle. INDICATIONS : -
Hypercholestérolémie :
• INEGY est indiqué comme
traitement adjuvant au régime chez les patients ayant une hypercholestérolémie primaire
(familiale hétérozygote et non familiale) ou une dyslipidémie mixte lorsque l’utilisation d’une
association est appropriée : patients non contrôlés de façon appropriée par une statine seule, ou patients
recevant déjà une statine et de l’ézétimibe. • INEGY contient de l’ézétimibe et de la simvastatine. La simvastatine (20 à
40 mg) a montré une réduction de la fréquence des événements cardiovasculaires (cf.rubrique 5.1). Des études démontrant
l’efficacité d’INEGY ou de l’ézétimibe dans la prévention des complications de l’athérosclérose sont en cours.
-
Hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo) :
• INEGY est indiqué comme traitement adjuvant au régime chez les
patients ayant une HFHo. Ces patients peuvent recevoir également des traitements adjuvants (exemple : aphérèse des LDL).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION (*) : • Suivre un régime hypolipidémiant adapté. • La posologie usuelle est
10/20 mg ou 10/40 mg une fois par jour le soir. Tous les dosages peuvent ne pas être commercialisés. • La posologie doit
être individualisée (si nécessaire,ajustements à intervalles d’au moins 4 semaines).• En association à une résine échangeuse
d’ions, INEGY sera pris soit >2 h avant ou >4 h après.• En association avec de l’amiodarone ou du vérapamil,la posologie
d’INEGY ne devra pas dépasser 10/20 mg/j. • En association avec de la ciclosporine, du danazol ou de la niacine à doses
hypolipémiantes (>1 g/j), la posologie d’INEGY ne devra pas dépasser 10/10 mg/j (non disponible). • Non recommandé
chez l’enfant et l’adolescent. • Insuffisant rénal sévère : prudence pour des posologies supérieures à 10 mg/10 mg/j. C.T.J. :
2,02 €(INEGY 10 mg/20 mg), 2,37 €(INEGY 10 mg/40 mg). CONTRE-INDICATIONS : • Hypersensibilité à l’ézétimibe, à
la simvastatine ou à l’un des constituants du médicament. • Grossesse et allaitement (cf. rubrique 4.6). • Affection hépatique
évolutive ou élévation prolongée inexpliquée des transaminases sériques. • Administration concomitante avec des puissants
inhibiteurs du CYP3A4 (par exemple, itraconazole, kétoconazole,érythromycine,clarithromycine, télithromycine, inhibiteurs
de protéase du VIH et néfazodone) (cf.rubriques 4.4 et 4.5).MISES EN GARDE SPECIALES ET PRECAUTIONS PARTICULIERES
D’EMPLOI (*) : - Des cas d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse ont été rapportés. Informer les patients du risque
d’atteinte musculaire. Doser la CPK : • avant le début du traitement chez les patients ayant des facteurs prédisposant à la
survenue d’une rhabdomyolyse • pendant le traitement chez tout patient présentant des symptômes musculaires.Arrêter
le traitement si une atteinte musculaire est suspectée.
- Des tests hépatiques doivent être pratiqués avant le début
du traitement et ensuite si cela s’avère nécessaire cliniquement.
- Non recommandé en cas d’insuffisance hépatique modérée ou
sévère ou de prise de fibrates. - Prudence en cas de prise de ciclosporine
ou de warfarine. - En raison de la présence de lactose, contre-indiqué en cas
de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose
ou de déficit en lactase. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MEDICAMENTS ET AUTRES
FORMES D’INTERACTION (*) : -
Associations contre-indiquées :
puissants inhibiteurs du CYP3A4
-
Association déconseillée :
• fibrates. -
Associations nécessitant des précautions d’emploi :
• anti-acides • cholestyramine
• ciclosporine • danazol • niacine • amiodarone • vérapamil • diltiazem • warfarine/anticoagulants oraux • jus de
pamplemousse. GROSSESSE ET ALLAITEMENT (*) : INEGY est contre-indiqué. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE
DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES (*) : des étourdissements ont été rapportés. EFFETS INDESIRABLES
(*) : •
fréquent :
céphalées, flatulences, douleurs abdominales, diarrhée, myalgies, fatigue. •
rare :
anémie, asthénie,
étourdissement, paresthésies, neuropathie périphérique, constipation, dyspepsie, nausées, vomissements, pancréatite,
hépatite/ictère, rash, urticaire, prurit, alopécie, arthralgie, myopathie, rhabdomyolyse, crampes musculaires, syndrome
d’hypersensibilité, augmentation des transaminases et des CPK, de la γ-GT et des phosphatases alcalines •
très rare :
thrombocytopénie, lithiase biliaire, cholécystite, anaphylaxie, angio-œdème. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES (*) :
Classe pharmacothérapeutique : autres réducteurs du cholestérol et des triglycérides. DONNEES ADMINISTRATIVES :
Liste I -
INEGY 10 mg/20 mg :
• A.M.M. 369 613-7 : boîte de 30 cps (2005, rév. 31.05.2006) ; Prix : 60,74 €. Remb.
Séc. Soc. 65%. - Agréé Collect. • A.M.M. 567 138-3 : boîte de 50 cps (2005, rév. 31.05.2006) ; Conditionnement
exclusivement hospitalier - Agréé Collect. -
INEGY 10 mg/40 mg :
• A.M.M. 369 616-6 : boîte de 30 cps (2005, rév.
31.05.2006) ; Prix : 71,04 €. Remb. Séc. Soc. 65%. - Agréé Collect. • A.M.M. 567 140-8 : boîte de 50 cps (2005, rév.
31.05.2006) ; Conditionnement exclusivement hospitalier - Agréé Collect. TITULAIRE DE L’A.M.M. : MSD-SP LTD
- Hertford Road, Hoddesdon - HERTFORDSHIRE EN11 9BU - Royaume-Uni. EXPLOITANT : Laboratoires MERCK SHARP
& DOHME-CHIBRET - 3, avenue Hoche - 75114 PARIS cedex 08 - Tél. 01 47 54 87 00 - Centre d’Information :
Tél. 01 47 54 88 00. *Pour une information complète, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit.
Cette
spécialité fait l’objet d’une co-promotion des Laboratoires MERCK SHARP & DOHME-CHIBRET et SCHERING-PLOUGH.
® Marque déposée de MSP Singapore Company, LLC
04 08 INE 07 F 0271 J - 501438 - Mars 2007