BACCALAUREAT GENERAL SESSION 2016 Recueil inter académique de sujets pour les oraux du second groupe d’épreuves SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES Enseignement de spécialité Économie approfondie Coefficient 9 ÉPREUVE DU SECOND GROUPE DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES Extrait du Bulletin officiel spécial n° 7 du 6 octobre 2011 Baccalauréat général, série économique et sociale : épreuve obligatoire de sciences économiques et sociales et épreuves de spécialité d'économie approfondie et de sciences sociales et politiques, à compter de la session 2013 « Épreuve orale de contrôle Durée : 20 minutes - Temps de préparation : 30 minutes Le candidat a le choix entre deux sujets dont les questions principales portent sur des champs différents du programme (science économique ; sociologie ; regards croisés). La question principale, notée sur 10 points, prend appui sur deux documents courts, simples et de nature différente (texte de 1 300 signes au maximum ; documents statistiques de 65 données chiffrées au maximum). Le sujet comporte également trois questions simples, notées sur 10 points, dont l'une, en lien avec l'un des deux documents, porte sur la maîtrise des outils et savoir-faire nécessaires et dont les deux autres permettent de vérifier la connaissance par le candidat des notions de base figurant dans d'autres thèmes du programme. Pour les candidats ayant suivi l'un des enseignements de spécialité économie approfondie et sciences sociales et politiques, ces deux questions concernent obligatoirement cet enseignement. » SOMMAIRE Pages 1 2,3 Extrait du BO sur les modalités de l’épreuve Liste des questions principales SCIENCE ÉCONOMIQUE PARTIE 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES 1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ? Quel rôle jouent les facteurs de production dans la croissance 4 économique Montrez que le progrès technique favorise la croissance 5 économique. Vous montrerez que l’IDH permet de surmonter certaines 6 limites du PIB. 1.2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance économique ? Comment expliquer les fluctuations économiques ? 7 PARTIE 2 : MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTEGRATION EUROPEENNE 2.1. Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? Le développement du libre-échange a-t-il mis fin à toutes 8 pratiques protectionnistes ? Quels sont les déterminants des échanges internationaux ? 9 Vous présenterez les avantages et les inconvénients du libre10 échange. Quels sont les déterminants des choix de localisation des 11 firmes multinationales ? 2.2 Quelle est la place de l’Union européenne dans l’économie mondiale ? Quelles sont les limites de l’adoption de l’euro pour les pays 12 concernés ? Vous montrerez que l’intégration européenne implique une 13 coordination des politiques conjoncturelles des états membres PARTIE 3 : ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE 3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ? Vous montrerez l’intérêt de l’analyse du développement 14 durable en termes de substitution du stock de chaque capital. Vous montrerez que la croissance économique se heurte à des 15 limites écologiques. SOCIOLOGIE PARTIE 1 : CLASSES, STRATIFICATION ET MOBILITES SOCIALES 1.1 Comment analyser la structure sociale ? Présentez la multiplicité des critères de différenciation sociale. 16 Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à 17 partir d’une multiplicité de critères de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles 1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ? Caractérisez l’évolution de la mobilité sociale en France 18 Montrez quels sont les différents déterminants de la mobilité 19 sociale. Montrez le rôle de la famille dans la mobilité sociale. 20 PARTIE 2 : INTEGRATION, CONFLIT, CHANGEMENT SOCIAL 2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ? Montrez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration 21 sociale Montrez que le rôle intégrateur du travail est actuellement remis 22 en cause. Vous montrerez que l'école est source d'intégration sociale. 23 2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ? Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué en 24 France. REGARDS CROISÉS PARTIE 1 : JUSTICE SOCIALE ET INEGALITES 1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la 25 justice sociale ? PARTIE 2 : TRAVAIL, EMPLOI, CHOMAGE 2.1 Comment s’articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l’emploi ? Vous analyserez les effets des asymétries d’information sur le 26 marché du travail 2.2 Quelles politiques pour l’emploi ? Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur 27 l’emploi ? Montrez que la réduction du coût du travail n’est pas la seule 28 politique permettant de diminuer le chômage. Montrez que certaines évolutions de l’emploi fragilisent le lien 29 entre le travail et l’intégration sociale Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPECIALITE (Economie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Quel rôle jouent les facteurs de production dans la croissance économique ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase donnant la signification des données soulignées (document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Citez trois acteurs intervenant sur dans le cadre de la globalisation financière. (3 points) 3. Distinguez les caractéristiques d’un système de retraite par répartition de celles d’un système par capitalisation. (4 points) Document 1 Evolution annuelle moyenne des facteurs de production, de la PGF et du PIB (en %) dans la ZONE EURO Evolutions 1966/1970 1971/1980 1981/1990 1991/2000 2001/2011 Travail - 0,7 - 0,6 0,1 0,1 0,3 Capital 1,8 1,4 0,7 0,8 0,9 PGF* 3,8 2,4 1,5 1,2 0 1 PIB 5 3,2 2,4 2 1,2 Source : Roland Doehrn, « Euren study Potential Growth in Europe », 2012 1 * PGF : Productivité Globale des Facteurs : les données du PIB peuvent être arrondies en fonction des années. Document 2 La production est obtenue à partir de l’utilisation de facteurs de production : le travail et le capital. La productivité des facteurs est le rapport entre la quantité produite et la quantité de facteur utilisée ; elle mesure l’efficacité du facteur. La croissance de la production résulte de l’évolution de la quantité de facteurs et de l’évolution de la productivité des facteurs. Le travail augmente sous l’effet de la démographie, de la part de la population ayant un emploi et du nombre d’heures travaillées, le capital sous l’effet de l’investissement. Il est impossible d’isoler la contribution de chaque facteur à la croissance. Source : D’après Marc Montoussé, Isabelle Waquet, 100 fiches de micro et macroéconomie, Bréal, 2009. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 4 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez que le progrès technique favorise la croissance économique QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire 1. Pour chacune des données soulignées du document 1, faites une phrase qui en précise le sens (4 points) Questions complémentaires de connaissances 2. Comment l’intermédiation financière a-t-elle évolué depuis les années 1990 ? (3 points) 3. Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites (3 points) Document 1 Contribution des facteurs de production à la croissance dans l'union européenne (à 15 pays) Taux de croissance annuel moyen du PIB (en %) 19661970 19711980 19811990 19911995 19962008 5.0 3.2 2.4 1.7 1.9 Contribution en points des différents facteurs de la croissance Travail -0.7 -0.6 0.1 -0.7 0.9 Capital 1.8 1.4 0.7 1 0.5 Productivité globale des facteurs 3.8 2.4 1.5 1.4 0.5 Source : Eurostat 2010 Document 2 Un effet positif des gains de productivité est l'augmentation du pouvoir d'achat, résultant de la diminution des prix ou de la hausse des rémunérations : une heure de travail nous permet de produire davantage, donc de consommer plus. Mais les gains de productivité sont également utilisés pour réduire la durée du travail, ce qui veut dire que nous ne sommes pas seulement plus riches que nos ancêtres, mais nous travaillons moins. En France, la durée du travail a été divisée par deux environ depuis la fin du XIXe siècle et cet exemple n'est pas isolé ; si bien que le nombre total d'heures utilisées dans l'économie a baissé, presque continuellement, pendant plus d'un siècle. Source : « Où en est le progrès technique ? », PARIENTY Arnaud, Alternatives économiques, avril 2013. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 5 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPECIALITE (Economie Approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que l'IDH permet de surmonter certaines limites du PIB. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. Comparez l’IDH de la Norvège à celui de la Côte d’Ivoire (document 2). ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Questions complémentaires de connaissances 2. Présentez deux mesures permettant d’améliorer le financement du système de retraite. (3 points). 3. Montrez que la lutte contre les abus de position dominante permet de protéger l’intérêt des consommateurs (3 points) Document 1 Le PIB est indifférent à la nature de l'activité génératrice de revenus : que ce soit une augmentation des ventes d'armes, d'antidépresseur, ou une hausse des services thérapeutiques effectués à cause de l'explosion du nombre de cancers, tout cela est compté comme « positif » par le PIB. […] De nombreuses activité qui contribuent au bien-être ne sont pas comptés dans le PIB: le bénévolat, le travail domestique. Sont aussi ignorés par le PIB, l'allongement de l'espérance de vie, l'amélioration du niveau d'instruction, la répartition des richesses, les inégalités ou la pauvreté. Enfin, les services non marchands dispensés par l’État sont comptabilisés sur la base du coût des facteurs de production(1) nécessaires à leur production. Leur qualité et leur efficacité ne sont pas non plus prises en compte. Au total, le PIB et sa croissance indiquent le « beaucoup produire » d'une société et non son bien-être. Source : D'après J. Gadrey et D. Méda, «Les limites du PIB», La richesse autrement, Alternatives économiques, Poche n°48, mars 2001 (1) Les biens et services sont comptabilisés aux prix du marché. Document 2 – Classement de pays selon l’IDH Rang selon l'IDH 1 Pays Valeur de l'IDH Espérance de vie à la naissance (en années) Durée moyenne Revenu national de scolarisation par hab.1 En en 2012 2013 (en années) (en dollars) 1 Norvège 0.944 81.5 12.6 63909 4 Etats-Unis 0.914 78.9 12.9 52308 6 Allemagne 0.911 80.7 12.9 43049 11 Irlande 0.899 80.7 11.6 33414 20 France 0.884 81.8 11.1 36629 31 Qatar 0.851 78.4 9.1 119029 57 Russie 0.778 68 7.5 22617 91 Chine 0.719 75.9 7.5 11477 93 Algérie 0.717 71 7.6 12555 173 Côte d'Ivoire 50.7 4.3 2774 0.452 Source : D'après le PNUD, Rapport sur le développement humain, 2014. Le Revenu National par habitant = PIB par habitant + (ou - ) revenus reçus (/versés) au reste du monde. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 6 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Comment expliquer les fluctuations économiques ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Lisez la donnée de 2009 pour le Royaume-Uni afin d'en comprendre le sens. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Explicitez le modèle du cycle de vie. (4 points) 3. Citez deux exemples de barrières à l’entrée. (3 points) Document 1 Demande intérieure (en volume, variation annuelle, en %) Source : Flash Économie, Natixis, n°350, 31 juillet 2009. Document 2 Les crises financières surviennent dans les phases hautes des cycles économiques. A l’origine de chaque crise financière, il y a toujours un « boom », une sorte de déplacement de l’économie favorisé par telle invention, telle découverte : le décollage économique des États-Unis dans les années 1920, favorisé par l’application des méthodes d’organisation scientifique du travail, précède la crise de 1929, l’électronisation des opérations boursières précède le krach de 1987, Internet précède le krach de 2000, etc… ce boom euphorise les agents et les anticipations de profit, donc les demandes de financement. Paradoxalement, c’est quand tout va bien et que la période est à l’euphorie que l’instabilité prend racine. C’est ce que notait dans les années 1980, Hyman Minsky (…) en évoquant le « paradoxe de la tranquillité ». Dans ce contexte, en effet, les agents s’endettent massivement soutenus dans leur démarche par les banques qui, elles aussi, veulent saisir les opportunités de profit. Tous les acteurs sont dans de telles périodes incités à profiter de l’euphorie et ce faisant ils y participent et amplifient le cycle haussier. Ne pas le faire serait se priver d’un profit. Mais tous auront aussi intérêt à se retourner quand le cycle se retournera. Source : Jézabel Couppey-Soubeyran, Monnaie, banques, finance, Licence, Puf, 2010, p.267-268. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 7 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Le développement du libre-échange a-t-il mis fin à toutes pratiques protectionnistes ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase donnant le sens des données entourées concernant l’année 2009. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Distinguez les notions mouvement naturel et mouvement migratoire. (3 points) 3. Expliquez la notion de barrière à l’entrée à travers deux exemples. (4 points) Document 1 Document 2 La crise persistante a achevé de convaincre de nombreux gouvernements, menacés de défaite électorale, que le bon vieux mercantilisme était la panacée*. Cette doctrine consiste à favoriser les exportations et à défavoriser les importations, de façon à accumuler sur le territoire national le maximum de richesses et d'emplois en dégageant un excédent commercial le plus important possible. Ce nationalisme économique a changé de visage. Autrefois, il utilisait les droits de douane pour empêcher l'intrusion des produits étrangers. Aujourd'hui, ces taxes sont limitées par les règles de l'OMC : 2 % à 3 % pour l'Europe ou les Etats-Unis, 30 % à 40 % pour l'Inde ou le Brésil et 60 % à 80 % pour les pays africains. Les nouvelles barrières prennent la forme de normes, qui compliquent ou empêchent les importations. Cela peut être une interdiction faite à une voiture d'émettre de l'oxyde de carbone au-delà d'un certain seuil. Ou la couleur des fusées de détresse d'un yacht. Ou l'obligation d'exporter la valeur correspondante à des importations d'eaux de toilette, etc. Source : A. Faujas, Le protectionnisme s'invite au G8, Le Monde, 16/06/2013. *la panacée est un remède contre tous les maux. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 8 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE SESSION 2016 et de spécialité (Coefficient 9) (Économie Approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Quels sont les déterminants des échanges internationaux ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. Faites une phrase avec les données de l’année 2011 qui permette d’en comprendre le sens. (Document 1) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------QUESTIONS COMPLÉMENTAIRES DE CONNAISSANCES 2. Illustrez à l’aide d’un exemple, la notion de cartel de producteur. (3 points) 3. Faites le lien entre le montant de l’épargne et le cycle de vie. (3 points) Document 1 : Croissance du commerce mondial des marchandises en volume et PIB réel (Variation annuelle en %) Source : OMC, 2013. Document 2 L'OMC et son prédécesseur, le GATT, ont remarquablement bien réussi à négocier à la baisse les tarifs douaniers au cours des six dernières décennies. Malgré ces efforts, le commerce est encore loin d'être libre, et il le devient même de moins en moins depuis la crise mondiale. (…) Les règles du GATT relatives aux mesures non tarifaires sont compatibles avec une stratégie d'intégration superficielle. Elles règlementent directement les droits de douane et autres mesures à la frontière et ne soumettent les mesures intérieures à aucune discipline, à l'exception de l'obligation de non-discrimination. (…) Une des principales difficultés auxquelles on se heurte en matière de réglementation des mesures non tarifaires consiste à savoir où tracer la ligne de démarcation entre les mesures non tarifaires protectionnistes et celles non protectionnistes. Dans l'approche retenue par le GATT, les mesures réglementaires intérieures sont autorisées à condition qu'elles n'établissent pas de discrimination à l'encontre des produits importés. (…) La convergence vers les normes internationales, qui est encouragée dans les accords sur les obstacles techniques au commerce et sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, crée des tensions dans la pratique. Source : Marc Bacchetta et Cosimo Beverelli, Commerce et barrières non tarifaires, dans Problèmes économiques « Les frontières à l'ère de la globalisation », mai 2015. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 9 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous présenterez les avantages et les inconvénients du libre-échange. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase qui présente le sens de la donnée entourée. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances : 2. Montrez que le système financier est confronté à un risque systémique. (4 points) 3. Distinguez régime de retraite par répartition et par capitalisation. (3 points) Document 1 Evolution du PIB mondial et du commerce mondial (indices base 100 en 1990) Source : P. Artus, « Vers un recul structurel du commerce mondial ? », Flash Economie Natixis, n° 104, 1er février 2013. Document 2 L’ouverture commerciale favorise incontestablement la diffusion internationale de l’innovation à travers les flux de services et de marchandises, surtout de biens d’équipements dont le rôle moteur doit être mis en avant. Elle permet aussi l’exploitation d’économies d’échelle […] à travers la constitution de grands marchés et l’allongement des séries produites. Les gains de productivité obtenus dans les secteurs d’exportation se diffusent à l’ensemble de l’économie nationale notamment à travers la baisse du prix relatif des biens d’équipement. Source : Bertrand Blancheton, « Ouverture commerciale, croissance et développement : malentendus et ambiguïtés des débats », Première Journée du développement du GRES « Le concept de développement en débat », 16-17 septembre 2004. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 10 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase avec la donnée chiffrée (52 %) permettant d’en comprendre le sens (Document1). Questions complémentaires de connaissances 2. Montrez que l’aléa moral peut expliquer l’apparition d’une crise financière (3 points). 3. Quels sont les effets des transformations démographiques sur le financement du régime de retraite par répartition ? (4 points). Document 1 : Entrées d’IED(1), à l’échelle mondiale et par catégorie de pays, 1995-2013 et projections pour 2014-2016. (En milliards de dollars) Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde, 2014 (1) Investissement étranger direct, ou IDE Document 2 Après trente ans de captation de délocalisations, et dix ans d’investissements à l’étranger dans l’acquisition de matières premières ou de technologies, la Chine entend passer à une phase de délocalisation partielle de certaines de ses propres capacités industrielles. […] Ce n’est pas la hausse des coûts dans les industries de main-d’œuvre qui va motiver cette démarche. […] Au contraire, la Chine a pris soin, ces dernières années, de faire en sorte que ces industries, devenues moins compétitives dans ses provinces côtières, les plus développées, se relocalisent. Mais à l’intérieur du pays, dans d’autres régions demandeuses d’activité industrielle, et non à l’étranger. […] Les industries que la Chine entend aujourd’hui délocaliser à l’étranger sont des industries lourdes, d’amont. Et les motivations de cette volonté sont la pollution induite par la concentration de ces industries ; et leurs surcapacités par rapport à la demande domestique […]. Hebei Iron & Steel […] a ainsi finalisé en septembre l’acquisition du groupe de négoce suisse Duferco. Or ce spécialiste de l’acier lui apporte ses trente ans d’expérience et son implantation sur des marchés qui, de l’Europe centrale et orientale à l’Amérique du sud, […] constituent les destinations de délocalisation annoncées par le Hebei. Source : « Les vraies raisons qui poussent la Chine à délocaliser », Challenges, 04-12-2014. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 11 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Quelles sont les limites de l'adoption de l'euro pour les pays concernés ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. Comparez l'évolution des indicateurs macroéconomiques de la zone euro avec celle des USA et du RU (document 1). Questions complémentaires de connaissances 2. Montrez que le ratio de dépendance est une variable clé pour le fonctionnement d'un système de retraite (3 points) 3. Illustrez à partir de deux exemples, la notion de barrière à l'entrée ? (3 points) Document 1 Evolution de quelques indicateurs macroéconomiques de 2003 à 2014 2003 2004 2005 2007 2009 2014 Taux de croissance du PIB réel (en %) Zone euro (19 pays) Allemagne France Royaume-Uni 0,7 -0,7 0,8 3,3 2,3 1,2 2,8 2,5 1,7 0,7 1,6 3 3,1 3,3 2,4 2,6 -4,5 -5,6 -2,9 -4,2 0,9 1,6 0,2 2,9 Taux de chômage (en %) Zone euro (19 pays) Allemagne France Royaume-Uni 9,1 9,7 8,5 5 9,3 10,4 8,9 4,7 9,1 11,2 8,9 4,8 7,5 8,5 8 5,3 9,6 7,6 9,1 7,6 10,2 5 10,3 6,1 Source : EUROSTAT, 2015 Document 2 La monnaie unique est le complément logique et indispensable au marché intérieur. Après la libéralisation des mouvements de biens, de services, de capitaux et de personnes, les variations de taux de change constituaient le dernier obstacle au développement accru des échanges intracommunautaires. De fait, les coûts générés par la présence d'une monnaie par Etat, dans les opérations de change notamment, handicapaient lourdement les entreprises européennes, alors même que les échanges intracommunautaires représentent plus de 60 % des échanges extérieurs pour chacun des Etats membres. […] L'euro assure [...] une meilleure cohésion des pays de la zone et évite le développement de stratégies individualistes. Dans la même logique, la monnaie unique doit accroître la concurrence dans la zone euro en facilitant la comparaison des prix entre pays, et, par ce biais augmenter la compétitivité des entreprises européennes. Il s'agit aussi de pouvoir concurrencer le dollar comme monnaie internationale de facturation des échanges et comme instrument de réserve des banques centrales. Enfin, l'unification monétaire doit permettre en théorie de redonner aux pays de la zone une certaine autonomie budgétaire, grâce à l'atténuation de la contrainte extérieure […]. Source : Benoit Ferrandon, « L'UEM, une intégration économique et financière », La Documentation française, 2004 Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 12 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que l’intégration européenne implique une coordination des politiques conjoncturelles des Etats membres QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase qui présente le sens des deux données soulignées (document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Quel est l’impact du vieillissement d’une population sur l’épargne (4 points). 3. Expliquez la stratégie de prix du monopole discriminant (3 points). Document 1 - Solde budgétaire, dette publique, solde extérieur et taux de croissance du PIB de la zone euro en 2014 Zone euro (19 pays) Allemagne Irlande Grèce Espagne France Danemark Lettonie Solde budgétaire1 (en % du PIB) Dette publique2 (en % du PIB) Solde extérieur3 (en milliards d’€) -3,0% +0,3% -3,9% -3,6% -5,9% -3,9% +1,5% -1,5% 92,1% 74,9% 107,5% 178,6% 99,3% 95,6% 45,1% 40,6% 375,6 196,4 34,7 -4,5 26,0 -39,2 15,8 -0,5 Taux de croissance du PIB (en %) 0,9% 1,6% 5,2% 0,7% 1,4% 0,2% 1,3% 2,4% Solde budgétaire : Différence entre les recettes et les dépenses de l’Etat et des administrations publiques. 2 Dette publique : Montant total qu’un Etat doit rembourser à ses créanciers. 3 Solde extérieur : Différence entre les exportations et les importations de biens et de services. 1 Source : Eurostat Document 2 Une fois l'euro mis en place, les politiques conjoncturelles européennes ont été soumises au Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) adopté en 1997 (Traité d'Amsterdam). Ce pacte a pour but d'éviter l'existence de déficits excessifs qui impliqueraient une création monétaire, une inflation et des taux d'intérêt à la hausse, affectant l'ensemble de la zone. Dans ce cas, le laxisme budgétaire d'un Etat aurait finalement des répercussions négatives pour tous les autres pays de la zone. Les conséquences de sa politique seraient mutualisées, il s'agirait, au fond, d'une forme de stratégie du « passager clandestin » de l’Union. C'est pourquoi le PSC plafonne le déficit des administrations publiques à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB. Il est cependant apparu que certains pays membres ne parvenaient pas à respecter les règles du PSC. […] En 2005, un aménagement du pacte est décidé, il autorise les « dépassements limités et temporaires » de la limite des 3 % du PIB pour le déficit public, mais il maintient l'objectif d'équilibre budgétaire à moyen terme et il insiste sur la limitation de la dette publique à 60 % du PIB. Source : A. Beitone, E. Buisson-Fenet, C. Dollo, Economie, coll. Aide-mémoire, Sirey,2012 Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 13 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez l’intérêt de l’analyse du développement durable en termes de substitution des stocks de chaque capital. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. Faites une phrase avec la donnée soulignée afin d’en comprendre le sens. (document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Illustrez une des manières par laquelle la politique de la concurrence protège les intérêts des consommateurs. (3 points) 3. Expliquez le triple processus qui caractérise la globalisation financière. (3 points) Document 1 Le rôle du progrès technique Répercussion sur l’évolution annuelle des émissions mondiales de GES (1970-2004) en % Évolution de la population +1,6 Évolution du PIB par tête +1,8 Évolution de l’intensité énergétique -1,2 Évolution de l’intensité carbonique -0,2 Effet net de ces évolutions + 2,0 GES : gaz à effet de serre Note de lecture: la hausse de la population mondiale conjuguée à une élévation de son PIB par tête se traduit par une hausse de la consommation mondiale et donc des émissions de GES. Le progrès technique permet la diminution des intensités énergétiques et carboniques, ce qui contribue à réduire les émissions de GES. Source : GIEC Document 2 Le thon rouge, en passe de disparaître de la Méditerranée pour cause de pêche abusive, est une triste mais bonne introduction au monde des « communs ». Pour le formuler comme le ferait l’économiste, le problème est le suivant : l’interaction libre et sans retenue de pêcheurs à la recherche de leur propre gain, ceci au sein d’un espace, la mer, non protégeable par des droits de propriété stricts, aboutit à la disparition de la ressource. C’est ce que Garrett Hardin décrivait dans un article de 1968 au titre resté célèbre, « La tragédie des communs » : aucun pêcheur n’a individuellement intérêt à arrêter sa pêche. Quand il hisse son filet, le gain qu’il en retire va intégralement dans sa poche, alors que les coûts (de dommages à l’écosystème, de recherche de nouvelles ressources, de préservation du stock existant…) échoient à la collectivité tout entière et de façon minimale sur lui comme sur chacun de ses membres. Source : Le Retour des communs. La crise de l’idéologie propriétaire, ouvrage collectif sous la direction de Benjamin Coriat, éditions LLL, 2015 Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 14 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. A l’aide d’un outil statistique, montrez l’évolution des émissions de CO2 de la Chine entre 1990 et 2013. (Document 1). Questions complémentaires de connaissances 2. Expliquez comment les comportements mimétiques peuvent être à l’origine des crises financières. (3 points) 3. Par un exemple de votre choix, vous montrerez que le monopole discriminant constitue une stratégie permettant d’exercer un pouvoir de marché. (4 points) Document 1 Source : Alternatives Economiques, Hors-série n°106, octobre 2015 Note de lecture : une gigatonne correspond à 1000 tonnes. Document 2 La soutenabilité forte conteste, au contraire, la substituabilité des trois types de capitaux. Elle met l’accent sur la spécificité du capital naturel et sur la nécessité de mettre en place des contraintes dans la gestion de ce capital. Par exemple, il faut limiter le prélèvement des ressources naturelles à leur capacité de régénération, il faut limiter l’émission de produits polluants à la capacité d’absorption de la nature et il faut limiter le prélèvement des ressources non renouvelables en fonction de la possibilité de les remplacer par des ressources renouvelables. Source : Aide-mémoire d’Economie, A.Beitone & alii, 5ème édition, Sirey Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 15 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Présentez la multiplicité des critères de différenciation sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Comparez les deux données soulignées. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Présentez un instrument de régulation de la globalisation financière. (3 points) 3. A l’aide d’un exemple, présentez la notion de cartel de producteurs. (4 points) Document 1 Equipement en ordinateur et accès internet sur 100 personnes de chaque groupe ENSEMBLE SEXE Hommes Femmes AGE 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans 45 à 54 ans 55 à 64 ans 65 ans et plus NIVEAU DE DIPLOME Aucun, CEP BAC BAC+4 et plus Elève, étudiant Connexion internet N'a pas d'ordinateur au foyer A un ordinateur sans internet Dispose d'internet haut débit 35 9 52 31 38 9 10 56 48 11 18 16 19 27 43 80 7 16 12 11 10 8 5 75 62 71 65 59 45 13 65 17 6 7 8 11 5 8 25 66 84 79 Source : Enquête Pratiques culturelles des Français, 2008 - DEPS ministère de la Culture et de la Communication Document 2 Ce brouillage est également au cœur d'un article de Philippe Coulangeon sur les goûts musicaux des Français [..]. Il montre d'abord que le modèle de la légitimité culturelle n'est pas « le reflet d'une époque révolue » : la musique « savante » reste l'apanage des classes supérieures, la musique de variété étant pour l'essentiel consommée par les classes moyennes. Les agriculteurs sont aussi les plus nombreux à n'écouter aucun genre de musique. Mais l'appartenance de classe n'explique pas tout : il faut aussi prendre en compte des facteurs tels que la compétence musicale (pratique d'un instrument), ou l'âge. Certains types de musique sont ainsi accaparés par les jeunes (rap, rock, musiques du monde). L'incorporation progressive du jazz au sein de la culture « cultivée », que l'on peut expliquer par le renouvellement des élites et l'élargissement de leur base de recrutement vers les classes moyennes, montre que les goûts des classes supérieures ne sont pas monolithiques. Source : X. Molénat, « Quel regard sur les pratiques culturelles ? », 15/06/2011, Sciences Humaines Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 16 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à partir d’une multiplicité de critères de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase donnant la signification des données soulignées et en gras. (Document 2) Questions complémentaires de connaissances 2. Présentez un instrument de régulation des marchés financiers. (4 points) 3. Présentez un exemple de stratégie d’entreprise condamné par la politique de concurrence. (3 points) Document 1 Quelles sont aujourd’hui les principales lignes de clivage au sein de la population ? Il y a cinquante ou soixante ans, elles séparaient les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les instruits et les non-diplômés, les citadins et les ruraux. Richesse, éducation, sexe, lieu de résidence, constituaient, à l’aube des Trente glorieuses, les principaux champs d’inégalités de la société française. D’autres clivages venaient s’y ajouter, par exemple celui qui séparait les indépendants des salariés, la part des paysans, artisans et commerçants étant encore très élevée au sein de la population active. Aujourd’hui, le paysage s’est modifié. Certains clivages persistent, d’autres se sont estompés, de nouveaux sont apparus. La richesse et le niveau d’instruction continuent à creuser des écarts substantiels. Loin de se combler, les différences entre hommes et femmes, filles et garçons, se sont néanmoins modifiées, par exemple en matière de taux d’activité et de réussite scolaire. (…) D’une certaine manière, la France des inégalités a connu une remarquable stabilité. Mais de nouvelles lignes de clivages sont apparues : l’âge, le logement, la stabilité professionnelle, l’origine ethnique. Source : Christian Baudelot, L’âge contre le mérite, in Refaire société, Seuil 2011, Coll., La République des Idées. Document 2 Les logements inconfortables(1) occupés en 2006, selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle et l’origine en % Selon l’âge Selon la catégorie socioSelon l’origine professionnelle Moins de 30 28 Agriculteurs 14 Non immigrés 13 ans 30 – 39 ans 22 Artisans, commerçants et chef 8 Immigrés – Europe 17 d’entreprise 40 – 49 ans 17 Cadres et professions 8 Immigrés - Maghreb 42 intellectuelles supérieures 50 – 59 ans 10 Professions intermédiaires 11 Immigrés – Autres 51 pays d’Afrique 60 ans et plus 7 Employés 16 Ouvriers 20 Sans activité professionnelle 29 Sont dit « inconfortables » par l’Insee les logements de mauvaise qualité ou de surface trop petite. La qualité du logement répond à un ensemble de critères, comme l’eau courante, l’humidité, le chauffage. (1) Source : Insee, enquête logement, Données 2006 – 2006, France Métropolitaine Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 17 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Épreuve orale du 2nd groupe Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Caractérisez l’évolution de la mobilité sociale en France. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase présentant le sens des données pour l’année 2003. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Montrez comment le cycle de vie influence les choix individuels de consommation et d’épargne. (4 points) 3. Illustrez deux stratégies par lesquelles les entreprises peuvent obtenir un pouvoir de marché. (3 points) Document 1 Evolution de la mobilité sociale depuis 1953 Source : INSEE, enquêtes FQP, d'après Données sociales, 2006 Document 2 La majorité des hommes occupe une position sociale différente de celle de leur père. Pourtant, l’accès aux positions supérieures est inégal. En considérant deux hommes pris au hasard, l’un issu d’une famille de cadre, l’autre d’origine ouvrière, le premier a huit chances sur dix d’occuper une position sociale supérieure ou égale à celle du second. Cet avantage du fils de cadre est supérieur à ce qu’il était il y a dix ans ou vingt-cinq ans. Inversement, l’homme dont le père est ouvrier a deux chances sur dix d’atteindre un statut supérieur à celui dont le père est cadre. L’accès à la catégorie des cadres n’est guère plus facile pour les fils d’employés ou de personnes exerçant une profession intermédiaire. En 25 ans, l’avantage relatif des fils de cadre sur les fils d’ouvrier, d’employé ou de personnes exerçant une profession intermédiaire s’est accentué. Au final, les changements structurels liés au contexte économique ont joué en faveur d’une augmentation de la mobilité sociale. Source : rapport d’information enregistré à la présidence de l'assemblée nationale le 5 décembre 2013 ; déposé en application de l’article 146-3, alinéa 6, du règlement par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 18 Baccalauréat ES Sciences économiques et sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPECIALITE (Economie approfondie) Epreuve orale du 2nd groupe SESSION 2016 (Coefficient 9) Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez quels sont les différents déterminants de la mobilité sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Que signifient les données qui se trouvent sur la diagonale ? (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Présentez un instrument de régulation des marchés (3 points). 3. A partir d’un exemple, expliquez quelle attitude adopte la politique de la concurrence vis-à-vis des cartels de producteurs (4 points). Document 1 La mobilité sociale en France en 2003 (en milliers) GSP du père 1. Agriculteur 2. Artisan, commerçant, chef d’entreprise 3. Cadres et professions intellectuelles supérieures 4. Profession intermédiaire 5. Employé 6. Ouvrier Ensemble 1 Groupe socioprofessionnel (GSP) du fils 2 3 4 5 6 Ensemble 252 72 105 190 98 426 1 143 6 182 189 205 79 210 871 2 37 310 152 37 52 590 2 60 266 263 73 135 799 3 43 144 179 108 169 646 20 225 304 701 375 1 373 2 998 285 619 770 2 365 7 047 1 318 1 690 Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs ayant eu un emploi, les fils étant âgés de 40 à 59 ans. Source : d’après INSEE, Enquête FQP, 2003. Document 2 La seconde explosion scolaire de la fin des années quatre-vingt qui a porté entre 1988 et 1994 de 30 % à 62 % une classe d’âge au baccalauréat, et de 10 à plus de 20 % les titulaires d’une licence, complète largement ce processus où, par surabondance de diplômés par rapport aux positions sociales disponibles, une partie importante des jeunes diplômés ne peuvent plus envisager les mêmes carrières que celles de leurs aînés — même s’ils continuent parfois de les espérer Les titulaires d’une licence ou plus âgés de 30 et 35 ans ne sont plus que 54 % à être cadres, alors qu’ils étaient 70 % dans les années soixante-dix. Source : Les nouvelles générations devant la panne prolongée de l’ascenseur social, Louis Chauvel, Revue de l’OFCE, Janvier 2006. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 19 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales SESSION 2016 Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez le rôle de la famille dans la mobilité sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase exprimant les données soulignées. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Qu’est-ce qu’un monopole discriminant ? (3 points) 3. Distinguez les deux grands types de régime de retraite. (4 points) Document 1 : Proportion des élèves ayant atteint un certain niveau de diplôme selon l’origine sociale en % Diplôme inférieur au Bac ou aucun diplôme Bac et pas d'autre diplôme Diplôme Bac+2 Diplôme Bac+3/4 Diplôme Bac+5 Total Enseignants 9 15 9 29 38 100 Cadres supérieurs, chefs d'entreprise, professions libérales 13 11 12 23 41 100 Professions intermédiaires 24 19 14 23 20 100 Agriculteurs 32 17 17 17 17 100 Artisans, commerçants 37 20 13 15 15 100 Employés 43 22 11 15 9 100 Ouvriers qualifiés 48 21 12 12 7 100 Ouvriers non qualifiés 60 20 8 8 4 100 Champ : ensemble des élèves entrés en sixième en 1995 Source : ministère de l'Education nationale -Observatoire des inégalités – 2012 Document 2 Imane M., née à Lyon, […], a obtenu 7,9 sur 10 à l'évaluation. Quelles sont […] les raisons de la « réussite » scolaire de l'enfant ? Le père est ouvrier qualifié et la mère sans emploi, leurs niveaux de diplôme n'ont rien d'exceptionnel, mais c'est dans la trajectoire du père que l'on trouve la clef principale de compréhension des dispositions familiales extrêmement favorables à la scolarité des enfants. Très cordial, cet homme a incorporé un ensemble d'attitudes en harmonie avec l’école : politesse, langage explicite, construit, correct, précis, ton posé, douceur et calme dans la voix, gestes accompagnant son discours ... [Le père d’Imane lit] beaucoup de journaux et de revues politiques […]. C'est toujours M. M. qui s'occupe de la scolarité des enfants. II suit les notes d'Imane régulièrement. II parle souvent d'école avec ses enfants : « Souvent, d'ailleurs, c'est la première question que je pose, moi, en se mettant à table : « Alors qu'est-ce que vous avez fait ce matin ? » […] C'est encore lui qui amène ses enfants à la bibliothèque tous les quinze jours. Outre cela, les rythmes familiaux sont très réguliers (à 21 heures « maximum », les enfants sont couchés) et le père donne même à ses enfants des conseils sur la manière d'organiser leur travail, de le planifier. Source : Bernard LAHIRE, Tableaux de familles : bonheurs et malheurs scolaires en milieux populaires (1981), Gallimard/Seuil, coll. Hautes études, Points Essais, 2012. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 20 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. A partir du document 1, montrez que l’insécurité dans la situation d’emploi a augmenté, en France, entre 2005 et 2013. Questions complémentaires de connaissances 2. Expliquez ce qu'est le cycle de vie (3 points). 3. Comment une entreprise peut-elle être faiseur de prix ? (3 points) Document 1 Evolution de l’insécurité dans la situation d’emploi en France métropolitaine, en % Note : L’emploi « insécurisé » regroupe les personnes en emploi temporaire, celles à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage et les autres personnes en emploi stable qui déclarent craindre de perdre leur emploi dans l’année à venir. Champ : ensemble des personnes en emploi Source : Dares-Drees-DGAFP-Insee, enquêtes Conditions de travail 2005 et 2013 Document 2 Dans nos sociétés, l’intégration professionnelle assure aux individus la reconnaissance de leur travail, au sens de leur contribution à l’œuvre productive, mais aussi, en même temps, la reconnaissance des droits sociaux qui en dérivent. (…) Le travail peut être un facteur d’épanouissement, mais aussi de frustration (…). L’emploi peut être stable et assurer dans ce cas un statut social valorisé au delà du monde du travail, mais il peut être instable, ce qui expose les salariés à l’insécurité sociale. Au cours des vingt dernières années, le rapport au travail et le rapport à l’emploi se sont également transformés. De nouvelles contraintes liées aux évolutions technologiques et aux politiques de gestion des entreprises affectent le rapport au travail, tandis que l’évolution de l’économie et l’intervention des pouvoirs publics ont modifié le rapport à l’emploi. En ce sens, l’expression « avoir un travail » signifie pour les salariés la possibilité de l’épanouissement dans une activité productive et, en même temps, l’assurance de garanties face à l’avenir. Source : Serge Paugam, Le lien social, Que sais-je ?, PUF, 2008 Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 21 Baccalauréat ES Épreuve orale du 2nd groupe Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez que le rôle intégrateur du travail est actuellement remis en cause. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Donnez la signification de la donnée soulignée et en caractères gras. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. A partir de deux exemples, présentez les différences dans les dynamiques démographiques nationales. (3 points) 3. Montrez que les différents marchés financiers sont interdépendants. (4 points) Document 1 Statut d'emploi et type de contrat des actifs occupés, sortis depuis 1 à 4 ans de formation initiale, selon le diplôme (en 2014, en %) Diplôme Non salariés Salariés Emplois temporaires hors interim(1) Emplois intérimaires CDI du secteur privé CDI de l’état et des collectivité locales Total (1) Enseignement supérieur long Enseignement supérieur court Bac et équivalents CAP et équivalents Brevet et sans diplôme Ensemble 6,5 93,5 6,5 93,5 3,3 96,7 2,1 97,9 1,5 98,5 4,9 4,9 23,9 25,5 32,6 31,2 48,5 28,5 1,7 6,2 8,7 10,3 7,9 5,6 55,6 56,8 51,1 53,0 39,0 53,5 12,3 5,0 4,3 3,4 3,1 7,5 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 : contrats à durée déterminée, stagiaires, apprentis et contrats aidés (secteur public et privé). Champ : France métropolitaine Source : D’après INSEE, enquête emploi. Document 2 Dans le processus de disqualification sociale que j’ai décrit et analysé dans mes travaux, on peut effectivement souligner la double dimension de la perte d’un certain nombre de protections et d’une certaine insécurité sociale, du fait de ne plus avoir un emploi stable par exemple, du fait d’avoir rompu avec un certain nombre des membres de sa famille, et de ne plus pouvoir compter sur une protection sociale universelle. Mais cela n’est pas tout. En même temps, une personne en situation de pauvreté voit sa position menacée dans la société en général. Le statut qui la caractérise est un statut qui correspond finalement à la dernière strate de la société. La personne pauvre est désignée socialement comme appartenant à un ensemble social que d’aucuns considèrent comme extrêmement dévalorisant, et peut-être même que certains caractériseraient comme étant le produit d’une certaine incompétence, d’une irresponsabilité sociale, parfois même de la paresse. C’est cette double dimension, celle liée au fait de manquer d’appui et d’être vulnérable du point de vue de la protection que l’on peut avoir, mais aussi d’être sous un regard méprisant mettant en relief son inutilité, qui caractérise le processus de disqualification sociale. Entretien avec Serge Paugam, La vie des idées, 2008 Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 22 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Economie Approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez que l'école est source d'intégration sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Lisez les deux données soulignées afin d’en comprendre le sens. (document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Montrez comment la théorie du cycle de vie explique les comportements d’épargne. (4 points) 3. Qu’est-ce qu’un pouvoir de marché ? Illustrez votre réponse. (3 points) Document 1 Accès à l’emploi selon le diplôme des jeunes entrés dans la vie active en 2007, en France (en %) Principaux contrats lors de la première embauche Non diplômés CAP-BEP(1) Baccalauréat Bac + 2 Licence Bac + 5-Master 2 Ensemble Contrat à durée indéterminée (CDI) Contrat à durée déterminée (CDD) Non salariés Total Temps partiel 20 29 24 30 37 51 31 74 67 73 66 61 46 65 6 4 3 4 2 3 4 100 100 100 100 100 100 100 21 18 22 13 20 8 17 Source : d'après Quand l'école est finie. Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), 2012. Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières années de vie active. (1) CAP-BEP : le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et le brevet d'études professionnelles (BEP) sont des diplômes de la formation professionnelle en France. Document 2 L'évolution historique a conduit à accorder une place de plus en plus grande à l'école dans le processus de socialisation. [...] L'école est également le résultat d'un ensemble de projets, édifiés notamment par l'État, visant à édicter des normes sociales et à les imposer à un moment où l'individu est jugé plus malléable : de la formation du citoyen, à la nécessité de préparer à la vie active, l'école se voit assigner des objectifs qui débordent et de loin la transmission de savoirs. [...]. La scolarisation était, au début du XXe siècle, déjà assurée dans l'enseignement primaire (premier degré) mais, en revanche, la progression de la scolarisation dans les collèges et les lycées (second degré) n'a cessé d'augmenter depuis (l'âge de la scolarité obligatoire, prolongé à 16 ans en 1959, est, dans les faits, dépassé la plupart du temps aujourd'hui), particulièrement depuis les années 1960. L'enseignement supérieur a connu - avec un certain décalage - le même phénomène. [...] Cette « massification » de l'enseignement secondaire, entreprise à partir des années 1960, et de l'Université, à compter des années 1980, a pour effet de doubler la moyenne du temps passé à l'école depuis le début du siècle. Source : Précis de sociologie, Philippe RIUTORT, 2014. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 23 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Épreuve orale du 2nd groupe Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué en France QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Quelle a été l'évolution du taux de syndicalisation de 1960 à 2010 ? Questions complémentaires de connaissances 2. Illustrez à partir d’un exemple la notion de sélection adverse dans le cadre du système de santé. (3 points) 3. Montrez, à partir d’un exemple, comment les risques systémiques peuvent provoquer des crises financières. (4 points) Document 1 Taux de syndicalisation (part des salariés syndiqués) en % en France de 1960 à 2013 Source : OCDE, 2015 Document 2 C'est dans les entreprises et dans les établissements où l'activité de négociation est la plus intense que la conflictualité collective se manifeste aussi plus fréquemment. En effet, la présence de délégués syndicaux favorise à la fois l'existence de négociations et l’expression de revendications collectives de la part des salariés. Plus de 4 établissements sur 10 de 50 salariés ou plus qui ont connu au moins une discussion ou négociation sur les salaires ou sur d'autres thèmes déclarent au moins un conflit collectif sur la période 2008-2010 contre moins d'un tiers de ceux qui ne déclarent aucune négociation. Par ailleurs, 10 % des établissements de 50 salariés ou plus déclarent que des mobilisations collectives en lien avec la négociation salariale annuelle ont eu lieu et, le plus souvent, pendant ces négociations. […] En présence de délégués syndicaux, les établissements ont trois fois et demie plus de « chances » de connaître au moins une forme de conflit dans les trois ans qui ont précédé l’enquête, qu'en présence d'élus seuls. Les établissements dotés de délégués syndicaux ont cinq fois plus de « chances » de connaître des arrêts de travail que ceux qui n'ont que des élus. Source : M-T. Pignoni et É. Raynaud, « Les relations professionnelles au début des années 2010 : entre changements institutionnels, crise et évolutions sectorielles ››, DARES analyses, n°26, avril 2013. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 24 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn SESSION 2016 (Coefficient 9) QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase avec les données soulignées. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Quelles variables peuvent influencer le financement de la protection sociale ? (4 points) 3. Présentez la notion de globalisation financière. (3 points) Document 1 Redistribution et Pauvreté PAYS Danemark France Allemagne Espagne Royaume-Uni Etats-Unis Taux de Pauvreté en % de la population Avant Impôts Après Impôts et transferts et transferts sociaux sociaux 24 13 38 14 36 15 31 21 35 18 32 24 Proportion d’enfants vivant dans une famille pauvre (en %) 3 8 16 17 10 21 Transferts sociaux en % du PIB 2009 33 33 29 25 25 21 Source : Base de données OCDE, 2010. Document 2 L’efficacité redistributive d’un transfert de revenu, c’est-à-dire sa capacité à réduire les inégalités de revenu, se mesure au regard de deux critères. Le premier critère est la progressivité du transfert. Un prélèvement est progressif s’il représente une part croissante du revenu lorsque celui-ci augmente. C’est par exemple le cas de l’impôt sur le revenu. De même, une prestation sociale est progressive si sa part augmente à mesure que le revenu est faible. C’est le cas par exemple pour le versement d’une allocation logement. Le second critère est le poids du transfert dans le revenu disponible global des ménages. Dans une optique de réduction des inégalités de revenu, plus la masse financière totale distribuée par un transfert est élevée, plus son influence sur la répartition des revenus est grande car le nombre de ménages concernés est alors important et/ou plus le revenu disponible des ménages se trouve modifié. Source : « France, Portrait social », INSEE, 2011. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 25 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Vous analyserez les effets des asymétries d’information sur le marché du travail. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Faites une phrase avec les données pour l’année 1915 afin d’en comprendre le sens. (Document 1) Questions complémentaires de connaissances 2. Présentez le lien entre la dynamique démographique et la population active. (4 points) 3. Donnez deux exemples d’incitations pécuniaires du système de protection sociale. (3 points) Document 1 : Taux de rotation et de licenciement de la main-d’œuvre en % dans l’entreprise Ford suite à la politique du « 5$ a day » (*) 1913 1914 1915 Taux de rotation en % 370 54 16 Taux de licenciement (%) 62 7 0,1 Source : Laurence Summers, « Did Henry Ford pay efficiency wages ? », NBER Working paper, 1986 (*) 5 dollars a day : principe adopté par l’entreprise Ford visant à payer ses salariés environ deux fois plus que dans les autres entreprises. Document 2 : Asymétrie d’information et salaire d’efficience Pour les néo-keynésiens, ce sont les entreprises elles-mêmes qui, rationnellement, n’ont pas intérêt à baisser les salaires. Il suffit de réfléchir un peu aux conséquences qu’une baisse des salaires pourrait avoir. Cela pourrait « désinciter » les salariés, avance G. Akerlof, qui voit dans le salaire moins le prix de la force de travail qu’une reconnaissance de l’effort fourni : si l’employeur réduit cette reconnaissance, le salarié sera amené à réviser à la baisse son implication. Bien rémunérer son personnel permet de réduire les coûts de la main-d’œuvre, estime de son côté Joseph Stiglitz : un salarié bien payé va hésiter à deux fois avant d’adopter une attitude opportuniste - en faire le moins possible. Il sait que si l’employeur s’en aperçoit et le vire, il risque de ne pas retrouver un emploi aussi bien payé, surtout en période de chômage massif. L’employeur s’assure donc une productivité élevée et, en même temps, la fidélité de ses salariés. Ce qui réduit d’autant les coûts –et les incertitudes - du recrutement et les coûts de rotation (turn-over). Cela permet enfin de réduire les risques à l’embauche suggère Janet Yellen : en fixant la barre salariale assez haute, l’employeur écarte les candidats qui savent qu’ils ne pourront atteindre une efficacité justifiant ce niveau de salaire. Source : Denis Clerc, « Nouveaux keynésiens, les chantres du salaire d'efficience », Alternatives économiques n°168, 1999. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 26 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur l’emploi ? QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Intégrez les données soulignées dans une phrase explicative. (document 1) Questions complémentaires de connaissances 2 Pourquoi la politique de la concurrence sanctionne-t-elle les abus de position dominante ? (3 points) 3 Montrez comment une crise financière peut engendrer un choc systémique. (4 points) Document 1 : L’évolution de l’emploi atypique en France entre 1975 et 2011 (en milliers) 1975 1985 2011 Emploi salarié typique 15 952 14 668 15 080 Emplois précaires ou temporaires (1) dont 217 752 3 083 Intérimaires 0 113 543 Contrats à durée déterminée (CDD) 0 315 1 859 Apprentis 165 178 371 Contrats aidés et stagiaires 52 146 310 Emplois à temps partiel (2) 1 320 2 630 4 614 Total de l’emploi atypique (1+2) 1 537 3 382 7 697 Emploi salarié total 17 489 18 050 22 788 Emploi salarié atypique en % de l’emploi salarié total 8,8% 18,7% 33,8% Champ : France métropolitaine, population active de 15 ans et plus, en milliers Source : INSEE, enquêtes Emploi, 2012 Document 2 Le but initial [de la loi sur les 35 heures] était double : créer des emplois par un processus de partage, et améliorer la vie quotidienne des salariés [...] La réduction du temps de travail (RTT) a créé des emplois, un nombre respectable sans être faramineux. La plupart des analyses convergent pour dire que plus de 300 000 emplois lui sont imputables1 entre 1997 et 2000, la plupart durant l'année 2000. [...] La flexibilisation des horaires a [...] frappé les salariés les moins favorisés, qui ont dû accepter des contraintes nouvelles d'emploi du temps. Ils ont souvent subi l'intensification de leurs cadences et la suppression des pauses. En outre, les heures supplémentaires, qui leur permettaient d'arrondir leur fin de mois, sont devenues plus rares. Les études montrent en détail comment des catégories moins vulnérables, travailleurs qualifiés, techniciens, et notamment les femmes, ont pu saisir les occasions qui leur étaient données de vivre mieux, de faire face à des engagements familiaux. Les cadres, quant à eux, ont fait l'objet d'un traitement à part et ont bénéficié de jours de congé, pas toujours pris mais toujours appréciés. 1 Source : B. GAZIER, Vers un nouveau modèle social, Champs Flammarion, 2005 être imputable à : être dû à Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 27 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez que la réduction du coût du travail n’est pas la seule politique permettant de diminuer le chômage. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (4 points) 1. Comparez la situation sur le marché du travail des non-diplômés et de l’ensemble des jeunes trois ans après leur sortie du système éducatif (document 1). Questions complémentaires de connaissances 2. Qu’appelle-t-on le mouvement naturel en matière de dynamique démographique ? (3 points) 3. En quoi consiste la stratégie du monopole discriminant ? (3 points) Document 1 : Taux d’emploi et taux de chômage (en %) des jeunes trois ans après la sortie du système éducatif * en 2010. Ensemble Non-diplômés Diplômés du secondaire CAP, BEP Bac professionnel ou technologique Bac général Diplômés du supérieur court BTS, DUT et autres bac + 2 Bac +2/3 Santé social Licence générale (L3) et autres bac + 3 Licence professionnelle Diplômés du supérieur long Taux d’emploi (en %) 69 41 64 61 70 55 81 79 96 70 85 88 Taux de chômage (en %) 22 48 25 32 20 21 11 15 2 14 10 9 *Situation à la date d’enquête d’avril à juillet trois ans après la sortie. Notes de lecture : parmi les jeunes sortis en 2010 sans diplôme, 41% sont en emploi trois ans après. Parmi les jeunes sortis en 2010 sans diplôme, 48 % des actifs en 2013 se déclarent en recherche d’emploi. Champ : primo-sortants du système éducatif en 2010 (France métropolitaine). Source : Céreq, enquête Génération 2010 (données provisoires), Bref du Céreq, n° 319, mars 2014. Document 2 Le coût du travail est une barrière à l’insertion des jeunes les moins qualifiés. De nombreuses études convergent sur ce point et démontrent l’impact néfaste, sur l’emploi des jeunes, d’un salaire minimum dont le niveau serait trop élevé. En règle générale, les travaux sur la demande de travail estiment qu’un accroissement du coût du travail de 1 % diminue l’emploi peu qualifié, qui comprend une grande proportion de jeunes, de 1 %. Pour un jeune de 20 ans, la France se caractérise par le coût du travail au niveau du salaire minimum le plus élevé des pays de l’OCDE après le Luxembourg. Un minimum légal aussi élevé n’engendrerait pas de difficulté majeure si les personnes sans qualification ni expérience professionnelle sur le marché du travail n’étaient si nombreuses. Une part importante de nos jeunes ne sont pas assez qualifiés pour que leur productivité couvre leur coût horaire, ce qui limite leurs chances d’insertion. Source : CAE, L’emploi des jeunes peu qualifiés en France, Les notes du conseil d’analyse économique, n°4, avril 2013. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 28 Baccalauréat ES Sciences Économiques et Sociales Enseignement OBLIGATOIRE et de SPÉCIALITÉ (Économie approfondie) SESSION 2016 (Coefficient 9) Épreuve orale du 2nd groupe Temps de préparation : 30 mn Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) : Montrez que certaines évolutions de l’emploi fragilisent le lien entre le travail et l’intégration sociale. QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) : Question complémentaire de savoir-faire (3 points) 1. Comparez l’évolution de la part des contrats à durée déterminée (CDD) et celle des contrats à durée indéterminée (CDI) entre 1982 et 2012. (Document1) Questions complémentaires de connaissances 2. Explicitez les étapes du cycle de vie. (4 points) 3. Présentez deux exemples de stratégie permettant à une entreprise d’être faiseur de prix. (3 points) Document 1 Répartition de l’emploi salarié selon le statut de 1982 à 2012 Source : INSEE, Emploi et salaires, 2014. Document 2 A priori, la première raison pour travailler est de gagner de l’argent, remplir son réfrigérateur, payer son loyer et s’offrir un certain standing de vie. […] Le statut social (et la considération qui va avec) est un autre mobile dans le choix d’un emploi. Il est des métiers prestigieux (reporter, écrivain, chirurgien ou top model) et d’autres qui le sont moins. […] faire quelque chose d’utile apparaît comme un troisième motif puissant dans l’attrait pour une profession. […] Se sentir important aux yeux des autres : voilà qui donne du sens à son travail. […] reste un second élément pour s’épanouir au travail : que les conditions soient favorables. Or c’est là que le bât blesse…. […] Depuis quelques années, les conditions de travail se sont en effet durcies dans nombre de secteurs de travail sous l’effet de plusieurs causes. La première raison est économique. Les entreprises sont soumises à une rude concurrence et aux effets de la crise, ce qui les oblige à augmenter sans cesse la productivité. Partout, il faut « faire plus avec moins », c’est-à-dire réduire les coûts, les effectifs pour une production équivalente. Source : Jean-François Dortier, « S’épanouir au travail : une utopie ? » Sciences Humaines, n ° 266 S, Les grandes questions de notre temps, Janvier 2015. Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille. Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle. Page 29