SESSION 2016

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BACCALAUREAT GENERAL
SESSION 2016
Recueil inter académique de sujets
pour les oraux du second groupe
d’épreuves
SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Enseignement de spécialité
Économie approfondie
Coefficient 9
ÉPREUVE DU SECOND GROUPE DE SCIENCES
ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
Extrait du Bulletin officiel spécial n° 7 du 6 octobre 2011
Baccalauréat général, série économique et sociale : épreuve obligatoire
de sciences économiques et sociales et épreuves de spécialité
d'économie approfondie et de sciences sociales et politiques, à compter
de la session 2013
« Épreuve orale de contrôle
Durée : 20 minutes - Temps de préparation : 30 minutes
Le candidat a le choix entre deux sujets dont les questions principales
portent sur des champs différents du programme (science économique ;
sociologie ; regards croisés).
La question principale, notée sur 10 points, prend appui sur deux
documents courts, simples et de nature différente (texte de 1 300 signes
au maximum ; documents statistiques de 65 données chiffrées au
maximum).
Le sujet comporte également trois questions simples, notées sur 10
points, dont l'une, en lien avec l'un des deux documents, porte sur la
maîtrise des outils et savoir-faire nécessaires et dont les deux autres
permettent de vérifier la connaissance par le candidat des notions de base
figurant dans d'autres thèmes du programme. Pour les candidats ayant
suivi l'un des enseignements de spécialité économie approfondie et
sciences sociales et politiques, ces deux questions concernent
obligatoirement cet enseignement. »
SOMMAIRE
Pages
1
2,3
Extrait du BO sur les modalités de l’épreuve
Liste des questions principales
SCIENCE ÉCONOMIQUE
PARTIE 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES
1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Quel rôle jouent les facteurs de production dans la croissance
4
économique
Montrez que le progrès technique favorise la croissance
5
économique.
Vous montrerez que l’IDH permet de surmonter certaines
6
limites du PIB.
1.2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance économique ?
Comment expliquer les fluctuations économiques ?
7
PARTIE 2 : MONDIALISATION, FINANCE
INTERNATIONALE ET INTEGRATION EUROPEENNE
2.1. Quels sont les fondements du commerce international et de
l’internationalisation de la production ?
Le développement du libre-échange a-t-il mis fin à toutes
8
pratiques protectionnistes ?
Quels sont les déterminants des échanges internationaux ?
9
Vous présenterez les avantages et les inconvénients du libre10
échange.
Quels sont les déterminants des choix de localisation des
11
firmes multinationales ?
2.2 Quelle est la place de l’Union européenne dans l’économie mondiale ?
Quelles sont les limites de l’adoption de l’euro pour les pays
12
concernés ?
Vous montrerez que l’intégration européenne implique une
13
coordination des politiques conjoncturelles des états membres
PARTIE 3 : ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de
l’environnement ?
Vous montrerez l’intérêt de l’analyse du développement
14
durable en termes de substitution du stock de chaque capital.
Vous montrerez que la croissance économique se heurte à des
15
limites écologiques.
SOCIOLOGIE
PARTIE 1 : CLASSES, STRATIFICATION ET MOBILITES
SOCIALES
1.1 Comment analyser la structure sociale ?
Présentez la multiplicité des critères de différenciation sociale.
16
Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à
17
partir d’une multiplicité de critères de différenciation sociale dans
les sociétés post-industrielles
1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ?
Caractérisez l’évolution de la mobilité sociale en France
18
Montrez quels sont les différents déterminants de la mobilité
19
sociale.
Montrez le rôle de la famille dans la mobilité sociale.
20
PARTIE 2 : INTEGRATION, CONFLIT, CHANGEMENT
SOCIAL
2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de
l’individu ?
Montrez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration
21
sociale
Montrez que le rôle intégrateur du travail est actuellement remis
22
en cause.
Vous montrerez que l'école est source d'intégration sociale.
23
2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du
changement social ?
Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué en
24
France.
REGARDS CROISÉS
PARTIE 1 : JUSTICE SOCIALE ET INEGALITES
1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice
sociale ?
Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la
25
justice sociale ?
PARTIE 2 : TRAVAIL, EMPLOI, CHOMAGE
2.1 Comment s’articulent marché du travail et organisation dans la gestion
de l’emploi ?
Vous analyserez les effets des asymétries d’information sur le
26
marché du travail
2.2 Quelles politiques pour l’emploi ?
Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur
27
l’emploi ?
Montrez que la réduction du coût du travail n’est pas la seule
28
politique permettant de diminuer le chômage.
Montrez que certaines évolutions de l’emploi fragilisent le lien
29
entre le travail et l’intégration sociale
Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPECIALITE (Economie
approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quel rôle jouent les facteurs de production dans la croissance économique ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase donnant la signification des données soulignées
(document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Citez trois acteurs intervenant sur dans le cadre de la globalisation
financière. (3 points)
3. Distinguez les caractéristiques d’un système de retraite par répartition de
celles d’un système par capitalisation. (4 points)
Document 1
Evolution annuelle moyenne des facteurs de production, de la PGF et du PIB
(en %) dans la ZONE EURO
Evolutions 1966/1970 1971/1980 1981/1990 1991/2000 2001/2011
Travail
- 0,7
- 0,6
0,1
0,1
0,3
Capital
1,8
1,4
0,7
0,8
0,9
PGF*
3,8
2,4
1,5
1,2
0
1
PIB
5
3,2
2,4
2
1,2
Source : Roland Doehrn, « Euren study Potential Growth in Europe », 2012
1
* PGF : Productivité Globale des Facteurs
: les données du PIB peuvent être arrondies en fonction des années.
Document 2
La production est obtenue à partir de l’utilisation de facteurs de production : le travail
et le capital. La productivité des facteurs est le rapport entre la quantité produite et la
quantité de facteur utilisée ; elle mesure l’efficacité du facteur. La croissance de la
production résulte de l’évolution de la quantité de facteurs et de l’évolution de la
productivité des facteurs. Le travail augmente sous l’effet de la démographie, de la
part de la population ayant un emploi et du nombre d’heures travaillées, le capital
sous l’effet de l’investissement. Il est impossible d’isoler la contribution de chaque
facteur à la croissance.
Source : D’après Marc Montoussé, Isabelle Waquet, 100 fiches de micro et
macroéconomie, Bréal, 2009.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que le progrès technique favorise la croissance économique
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire
1. Pour chacune des données soulignées du document 1, faites une phrase
qui en précise le sens (4 points)
Questions complémentaires de connaissances
2. Comment l’intermédiation financière a-t-elle évolué depuis les années
1990 ? (3 points)
3. Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème
du financement des retraites (3 points)
Document 1
Contribution des facteurs de production à la croissance
dans l'union européenne (à 15 pays)
Taux de croissance annuel
moyen du PIB (en %)
19661970
19711980
19811990
19911995
19962008
5.0
3.2
2.4
1.7
1.9
Contribution en points des différents facteurs de la croissance
Travail
-0.7
-0.6
0.1
-0.7
0.9
Capital
1.8
1.4
0.7
1
0.5
Productivité globale des facteurs
3.8
2.4
1.5
1.4
0.5
Source : Eurostat 2010
Document 2
Un effet positif des gains de productivité est l'augmentation du pouvoir d'achat,
résultant de la diminution des prix ou de la hausse des rémunérations : une heure de
travail nous permet de produire davantage, donc de consommer plus. Mais les gains
de productivité sont également utilisés pour réduire la durée du travail, ce qui veut
dire que nous ne sommes pas seulement plus riches que nos ancêtres, mais nous
travaillons moins. En France, la durée du travail a été divisée par deux environ
depuis la fin du XIXe siècle et cet exemple n'est pas isolé ; si bien que le nombre
total d'heures utilisées dans l'économie a baissé, presque continuellement, pendant
plus d'un siècle.
Source : « Où en est le progrès technique ? », PARIENTY Arnaud, Alternatives
économiques, avril 2013.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPECIALITE (Economie
Approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que l'IDH permet de surmonter certaines limites du PIB.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez l’IDH de la Norvège à celui de la Côte d’Ivoire (document 2).
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux mesures permettant d’améliorer le financement du système de
retraite. (3 points).
3. Montrez que la lutte contre les abus de position dominante permet de protéger
l’intérêt des consommateurs (3 points)
Document 1
Le PIB est indifférent à la nature de l'activité génératrice de revenus : que ce soit une augmentation des
ventes d'armes, d'antidépresseur, ou une hausse des services thérapeutiques effectués à cause de
l'explosion du nombre de cancers, tout cela est compté comme « positif » par le PIB. […] De
nombreuses activité qui contribuent au bien-être ne sont pas comptés dans le PIB: le bénévolat, le
travail domestique. Sont aussi ignorés par le PIB, l'allongement de l'espérance de vie, l'amélioration du
niveau d'instruction, la répartition des richesses, les inégalités ou la pauvreté.
Enfin, les services non marchands dispensés par l’État sont comptabilisés sur la base du coût des
facteurs de production(1) nécessaires à leur production. Leur qualité et leur efficacité ne sont pas non
plus prises en compte.
Au total, le PIB et sa croissance indiquent le « beaucoup produire » d'une société et non son bien-être.
Source : D'après J. Gadrey et D. Méda, «Les limites du PIB», La richesse autrement, Alternatives
économiques, Poche n°48, mars 2001
(1) Les biens et services sont comptabilisés aux prix du marché.
Document 2 – Classement de pays selon l’IDH
Rang selon
l'IDH
1
Pays
Valeur de
l'IDH
Espérance de
vie à la
naissance
(en années)
Durée moyenne Revenu national
de scolarisation
par hab.1 En
en 2012
2013
(en années)
(en dollars)
1
Norvège
0.944
81.5
12.6
63909
4
Etats-Unis
0.914
78.9
12.9
52308
6
Allemagne
0.911
80.7
12.9
43049
11
Irlande
0.899
80.7
11.6
33414
20
France
0.884
81.8
11.1
36629
31
Qatar
0.851
78.4
9.1
119029
57
Russie
0.778
68
7.5
22617
91
Chine
0.719
75.9
7.5
11477
93
Algérie
0.717
71
7.6
12555
173
Côte d'Ivoire
50.7
4.3
2774
0.452
Source : D'après le PNUD, Rapport sur le développement humain, 2014.
Le Revenu National par habitant = PIB par habitant + (ou - ) revenus reçus (/versés) au reste du monde.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Comment expliquer les fluctuations économiques ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Lisez la donnée de 2009 pour le Royaume-Uni afin d'en comprendre le
sens. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Explicitez le modèle du cycle de vie. (4 points)
3. Citez deux exemples de barrières à l’entrée. (3 points)
Document 1
Demande intérieure (en volume, variation annuelle, en %)
Source : Flash Économie, Natixis, n°350, 31 juillet 2009.
Document 2
Les crises financières surviennent dans les phases hautes des cycles
économiques. A l’origine de chaque crise financière, il y a toujours un « boom », une
sorte de déplacement de l’économie favorisé par telle invention, telle découverte : le
décollage économique des États-Unis dans les années 1920, favorisé par l’application
des méthodes d’organisation scientifique du travail, précède la crise de 1929,
l’électronisation des opérations boursières précède le krach de 1987, Internet précède
le krach de 2000, etc… ce boom euphorise les agents et les anticipations de profit,
donc les demandes de financement. Paradoxalement, c’est quand tout va bien et que
la période est à l’euphorie que l’instabilité prend racine. C’est ce que notait dans les
années 1980, Hyman Minsky (…) en évoquant le « paradoxe de la tranquillité ». Dans
ce contexte, en effet, les agents s’endettent massivement soutenus dans leur
démarche par les banques qui, elles aussi, veulent saisir les opportunités de profit.
Tous les acteurs sont dans de telles périodes incités à profiter de l’euphorie et ce
faisant ils y participent et amplifient le cycle haussier. Ne pas le faire serait se priver
d’un profit. Mais tous auront aussi intérêt à se retourner quand le cycle se retournera.
Source : Jézabel Couppey-Soubeyran, Monnaie, banques, finance, Licence, Puf,
2010, p.267-268.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur :
20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Le développement du libre-échange a-t-il mis fin à toutes pratiques protectionnistes ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase donnant le sens des données entourées concernant l’année
2009. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Distinguez les notions mouvement naturel et mouvement migratoire. (3 points)
3. Expliquez la notion de barrière à l’entrée à travers deux exemples. (4 points)
Document 1
Document 2
La crise persistante a achevé de convaincre de nombreux gouvernements, menacés de
défaite électorale, que le bon vieux mercantilisme était la panacée*. Cette doctrine
consiste à favoriser les exportations et à défavoriser les importations, de façon à
accumuler sur le territoire national le maximum de richesses et d'emplois en dégageant
un excédent commercial le plus important possible. Ce nationalisme économique a
changé de visage. Autrefois, il utilisait les droits de douane pour empêcher l'intrusion des
produits étrangers. Aujourd'hui, ces taxes sont limitées par les règles de l'OMC : 2 % à 3
% pour l'Europe ou les Etats-Unis, 30 % à 40 % pour l'Inde ou le Brésil et 60 % à 80 %
pour les pays africains. Les nouvelles barrières prennent la forme de normes, qui
compliquent ou empêchent les importations. Cela peut être une interdiction faite à une
voiture d'émettre de l'oxyde de carbone au-delà d'un certain seuil. Ou la couleur des
fusées de détresse d'un yacht. Ou l'obligation d'exporter la valeur correspondante à des
importations d'eaux de toilette, etc.
Source : A. Faujas, Le protectionnisme s'invite au G8, Le Monde, 16/06/2013.
*la panacée est un remède contre tous les maux.
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Enseignement OBLIGATOIRE
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et de spécialité (Coefficient 9) (Économie Approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les déterminants des échanges internationaux ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase avec les données de l’année 2011 qui permette d’en
comprendre le sens. (Document 1)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES DE CONNAISSANCES
2. Illustrez à l’aide d’un exemple, la notion de cartel de producteur. (3 points)
3. Faites le lien entre le montant de l’épargne et le cycle de vie. (3 points)
Document 1 :
Croissance du commerce mondial des marchandises en volume et PIB réel
(Variation annuelle en %)
Source : OMC, 2013.
Document 2
L'OMC et son prédécesseur, le GATT, ont remarquablement bien réussi à négocier à la
baisse les tarifs douaniers au cours des six dernières décennies. Malgré ces efforts, le
commerce est encore loin d'être libre, et il le devient même de moins en moins depuis la
crise mondiale. (…) Les règles du GATT relatives aux mesures non tarifaires sont
compatibles avec une stratégie d'intégration superficielle. Elles règlementent directement
les droits de douane et autres mesures à la frontière et ne soumettent les mesures
intérieures à aucune discipline, à l'exception de l'obligation de non-discrimination. (…) Une
des principales difficultés auxquelles on se heurte en matière de réglementation des
mesures non tarifaires consiste à savoir où tracer la ligne de démarcation entre les
mesures non tarifaires protectionnistes et celles non protectionnistes. Dans l'approche
retenue par le GATT, les mesures réglementaires intérieures sont autorisées à condition
qu'elles n'établissent pas de discrimination à l'encontre des produits importés.
(…) La convergence vers les normes internationales, qui est encouragée dans les accords
sur les obstacles techniques au commerce et sur les mesures sanitaires et
phytosanitaires, crée des tensions dans la pratique.
Source : Marc Bacchetta et Cosimo Beverelli, Commerce et barrières non tarifaires, dans
Problèmes économiques « Les frontières à l'ère de la globalisation », mai 2015.
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Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
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SESSION 2016
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous présenterez les avantages et les inconvénients du libre-échange.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase qui présente le sens de la donnée entourée. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances :
2. Montrez que le système financier est confronté à un risque systémique. (4 points)
3. Distinguez régime de retraite par répartition et par capitalisation. (3 points)
Document 1
Evolution du PIB mondial et du commerce mondial (indices base 100 en 1990)
Source : P. Artus, « Vers un recul structurel du commerce mondial ? », Flash Economie
Natixis, n° 104, 1er février 2013.
Document 2
L’ouverture commerciale favorise incontestablement la diffusion internationale de
l’innovation à travers les flux de services et de marchandises, surtout de biens
d’équipements dont le rôle moteur doit être mis en avant. Elle permet aussi
l’exploitation d’économies d’échelle […] à travers la constitution de grands marchés
et l’allongement des séries produites. Les gains de productivité obtenus dans les
secteurs d’exportation se diffusent à l’ensemble de l’économie nationale
notamment à travers la baisse du prix relatif des biens d’équipement.
Source : Bertrand Blancheton, « Ouverture commerciale, croissance et
développement : malentendus et ambiguïtés des débats », Première Journée du
développement du GRES « Le concept de développement en débat », 16-17 septembre
2004.
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(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec la donnée chiffrée (52 %) permettant d’en comprendre le
sens (Document1).
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez que l’aléa moral peut expliquer l’apparition d’une crise financière (3 points).
3. Quels sont les effets des transformations démographiques sur le financement du
régime de retraite par répartition ? (4 points).
Document 1 : Entrées d’IED(1), à l’échelle mondiale et par catégorie de pays, 1995-2013 et
projections pour 2014-2016. (En milliards de dollars)
Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde, 2014
(1) Investissement
étranger direct, ou IDE
Document 2
Après trente ans de captation de délocalisations, et dix ans d’investissements à l’étranger dans
l’acquisition de matières premières ou de technologies, la Chine entend passer à une phase de
délocalisation partielle de certaines de ses propres capacités industrielles. […] Ce n’est pas la
hausse des coûts dans les industries de main-d’œuvre qui va motiver cette démarche. […] Au
contraire, la Chine a pris soin, ces dernières années, de faire en sorte que ces industries,
devenues moins compétitives dans ses provinces côtières, les plus développées, se relocalisent.
Mais à l’intérieur du pays, dans d’autres régions demandeuses d’activité industrielle, et non à
l’étranger. […] Les industries que la Chine entend aujourd’hui délocaliser à l’étranger sont des
industries lourdes, d’amont. Et les motivations de cette volonté sont la pollution induite par la
concentration de ces industries ; et leurs surcapacités par rapport à la demande domestique […].
Hebei Iron & Steel […] a ainsi finalisé en septembre l’acquisition du groupe de négoce suisse
Duferco. Or ce spécialiste de l’acier lui apporte ses trente ans d’expérience et son implantation sur
des marchés qui, de l’Europe centrale et orientale à l’Amérique du sud, […] constituent les
destinations de délocalisation annoncées par le Hebei.
Source : « Les vraies raisons qui poussent la Chine à délocaliser », Challenges, 04-12-2014.
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Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
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(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quelles sont les limites de l'adoption de l'euro pour les pays concernés ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez l'évolution des indicateurs macroéconomiques de la zone
euro avec celle des USA et du RU (document 1).
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez que le ratio de dépendance est une variable clé pour le
fonctionnement d'un système de retraite (3 points)
3. Illustrez à partir de deux exemples, la notion de barrière à l'entrée ? (3
points)
Document 1
Evolution de quelques indicateurs macroéconomiques de 2003 à 2014
2003
2004
2005
2007
2009
2014
Taux de croissance du PIB réel (en %)
Zone euro (19 pays)
Allemagne
France
Royaume-Uni
0,7
-0,7
0,8
3,3
2,3
1,2
2,8
2,5
1,7
0,7
1,6
3
3,1
3,3
2,4
2,6
-4,5
-5,6
-2,9
-4,2
0,9
1,6
0,2
2,9
Taux de chômage (en %)
Zone euro (19 pays)
Allemagne
France
Royaume-Uni
9,1
9,7
8,5
5
9,3
10,4
8,9
4,7
9,1
11,2
8,9
4,8
7,5
8,5
8
5,3
9,6
7,6
9,1
7,6
10,2
5
10,3
6,1
Source : EUROSTAT, 2015
Document 2
La monnaie unique est le complément logique et indispensable au marché intérieur.
Après la libéralisation des mouvements de biens, de services, de capitaux et de
personnes, les variations de taux de change constituaient le dernier obstacle au
développement accru des échanges intracommunautaires. De fait, les coûts générés
par la présence d'une monnaie par Etat, dans les opérations de change notamment,
handicapaient lourdement les entreprises européennes, alors même que les échanges
intracommunautaires représentent plus de 60 % des échanges extérieurs pour chacun
des Etats membres.
[…] L'euro assure [...] une meilleure cohésion des pays de la zone et évite le
développement de stratégies individualistes. Dans la même logique, la monnaie
unique doit accroître la concurrence dans la zone euro en facilitant la comparaison des
prix entre pays, et, par ce biais augmenter la compétitivité des entreprises
européennes.
Il s'agit aussi de pouvoir concurrencer le dollar comme monnaie internationale de
facturation des échanges et comme instrument de réserve des banques centrales.
Enfin, l'unification monétaire doit permettre en théorie de redonner aux pays de la zone
une certaine autonomie budgétaire, grâce à l'atténuation de la contrainte extérieure
[…].
Source : Benoit Ferrandon, « L'UEM, une intégration économique et financière », La
Documentation française, 2004
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que l’intégration européenne implique une coordination des
politiques conjoncturelles des Etats membres
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase qui présente le sens des deux données soulignées
(document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Quel est l’impact du vieillissement d’une population sur l’épargne
(4 points).
3. Expliquez la stratégie de prix du monopole discriminant (3 points).
Document 1 - Solde budgétaire, dette publique, solde extérieur et taux de
croissance du PIB de la zone euro en 2014
Zone euro (19 pays)
Allemagne
Irlande
Grèce
Espagne
France
Danemark
Lettonie
Solde
budgétaire1
(en % du PIB)
Dette
publique2 (en
% du PIB)
Solde
extérieur3 (en
milliards d’€)
-3,0%
+0,3%
-3,9%
-3,6%
-5,9%
-3,9%
+1,5%
-1,5%
92,1%
74,9%
107,5%
178,6%
99,3%
95,6%
45,1%
40,6%
375,6
196,4
34,7
-4,5
26,0
-39,2
15,8
-0,5
Taux de
croissance du
PIB
(en %)
0,9%
1,6%
5,2%
0,7%
1,4%
0,2%
1,3%
2,4%
Solde budgétaire : Différence entre les recettes et les dépenses de l’Etat et des administrations
publiques.
2 Dette publique : Montant total qu’un Etat doit rembourser à ses créanciers.
3 Solde extérieur : Différence entre les exportations et les importations de biens et de services.
1
Source : Eurostat
Document 2
Une fois l'euro mis en place, les politiques conjoncturelles européennes ont été
soumises au Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) adopté en 1997 (Traité
d'Amsterdam). Ce pacte a pour but d'éviter l'existence de déficits excessifs qui
impliqueraient une création monétaire, une inflation et des taux d'intérêt à la hausse,
affectant l'ensemble de la zone. Dans ce cas, le laxisme budgétaire d'un Etat aurait
finalement des répercussions négatives pour tous les autres pays de la zone. Les
conséquences de sa politique seraient mutualisées, il s'agirait, au fond, d'une forme
de stratégie du « passager clandestin » de l’Union. C'est pourquoi le PSC plafonne le
déficit des administrations publiques à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du
PIB. Il est cependant apparu que certains pays membres ne parvenaient pas à
respecter les règles du PSC. […] En 2005, un aménagement du pacte est décidé, il
autorise les « dépassements limités et temporaires » de la limite des 3 % du PIB
pour le déficit public, mais il maintient l'objectif d'équilibre budgétaire à moyen terme
et il insiste sur la limitation de la dette publique à 60 % du PIB.
Source : A. Beitone, E. Buisson-Fenet, C. Dollo, Economie, coll. Aide-mémoire,
Sirey,2012
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez l’intérêt de l’analyse du développement durable en termes de
substitution des stocks de chaque capital.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase avec la donnée soulignée afin d’en comprendre le
sens. (document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Illustrez une des manières par laquelle la politique de la concurrence
protège les intérêts des consommateurs. (3 points)
3. Expliquez le triple processus qui caractérise la globalisation financière.
(3 points)
Document 1
Le rôle du progrès technique
Répercussion sur l’évolution annuelle des
émissions mondiales de GES (1970-2004) en %
Évolution de la population
+1,6
Évolution du PIB par tête
+1,8
Évolution de l’intensité énergétique
-1,2
Évolution de l’intensité carbonique
-0,2
Effet net de ces évolutions
+ 2,0
GES : gaz à effet de serre
Note de lecture: la hausse de la population mondiale conjuguée à une élévation de son PIB par tête se
traduit par une hausse de la consommation mondiale et donc des émissions de GES. Le progrès
technique permet la diminution des intensités énergétiques et carboniques, ce qui contribue à réduire les
émissions de GES.
Source : GIEC
Document 2
Le thon rouge, en passe de disparaître de la Méditerranée pour cause de pêche abusive, est
une triste mais bonne introduction au monde des « communs ». Pour le formuler comme le
ferait l’économiste, le problème est le suivant : l’interaction libre et sans retenue de pêcheurs à
la recherche de leur propre gain, ceci au sein d’un espace, la mer, non protégeable par des
droits de propriété stricts, aboutit à la disparition de la ressource. C’est ce que Garrett Hardin
décrivait dans un article de 1968 au titre resté célèbre, « La tragédie des communs » : aucun
pêcheur n’a individuellement intérêt à arrêter sa pêche. Quand il hisse son filet, le gain qu’il en
retire va intégralement dans sa poche, alors que les coûts (de dommages à l’écosystème, de
recherche de nouvelles ressources, de préservation du stock existant…) échoient à la
collectivité tout entière et de façon minimale sur lui comme sur chacun de ses membres.
Source : Le Retour des communs. La crise de l’idéologie propriétaire, ouvrage collectif sous la
direction de Benjamin Coriat, éditions LLL, 2015
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. A l’aide d’un outil statistique, montrez l’évolution des émissions de CO2 de
la Chine entre 1990 et 2013. (Document 1).
Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez comment les comportements mimétiques peuvent être à
l’origine des crises financières. (3 points)
3. Par un exemple de votre choix, vous montrerez que le monopole
discriminant constitue une stratégie permettant d’exercer un pouvoir de
marché. (4 points)
Document 1
Source : Alternatives Economiques, Hors-série n°106, octobre 2015
Note de lecture : une gigatonne correspond à 1000 tonnes.
Document 2
La soutenabilité forte conteste, au contraire, la substituabilité des trois types de
capitaux. Elle met l’accent sur la spécificité du capital naturel et sur la nécessité de
mettre en place des contraintes dans la gestion de ce capital. Par exemple, il faut
limiter le prélèvement des ressources naturelles à leur capacité de régénération, il
faut limiter l’émission de produits polluants à la capacité d’absorption de la nature et il
faut limiter le prélèvement des ressources non renouvelables en fonction de la
possibilité de les remplacer par des ressources renouvelables.
Source : Aide-mémoire d’Economie, A.Beitone & alii, 5ème édition, Sirey
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Présentez la multiplicité des critères de différenciation sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comparez les deux données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez un instrument de régulation de la globalisation financière.
(3 points)
3. A l’aide d’un exemple, présentez la notion de cartel de producteurs.
(4 points)
Document 1
Equipement en ordinateur et accès internet
sur 100 personnes de
chaque groupe
ENSEMBLE
SEXE
Hommes
Femmes
AGE
15 à 19 ans
20 à 24 ans
25 à 34 ans
35 à 44 ans
45 à 54 ans
55 à 64 ans
65 ans et plus
NIVEAU DE DIPLOME
Aucun, CEP
BAC
BAC+4 et plus
Elève, étudiant
Connexion internet
N'a pas d'ordinateur au
foyer
A un ordinateur sans
internet
Dispose d'internet haut
débit
35
9
52
31
38
9
10
56
48
11
18
16
19
27
43
80
7
16
12
11
10
8
5
75
62
71
65
59
45
13
65
17
6
7
8
11
5
8
25
66
84
79
Source : Enquête Pratiques culturelles des Français, 2008 - DEPS ministère de la Culture et de la
Communication
Document 2
Ce brouillage est également au cœur d'un article de Philippe Coulangeon sur les goûts
musicaux des Français [..]. Il montre d'abord que le modèle de la légitimité culturelle n'est pas
« le reflet d'une époque révolue » : la musique « savante » reste l'apanage des classes
supérieures, la musique de variété étant pour l'essentiel consommée par les classes moyennes.
Les agriculteurs sont aussi les plus nombreux à n'écouter aucun genre de musique. Mais
l'appartenance de classe n'explique pas tout : il faut aussi prendre en compte des facteurs tels
que la compétence musicale (pratique d'un instrument), ou l'âge. Certains types de musique
sont ainsi accaparés par les jeunes (rap, rock, musiques du monde). L'incorporation
progressive du jazz au sein de la culture « cultivée », que l'on peut expliquer par le
renouvellement des élites et l'élargissement de leur base de recrutement vers les classes
moyennes, montre que les goûts des classes supérieures ne sont pas monolithiques.
Source : X. Molénat, « Quel regard sur les pratiques culturelles ? », 15/06/2011, Sciences Humaines
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Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à partir d’une multiplicité de critères
de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase donnant la signification des données soulignées et en gras.
(Document 2)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez un instrument de régulation des marchés financiers. (4 points)
3. Présentez un exemple de stratégie d’entreprise condamné par la politique de
concurrence. (3 points)
Document 1
Quelles sont aujourd’hui les principales lignes de clivage au sein de la population ? Il y a
cinquante ou soixante ans, elles séparaient les riches et les pauvres, les hommes et les femmes,
les instruits et les non-diplômés, les citadins et les ruraux. Richesse, éducation, sexe, lieu de
résidence, constituaient, à l’aube des Trente glorieuses, les principaux champs d’inégalités de la
société française. D’autres clivages venaient s’y ajouter, par exemple celui qui séparait les
indépendants des salariés, la part des paysans, artisans et commerçants étant encore très élevée
au sein de la population active. Aujourd’hui, le paysage s’est modifié. Certains clivages persistent,
d’autres se sont estompés, de nouveaux sont apparus. La richesse et le niveau d’instruction
continuent à creuser des écarts substantiels. Loin de se combler, les différences entre hommes et
femmes, filles et garçons, se sont néanmoins modifiées, par exemple en matière de taux d’activité
et de réussite scolaire. (…) D’une certaine manière, la France des inégalités a connu une
remarquable stabilité. Mais de nouvelles lignes de clivages sont apparues : l’âge, le logement, la
stabilité professionnelle, l’origine ethnique.
Source : Christian Baudelot, L’âge contre le mérite, in Refaire société, Seuil 2011, Coll., La République des
Idées.
Document 2
Les logements inconfortables(1) occupés en 2006, selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle et l’origine en %
Selon l’âge
Selon la catégorie socioSelon l’origine
professionnelle
Moins de 30
28
Agriculteurs
14 Non immigrés
13
ans
30 – 39 ans
22
Artisans, commerçants et chef
8
Immigrés – Europe
17
d’entreprise
40 – 49 ans
17
Cadres et professions
8
Immigrés - Maghreb
42
intellectuelles supérieures
50 – 59 ans
10
Professions intermédiaires
11 Immigrés – Autres
51
pays d’Afrique
60 ans et plus
7
Employés
16
Ouvriers
20
Sans activité professionnelle
29
Sont dit « inconfortables » par l’Insee les logements de mauvaise qualité ou de surface trop petite. La qualité du
logement répond à un ensemble de critères, comme l’eau courante, l’humidité, le chauffage.
(1)
Source : Insee, enquête logement, Données 2006 – 2006, France Métropolitaine
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Sciences Économiques et Sociales Épreuve orale du 2nd groupe
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Caractérisez l’évolution de la mobilité sociale en France.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase présentant le sens des données pour l’année 2003.
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez comment le cycle de vie influence les choix individuels de consommation
et d’épargne. (4 points)
3. Illustrez deux stratégies par lesquelles les entreprises peuvent obtenir un pouvoir
de marché. (3 points)
Document 1
Evolution de la mobilité sociale depuis 1953
Source : INSEE, enquêtes FQP, d'après Données sociales, 2006
Document 2
La majorité des hommes occupe une position sociale différente de celle de leur père.
Pourtant, l’accès aux positions supérieures est inégal. En considérant deux hommes
pris au hasard, l’un issu d’une famille de cadre, l’autre d’origine ouvrière, le premier a
huit chances sur dix d’occuper une position sociale supérieure ou égale à celle du
second. Cet avantage du fils de cadre est supérieur à ce qu’il était il y a dix ans ou
vingt-cinq ans. Inversement, l’homme dont le père est ouvrier a deux chances sur dix
d’atteindre un statut supérieur à celui dont le père est cadre. L’accès à la catégorie
des cadres n’est guère plus facile pour les fils d’employés ou de personnes exerçant
une profession intermédiaire.
En 25 ans, l’avantage relatif des fils de cadre sur les fils d’ouvrier, d’employé ou de
personnes exerçant une profession intermédiaire s’est accentué. Au final, les
changements structurels liés au contexte économique ont joué en faveur d’une
augmentation de la mobilité sociale.
Source : rapport d’information enregistré à la présidence de l'assemblée nationale le 5
décembre 2013 ; déposé en application de l’article 146-3, alinéa 6, du règlement par le
comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques
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Sciences économiques et sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPECIALITE (Economie approfondie)
Epreuve orale du 2nd groupe
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez quels sont les différents déterminants de la mobilité sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Que signifient les données qui se trouvent sur la diagonale ? (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez un instrument de régulation des marchés (3 points).
3. A partir d’un exemple, expliquez quelle attitude adopte la politique de la concurrence
vis-à-vis des cartels de producteurs (4 points).
Document 1
La mobilité sociale en France en 2003 (en milliers)
GSP du père
1. Agriculteur
2. Artisan, commerçant, chef
d’entreprise
3. Cadres et professions
intellectuelles supérieures
4. Profession intermédiaire
5. Employé
6. Ouvrier
Ensemble
1
Groupe socioprofessionnel (GSP) du fils
2
3
4
5
6
Ensemble
252
72
105
190
98
426
1 143
6
182
189
205
79
210
871
2
37
310
152
37
52
590
2
60
266
263
73
135
799
3
43
144
179
108
169
646
20
225
304
701
375
1 373
2 998
285
619
770
2 365
7 047
1 318 1 690
Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs ayant eu un emploi, les fils étant âgés
de 40 à 59 ans.
Source : d’après INSEE, Enquête FQP, 2003.
Document 2
La seconde explosion scolaire de la fin des années quatre-vingt qui a porté entre 1988 et
1994 de 30 % à 62 % une classe d’âge au baccalauréat, et de 10 à plus de 20 % les titulaires
d’une licence, complète largement ce processus où, par surabondance de diplômés par rapport
aux positions sociales disponibles, une partie importante des jeunes diplômés ne peuvent plus
envisager les mêmes carrières que celles de leurs aînés — même s’ils continuent parfois de les
espérer Les titulaires d’une licence ou plus âgés de 30 et 35 ans ne sont plus que 54 % à être
cadres, alors qu’ils étaient 70 % dans les années soixante-dix.
Source : Les nouvelles générations devant la panne prolongée de l’ascenseur social,
Louis Chauvel, Revue de l’OFCE, Janvier 2006.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
SESSION 2016
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez le rôle de la famille dans la mobilité sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase exprimant les données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Qu’est-ce qu’un monopole discriminant ? (3 points)
3. Distinguez les deux grands types de régime de retraite. (4 points)
Document 1 : Proportion des élèves ayant atteint un certain niveau de diplôme selon
l’origine sociale en %
Diplôme inférieur
au Bac ou aucun
diplôme
Bac et pas
d'autre
diplôme
Diplôme
Bac+2
Diplôme
Bac+3/4
Diplôme
Bac+5
Total
Enseignants
9
15
9
29
38
100
Cadres supérieurs, chefs d'entreprise,
professions libérales
13
11
12
23
41
100
Professions intermédiaires
24
19
14
23
20
100
Agriculteurs
32
17
17
17
17
100
Artisans, commerçants
37
20
13
15
15
100
Employés
43
22
11
15
9
100
Ouvriers qualifiés
48
21
12
12
7
100
Ouvriers non qualifiés
60
20
8
8
4
100
Champ : ensemble des élèves entrés en sixième en 1995
Source : ministère de l'Education nationale -Observatoire des inégalités – 2012
Document 2
Imane M., née à Lyon, […], a obtenu 7,9 sur 10 à l'évaluation. Quelles sont […] les raisons de la
« réussite » scolaire de l'enfant ? Le père est ouvrier qualifié et la mère sans emploi, leurs niveaux
de diplôme n'ont rien d'exceptionnel, mais c'est dans la trajectoire du père que l'on trouve la clef
principale de compréhension des dispositions familiales extrêmement favorables à la scolarité des
enfants. Très cordial, cet homme a incorporé un ensemble d'attitudes en harmonie avec l’école :
politesse, langage explicite, construit, correct, précis, ton posé, douceur et calme dans la voix,
gestes accompagnant son discours ... [Le père d’Imane lit] beaucoup de journaux et de revues
politiques […]. C'est toujours M. M. qui s'occupe de la scolarité des enfants. II suit les notes
d'Imane régulièrement. II parle souvent d'école avec ses enfants : « Souvent, d'ailleurs, c'est la
première question que je pose, moi, en se mettant à table : « Alors qu'est-ce que vous avez fait ce
matin ? » […] C'est encore lui qui amène ses enfants à la bibliothèque tous les quinze jours. Outre
cela, les rythmes familiaux sont très réguliers (à 21 heures « maximum », les enfants sont
couchés) et le père donne même à ses enfants des conseils sur la manière d'organiser leur travail,
de le planifier.
Source : Bernard LAHIRE, Tableaux de familles : bonheurs et malheurs scolaires en milieux populaires (1981),
Gallimard/Seuil, coll. Hautes études, Points Essais, 2012.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et
de SPÉCIALITÉ (Économie
approfondie)
SESSION
2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. A partir du document 1, montrez que l’insécurité dans la situation d’emploi a
augmenté, en France, entre 2005 et 2013.
Questions complémentaires de connaissances
2.
Expliquez ce qu'est le cycle de vie (3 points).
3.
Comment une entreprise peut-elle être faiseur de prix ? (3 points)
Document 1
Evolution de l’insécurité dans la situation d’emploi en France métropolitaine, en %
Note : L’emploi « insécurisé » regroupe les personnes en emploi temporaire, celles à temps partiel qui souhaiteraient
travailler davantage et les autres personnes en emploi stable qui déclarent craindre de perdre leur emploi dans
l’année à venir.
Champ : ensemble des personnes en emploi
Source : Dares-Drees-DGAFP-Insee, enquêtes Conditions de travail 2005 et 2013
Document 2
Dans nos sociétés, l’intégration professionnelle assure aux individus la reconnaissance de leur
travail, au sens de leur contribution à l’œuvre productive, mais aussi, en même temps, la reconnaissance
des droits sociaux qui en dérivent. (…) Le travail peut être un facteur d’épanouissement, mais aussi de
frustration (…). L’emploi peut être stable et assurer dans ce cas un statut social valorisé au delà du monde
du travail, mais il peut être instable, ce qui expose les salariés à l’insécurité sociale. Au cours des vingt
dernières années, le rapport au travail et le rapport à l’emploi se sont également transformés. De nouvelles
contraintes liées aux évolutions technologiques et aux politiques de gestion des entreprises affectent le
rapport au travail, tandis que l’évolution de l’économie et l’intervention des pouvoirs publics ont modifié le
rapport à l’emploi. En ce sens, l’expression « avoir un travail » signifie pour les salariés la possibilité de
l’épanouissement dans une activité productive et, en même temps, l’assurance de garanties face à l’avenir.
Source : Serge Paugam, Le lien social, Que sais-je ?, PUF, 2008
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie
approfondie)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que le rôle intégrateur du travail est actuellement remis en cause.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Donnez la signification de la donnée soulignée et en caractères gras. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. A partir de deux exemples, présentez les différences dans les dynamiques démographiques
nationales. (3 points)
3. Montrez que les différents marchés financiers sont interdépendants. (4 points)
Document 1
Statut d'emploi et type de contrat des actifs occupés, sortis depuis 1 à 4 ans de formation initiale, selon
le diplôme (en 2014, en %)
Diplôme
Non salariés
Salariés
Emplois
temporaires
hors interim(1)
Emplois
intérimaires
CDI du
secteur privé
CDI de l’état
et des
collectivité
locales
Total
(1)
Enseignement
supérieur long
Enseignement
supérieur court
Bac et
équivalents
CAP et
équivalents
Brevet et sans
diplôme
Ensemble
6,5
93,5
6,5
93,5
3,3
96,7
2,1
97,9
1,5
98,5
4,9
4,9
23,9
25,5
32,6
31,2
48,5
28,5
1,7
6,2
8,7
10,3
7,9
5,6
55,6
56,8
51,1
53,0
39,0
53,5
12,3
5,0
4,3
3,4
3,1
7,5
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
: contrats à durée déterminée, stagiaires, apprentis et contrats aidés (secteur public et privé).
Champ : France métropolitaine
Source : D’après INSEE, enquête emploi.
Document 2
Dans le processus de disqualification sociale que j’ai décrit et analysé dans mes travaux, on peut
effectivement souligner la double dimension de la perte d’un certain nombre de protections et d’une
certaine insécurité sociale, du fait de ne plus avoir un emploi stable par exemple, du fait d’avoir rompu avec
un certain nombre des membres de sa famille, et de ne plus pouvoir compter sur une protection sociale
universelle. Mais cela n’est pas tout.
En même temps, une personne en situation de pauvreté voit sa position menacée dans la société en
général. Le statut qui la caractérise est un statut qui correspond finalement à la dernière strate de la
société. La personne pauvre est désignée socialement comme appartenant à un ensemble social que
d’aucuns considèrent comme extrêmement dévalorisant, et peut-être même que certains caractériseraient
comme étant le produit d’une certaine incompétence, d’une irresponsabilité sociale, parfois même de la
paresse. C’est cette double dimension, celle liée au fait de manquer d’appui et d’être vulnérable du point de
vue de la protection que l’on peut avoir, mais aussi d’être sous un regard méprisant mettant en relief son
inutilité, qui caractérise le processus de disqualification sociale.
Entretien avec Serge Paugam, La vie des idées, 2008
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Economie Approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que l'école est source d'intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Lisez les deux données soulignées afin d’en comprendre le sens.
(document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez comment la théorie du cycle de vie explique les comportements
d’épargne. (4 points)
3. Qu’est-ce qu’un pouvoir de marché ? Illustrez votre réponse. (3 points)
Document 1
Accès à l’emploi selon le diplôme des jeunes entrés dans la vie active en 2007,
en France (en %)
Principaux contrats lors de la première embauche
Non diplômés
CAP-BEP(1)
Baccalauréat
Bac + 2
Licence
Bac + 5-Master 2
Ensemble
Contrat à durée
indéterminée (CDI)
Contrat à durée
déterminée (CDD)
Non
salariés
Total
Temps
partiel
20
29
24
30
37
51
31
74
67
73
66
61
46
65
6
4
3
4
2
3
4
100
100
100
100
100
100
100
21
18
22
13
20
8
17
Source : d'après Quand l'école est finie. Centre d'études et de recherches sur les
qualifications (Céreq), 2012.
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières
années de vie active.
(1) CAP-BEP : le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et le brevet d'études
professionnelles (BEP) sont des diplômes de la formation professionnelle en France.
Document 2
L'évolution historique a conduit à accorder une place de plus en plus grande
à l'école dans le processus de socialisation. [...] L'école est également le résultat d'un
ensemble de projets, édifiés notamment par l'État, visant à édicter des normes
sociales et à les imposer à un moment où l'individu est jugé plus malléable : de la
formation du citoyen, à la nécessité de préparer à la vie active, l'école se voit
assigner des objectifs qui débordent et de loin la transmission de savoirs. [...]. La
scolarisation était, au début du XXe siècle, déjà assurée dans l'enseignement
primaire (premier degré) mais, en revanche, la progression de la scolarisation dans
les collèges et les lycées (second degré) n'a cessé d'augmenter depuis (l'âge de la
scolarité obligatoire, prolongé à 16 ans en 1959, est, dans les faits, dépassé la
plupart du temps aujourd'hui), particulièrement depuis les années 1960.
L'enseignement supérieur a connu - avec un certain décalage - le même
phénomène. [...] Cette « massification » de l'enseignement secondaire, entreprise à
partir des années 1960, et de l'Université, à compter des années 1980, a pour effet
de doubler la moyenne du temps passé à l'école depuis le début du siècle.
Source : Précis de sociologie, Philippe RIUTORT, 2014.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales Épreuve orale du 2nd groupe
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué en France
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Quelle a été l'évolution du taux de syndicalisation de 1960 à 2010 ?
Questions complémentaires de connaissances
2. Illustrez à partir d’un exemple la notion de sélection adverse dans le
cadre du système de santé. (3 points)
3. Montrez, à partir d’un exemple, comment les risques systémiques
peuvent provoquer des crises financières. (4 points)
Document 1
Taux de syndicalisation (part des salariés syndiqués) en % en France de 1960 à
2013
Source : OCDE, 2015
Document 2
C'est dans les entreprises et dans les établissements où l'activité de négociation est
la plus intense que la conflictualité collective se manifeste aussi plus fréquemment.
En effet, la présence de délégués syndicaux favorise à la fois l'existence de
négociations et l’expression de revendications collectives de la part des salariés.
Plus de 4 établissements sur 10 de 50 salariés ou plus qui ont connu au moins une
discussion ou négociation sur les salaires ou sur d'autres thèmes déclarent au moins
un conflit collectif sur la période 2008-2010 contre moins d'un tiers de ceux qui ne
déclarent aucune négociation. Par ailleurs, 10 % des établissements de 50 salariés
ou plus déclarent que des mobilisations collectives en lien avec la négociation
salariale annuelle ont eu lieu et, le plus souvent, pendant ces négociations. […]
En présence de délégués syndicaux, les établissements ont trois fois et demie plus
de « chances » de connaître au moins une forme de conflit dans les trois ans qui ont
précédé l’enquête, qu'en présence d'élus seuls. Les établissements dotés de
délégués syndicaux ont cinq fois plus de « chances » de connaître des arrêts de
travail que ceux qui n'ont que des élus.
Source : M-T. Pignoni et É. Raynaud, « Les relations professionnelles au début des années
2010 : entre changements institutionnels, crise et évolutions sectorielles ››, DARES
analyses, n°26, avril 2013.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Quelles variables peuvent influencer le financement de la protection
sociale ? (4 points)
3. Présentez la notion de globalisation financière. (3 points)
Document 1
Redistribution et Pauvreté
PAYS
Danemark
France
Allemagne
Espagne
Royaume-Uni
Etats-Unis
Taux de Pauvreté en % de la
population
Avant Impôts
Après Impôts
et transferts
et transferts
sociaux
sociaux
24
13
38
14
36
15
31
21
35
18
32
24
Proportion
d’enfants
vivant dans
une famille
pauvre (en %)
3
8
16
17
10
21
Transferts
sociaux en %
du PIB 2009
33
33
29
25
25
21
Source : Base de données OCDE, 2010.
Document 2
L’efficacité redistributive d’un transfert de revenu, c’est-à-dire sa capacité à réduire
les inégalités de revenu, se mesure au regard de deux critères.
Le premier critère est la progressivité du transfert. Un prélèvement est progressif s’il
représente une part croissante du revenu lorsque celui-ci augmente. C’est par
exemple le cas de l’impôt sur le revenu. De même, une prestation sociale est
progressive si sa part augmente à mesure que le revenu est faible. C’est le cas par
exemple pour le versement d’une allocation logement.
Le second critère est le poids du transfert dans le revenu disponible global des
ménages. Dans une optique de réduction des inégalités de revenu, plus la masse
financière totale distribuée par un transfert est élevée, plus son influence sur la
répartition des revenus est grande car le nombre de ménages concernés est alors
important et/ou plus le revenu disponible des ménages se trouve modifié.
Source : « France, Portrait social », INSEE, 2011.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous analyserez les effets des asymétries d’information sur le marché du
travail.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données pour l’année 1915 afin d’en
comprendre le sens. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez le lien entre la dynamique démographique et la population
active. (4 points)
3. Donnez deux exemples d’incitations pécuniaires du système de protection
sociale. (3 points)
Document 1 :
Taux de rotation et de licenciement de la main-d’œuvre en % dans l’entreprise
Ford suite à la politique du « 5$ a day » (*)
1913
1914
1915
Taux de rotation en %
370
54
16
Taux de licenciement (%)
62
7
0,1
Source : Laurence Summers, « Did Henry Ford pay efficiency wages ? », NBER
Working paper, 1986
(*) 5 dollars a day : principe adopté par l’entreprise Ford visant à payer ses salariés environ
deux fois plus que dans les autres entreprises.
Document 2 : Asymétrie d’information et salaire d’efficience
Pour les néo-keynésiens, ce sont les entreprises elles-mêmes qui, rationnellement,
n’ont pas intérêt à baisser les salaires. Il suffit de réfléchir un peu aux conséquences
qu’une baisse des salaires pourrait avoir. Cela pourrait « désinciter » les salariés,
avance G. Akerlof, qui voit dans le salaire moins le prix de la force de travail qu’une
reconnaissance de l’effort fourni : si l’employeur réduit cette reconnaissance, le
salarié sera amené à réviser à la baisse son implication. Bien rémunérer son
personnel permet de réduire les coûts de la main-d’œuvre, estime de son côté
Joseph Stiglitz : un salarié bien payé va hésiter à deux fois avant d’adopter une
attitude opportuniste - en faire le moins possible. Il sait que si l’employeur s’en
aperçoit et le vire, il risque de ne pas retrouver un emploi aussi bien payé, surtout en
période de chômage massif. L’employeur s’assure donc une productivité élevée et,
en même temps, la fidélité de ses salariés. Ce qui réduit d’autant les coûts –et les
incertitudes - du recrutement et les coûts de rotation (turn-over). Cela permet enfin
de réduire les risques à l’embauche suggère Janet Yellen : en fixant la barre salariale
assez haute, l’employeur écarte les candidats qui savent qu’ils ne pourront atteindre
une efficacité justifiant ce niveau de salaire.
Source : Denis Clerc, « Nouveaux keynésiens, les chantres du salaire d'efficience »,
Alternatives économiques n°168, 1999.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur l’emploi ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Intégrez les données soulignées dans une phrase explicative. (document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2 Pourquoi la politique de la concurrence sanctionne-t-elle les abus de position
dominante ? (3 points)
3 Montrez comment une crise financière peut engendrer un choc systémique.
(4 points)
Document 1 : L’évolution de l’emploi atypique en France entre 1975 et 2011 (en
milliers)
1975
1985
2011
Emploi salarié typique
15 952 14 668 15 080
Emplois précaires ou temporaires (1) dont
217
752
3 083
Intérimaires
0
113
543
Contrats à durée déterminée (CDD)
0
315
1 859
Apprentis
165
178
371
Contrats aidés et stagiaires
52
146
310
Emplois à temps partiel (2)
1 320 2 630 4 614
Total de l’emploi atypique (1+2)
1 537 3 382 7 697
Emploi salarié total
17 489 18 050 22 788
Emploi salarié atypique en % de l’emploi salarié total 8,8% 18,7% 33,8%
Champ : France métropolitaine, population active de 15 ans et plus, en milliers
Source : INSEE, enquêtes Emploi, 2012
Document 2
Le but initial [de la loi sur les 35 heures] était double : créer des emplois par un
processus de partage, et améliorer la vie quotidienne des salariés [...]
La réduction du temps de travail (RTT) a créé des emplois, un nombre respectable
sans être faramineux. La plupart des analyses convergent pour dire que plus de
300 000 emplois lui sont imputables1 entre 1997 et 2000, la plupart durant l'année
2000. [...]
La flexibilisation des horaires a [...] frappé les salariés les moins favorisés, qui ont dû
accepter des contraintes nouvelles d'emploi du temps. Ils ont souvent subi
l'intensification de leurs cadences et la suppression des pauses. En outre, les heures
supplémentaires, qui leur permettaient d'arrondir leur fin de mois, sont devenues plus
rares. Les études montrent en détail comment des catégories moins vulnérables,
travailleurs qualifiés, techniciens, et notamment les femmes, ont pu saisir les
occasions qui leur étaient données de vivre mieux, de faire face à des engagements
familiaux. Les cadres, quant à eux, ont fait l'objet d'un traitement à part et ont
bénéficié de jours de congé, pas toujours pris mais toujours appréciés.
1
Source : B. GAZIER, Vers un nouveau modèle social, Champs Flammarion, 2005
être imputable à : être dû à
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que la réduction du coût du travail n’est pas la seule politique permettant de
diminuer le chômage.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez la situation sur le marché du travail des non-diplômés et de
l’ensemble des jeunes trois ans après leur sortie du système éducatif (document
1).
Questions complémentaires de connaissances
2. Qu’appelle-t-on le mouvement naturel en matière de dynamique
démographique ? (3 points)
3. En quoi consiste la stratégie du monopole discriminant ? (3 points)
Document 1 : Taux d’emploi et taux de chômage (en %) des jeunes trois ans
après la sortie du système éducatif * en 2010.
Ensemble
Non-diplômés
Diplômés du secondaire
CAP, BEP
Bac professionnel ou technologique
Bac général
Diplômés du supérieur court
BTS, DUT et autres bac + 2
Bac +2/3 Santé social
Licence générale (L3) et autres bac + 3
Licence professionnelle
Diplômés du supérieur long
Taux d’emploi
(en %)
69
41
64
61
70
55
81
79
96
70
85
88
Taux de chômage
(en %)
22
48
25
32
20
21
11
15
2
14
10
9
*Situation à la date d’enquête d’avril à juillet trois ans après la sortie.
Notes de lecture : parmi les jeunes sortis en 2010 sans diplôme, 41% sont en emploi trois ans après.
Parmi les jeunes sortis en 2010 sans diplôme, 48 % des actifs en 2013 se déclarent en recherche
d’emploi.
Champ : primo-sortants du système éducatif en 2010 (France métropolitaine).
Source : Céreq, enquête Génération 2010 (données provisoires), Bref du Céreq, n° 319, mars 2014.
Document 2
Le coût du travail est une barrière à l’insertion des jeunes les moins qualifiés. De
nombreuses études convergent sur ce point et démontrent l’impact néfaste, sur
l’emploi des jeunes, d’un salaire minimum dont le niveau serait trop élevé. En règle
générale, les travaux sur la demande de travail estiment qu’un accroissement du
coût du travail de 1 % diminue l’emploi peu qualifié, qui comprend une grande
proportion de jeunes, de 1 %.
Pour un jeune de 20 ans, la France se caractérise par le coût du travail au niveau du
salaire minimum le plus élevé des pays de l’OCDE après le Luxembourg. Un
minimum légal aussi élevé n’engendrerait pas de difficulté majeure si les personnes
sans qualification ni expérience professionnelle sur le marché du travail n’étaient si
nombreuses. Une part importante de nos jeunes ne sont pas assez qualifiés pour
que leur productivité couvre leur coût horaire, ce qui limite leurs chances d’insertion.
Source : CAE, L’emploi des jeunes peu qualifiés en France, Les notes du conseil d’analyse
économique, n°4, avril 2013.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que certaines évolutions de l’emploi fragilisent le lien entre le travail
et l’intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comparez l’évolution de la part des contrats à durée déterminée (CDD) et
celle des contrats à durée indéterminée (CDI) entre 1982 et 2012.
(Document1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Explicitez les étapes du cycle de vie. (4 points)
3. Présentez deux exemples de stratégie permettant à une entreprise d’être
faiseur de prix. (3 points)
Document 1 Répartition de l’emploi salarié selon le statut de 1982 à 2012
Source : INSEE, Emploi et salaires, 2014.
Document 2
A priori, la première raison pour travailler est de gagner de l’argent, remplir son réfrigérateur,
payer son loyer et s’offrir un certain standing de vie. […] Le statut social (et la considération
qui va avec) est un autre mobile dans le choix d’un emploi. Il est des métiers prestigieux
(reporter, écrivain, chirurgien ou top model) et d’autres qui le sont moins. […] faire quelque
chose d’utile apparaît comme un troisième motif puissant dans l’attrait pour une profession.
[…] Se sentir important aux yeux des autres : voilà qui donne du sens à son travail. […] reste
un second élément pour s’épanouir au travail : que les conditions soient favorables. Or c’est
là que le bât blesse…. […] Depuis quelques années, les conditions de travail se sont en effet
durcies dans nombre de secteurs de travail sous l’effet de plusieurs causes. La première
raison est économique. Les entreprises sont soumises à une rude concurrence et aux effets
de la crise, ce qui les oblige à augmenter sans cesse la productivité. Partout, il faut « faire
plus avec moins », c’est-à-dire réduire les coûts, les effectifs pour une production
équivalente.
Source : Jean-François Dortier, « S’épanouir au travail : une utopie ? » Sciences Humaines,
n ° 266 S, Les grandes questions de notre temps, Janvier 2015.
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