SESSION 2016 BACCALAUREAT GENERAL

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BACCALAUREAT GENERAL
SESSION 2016
Recueil inter académique de sujets
pour les oraux
du second groupe d’épreuves
SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
Enseignement de spécialité
Économie Approfondie
Coefficient 9
ÉPREUVE DU SECOND GROUPE DE SCIENCES
ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
Extrait du Bulletin officiel spécial n° 7 du 6 octobre 2011
Baccalauréat général, série économique et sociale : épreuve
obligatoire de sciences économiques et sociales et épreuves de
spécialité d'économie approfondie et de sciences sociales et
politiques, à compter de la session 2013
« Épreuve orale de contrôle
Durée : 20 minutes - Temps de préparation : 30 minutes
Le candidat a le choix entre deux sujets dont les questions principales
portent sur des champs différents du programme (science
économique ; sociologie ; regards croisés).
La question principale, notée sur 10 points, prend appui sur deux
documents courts, simples et de nature différente (texte de 1 300
signes au maximum ; documents statistiques de 65 données chiffrées
au maximum).
Le sujet comporte également trois questions simples, notées sur 10
points, dont l'une, en lien avec l'un des deux documents, porte sur la
maîtrise des outils et savoir-faire nécessaires et dont les deux autres
permettent de vérifier la connaissance par le candidat des notions de
base figurant dans d'autres thèmes du programme. Pour les
candidats ayant suivi l'un des enseignements de spécialité économie
approfondie et sciences sociales et politiques, ces deux questions
concernent obligatoirement cet enseignement. »
SOMMAIRE
Extrait du BO sur les modalités de l’épreuve
Liste des questions principales (10 points)
Pages
1
2, 3,4
SCIENCE ÉCONOMIQUE
PARTIE 1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES
1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Vous montrerez comment l’investissement influence la croissance économique. Vous
5
montrerez que les facteurs travail et capital n’expliquent qu’en partie la croissance
6
économique.
Vous montrerez comment la productivité globale des facteurs favorise la croissance
7
économique ?
Montrez que le processus de croissance peut être qualifié d’endogène.
8
Comment le progrès technique favorise-t-il la croissance économique ?
9
1.2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance économique ?
Quelles sont les principales explications des fluctuations économiques ?
10
Vous montrerez que les variations de la demande globale peuvent expliquer les fluctuations
11
économiques
Vous montrerez le rôle de la demande globale dans les fluctuations économiques.
12
PARTIE 2 : MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET INTEGRATION
EUROPEENNE
2.1. Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la
production ?
Vous présenterez les avantages et les inconvénients du protectionnisme.
13
Quels sont les avantages des échanges internationaux ?
14
Vous mettrez en évidence les principaux facteurs expliquant les choix de localisation des
15
firmes multinationales.
Montrez qu’il existe plusieurs explications à la spécialisation des pays qui participent au
16
commerce international.
Expliquez quels sont les avantages du libre-échange.
17
2.2 Quelle est la place de l’Union européenne dans l’économie mondiale ?
Vous montrerez les difficultés que rencontrent les économies européennes pour coordonner
18
leurs politiques conjoncturelles.
Quels sont les avantages de la mise place de l’euro pour les pays concernés ?
19
PARTIE 3 : ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Quels sont les instruments de la politique climatique ?
20
Montrez que la croissance économique peut être soutenable
21
Vous montrerez la complémentarité des instruments de la politique climatique.
22
SOCIOLOGIE
PARTIE 1 : CLASSES, STRATIFICATION ET MOBILITES SOCIALES
1.1 Comment analyser la structure sociale ?
Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à partir de la multiplicité de critères
23
de différenciation sociale dans les sociétés post-industrielles
Montrez qu’il existe une multiplicité de critères pour rendre compte de la structure sociale Vous
24
montrerez que la notion de classes sociales est encore pertinente aujourd’hui.
25
1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ?
Vous montrerez que l’école est un déterminant de la mobilité intergénérationnelle
26
Expliquez comment l’évolution de la structure socioprofessionnelle constitue un déterminant
27
de la mobilité sociale.
Montrez que la famille contribue à la reproduction sociale. Présentez les
28
déterminants de la mobilité sociale.
29
Vous expliquerez l’évolution des flux de mobilité sociale verticale en France
30
PARTIE 2 : INTEGRATION, CONFLIT, CHANGEMENT SOCIAL
2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ?
Montrez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration sociale
31
Vous montrerez que la solidarité organique n’a pas faire disparaître la solidarité mécanique
32
dans les sociétés contemporaines
Vous montrerez comment les liens sociaux évoluent dans les sociétés ou s’affirme le primat
33
de l’individu
Expliquez comment les évolutions récentes du travail peuvent fragiliser son rôle dans
34
l’intégration sociale
Vous montrerez que l’école est source d’intégration sociale
35
2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ?
Vous analyserez les effets des conflits sociaux sur le changement social Montrez que
36
les conflits du travail ont connu des mutations en France.
37
Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué.
38
REGARDS CROISÉS
PARTIE 1 : JUSTICE SOCIALE ET INEGALITES
1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? Présentez
39
les fondements des politiques de lutte contre les inégalités
40
PARTIE 2 : TRAVAIL, EMPLOI, CHOMAGE
2.1 Comment s’articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l’emploi ?
Montrez la relation entre le salaire et l’emploi dans l’analyse néoclassique et dans la théorie
41
du salaire d’efficience.
Montrez que le marché du travail est segmenté.
42
Vous expliquerez le fonctionnement du marché du travail selon l’analyse néoclassique.
43
2.2 Quelles politiques pour l’emploi ?
Montrez comment les évolutions de l’emploi fragilisent le lien entre travail et intégration sociale
44
Vous montrerez l’importance du soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage.
45
Vous montrerez qu’un coût du travail trop élevé n’est pas la seule explication du chômage.
46
Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur l’emploi ?
47
Montrez comment la flexibilité et la formation contribuent à réduire le chômage structurel.
48
Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez comment l’investissement influence la croissance économique.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Lisez les données soulignées afin d’en donner un sens. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Distinguez les régimes de retraite par répartition et par capitalisation.
(3 points)
3. Expliquez le processus d’intermédiation financière ? (3 points)
Document 1
Productivité globale des facteurs et croissance dans quelques pays
Évolution
1997-2005
2005-2012
annuelle
moyenne
PIB en volume
Productivité
PIB en volume
Productivité
(en %)
France
2,28
1,21
1,23
0,68
Allemagne
1,36
0,89
1,58
0,86
Corée du sud
4,78
3,675
4,6
3,17
Royaume-Uni
3,08
2,06
0,9
0,55
Etats-Unis
3,35
2,32
1,71
1,50
Source : Base de données des perspectives économiques de l’OCDE, n°89, 2013
Document 2
L’Union européenne (…) est aussi pénalisée par un déficit de productivité vis à vis
des Etats-Unis, par des infrastructures vieillissantes, par l’attractivité croissante des
pays émergents (…)
Il y a urgence : selon les statistiques européennes, la formation brute de capital fixe
(FBCF) – l’investissement total des entreprises, des ménages et des administrations
- est passée de 22,5% du PIB des vingt-huit en 2008 à 19,3% en 2013.
(…) Si les situations sont contrastées en Europe (…), renforcer les réseaux de
transport, de télécommunications et de distribution de l’énergie est nécessaire pour
renforcer l’attractivité territoriale de l’Europe (…)
En matière de capital humain et d’innovation technologique, l’Europe est également
à la peine. Publié en 2014, le rapport de la Commission européenne sur les
investissements de R&D des 2 500 entreprises qui investissent le plus – totalisant
90% de la R&D de l’industrie européenne- présentait un bilan inquiétant : les firmes
européennes dépensent en R&D moins de la moitié (43%) de ce qu’y consacrent
leurs homologues américaines. Un écart qui se creuse dans tous les secteurs de
haute technologie, à l’exception de l’aéronautique et de la défense.
Source : Sarah Guillou, Lionel Nesta et Francesco Saraceno, Alternatives
économiques « État de l’économie 2015 », Hors série n° 104.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Baccalauréat ES
Épreuve orale du 2nd groupe
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que les facteurs travail et capital n’expliquent qu’en partie la
croissance économique.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase avec chacune des données soulignées afin d’en
comprendre le sens. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Distinguez le régime de retraite par répartition du régime de retraite par
capitalisation (3 points).
3. Citez deux acteurs qui interviennent dans le cadre de la globalisation
financière. (3 points)
Document 1
Evolution du taux de croissance (en %) et contribution des facteurs à la croissance
économique entre 1985 et 2010 (en points de %) dans quelques pays de l’OCDE.
Taux de
croissance
annuel
moyen entre
1985 et 2010
France
Irlande
Etats-Unis
Italie
Belgique
Corée du Sud
Contribution à la croissance du PIB, en
points de %
PIB
Facteur
capital
Facteur
travail
1,8
4,4
2,6
1,4
2,3
6,1
0,7
0,9
0,8
0,8
0,7
1,7
0,1
0,9
0,7
0,2
0,3
0,6
Productivité
globale des
facteurs
1,0
2,6
1,1
0,4
1,3
3,8
Source : OCDE
Document 2
Toute partie de la croissance du produit qui ne peut être attribuée ni à des augmentations
du stock de capital (humain et physique) ni à des augmentations de la quantité de travail
est considérée comme un « résidu » dû au progrès technique. Elle est aussi appelée
accroissement de la productivité totale des facteurs. L’accroissement de la productivité
totale des facteurs mesure le gain en efficacité dans l’utilisation des ressources d’une
économie. Il peut provenir de l’adoption de nouvelles méthodes de production permettant
de produire une plus grande quantité de biens et services avec les mêmes montants de
travail et capital. Il peut être dû aussi à des innovations qui contribuent à la création de
biens et services nouveaux et/ou de valeur plus élevée.
Source : J. Stiglitz, Carl E. Walsh et J.-D. Lafay, Principes d’économie moderne, de
Boeck, 2007.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences Économiques et Sociales
Épreuve orale du 2nd groupe
SESSION 2016
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez comment la productivité globale des facteurs favorise la
croissance économique.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Donner le sens de la donnée soulignée dans le document 1.
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez comment des incitations pécuniaires permettent d’améliorer le
financement du système de santé français. (3 points)
3. Présentez un instrument de régulation du système financier. (4 points)
Document 1
Composition du taux de croissance annuel moyen (TCAM) du PIB dans les
pays de l'OCDE1
1870-1913 1913-1950 1950-1973 -1973-2006
PIB/habitant (TCAM en %)
1,94
1,21
4,16
1,7
Contribution des facteurs en points
Quantité de travail
-0,07
-0,79
-0,21
-0,32
Quantité de capital
0,31
0,15
0,02
0,25
Productivité globale des facteurs
1,7
1,85
4,35
1,77
Source : Jakob B. Madsen, « The anatomy of growth in the OECD since 1872 », Journal of Monetary
Economics, n°57, 2010.
1. L’Organisation pour le Développement et la Coopération Economique regroupe les 34 pays les plus
riches de la planète (en 2013).
Document 2
Les gains de productivité [...] permettent [...] de faire bénéficier les salariés de hausses de
salaires nominaux et/ou de baisses des prix de vente des produits qui élèvent leur pouvoir
d'achat. [...] Les entreprises peuvent conserver une partie des gains de productivité sous
forme de profits facilitant l'autofinancement des investissements. Les recettes de l'Etat étant
assises sur les revenus et la consommation, les prélèvements fiscaux et sociaux peuvent
croître pour financer des dépenses publiques croissantes : investissements publics, création
d'emplois publics et transferts sociaux qui soutiennent la consommation des ménages. Les
gains de productivité, en permettant la baisse des prix de vente, sont facteurs de
compétitivité, ce qui favorise les exportations. Ainsi, la distribution des gains de productivité,
en dynamisant les différentes composantes de la demande globale (consommation,
investissement, dépenses publiques et exportations) est facteur de croissance économique.
Les trente glorieuses en fournissent une excellente illustration.
Source : Joelle Bails, "Productivité", Les Cahiers français, n°279, janvier-février 1997.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie Approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que le processus de croissance peut être qualifié d’endogène.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez le poids des dépenses en recherche et développement de la
France et de l’Allemagne en 2013. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux exemples de barrières à l’entrée. (3 points)
3. Expliquez la théorie du cycle de vie (3 points).
Document 1
Dépenses publiques en recherche et développement, en % du PIB en valeur
Source : Dans quels pays de l’Union Européenne a-t-on observé depuis 2008-2009 une
baisse des dépenses publiques qui menace la croissance potentielle ? Flash Economie
N°400, NATIXIS, 20 Mai 2015.
Document 2
Les clusters (« grappes ») sont des concentrations spatiales d’entreprises, d’institutions
d’enseignement supérieur et d’autres organisations privées ou publiques de recherche,
caractérisées par un degré élevé d’interconnexions et des activités économiques communes
ou complémentaires. Cette concentration géographique est supposée avoir des effets qui
bénéficient à tous les agents impliqués (« externalités ») : par exemple, la possibilité de
financer des infrastructures collectives (équipements scientifiques), un marché du travail actif
dans des spécialités pointues, des connaissances et savoir-faire communs, etc. Les clusters
sont souvent définis sur la base du secteur (ou des secteurs) d’activité et des thèmes de
recherche : les grappes de TIC dans la Silicon Valley (États-Unis) et à Bangalore (Inde) ou
de sciences de la vie dans la région de l’Öresund (Danemark/Suède) en sont des exemples
typiques. La plupart des pays de l’OCDE ont des politiques de promotion des clusters afin
d’atteindre une masse critique capable de générer plus d’innovation et rendre les entreprises
et les organisations plus concurrentielles à l’échelle mondiale.
Source : Examens de l’OCDE des politiques d’innovation : France 2014, OCDE, Juin 2014.
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Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Comment le progrès technique favorise-t-il la croissance économique ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase qui précise le sens de la donnée entourée. (Document 1)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez l’impact du vieillissement démographique sur l’accumulation du
capital. (3 points)
3. Montrez que la présence de cartels de producteurs nuit à la concurrence.
(4 points)
Document 1 : Progrès technique et croissance économique
2
Source : Olivier Blanchard, David Cohen, Macroéconomie. Pearson Éducation, 2011.
Notes :
a. Taux de croissance annuel moyen de la productivité globale des facteurs.
b. La colonne « variation » mesure la différence entre les deux premières colonnes en points de
pourcentage.
Document 2
Selon Jean Fourastié (économiste français du XXe siècle), on appelle progrès technique une
capacité d’action de plus en plus efficace sur les éléments matériels. (…) Plus précisément, au
sens strict, le progrès technique désigne l’ensemble des modifications qui affectent les procédés
ou la nature des biens réalisés, ou encore l’ensemble des innovations qui améliorent l’efficacité de
la combinaison productive et la qualité des produits. Cette notion se réfère à l’idée de progrès.
Autrement dit, le progrès technique suppose une amélioration. Dès que l’on parle de progrès, on
fait l’hypothèse d’une évolution positive, d’un changement en bien, en mieux. Comme nous l’avons
indiqué précédemment, globalement, le progrès technique va se traduire par une hausse de la
productivité globale des facteurs (PGF). Comment l’expliquer ? Tout simplement par les effets des
différents types d’innovation et de leurs combinaisons, la diffusion progressive de leurs effets.
Source : L. Braquet et D. Mourey, Comprendre les fondamentaux de l'économie, Introduction à
l'économie approfondie, Edition De Boeck, 2015.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quelles sont les principales explications des fluctuations économiques ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase avec les données de l’année 2009 afin d’en comprendre
le sens. (document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez le lien entre la dynamique démographique et la population
active. (3 points)
3. Présentez deux exemples de barrière à l’entrée. (3 points)
Document 1
Demande intérieure (en volume, variation annuelle, en %)
Source : Flash Économie, Natixis, n°350, 31 juillet 2009.
Document 2
À l’été 2015, les économies développées ont conservé une croissance robuste […] La
demande intérieure est restée allante* mais l’activité a été pénalisée par des exportations
en repli. [...] Le climat des affaires des pays émergents cesserait de se dégrader, ce qui est
de bon augure pour le commerce mondial dont le redémarrage serait cependant poussif.
[…] Dans la zone euro, la dépréciation de la monnaie unique, proche de son plus bas
niveau depuis 2003 face au dollar, donne un motif d’optimisme supplémentaire quant au
rebond des exportations. La politique accommodante de la Banque centrale européenne a
également entraîné une baisse des taux d’intérêt, incitant ménages et entreprises à investir
davantage. Enfin, le cours du pétrole a atteint en novembre son plus bas niveau depuis
début 2009, ce qui renforce le pouvoir d’achat des ménages et la situation financière des
entreprises. […] (En France), les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris conduisent
pourtant à modifier ce scénario à court terme, à cause des craintes qu’ils suscitent auprès
des consommateurs et des touristes. De ce fait, l’infléchissement de certaines activités de
services serait le principal facteur du ralentissement du PIB […].
Source : INSEE, Note de conjoncture, Décembre 2015.
*allante : synonyme de vigoureuse
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS)
Vous montrerez que les variations de la demande globale peuvent expliquer les fluctuations
économiques.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS)
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Quelles sont les conséquences du vieillissement des populations sur la
consommation et l'épargne ? (4 points)
3. Donnez deux exemples de stratégie permettant à une entreprise d’être en
situation de faiseur de prix. (3 points)
Document 1 : Evolution du PIB et de ses composantes en volume en France (en %)
PIB
Dépenses de
consommation
finale
FBCF *
Exportations de
biens et services
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
0,2
- 2,9
2,0
2,1
0,2
0,7
0,2
0,6
0,8
1,7
0,6
0,3
0,8
0,9
0,9
- 9,1
2,1
2,1
0,2
0,6
- 1,2
0,4
- 11,3
9,0
6,9
2,5
1,7
2,4
* FBCF : la formation brute de capital fixe désigne l'investissement des agents économiques.
Source : INSEE, Comptes nationaux, 2015.
Document 2
Au quatrième trimestre 2015, la croissance du PIB hexagonal ne devrait atteindre que 0,2 %, soit
deux fois moins que ce que prévoyait l’INSEE il y a encore deux mois, a annoncé celui-ci jeudi 17
décembre. La principale cause de cette décélération imprévue ? Les attentats du 13 novembre,
qui vont minorer1 de 0,1 point de PIB la croissance sur les trois derniers mois de l’année.
Ces attaques meurtrières ont affaibli fortement et instantanément l’hébergement, la restauration,
le transport et les loisirs. [...]
La consommation des ménages, socle de la reprise tricolore depuis plus d’un an, devrait donc
trébucher en fin d’année. [...]
Malgré cela, la croissance du PIB français devrait bien atteindre 1,1 % sur l’ensemble de 2015,
conformément à la prévision du gouvernement. [...] Et pour les mois à venir, la dynamique de
reprise est bien enclenchée en France.
Au rang des bonnes nouvelles, [...] l’investissement en logement des ménages devrait cesser de
baisser dès la fin de cette année. [...] Enfin, les exportations devraient résister, portées par la
dépréciation de l’euro et la reprise chez les voisins européens.
Quant aux marges des entreprises, […] pour qu’elles puissent investir et […] embaucher, elles
poursuivent le mouvement [de hausse] entamé au premier semestre 2015.
1
Source : lemonde.fr, rubrique « économie », Audrey Tonnelier, 18/12/2015.
minorer : diminuer, baisser, réduire
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SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Session 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez le rôle de la demande globale dans les fluctuations économiques.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Comment fonctionne le système de retraite par capitalisation ? (3 points)
3. Illustrez, à l’aide de deux exemples, la notion d’aléa moral. (4 points)
Document 1 Le PIB et ses composantes à prix courants en milliards d’euros
2007
2008
2009
2010
2011
2013
PIB
1886.8 1933.2 1885.8 1937.3 1996.6 2116.6
Consommation
finale des
1032.7 1066.6 1051.5 1082.4 1106.9 1132.7
ménages
Consommation
finale des
433.3
447.3
463.9
476.2
486.1
508.0
Administrations
publiques
FBCF1
450.1
470.1
427.3
441.1
461.6
467.9
Exportations
527.8
546.6
466.8
520.5
572.6
603.2
Importations
552.9
581.5
494.4
558.1
625.3
642.6
2014
2132.4
1139.0
515.9
462.5
611.8
651.1
Source : Les chiffres de l’économie, Alternatives Économiques, Hors-série, 2016.
1
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
Document 2
L'essentiel de ce rebond de l'activité s'explique avant tout par la hausse de la consommation des
ménages (+ 0,3 % après un deuxième trimestre de stagnation) et l'accélération de l'investissement
des entreprises (qui affiche une progression de 0,7 % après 0,5 % au trimestre précédent). Du
côté des ménages, la consommation rebondit avant tout grâce à la reprise des dépenses
d'énergie qui affichent une hausse de 1,6 % après leur baisse de 2,1 %. Dans le même temps, les
achats de biens fabriqués augmentent de 1 % même si ceux d'automobiles "sont stables, après
deux trimestres de hausse". Si l'alimentaire est à la peine avec une baisse de 0,2 %, du côté des
services, les dépenses "continuent de progresser modérément (+0,2 % comme au trimestre
précédent)", souligne l'INSEE. En matière d'investissement, les bonnes performances constatées
dans l'industrie manufacturière et les services marchands contrastent avec la contre-performance
dans le secteur de la construction. Alors que les dépenses d'équipement augmentent de 0,8 %
dans l'industrie et de 0,9 % dans les services, elles baissent en effet de 0,8 % dans le secteur de
la construction, ce qui explique la piètre2 performance globale du poste "FBCF" qui n'augmente
que de 0,1 % au total.
Source : Claude Fouquet, Les Echos, 13/11/2015.
2
piètre : mauvais, faible
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous présenterez les avantages et les inconvénients du protectionnisme.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Lisez les données pour l’année 2011 afin d’en comprendre le sens.
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux instruments de régulation de la globalisation financière.
(4 points)
3. Mettez en évidence les caractéristiques d’un système de retraite par
capitalisation et d’un système de retraite par répartition. (3 points)
Document 1 : Croissance en volume du commerce mondial des marchandises
et du PIB, 2005-2014 (variation annuelle en %)
Source : OMC, 2013.
Document 2
Si en 1815, la France, avait de même que l’Allemagne, la Russie et les Etats-Unis,
admis la concurrence de la Grande-Bretagne, elle eût éprouvé le même sort que ces
contrées ; la plupart des fabriques qui s’étaient élevées chez elle durant la guerre
auraient succombé. [...]
Les fabriques étaient encore dans l’enfance, le pays ne possédait qu’un petit nombre
de canaux ; les mines n’étaient encore que peu exploitées [...] ; il ne s’y trouvait ni
capitaux considérables, ni instruction technique suffisante, ni ouvriers habiles, ni
intelligence de l’industrie, ni esprit d’entreprise [...]. En déclarant que le système
[protectionniste] a été utile à la France de 1815, nous ne voulons pas défendre ses
vices et ses exagérations, ni soutenir l’utilité de son maintien. La France a commis
une faute en entravant par des droits l’importation des matières brutes et des
produits agricoles [...], elle en commettrait une autre si, après que son industrie
manufacturière est devenue suffisamment robuste, elle ne passait pas peu à peu à
un système de protection modérée, si elle ne cherchait pas au moyen d’une
concurrence limitée, à stimuler l’émulation de ses fabricants.
Source : Friedrich List, « Système national d’économie politique », 1841.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les avantages des échanges internationaux ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les deux données entourées [(3,7) et (6,9)]
(document1).
Questions complémentaires de connaissances
2. En quoi les comportements mimétiques peuvent être à l’origine des crises
financières ? (4 points)
3. Présentez un exemple d’asymétrie d’information rendant difficile la gestion des
systèmes de santé. (3 points)
Document 1 : Variation annuelle moyenne du PIB mondial (premier bâton) et des échanges
mondiaux de biens et services à prix constants (second bâton) en %
Note de lecture : entre 2010 et 2015, le taux de croissance annuel moyen des échanges mondiaux a été 1,39
fois plus élevé que celui du PIB mondial.
Source : Données FMI, graphique extrait de "Le grand ralentissement des échanges
internationaux", Jacques ADDA, Alternatives Economiques n° 352, décembre 2015.
Document 2
" L'échange international présente trois avantages principaux : il favorise la spécialisation,
élargit les marchés et donne accès aux techniques … La spécialisation […] permet à
chacun d'utiliser au mieux son travail, en l'affectant aux productions les plus efficaces du
pays … L'élargissement des marchés est un avantage très important pour les activités où
existent des économies d'échelle. Lorsque les coûts de production sont principalement des
coûts fixes, comme l'écriture d'un logiciel ou la réalisation d'un film, tout élargissement de la
production permet de réduire les coûts …. Pour les feuilletons télévisés comme pour les
automobiles, il est souvent coûteux de développer de nouveaux modèles, qui ne peuvent
être rentabilisés qu'en vendant beaucoup. Le nombre de modèles disponibles est donc
limité par la taille du marché. Celui-ci s'accroît avec son ouverture. Les entreprises
bénéficient alors d'un plus grand choix d'équipement, et les consommateurs de possibilités
élargies. Tout aussi important est l'échange de facteurs de production. Il permet à un pays
d'accéder à ceux qui lui font défaut (ressources naturelles, capitaux ou connaissances
techniques) … ainsi qu'aux techniques développées ailleurs, spécialement dans les pays
les plus avancés."
Source : A. Parienty, "L'échange international est-il bon pour la croissance ?", Alternatives
économiques n°206, septembre 2002.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPECIALITE
(Économie Approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Mettez en évidence les principaux facteurs expliquant les choix de localisation des firmes
multinationales.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comparez le coût horaire de la main d'œuvre en Pologne et au Danemark (document1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux exemples de barrières à l’entrée. (3 points)
3. Montrez que la présence d’un aléa moral explique les difficultés de financement des
systèmes de santé. (4 points)
Document 1 - Coût du travail horaire en 2014, en euros
Source : Eurostat, Août 2015.
Document 2
La première chose que l'on voit lorsque l'on visite la fabrique de tee-shirt d'American Apparel
à Los Angeles ce sont les grandes banderoles suspendues sur la façade du bâtiment rose
vif: "American Apparel (AA) est une révolution industrielle". Ces slogans nous ont surpris :
Comment pouvait-on encore fabriquer des T-shirt aux États-Unis face à la concurrence des
pays à bas salaire ? [...] Marty Bailey, vice président en charge des opérations, nous a
expliqué que ce qui faisait tourner son entreprise c'était les vêtements sexy et moulants en
coton de qualité, le talent de la firme pour promouvoir son image et sa capacité à satisfaire
75 % des commandes le jour même où elles sont passées [...]. Les t-shirts pourraient
incontestablement être fabriqués en Asie pour moins cher. Mais les acheteurs ne veulent
pas attendre un mois, ils les veulent tout de suite, dit Baily (...) Découpe, couture et
assemblage sont entièrement pris en charge par AA. La teinture et le délavage sont
confiés à quatre autres entreprises de Los Angeles. […] American Apparel déclare produire "
sans atelier clandestin" des vêtements réalisés dans de bonnes conditions par des employés
payés décemment.
Source : Suzanne Berger, Made in Monde, Points, Seuil, 2005.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez qu’il existe plusieurs explications à la spécialisation des pays qui participent au
commerce international
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Pour chacune des données entourées du document 1, faites une phrase qui en
présente le sens.
Questions complémentaires de connaissances
2. Quels problèmes pose le mécanisme de sélection adverse sur le financement de la
santé ? (4 points)
3. Expliquez ce qu’est un abus de position dominante. (3 points)
Document 1
Évolution de la structure des exportations par groupes de produits et par zone
En % des exportations
de chaque zone
Produits
agricoles
Combustibles et produits
des industries extractives
Produits
manufacturés
Total (en milliards
de $)
2000
2013
2000
2013
2000
2013
2000
2013
Amérique du Nord
10
11
8
16,9
77
66,8
1 381
2 290
Europe
9
10,7
7
12,2
73,9
2 863,8
6 430
Asie
7
6,7
8
12
83
79,1
1 342,8
5 646
CEI*
9
8,9
33
66
56
22,3
197,3
257
Afrique
15
10,3
57
66
25
18,5
133,6
571
Amérique du Sud et
Centrale
18
29,5
22
40,3
60
26,4
267,3
708
Moyen – Orient
3
2,5
74
74
22
20,5
108,2
1 189
Monde
9
9,3
13
22,5
75
64,7
6 294
17 091
81
* Communauté des Etats Indépendants : une grande partie de l’ex URSS.
Note : pour chaque zone, le total des valeurs en % ne donne pas 100 en raison de l'existence d'échanges de produits
pour lesquels l'OMC ne dispose pas de données suffisamment précises pour les classer dans des rubriques.
Source : d'après Statistiques du commerce international, OMC, 2001 et 2013.
Document 2
En matière de commerce international, la « distinction » compte. Le capitalisme plonge même ses origines
dans un commerce international centré sur des produits de luxe - thé, café, tabac, épices, soieries,
porcelaines... - et non visant à satisfaire des besoins de consommation primaires.
Le commerce international résulte autant du jeu des avantages comparatifs dans des produits de base que
de celui des rapports de force, entre stratégie des firmes et des Etats, choix des consommateurs et
facteurs géopolitiques et historiques. Si la Chine est devenue le premier producteur de chaussettes jouets,
électronique, c'est parce que le pays a décidé d'opérer une grande transformation et de s'ouvrir à
l’économie de marché, qu'elle a importé des technologies (qu'elle a abondamment pillées au passage ce
qui n'est qu'un juste retour des choses les Occidentaux ayant beaucoup puisé dans les technologies
chinoises – imprimerie, poudre, papier... - en d'autres temps).
Source : Les grands dossiers de Sciences Humaines, Déc 2013 / Janv. – Fév. 2014.
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SESSION 2016
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Expliquez quels sont les avantages attendus du libre-échange.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase exprimant le sens de chacune des deux données
soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux mesures susceptibles de résoudre le problème du
financement des retraites. (3 points)
3. Montrez le lien entre le comportement mimétique et les crises financières.
(3 points)
Document 1
Evolution des exportations, des importations, du PIB et de l’IDH entre 2000 et
2013 pour 4 pays
Pays
Brésil
Russie
Inde
Chine
1
Exportations de
biens et services
en % du PIB
2000
10.6
30.8
12.0
25.3
2013
14.0
33.6
23.8
41.8
Importations de
biens et services
en % du PIB
2000
11.7
24.0
13.7
20.9
2013
15.0
22.5
28.1
23.9
TCAM1 (%) des
exportations de
biens et services
2000-2013
TCAM1 (%)
du PIB
2000-2013
3.1
2.9
7.1
7.8
1.8
2.5
4.0
5.5
IDH
Indicateur de
développement
humain
2000
0.682
0.717
0.483
0.591
2013
0.744
0.778
0.586
0.719
TCAM : Taux de croissance annuel moyen
Note : Calculs réalisés à partir des exportations, importations et PIB en dollars constants de 2005
Source : Banque Mondiale et Rapport sur le développement humain, 2014.
Document 2
Le débat public sur la mondialisation se concentre souvent sur les pertes pour les
entreprises exposées à la concurrence internationale : elles se voient amputées de parts de
marché et de revenus. […]
Cependant, une concurrence accrue a aussi poussé les entreprises à se restructurer et à
augmenter leur productivité. En effet, il a été observé dans nombre de pays, que les
entreprises nationales n’étant plus protégées par les taxes à l’importation sont incitées à
augmenter leur productivité. Certaines, souvent les plus efficaces, ont même étendu leur
production aux marchés d’exportation. […]
Le débat public sur la libéralisation omet aussi les bénéfices que les entreprises tirent de
l’accès à des facteurs de production moins coûteux, plus sophistiqués et plus récents venant
de l’étranger.
Nina Pavcnik, « Libre-échange et développement : des gains partagés ? »,
La Vie des idées (site internet), 05/11/2009.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie
approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez les difficultés que rencontrent les économies européennes
dans la coordination de leurs politiques conjoncturelles
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez le taux de croissance de la France avec celui de l’Allemagne
en 2014. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez la théorie du cycle de vie. (3 points)
3. Présentez un exemple de stratégie du monopole discriminant. (3 points)
Document 1
Croissance, chômage et inflation dans la zone euro
Allemagn
e
Espagne
France
Grèce Zone euro
Taux de croissance
(En %)
201
201
201
201
0
2
3
4
+
+
+
+
4,1
0,6
0,2
1,6
+
0,0
- 2,1 - 1,2
1,4
+
+
+
+
2,0
0,4
0,4
0,4
+
- 5,4- - 6,6
- - 4,0
0,7
+
+
- 0,8 - 0,4
2,0
0,9
Taux de chômage
(En %)
201
201
201
201
0
2
3
4
7,1
5,4
5,2
5,0
20,1
24,8
26,1
24,5
9,7
9,8
10,3
10,2
12,6
24,6
27,5
25,8
10,2
11,4
12,0
11,6
201
0
+
1,2
+
2,0
+
1,7
+
4,7
+
1,6
Taux d’inflation
(En %)
201
201
201
2
3
4
+
+
+
2,1
1,6
0,8
+
+
- 0,2
2,4
1,5
+
+
+
2,2
1,0
0,6
+
- - 0,9
- - 1,4
1,0
+
+
+
2,5
1,3
0,4
Note : Le taux de chômage grec de 2014 est celui de novembre.
Source : European Economic Forecast et Banque de France.
Document 2
La stagnation séculaire française et européenne est donc l’autre nom d’une croissance molle
due à la difficulté des économies de marché à absorber de larges chocs de demande négatifs.
La réponse économique est évidente : un soutien à la demande. Il n’est pas difficile, sur le
papier, de définir une politique européenne en la matière qui n’augmente pas dangereusement
les dettes publiques. Il faudrait un soutien à la consommation des ménages les plus pauvres,
une politique de relance de l’investissement public et d’aide à l’investissement privé des pays
du sud de l’Europe, ce qui permettrait une accélération de la convergence européenne.
Cependant, où que l’on tourne le regard, les divergences d’intérêt entre les pays européens
surgissent. Le coût politique des écarts économiques entre les pays de la zone euro rend la
définition d’une politique commune incroyablement difficile, entre des pays massivement
exportateurs et bénéficiant du plein-emploi, comme l’Allemagne, et des pays subissant un
chômage élevé et un progrès technique ralenti, comme l’Espagne. Au-delà de la technicité
des options possibles, seul un projet européen commun peut faire accepter les compromis
nécessaires. La stagnation séculaire est l’autre nom du déficit politique européen.
Source : Xavier Ragot, Alternatives Économiques, n°353, janvier 2016.
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Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les avantages de la mise en place de l'euro pour les pays
concernés ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comment a évolué le commerce intra-zone européenne ? (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez le lien entre la dynamique démographique et la population
active. (4 points)
3. Distinguez la notion de monopole de celle d'oligopole. (3 points)
Document 1
Variation du niveau des échanges commerciaux de la zone européenne
par partenaire par rapport au niveau de 1995 (en %)
Source : Macrobond BSI Economics.
Document 2
La concurrence a une incidence directe sur la vie quotidienne des citoyens de l'Union
Européenne. La baisse du tarif des communications téléphoniques, l'accès du plus
grand nombre de personnes au transport aérien ou la possibilité d'acheter une
automobile dans la Communauté, là où les prix sont les plus attractifs, constituent des
résultats tangibles de cette action.
Source : « La politique de concurrence en Europe et le citoyen »,
Préface de Mario Monti, Commissaire européen chargé de la concurrence commission
européenne 2000.
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et de SPECIALITE
(Économie approfondie)
SESSION 2016
(COEFFICIENT 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les instruments de la politique climatique ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Proposez deux manières de calculer l’évolution du prix des crédits
carbone entre février 2008 et février 2013. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Pourquoi la détermination du marché pertinent est-elle nécessaire à la
politique de la concurrence ? (3 points)
3. Quel est le rôle économique des principaux marchés financiers (marché
des changes ou marchés des capitaux) ? (4 points)
Document 1
Evolution du prix au comptant des crédits carbone, en euros/tonnes de CO2
Source : Alternatives Economiques n° 322 - mars 2013.
Document 2
Etats et entreprises sont de plus en plus nombreux à vouloir appliquer au CO2 le
principe pollueur-payeur.
Faire payer le carbone émis dans l'atmosphère ? Mise en pratique par une poignée
de pays au début des années 1990, cette politique indispensable pour lutter
efficacement contre le changement climatique est aujourd'hui appliquée par une
quarantaine d'Etats et une vingtaine de territoires (municipalités, provinces, Etats
fédérés…), couvrant au total 12 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ils appliquent soit une taxe carbone, soit un plafonnement des émissions assorti d'un
système d'échange des droits à émettre, voire ils combinent les deux mécanismes,
comme c'est le cas en France, par exemple.
Source : Alternatives Économiques n° 351 - novembre 2015.
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SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que la croissance économique peut être soutenable.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase qui précise le sens de la donnée soulignée.
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez deux exemples qui montrent que la politique de la concurrence
protège les intérêts des consommateurs (3 points).
3. Présentez le triple processus qui caractérise l’évolution du marché des
capitaux depuis les années 1990 (4 points).
Document 1 Le rôle du progrès technique
Répercussion sur l’évolution annuelle des
émissions mondiales de gaz à effet de serre1
(1970-2004) en %
Évolution de la population
+1,6
Évolution du PIB par tête
+1,8
Évolution de l’intensité énergétique2
-1,2
Évolution de l’intensité carbonique3
-0,2
Effet net de ces évolutions
+ 2,0
Notes :
1 La hausse de la population mondiale conjuguée à une élévation de son PIB par tête se traduit par
une hausse de la consommation mondiale et donc des émissions de GES. Le progrès technique
permet la diminution des intensités énergétiques et carboniques, ce qui contribue à réduire les
émissions de GES.
2 L’intensité énergétique désigne la quantité d’énergie utilisée lors de la production de biens et de
services.
3 L’intensité carbonique désigne la quantité de carbone émise lors de la production de biens et de
services.
Source : Groupe International d’Experts pour le Climat (site internet).
Document 2
Le thon rouge, en passe de disparaître de la Méditerranée pour cause de pêche abusive, est
une triste mais bonne introduction au monde des « communs ». Pour le formuler comme le
ferait l’économiste, le problème est le suivant : l’interaction libre et sans retenue de pêcheurs
à la recherche de leur propre gain, ceci au sein d’un espace, la mer, non protégeable par
des droits de propriété stricts, aboutit à la disparition de la ressource. C’est ce que Garrett
Hardin décrivait dans un article de 1968 au titre resté célèbre, « La tragédie des communs »
: aucun pêcheur n’a individuellement intérêt à arrêter sa pêche. Quand il hisse son filet, le
gain qu’il en retire va intégralement dans sa poche, alors que les coûts (de dommages à
l’écosystème, de recherche de nouvelles ressources, de préservation du stock existant…)
échoient à la collectivité tout entière et de façon minimale sur lui comme sur chacun de ses
membres.
Source : Le Retour des communs. La crise de l’idéologie propriétaire, ouvrage collectif sous
la direction de Benjamin Coriat, éditions LLL, 2015.
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Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez la complémentarité des instruments de la politique climatique.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comparer la donnée entourée à celle de l’UE 27.
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez les trois processus à l’origine de la globalisation financière ?
(4 points)
3. A l’aide d’un exemple, expliquez l’abus de position dominante. (3 points)
Document 1 :
Part de la fiscalité environnementale dans l’ensemble des prélèvements
obligatoires de chaque pays de l’Union européenne à 27 en 2015, en %.
Document 2
Après sept jours consécutifs de pollution de l’air en Ile-de-France (…), le
gouvernement a finalement mis en place la circulation alternée à Paris, lundi
23 mars. (…) Cette mesure d’urgence – accompagnée d’autres obligations comme le
contournement de l’agglomération parisienne par les poids lourds en transit ou la
réduction de la vitesse maximale de 20 km/h – devrait permettre de contrer le pic de
pollution. (…)
Résultat : La concentration de particules fines PM10 (…) avait diminué de 6 % et
celle de dioxyde d’azote de 10 %. Pour autant, selon Airparif, viser les véhicules en
fonction de leur plaque d’immatriculation n’est pas la bonne méthode. « En visant les
véhicules de plaque paire ou impaire, [la circulation alternée] ne permet pas
de cibler de façon sélective les véhicules les plus polluants, relevait l’observatoire en
mai 2014. De ce fait, des véhicules très émetteurs aux plaques impaires ont circulé
ce jour et des véhicules moins émetteurs aux plaques paires ont été interdits dans la
zone. ».
Source : Le Monde, 23/03/2015, « Pourquoi la circulation alternée ne suffit pas
contre la pollution de l’air », A. Garic et L. Van Eeckhout.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que la structure sociale peut être analysée à partir d’une multiplicité
de critères de différenciation sociale dans les sociétés postindustrielles.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les deux donnés soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez un mécanisme susceptible d’engendrer un choc systémique. (3
points)
3. En vous appuyant sur un exemple, montrez comment la politique de la
concurrence s’exerce à l’égard des entreprises. (4 points).
Document 1
Structure des dépenses selon l’âge de la personne de référence (en %, en 2011)
Moins de De 25 à 44 De 45 à 64 65 ans et
Ensemble
25 ans
ans
ans
plus
Produits
alimentaires
et
10,1
20,1
14,3
17,2
16,4
boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabac
2,7
2,9
3,2
2,7
3,0
Articles
d'habillement
et
6,8
5,9
5,0
3,0
5,0
chaussures
Logement, eau, gaz, électricité
22,7
15,6
14,1
18,1
15,7
et autres combustibles
Meubles, articles de ménage et
4,2
5,4
6,0
7,1
5,9
entretien courant de la maison
Santé
1,5
1,7
1,6
2,4
1,8
Transports
18,2
18,2
18,3
13,5
17,4
Communications
4,5
3,5
3,2
2,9
3,3
Loisirs et culture
8,9
9,7
9,9
9,0
9,6
Enseignement
3,1
0,4
1,0
0,1
0,7
Restauration et hôtels
7,6
7,6
6,6
4,1
6,6
Biens et services divers
9,9
14,8
13,8
17,0
14,7
Dépense totale
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, enquête budget de famille 2011.
Document 2
Les pratiques et les préférences observées ne semblent pas aujourd’hui entièrement
surdéterminées par la logique des appartenances de classes [...].
La sociologie du goût et des pratiques culturelles est aussi de plus en plus traversée
par la différenciation du masculin et du féminin. En France comme dans la plupart
des sociétés occidentales, les enquêtes sur les pratiques culturelles ou sur les
emplois du temps confirment par exemple, que la lecture et la fréquentation des arts
savants occupent une place plus importante dans les loisirs des femmes que dans
ceux des hommes qui, inversement, s’adonnent plus souvent à la pratique sportive.
Philippe Coulangeon, « Classes sociales, pratiques culturelles et styles de vie : le modèle de
la distinction est-il (vraiment) obsolète ? », Sociologie et sociétés, n°1, 2004.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez qu'il existe une multiplicité de critères pour rendre compte de la structure
sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Lisez chaque donnée soulignée afin d’en comprendre le sens.
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Qu’est-ce qu’un risque systémique ? (3 points)
3. Illustrez par un exemple la notion d’abus de position dominante sur un
marché. (3 points)
Document 1
Ancienneté au chômage selon l’âge et le sexe
Nombre de
chômeurs
en milliers
Part de chômeurs de plus de deux
ans
en %
Ensemble
2 813,1
19,8
Hommes
1 486,2
20,2
Femmes
1 326,9
19,4
De 15 à 29
ans
Ensemble
1 097,9
11,6
De 30 à 39
ans
Ensemble
629,9
17,0
De 40 à 49
ans
Ensemble
578,0
25,5
50 ans et plus Ensemble
507,4
34,6
Ensemble
Source : INSEE, données 2013, Observatoire des inégalités.
Document 2
Dans le champ de la consommation culturelle ou des styles de vie, on met de plus en
plus en cause la pertinence de l’analyse en termes de catégories
socioprofessionnelles et on s’achemine vers la construction d’ « univers culturels »
mélangeant plusieurs critères comme le capital culturel, le niveau scolaire et les
différences de générations. […] A diplôme égal, le niveau scolaire de la mère, le fait
d’habiter la région parisienne, surtout Paris, introduisent des différences significatives
dans les pratiques culturelles. Il en est de même de la préférence idéologique, les
gens de gauche ayant un engagement plus fort dans la culture, tandis que les
catholiques pratiquants ont un relatif désintérêt pour les expressions culturelles
modernes.
Source : F. Dubet, D. Martuccelli, « Dans quelle société vivons-nous ? », L’Epreuve
des faits, Editions du Seuil, 1998.
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SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que la notion de classes sociales est encore pertinente aujourd’hui.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec la donnée « 66 » (Document 2)
Questions complémentaires de connaissances
2. Donnez un exemple d’incitation visant à lutter contre l’aléa moral dans le
cadre du système de santé. (3 points)
3. A l’aide d’un exemple, expliquez ce qu’est l’abus de position dominante. (4
points)
Document 1
Les générations nées entre 1925 et 1950 ont connu l'expansion massive du salariat
intermédiaire, des perspectives de mobilité ascendante historiquement
exceptionnelles, tant du point de vue social qu'économique, les échelons les plus
modestes ayant bénéficié des augmentations salariales les plus substantielles […]
L'émergence de la société salariale, le plein emploi, la fin des paysans et des
rentiers, l'allongement de la vie, la généralisation d'assurances sociales plus
généreuses, l'impôt progressif ont ensemble contribué à l'élévation du plancher
social et à l'abaissement du plafond, entre lesquels une grande classe moyenne,
comprimée entre ces deux extrêmes, a gagné en homogénéité.
Source : Louis Chauvel, « Les classes moyennes, le grand retournement », Le
Monde, 3 mai 2006
Document 2
Les départs en vacances selon les revenus mensuels du foyer au cours des 12
derniers mois, en 2013
Moins de 1200 €
De 1200 à 1900 €
De 1900 à 3000 €
Supérieurs à 3000 €
Ensemble de la population
Taux de départ
(En %)
35
48
66
79
57
Source : Crédoc, Enquêtes « Conditions de vie et aspirations », Données 2013.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que l’école est un déterminant de la mobilité intergénérationnelle.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Lire la valeur soulignée (61). (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez la dynamique démographique d’un pays à partir du mouvement
naturel et du mouvement migratoire. (4 points).
3. Montrez, à partir d’un exemple, que la politique de la concurrence peut
s’exercer à l’égard de l’intervention publique. (3 points)
Document 1
Niveau d’études et Groupe socioprofessionnel
des fils comparés à celui des pères (en %)
Niveau
d’études
du fils par
rapport au
père
Supérieur
Égal
Inférieur
Ensemble
Groupe socioprofessionnel du fils par rapport au père
Supérieur
Égal
Inferieur
Ensemble
61
42
32
49
28
46
31
37
11
12
37
14
100
100
100
100
Lecture : 11% des hommes âgés de 40 à 59 ans ayant un niveau d’étude supérieur à celui
de leur père occupent un groupe socioprofessionnel inférieur à celui du père.
Source INSEE, Enquête FQP 2003.
Document 2
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Expliquez comment l’évolution de la structure socioprofessionnelle constitue un
déterminant de la mobilité sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faire une phrase donnant le sens aux données soulignées. (document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Comment la dynamique démographique influence-t-elle la population active
? (3 points)
3. Quel est l’intérêt pour une entreprise de mettre en place une stratégie de
monopole discriminant ? (4 points)
Document 1
Structure socioprofessionnelle de la population active en 1977 et 2003 en %
1977
2003
1. Agriculteurs exploitants
10.3
4.1
2. Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
11.5
8.1
3. Cadres et professions intellectuelles supérieures
10.6
19.2
4. Professions intermédiaires
20.2
24.6
5. Employés
8.8
11.4
6. Ouvriers
38.6
32.6
Total
100
100
Champ : Hommes français âgés de 40 à 59 ans, actifs occupés ou anciens actifs occupés à la date de
l’enquête.
Source : D’après INSEE, enquête « Formation et qualification professionnelle » de 1977 et
2003.
Document 2
« Je travaille dans la sidérurgie au train à chaud à Fos-sur-Mer depuis son ouverture
en 1972. A l’époque, nous étions 7200 salariés. Nous ne sommes plus que 3200
personnes aujourd’hui, et nous produisons deux fois plus d’acier qu’il y a trente
ans ». […] Pour le grand public l’image de la sidérurgie est vieillotte. En réalité, c’est
une industrie high-tech. Elle subit des révolutions technologiques régulières. […]
Rares sont aujourd’hui les opérations manuelles. Les progrès techniques sont à
l’origine d’environ 2000 suppressions d’emplois. Ceux-ci correspondent aux postes
les moins qualifiés, en particulier dans la manutention. […] Parallèlement à ces
suppressions d’emplois, de nouveaux métiers sont nés. Des animateurs de sécurité
surveillent aujourd’hui les conditions de travail. Des commerciaux travaillent pour
suivre la qualité des produits pour le compte des clients. Des emplois ont aussi été
créés dans le domaine du contrôle financier : des techniciens font aujourd’hui une
comptabilité analytique précise et quotidienne à chaque étape de la production.
Source : Témoignage de Dominique Plumion, contremaître d’une entreprise de sidérurgie,
cité dans Laurence Bagot (coord.), Le petit économiste illustré, Paris, Bréal, 2002.
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Enseignement OBLIGATOIRE ET
DE SPECIALITE
(Économie approfondie)
Sciences Économiques et Sociales
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage
devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que la famille contribue à la reproduction sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Interprétez le sens des données contenues dans la diagonale du tableau (document 1).
Questions complémentaires de connaissances
2. Pourquoi le taux d’épargne dépend-t-il du cycle de vie ? (3 points)
3. Expliquez, à l’aide d’un exemple, ce qu’est un abus de position dominante. (3 points)
Document 1
Position sociale des jeunes par rapport à la position sociale de leur père
Champ : jeunes sortis de formation initiale en 2010, trois ans après leur sortie de formation initiale
Source : CEREQ, Quand l’école est finie, premiers pas dans la vie active de la génération 2010,
CEREQ, 2014.
Document 2
Les familles dotées de ressources culturelles livrent à l'école des enfants déjà porteurs de formes
bien constituées d'habileté langagière, de connaissances culturelles diversifiées et même de
compétences scolaires non négligeables. Par exemple, nombre d'enfants apprennent aujourd'hui
à entrer dans l'écrit autant chez eux qu'à l'école ; ils apprennent cela, pourrait-on dire, «au
biberon », dans les interactions précoces, ordinaires et fréquentes autour de l'écrit - produit ou lu
- qui impose sa présence et son évidence culturelle au sein du foyer. Pour eux, l'école
élémentaire a quelque chose de « familial ». […]
En revanche, pour les familles les plus dépourvues de ressources et d'expériences scolaires,
seule l'école est en mesure de faire ce qui ailleurs a été partiellement, voire parfois totalement,
fait dans l'intimité du foyer. L'école a donc une responsabilité pédagogique et politique
considérable vis-à-vis de ces enfants qui n'ont bien souvent que le temps passé entre les murs
de l'école pour entrer dans la culture scolaire et se l'approprier. […] Traiter de façon parfaitement
égale des enfants inégalement dotés culturellement du fait des processus de socialisation
familiale socialement différenciés, c'est contribuer en définitive à reproduire l'ordre inégal des
choses.
Source : LAHIRE Bernard, « La transmission familial de l’ordre inégal des choses », Regards croisés sur
l’économie, n°7, mai 2010.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie approfondie)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Présentez les déterminants de la mobilité sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase donnant la signification des données soulignées dans
le document 2.
Questions complémentaires de connaissances
2. Illustrez, à l’aide d’un exemple, la notion de marché pertinent. (3 points)
3. Présentez une explication de la crise financière. (3 points)
Document 1
Entre le début des années 1980 et la fin des années 2000, l'intensité de la
reproduction sociale n'a pas faibli, bien au contraire. Dès les toutes premières pages
de son livre Le destin au berceau, le sociologue Camille Peugny annonce la couleur :
foin de méritocratie1, la place des individus dans la hiérarchie sociale est largement
déterminée par leur milieu d'origine.
On a longtemps cru que la société française se « moyennisait », que la rupture entre
« ouvriers du bas » et « cadres [supérieurs] du haut » s'estompait pour laisser place
à des classes moyennes en expansion, dans un continuum ouvriers-employéscadres, avec une possibilité ouverte de progression sociale. Et de fait, entre le début
des années 1950 et le début des années 2000, la part des individus « scotchés »
dans la même catégorie sociale que leur père n'a cessé de diminuer.
Source : Christian Chavagneux, Alternatives Economiques n° 323 - avril 2013.
1
foin de méritocratie : peu importe la méritocratie
Document 2 : Table de recrutement en France en 2003
Catégorie socioprofessionnelle du fils en 2003 (en %)
Artisan,
Cadre et
Catégorie
Agriculteur commerçant profession
socioprofessionnelle
exploitant
et chef
intellectuelle
du père
d’entreprise supérieure
Agriculteur
exploitant
Artisan,
commerçant et
chef d’entreprise
Cadre et
profession
intellectuelle
supérieure
Profession
intermédiaire
Employé
Ouvrier
Ensemble
Profession
intermédiaire
Employé
Ouvrier
Ensemble
88
12
8
11
13
18
16
2
29
14
12
10
9
12
1
6
2
9
5
2
8
1
10
20
16
9
6
11
1
7
100
7
36
100
11
23
100
11
41
100
14
49
100
7
58
100
9
43
100
Champ : hommes, actifs occupés ou anciens ayant eu un emploi, âgés de 40 à 59 ans, en mai 2003
Source : INSEE
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Épreuve orale du 2nd groupe
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous expliquerez l’évolution des flux de mobilité sociale verticale en France.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Comparez le ratio Ascendants/Descendants en 1983 et en 2003.
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez comment les comportements mimétiques peuvent entraîner une
crise financière. (4 points)
3. A l’aide d’un exemple, expliquez ce qu’est un marché pertinent. (3 points)
Document 1
Evolution de la part des trajectoires de mobilité sociale intergénérationnelles
(1983-2003, en %)
Immobiles
Ascendants
Descendants
Ratio
Ascendants/Descendants
1983
1988
1993
1998
2003
43,7
42,3
40,4
40,0
39,4
37,7
38,2
39,5
38,6
38,7
18,6
19,5
20,1
21,5
21,9
2,02
1,96
1,96
1,79
1,77
Champ : Hommes et femmes âgés de 30 à 59 ans
Source : Enquêtes Emploi, 1983-2003, Economie et Statistique, n°410, 2007.
Document 2
Avec le ralentissement économique […] les enfants connaissent à leur entrée dans le
monde du travail une situation relative moins favorable que celle de leurs parents.
Même constat concernant la structure des emplois : pour l’essentiel l’expansion des
cadres est aujourd’hui portée par la dynamique des quinquagénaires. […] Les
premiers nés du baby-boom ont bénéficié d’une explosion scolaire au début des
années 1960 et profité ensuite de la dynamique d’emploi des jeunes de la période
1965-1975. […]
Pour la génération née vers 1945, l’ascenseur social a bien fonctionné. En revanche,
pour leurs enfants, nés vers 1975, ces conditions d’ascension sociale sont souvent
compromises : […] ils ont plus de risques de déclassements sociaux. […]
A l’école, le phénomène est encore plus radical. La seconde explosion scolaire de la
fin des années 1980 complète ce processus. La surabondance de diplômés par
rapport aux positions sociales disponibles a pour conséquence qu’une partie des
jeunes diplômés ne peut plus envisager les mêmes carrières que leurs aînés. […] Au
même moment, les jeunes sans diplôme font face à des difficultés inédites.
Source : Louis CHAUVEL, dans L’état des inégalités en France, Belin, 2007.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que le travail n’assure pas toujours son rôle d’intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. A partir du document 1, montrez que l’insécurité dans la situation d’emploi a
augmenté, en France, entre 2005 et 2013.
Questions complémentaires de connaissances
2.
Expliquez ce qu'est le cycle de vie (3 points).
3.
Comment une entreprise peut-elle être faiseur de prix ? (3 points).
Document 1
Evolution de l’insécurité dans la situation d’emploi en France métropolitaine, en %
Note : L’emploi « insécurisé » regroupe les personnes en emploi temporaire, celles à temps partiel qui souhaiteraient
travailler davantage et les autres personnes en emploi stable qui déclarent craindre de perdre leur emploi dans
l’année à venir.
Champ : ensemble des personnes en emploi.
Source : Dares-Drees-DGAFP-Insee, Enquêtes Conditions de travail 2005 et 2013.
Document 2
Dans nos sociétés, l’intégration professionnelle assure aux individus la reconnaissance de leur travail, au
sens de leur contribution à l’œuvre productive, mais aussi, en même temps, la reconnaissance des droits
sociaux qui en dérivent. (…) Le travail peut être un facteur d’épanouissement, mais aussi de frustration
(…). L’emploi peut être stable et assurer dans ce cas un statut social valorisé au delà du monde du travail,
mais il peut être instable, ce qui expose les salariés à l’insécurité sociale. Au cours des vingt dernières
années, le rapport au travail et le rapport à l’emploi se sont également transformés. De nouvelles
contraintes liées aux évolutions technologiques et aux politiques de gestion des entreprises affectent le
rapport au travail, tandis que l’évolution de l’économie et l’intervention des pouvoirs publics ont modifié le
rapport à l’emploi. En ce sens, l’expression « avoir un travail » signifie pour les salariés la possibilité de
l’épanouissement dans une activité productive et, en même temps, l’assurance de garanties face à l’avenir.
Source : Serge Paugam, Le lien social, Que sais-je ?, PUF, 2008.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que la solidarité organique coexiste avec la solidarité mécanique dans les
sociétés contemporaines.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faire une phrase avec les chiffres en gras de la colonne « ensemble ».
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Qu’est-ce que le cycle de vie ? (3 points)
3. Présentez deux barrières à l’entrée qui permettent de créer et de maintenir un
pouvoir de marché. (4 points)
Document 1 - Taux d’adhésion (au cours des 12 derniers mois) selon le type
d’association en 2013 (en %)
Source : INSEE, Trente ans de vie associative – Une participation stable mais davantage
féminine, INSEE première n°1580, Janvier 2016.
Document 2
Pour Durkheim, la division du travail que l’on observe dans nos sociétés modernes n’est pas
un obstacle à la solidarité. Au contraire, elle en est même le fondement. Le plus remarquable
de ses effets n’est pas le rendement des fonctions divisées mais de les rendre solidaires.
Les individus ne sont pas indépendants, ils doivent se concerter. La division du travail, loin
de diviser les hommes, renforce leur complémentarité en les obligeant à coopérer. Chacun
acquiert ainsi de son travail le sentiment d’être utile à l’ensemble. (…) Durkheim ne se limite
pas au constat du passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique. (…) Après
avoir démontré que les liens sont plus nombreux dans les sociétés modernes conformément
à la loi de la complémentarité et de la coopération des individus, il s’interroge sur leur
intensité.
Source : Serge PAUGAM, Le lien social, Que sais-je ? N°3780, PUF, Paris, 2008.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez comment les liens sociaux évoluent dans les sociétés où s'affirme le primat de
l'individu.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. A l’aide des données du document, montrez que la part d'individus ayant le sentiment d'être
très bien intégrés dans la société française a augmenté entre 2012 et 2013. (Document 2)
Questions complémentaires de connaissances
2. En illustrant par des exemples, présentez trois sortes de barrières à l’entrée sur un marché.
(3 points)
3. A partir d’un exemple, montrez que le système de santé est confronté à une situation d’aléa
moral. (4 points)
Document 1
L'individualisme a mauvaise image. […] Il est considéré comme l'expression d'une raison qui peut
même aller jusqu'à engendrer des individus irresponsables, mus uniquement par la rationalité et
oubliant toute éthique. Il est aussi perçu comme la cause du repli sur soi, de l'égoïsme, de
l'indifférence à autrui, de l'incivilité. [...] [Pourtant] l'individualisme sous-tend aussi la démocratie
représentative, et aussi les droits de l'homme. [...] De plus, l'individualisme sert de fondement à
l'amour et aux formes de reconnaissance de la personne au-delà de ses richesses sociales. […]
Avec le modèle d'un individu émancipé, l'individualisme est un humanisme (¹), dessinant un monde
idéal où chaque être humain pourrait se développer et devenir lui-même, en desserrant le plus
possible les contraintes sociales imposées. Cet individu émancipé n'est pas un individu
« détaché » de tout lien et du social [...]. Il a, idéalement, le pouvoir – reconnu et validé
socialement – de définir ses appartenances, de décider de sa vie, de résister aux évidences d'une
identité que d'autres lui imposeraient.
Source : François de Singly, L'individualisme est un humanisme, Editions de l'aube, 2005.
(¹) Philosophie
qui place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs.
Document 2
Évolution de la proportion d'individus ayant le sentiment d'être « très bien » intégrés dans
la société française selon le niveau de revenus (en%)
Source : CREDOC, enquête « Conditions de vie et aspirations », 2013.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie Approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez comment les évolutions récentes du travail peuvent fragiliser son rôle dans
l’intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase qui précise le sens de la donnée encadrée sur le document 1.
Questions complémentaires de connaissances
2. Expliquez la notion de cycle de vie. (3 points)
3. A l’aide d’un exemple, expliquez la stratégie de prix du monopole discriminant.
(4 points)
Document 1
PART DES FORMES PARTICULIERES D’EMPLOI1
CHEZ LES SALARIES DE 15 à 24 ANS
27
1 Formes particulières d’emploi : Contrats de travail qui ne respectent la norme du contrat à durée
indéterminée (Contrats à Durée Déterminée - CDD, contrats saisonniers, intérim, apprentis)
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Document 2
Dans le processus de disqualification sociale que j’ai décrit et analysé dans mes travaux, on
peut effectivement souligner la double dimension de la perte d’un certain nombre de
protections et d’une certaine insécurité sociale, du fait de ne plus avoir un emploi stable par
exemple, du fait d’avoir rompu avec un certain nombre des membres de sa famille, et de ne
plus pouvoir compter sur une protection sociale […] Mais cela n’est pas tout. En même
temps, une personne en situation de pauvreté voit sa position menacée dans la société en
général. Le statut qui la caractérise est un statut qui correspond finalement à la dernière
strate de la société. La personne pauvre est désignée socialement comme appartenant à un
ensemble social que d’aucuns considèrent comme extrêmement dévalorisant, et peut-être
même que certains caractériseraient comme étant le produit d’une certaine incompétence,
d’une irresponsabilité sociale, parfois même de la paresse. C’est cette double dimension,
celle liée au fait de manquer d’appui et d’être vulnérable du point de vue de la protection que
l’on peut avoir, mais aussi d’être sous un regard méprisant mettant en relief son inutilité, qui
caractérise le processus de disqualification sociale.
Source : Extrait d’un entretien Nicolas Delalande, « Pauvreté et solidarité : entretien avec
Serge Paugam », La Vie des idées (site internet), 30 mai 2008.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Economie Approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez que l'école est source d'intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Lisez les deux données soulignées afin d’en comprendre le sens. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez comment la théorie du cycle de vie explique les comportements
d’épargne. (4 points)
3. Qu’est-ce qu’un pouvoir de marché ? Illustrez votre réponse. (3 points)
Document 1
Accès à l’emploi selon le diplôme des jeunes entrés dans la vie active en 2007,
en France (en %)
Principaux contrats lors de la première embauche
Non diplômés
CAP-BEP(1)
Baccalauréat
Bac + 2
Licence
Bac + 5-Master 2
Ensemble
Contrat à durée
indéterminée (CDI)
Contrat à durée
déterminée (CDD)
Nonsalariés
Total
Temps
partiel
20
29
24
30
37
51
31
74
67
73
66
61
46
65
6
4
3
4
2
3
4
100
100
100
100
100
100
100
21
18
22
13
20
8
17
Source : d'après Quand l'école est finie. Centre d'études et de recherches sur les
qualifications (Céreq), 2012.
Champ : jeunes ayant occupé au moins un emploi au cours de leurs trois premières années de vie
active.
(1) CAP-BEP : le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et le brevet d'études professionnelles
(BEP) sont des diplômes de la formation professionnelle en France.
Document 2
L'évolution historique a conduit à accorder une place de plus en plus grande à l'école
dans le processus de socialisation. [...] L'école est également le résultat d'un
ensemble de projets, édifiés notamment par l'État, visant à édicter des normes
sociales et à les imposer à un moment où l'individu est jugé plus malléable : de la
formation du citoyen, à la nécessité de préparer à la vie active, l'école se voit
assigner des objectifs qui débordent et de loin la transmission de savoirs. [...]. La
scolarisation était, au début du XXe siècle, déjà assurée dans l'enseignement
primaire (premier degré) mais, en revanche, la progression de la scolarisation dans
les collèges et les lycées (second degré) n'a cessé d'augmenter depuis (l'âge de la
scolarité obligatoire, prolongé à 16 ans en 1959, est, dans les faits, dépassé la
plupart du temps aujourd'hui), particulièrement depuis les années 1960.
L'enseignement supérieur a connu - avec un certain décalage - le même
phénomène. [...] Cette « massification » de l'enseignement secondaire, entreprise à
partir des années 1960, et de l'Université, à compter des années 1980, a pour effet
de doubler la moyenne du temps passé à l'école depuis le début du siècle.
Source : Précis de sociologie, Philippe RIUTORT, 2014.
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Enseignement OBLIGATOIRE
et de SPÉCIALITÉ
(Économie Approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous analyserez les effets des conflits sociaux sur le changement social.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1.
Interprétez la donnée soulignée. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2.
Présentez deux choix possibles pour surmonter les difficultés de financement
du système de retraite par répartition. (4 points)
3.
Illustrez par un exemple la stratégie de monopole discriminant. (3 points)
Document 1
Souhaits de changement et formes d’action protestataires des 18-29 ans
Souhaits de changement (en %)
Il faut changer radicalement toute l’organisation de notre
société par une action révolutionnaire
Il faut améliorer petit à petit notre société par des réformes
Il faut défendre courageusement notre société actuelle contre
tous les changements
Ne sait pas / sans réponses
Formes d'actions protestataires (en %)
A déjà signer une pétition
A déjà participer à une manifestation autorisée
A déjà participer à un boycott
A déjà participer à une grève sauvage
A déjà occuper des bureaux ou des usines
1981
1990
2008
11
6
24
66
66
65
15
23
10
8
5
1
47
34
14
12
7
46
30
9
3
2
64
48
16
11
5
Source : d’après « Liens à la politique. Des jeunes davantage impliqués et plus
protestataires » ROUDET Bernard, Jeunesses. Études et synthèses, Bulletin de
l’Observatoire de la jeunesse, Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire
(INJEP), n°2, 2010.
Document 2
La conflictualité dont sont porteurs les mouvements sociaux tient à une autre de leurs
caractéristiques qui est leur orientation vers le changement social. Témoignant d’une
insatisfaction devant l’état actuel du monde, les mouvements engagent une
revendication de transformation de ce monde dans un sens meilleur [...]. À ce titre,
les définitions des mouvements sociaux proposées par John McCarthy et Mayer Zald
[…] ou par Herbert Blumer – qui y voit des « entreprises collectives visant à établir un
nouvel ordre de vie » – pour vastes qu’elles soient, pointent bien cette orientation
vers le changement. Il serait cependant délicat d’envisager ce changement comme
nécessairement dirigé vers le progrès : l’insatisfaction devant l’état présent du monde
peut très bien prendre la forme d’une exigence de retour à un état passé – et
souvent idéalisé – de celui-ci, et être portée par des mouvements que l’on sera alors
en droit de qualifier de réactionnaires.
Source : Lilian MATHIEU L’Espace des mouvements sociaux, « Sociopo », Éditions du
Croquant, 2012.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que les conflits du travail ont connu des mutations en France.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Rédigez une phrase avec les données entourées dans le document 1.
Questions complémentaires de connaissances
2. Distinguez le système de retraite par répartition du système de retraite par
capitalisation. (4 points)
3. Illustrez par un exemple les stratégies de prix du monopole discriminant (3
points).
Document 1
Source : d’après OCDE 2014.
Document 2
La conflictualité au travail est loin d’avoir disparu des entreprises. Faut-il pour autant
en déduire que les capacités de mobilisation et de résistance des salariés sont
restées indemnes, après les trois décennies de réorganisation gestionnaire et de
chômage de masse ? Ce serait une conclusion bien imprudente. De fait, il est
probable que l’élargissement du répertoire d’action des salariés aille de pair avec
une moindre efficacité des luttes. Qui dit en effet qu’une pétition ou une manifestation
permettent d’obtenir autant de résultats qu’une grève prolongée ? Cela suggérerait
que la grève demeure la forme « reine » du conflit collectif.
Source : Xavier DE LA VEGA « Travail, salaires, retraites : la lutte continue »,
Sciences humaines, n°227, juin 2011.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez comment les conflits du travail ont évolué en France.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec la donnée entourée. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez, à partir d’un exemple, comment les autorités de la concurrence peuvent intervenir
pour protéger les intérêts des consommateurs. (3 points)
3. Présentez les processus qui ont conduit à la constitution d’un marché mondial des capitaux.
(4 points)
Document 1
Les indicateurs de la conflictualité en France
Source : DARES, Ministère du Travail, 2012.
Document 2
Plusieurs éléments viennent battre en brèche cette croyance amplement partagée en une
marginalisation des mobilisations « traditionnelles » du monde du travail. En réduisant la mesure
de la conflictualité au travail à la seule modalité de la grève, l’indicateur statistique [des JINT]*
[masque] complètement la diversité de ses formes possibles. […] Loin de disparaître ou de se
réduire à des luttes pour la défense de l’emploi, les conflits du travail se structurent encore autour
d’enjeux multiples (salaires, conditions de travail) et l’industrie demeure un lieu privilégié de leur
éclosion. Ces conflits se déploient essentiellement sous forme d’actions de grèves courtes et
localisées ou d’actions sans arrêt de travail (manifestation, pétition, refus des heures
supplémentaires), lesquelles échappent bien davantage au regard statistique, scientifique et
médiatique que les journées d’action nationales qui rythmaient les « trente glorieuses » et qui
caractérisent encore les mobilisations du secteur public.
* JINT : Journées individuelles non travaillées
Source : Baptiste Giraud, « Des conflits du travail à la sociologie des mobilisations : les apports d’un
décloisonnement empirique et théorique », Politix, volume 22, 2009/2.
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Par quels moyens les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Quelle est la signification des données soulignées ? (Document 2)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez l’intermédiation financière. (4 points)
3. Expliquez la théorie du cycle de vie. (3 points)
Document 1 : Montants moyens des prélèvements et prestations par unité de
consommation en 2012 (en euros par unité de consommation1)
Déciles de niveau de vie
avant redistribution
Ensemble
D1
D9
Revenu avant redistribution (A)
4 128
72 195
25 649
Prélèvements
- 165
- 15 886
- 3 523
dont :
- 209
- 5716
- 1 804
- financement de la protection
45
- 10 170
- 1 719
sociale
- impôts directs
Prestations
5 985
345
1 430
dont :
1 925
298
718
- prestations familiales
1831
18
351
- aides au logement
2
229
29
360
- minima sociaux
Revenu disponible (B)
9 948
56 654
23 556
Taux de redistribution (B-A)/A (en %)
141,0
- 21,5
- 8,2
(1) : Unité de consommation : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du
ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions
différentes.
Source : D’après « La redistribution : état des lieux en 2012 », Portrait social de la France,
édition 2013, INSEE.
Document 2
Si le niveau de vie des ménages se trouve affecté par des transferts et prélèvements
monétaires, il bénéficie également de transferts des administrations publiques « en
nature », c’est-à-dire opérés sous forme de services gratuits ou délivrés à faible coût,
qui peuvent avoir un impact redistributif d’autant plus fort qu’ils mettent en jeu des
masses financières très importantes. Ces services touchent en particulier les
domaines de la santé, de l’éducation ou du logement social. Ils répondent au souci
de garantir aux personnes un accès a priori identique aux soins, à l’éducation ou aux
services de logement, quel que soit leur niveau de ressources. Ils répondent ainsi
davantage à un objectif d’équité que de redistribution, et sont de ce fait généralement
écartés du champ de la redistribution.
Source : « Les services publics de santé, éducation et logement contribuent deux fois plus
que les transferts monétaires à la réduction des inégalités de niveau de vie », É. Amar, M.
Beffy, F. Marical, É. Raynaud, Portrait social de l’Insee, édition 2008, INSEE.
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SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Présentez les fondements des politiques de lutte contre les inégalités.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Donnez la signification de la donnée du neuvième décile et de la donnée pour
l’ensemble des ménages. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
1. Donnez trois exemples d’actifs financiers. (3 points)
2. Comment la notion de cycle de vie peut-elle permettre de comprendre les choix individuels
de consommation et d’épargne ? (4 points)
Document 1
Part des ménages imposés en 2013 en fonction du niveau de vie par décile
Champ : France métropolitaine, ménages ordinaires, personnes vivant dans un ménage dont le revenu est positif ou
nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.
Lecture : 61 % des foyers fiscaux du cinquième décile de niveau de vie sont imposés sur le revenu (après crédits
d’impôt).
Source : INSEE ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2013.
Document 2
Le logement n’est pas uniquement un bien de consommation. Il joue un rôle social et confère aux
ménages un statut et une identité. Il permet donc à ces ménages une meilleure intégration.
Le parc locatif en France est divisé en deux grands types de logements : les logements locatifs
privés et les logements locatifs sociaux.
En 2006, la France comptait 4 314300 logements sociaux. Ces logements sociaux constituent une
part importante du parc locatif (37%) et représentent 17 % de l’ensemble des logements. […]
Les logements sociaux, en particulier les habitations à loyer modéré (HLM), sont un des
principaux recours pour les ménages modestes ou défavorisés, c’est -à-dire pour les ménages
disposant de revenus peu élevés. […] L’un des principaux avantages d’un logement social est son
loyer d’environ 37% inférieur à celui du marché. […]
Le nombre de logements sociaux […] reste insuffisant. Les demandes de logements, estimées à
1 200 000 sur l’ensemble du territoire sont plus de sept fois supérieures au nombre de logement
HLM vacants.
La demande de logement social étant supérieure à l’offre locative, l’attribution d’un logement
social implique une sélection des candidats.
Source : INSEE, « Inégalités d’accès au logement social : peut-on parler de discrimination ? »,
Économie et statistique, N° 464-465-466, 2013.
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SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Présentez la relation entre le salaire et l’emploi dans l’analyse néoclassique et
dans la théorie du salaire d’efficience.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Montrez sur le graphique quel est l’effet d’une hausse du salaire réel sur la
demande de travail. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Donnez deux exemples de barrières à l’entrée qui expliquent l’existence d’un
pouvoir de marché. (3 points)
3. Présentez la théorie du cycle de vie. (3 points)
Document 1
Source : Joseph E. STIGLITZ, Carl E. WALSH et Jean-Dominique LAFAY, Principes
d’économie moderne, 3èmeédition, De Boeck Supérieur, 2007.
Document 2
Une branche de la théorie du marché du travail est celle du salaire d’efficience. […]
Dans le cadre des relations du travail moderne, il y a deux raisons pour lesquelles les
salaires plus élevés peuvent augmenter le profit. Une première raison, tout à fait
compatible avec la rationalité individuelle […], est qu’un salaire plus élevé rend la
perspective d’un licenciement plus coûteuse. Pour éviter le licenciement, l’individu
sera amené à augmenter son effort et son efficacité. Une deuxième raison également
rationnelle est que les entreprises se font concurrence pour attirer les salariés. En
augmentant le salaire, on diminue le turnover1.
[…] Enfin, une troisième raison, dérivée de travaux d’économie expérimentale, est
une théorie de la motivation intrinsèque. Lorsqu’on paie mieux les [salariés], ceux-ci
sont reconnaissants vis-à-vis de leur employeur et ont tendance à faire acte de
réciprocité.
Source : Etienne Wasmer, Principes de microéconomie, Pearson, 2010.
1
turnover : rotation des effectifs au sein d’une entreprise.
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Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez que le marché du travail est segmenté.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Faites une phrase donnant la signification des données en gras soulignées.
(Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez que les comportements mimétiques peuvent être à l’origine des crises
financières. (3 points)
3. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle les intérêts des
consommateurs ? (3 points)
Document 1
Taux de chômage selon le diplôme et l’âge (en %)
15-29 ans 30-49 ans 50 ans et plus Ensemble
Aucun diplôme ou CEP
37,8
17,2
9,9
16,8
Brevet des collèges
28,6
12,3
6,6
14,5
CAP, BEP ou autre diplôme de ce niveau
21,9
8,6
6,2
10,0
Baccalauréat ou brevet professionnel
17,3
7,6
6,0
10,1
Bac + 2 ans
10,5
4,6
3,6
5,7
Diplôme supérieur
10,2
5,0
5,0
6,1
Ensemble
18,4
8,1
6,5
9,8
Source : Insee - Données 2013 - Observatoire des inégalités, chômeurs au sens du Bureau
International du Travail (BIT).
Document 2
Le dispositif « Génération » confirme enquête après enquête une hiérarchisation des
conditions d’accès à l’emploi selon le diplôme et d’abord une nette différence entre
diplômés et non diplômés. Proportionnellement, les non diplômés ont des trajectoires
d’insertion plus difficiles que les autres. Un éloignement durable de l’emploi ou une
alternance récurrente entre périodes de non-emploi et périodes d’emploi sont plus
fréquents. Quand ils travaillent, les non diplômés sont beaucoup plus souvent que
les autres sur des contrats précaires, missions d’intérim et contrats à durée
déterminée (CDD). Or ces contrats sont les premiers volets d’ajustement des
employeurs en période de retournement conjoncturel. Par ailleurs, le chômage de
masse persistant entretient la sélectivité du marché du travail et permet aux
employeurs de recruter des diplômés sur des postes moins qualifiés que les non
diplômés pourraient eux-mêmes occuper. Dans ce contexte, les non diplômés sont
ceux qui subissent le plus les effets de la crise.
Source : « Le diplôme : un atout gagnant pour les jeunes face à la crise », Zora Mazari,
Virginie Meyer, Pascale Rouaud, Florence Ryk, Philippe Winnicki, Bref, CEREQ, n° 283,
2011.
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(Coefficient 9)
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous expliquerez le fonctionnement du marché du travail selon l’analyse
néoclassique.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données de l’année 2014. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Montrez le lien entre l’évolution des structures démographiques, et notamment
le vieillissement, l’accumulation du capital et la croissance économique. (4
points)
3. Exposez deux stratégies permettant aux entreprises d’exercer un pouvoir de
marché. (3 points)
Document 1
Croissance du taux de salaire réel par tête et taux de chômage en France
Evolution annuelle du taux de salaire réel (en %), échelle de droite
Taux de chômage (en %), échelle de gauche
Source : P. Artus, La « courbe de Phillips à l’envers » de la France et son marché du travail
dual, Natixis Flash Economie n°846, octobre 2014.
Document 2
Si l’on suit la logique économique, l’existence d’un salaire minimum comme le SMIC 1
en France constitue un facteur de rigidité salariale à la baisse. Il exerce donc un effet
négatif sur l’emploi, et ce par plusieurs voies. Tout d’abord, en renchérissant le coût
du travail peu qualifié par rapport aux autres facteurs de production, il encourage les
entreprises à privilégier les facteurs relativement moins coûteux. Ensuite, il empêche
l’embauche de personnes dont le faible niveau de productivité les prédestine à un
salaire inférieur au niveau minimum.
Source : D. Anne, Y. L’Horty, Économie de l’emploi et du chômage, Cursus, Armand Colin,
2013.
1
SMIC : salaire minimum interprofessionnel indexé sur la croissance
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez comment les évolutions de l’emploi fragilisent le lien entre travail et
intégration sociale.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Faites une phrase avec les données entourées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Comment les mouvements naturel et migratoire influent-ils sur la population
active ? (3 points)
3. Expliquez la stratégie du monopole discriminant. (4 points)
Document 1
La pauvreté selon le statut d’emploi
En %
Sont pauvres
En emploi
Dont CDI à temps plein
Dont CDI à temps partiel
Dont CDD
Au chômage
Ensemble de la population
8
7
10
12
35
11
Deviennent
pauvres
4
3
4
5
14
4
Cessent d’être
pauvres
49
53
44
46
26
40
Source : M. Clément, « Économie et statistique », N° 469-470, Insee, 2014.
Lecture : 11 % de la population est pauvre, 4 % de la population est devenue pauvre au cours de
l’année écoulée, et 40 % des personnes pauvres sont sorties de la pauvreté au cours de l’année
écoulée.
Note : CDI signifie « Contrat à durée indéterminée », et CDD signifie « Contrat à durée déterminée ».
Document 2
Dès 1983, le président du Conseil national du patronat français déclare : « 1983 sera
l’année de la lutte contre les contraintes introduites par la législation au cours des
Trente Glorieuses ». Ainsi, la flexibilité doit se conquérir contre les « avantages
acquis ». […]
Cet effritement se caractérise par l’apparition de nouveaux risques rendant le rapport
au travail aléatoire. Risque [de] chômage bien sûr, mais aussi risques qui
proviennent de la prolifération des contrats de travail « atypiques », à durée limitée, à
temps partiel, d’intérim, etc. Le chômage de masse et la précarisation des relations
de travail qui s’aggravent l’un et l’autre au cours de la décennie suivante, parce qu’ils
s’entretiennent l’un l’autre, sont les deux grandes manifestations d’une
déstabilisation profonde des régulations de la société salariale.
Source : R. Castel, la montée des incertitudes, Éditions du Seuil, 2009.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
SESSION 2016
(Coefficient 9)
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez l'importance du soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Donnez le sens des données soulignées. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Comment les comportements mimétiques peuvent-il expliquer les crises
financières ? (3 points)
3. Présentez et illustrez la notion d’abus de position dominante. (3 points)
Document 1
Plans de relance nationaux en Novembre 2008, en Milliards (Mds) d’Euros.
France
Mds
Espagne
% du PIB
Mds
Allemagne
% du PIB
Mds
% du PIB
Italie
Mds
% du PIB
8
0,4
8
0,7
7,2
0,3
1,4
0,1
13,9
0,7
7,7
0,7
15,0
0,6
0,2
0,0
Aide aux secteurs
2
0,1
3
0,3
nc
nc
nc
nc
Politiques de
l’emploi et aide aux
ménages
2
0,1
5,9
0,5
23
0,9
3,3
0,2
Autres
0
0
1,8
0,2
4,8
0,2
1,5
0,1
25,9
1,3
26,4
2,2
50,0
2,0
6,5
0,4
Total Investissement
Public
Soutien aux
entreprises
Total
Source : D’après la lettre de l'OFCE n°305, 23 Décembre 2008
Note : nc signifie « non communiqué »
Document 2
Des milliards comme s'il en pleuvait ! Les États-Unis, la Chine, le Japon ou les pays européens
ont dégainé des plans de relance impressionnants, d'un montant total déclaré de plus de 2 800
milliards de dollars (2 190 milliards d'euros) sur deux ans. La dépense supplémentaire "en passe
d'être décidée par les principaux pays pour 2009 et 2010 représente 5 % du produit intérieur brut
(PIB) mondial", selon les économistes de Natixis.
Le Fonds monétaire international (FMI), qui évalue le coût budgétaire des plans annoncés par les
pays du G20 (les 20 grandes économies développées et émergentes) à 1,5 % de leur PIB, en
moyenne, en 2009, estime que leur impact permettrait d'obtenir 0,5 à 1,25 point de croissance
pour l'ensemble de ces pays, atténuant ainsi la récession. [...]
Aujourd'hui, face à la chute libre de l'activité, un effet rapide est recherché. En France, par
exemple, le remboursement par anticipation de 11,4 milliards d'euros de crédit d'impôt [...] répond
à l'urgence. C'est aussi le cas des aides à la consommation qui entrent vite en vigueur - comme la
baisse de la TVA, […] - ou des baisses et des crédits d'impôts sur le revenu.
Source : « Comment faire redémarrer l'économie ? », Anne Rodier et Adrien de Tricornot, Le Monde,
10/02/09.
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Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Vous montrerez qu’un coût du travail trop élevé n’est pas la seule explication du chômage.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Quel lien peut-on établir entre le coût du travail et le taux de chômage ? (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Définissez la notion d’aléa moral et illustrez-la à l’aide d’un exemple concernant le
système financier. (3 points)
3. Illustrez par deux exemples une situation d’abus de position dominante. (3 points)
Document 1 : Coût du travail et taux de chômage
Pays
Coût horaire de
la main d’œuvre
dans l’industrie
manufacturière
en 2008 en €
Zone euro
Allemagne
Espagne
France
Finlande
Italie
Royaume Uni
27,69
33,37
20,28
33,16
30,12
24,02
21,48
Coût horaire de
la main d’œuvre
dans l’industrie
manufacturière
au 3ème
trimestre 2014
en €
32,55
37,93
22,70
36,81
36,06
28,02
22,64
Taux de
chômage
harmonisé en
2008 en %
Taux de
chômage
harmonisé en
octobre 2014
en %
7,6
7,4
11,3
7,4
6,4
6,7
5,6
11,5
4,9
24
10,5
8,9
13,2
5,9
Source : Eurostat, Enquêtes ECMO 2008 et enquête 2012 prolongée au 3ème trimestre 2014.
Document 2
Ainsi, la propension à consommer et le montant de l’investissement nouveau étant donnés, il n’y
aura qu’un seul volume de l’emploi compatible avec l’équilibre ; tout autre volume conduirait à une
inégalité entre le prix de l’offre globale et le prix de la demande globale de la production
considérée dans son ensemble. Ce volume ne peut être plus grand que le plein emploi. […]
Mais, en général, il n’y a pas de raison de penser qu’il doive être égal au plein emploi. C’est
seulement dans un cas spécial que la demande effective se trouve associée au plein emploi ; et,
pour que ce cas se réalise, il faut qu’il y ait entre la propension à consommer et l’incitation à
investir une relation particulière. Cette relation particulière, qui correspond aux hypothèses de la
théorie classique, est, en un certain sens, une relation optimum.
Mais elle ne peut exister que si, pour des raisons fortuites 1 ou voulues, l’investissement courant
assure un montant de demande exactement égal à l’excès du prix de l’offre globale de la
production résultant du plein emploi sur le montant que la communauté désire dépenser pour la
consommation lorsqu’elle est employée à plein.
Source : John Maynard KEYNES, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), Livre I,
chapitre 3.
1
fortuit : par le fait du hasard
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Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant
l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Quels sont les effets de la flexibilité du marché du travail sur l’emploi ?
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (3 points)
1. Mesurez, par un calcul approprié, l’évolution de la part des contrats à durée
déterminée (CDD) dans l’emploi salarié entre 1982 et 2010. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Présentez un instrument de régulation des marchés financiers. (3 points)
3. Quel est le rôle d’une politique de la concurrence ? (4 points)
Document 1
Répartition de l’emploi salarié selon le statut de 1982 à 2010
Champ : France métropolitaine
Source : INSEE, Enquête Emploi et salaires, édition 2012
Document 2
Le mouvement de fond le plus visible et le plus massif est celui qui voit se
développer une précarité de l’emploi, à travers un ensemble de phénomènes liés
entre eux et que l’on peut décrire à trois niveaux :
- au niveau des contrats de travail, on assiste à une forte croissance des emplois à
durée déterminée (CDD, intérim, contrats aidés…), c’est-à-dire à la normalisation
d’une insécurité structurelle de l’emploi ;
- au niveau des temps de travail, on observe la fréquence accrue du travail à temps
partiel (en particulier du temps partiel contraint) et des temps de travail flexibles,
discontinus, décalés ;
- enfin, les restructurations fréquentes et la recherche d’un allègement du coût du
travail […] entraînent une « déstabilisation des stables » qui généralise l’insécurité de
l’emploi même pour les salariés exerçant en contrat à durée indéterminée.
Ces processus contribuent à fragiliser le modèle salarial construit sur la norme de
l’emploi stable et à plein temps : aujourd’hui, l’emploi n’est plus garant d’un ensemble
d’assurances et de protections dans l’avenir à moyen et à long terme. La
précarisation fait renaître des incertitudes et des vulnérabilités là où la société
salariale avait apporté stabilité et sécurité.
Source : Valentine Hélardot, « Précarisation du travail et de l'emploi : quelles résonances
dans la construction des expériences sociales ? », Érès, Empan 2005/4 (n° 60).
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
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Baccalauréat ES
Sciences Économiques et Sociales
Enseignement OBLIGATOIRE et de
SPÉCIALITÉ (Économie approfondie)
SESSION 2016
(Coefficient 9)
Épreuve orale du 2nd groupe
Temps de préparation : 30 mn
Temps de passage devant l’examinateur : 20 mn
QUESTION PRINCIPALE (10 POINTS) :
Montrez comment la flexibilité et la formation peuvent contribuer à réduire le chômage structurel.
QUESTIONS COMPLEMENTAIRES (10 POINTS) :
Question complémentaire de savoir-faire (4 points)
1. Comparez le niveau de chômage des non-diplômés et celui des diplômés du supérieur à
leur sortie du système éducatif. (Document 1)
Questions complémentaires de connaissances
2. Qu’appelle-t-on le mouvement migratoire ? (3 points)
3. Donnez deux exemples de barrière à l’entrée. (3 points)
Document 1
Évolution du taux de chômage (en %) de 1 à 4 ans après la sortie du système éducatif selon
le niveau de diplôme obtenu.
Aucun diplôme ou brevet des collèges
CAP-BEP-baccalauréat ou équivalents
Diplôme du supérieur
Champ : France Métropolitaine
Source : Insee, Enquête emploi 2012.
Document 2
Tout a commencé au milieu des années 1990. Alors à deux chiffres, le taux de chômage est
tombé à 4 % sans regain d’inflation, sans déficit budgétaire public et sans dispersion accrue des
salaires. […] Au Danemark, ce rééquilibrage semble avoir été parachevé par les réformes
massives que le gouvernement social-démocrate a lancées au début des années 1990 pour
redynamiser le marché du travail. Les politiques alors mises en œuvre visaient à rendre les
chômeurs actifs dans leur recherche d’emploi, et le relèvement de leur niveau de qualification
pendant leurs périodes de chômage a amélioré les niveaux d’emploi et entraîné une baisse du
chômage. La clé de la réussite danoise réside dans la conjugaison de trois éléments : une faible
protection de l’emploi facilitant les licenciements et les embauches ; de fortes indemnités de
chômage sécurisant les revenus des salariés ; et les politiques actives du marché du travail
mentionnées ci-dessus. 72 % des Danois s’attendent à retrouver un emploi dans les six mois en
cas de licenciement. D’après cette même étude, le nombre moyen de réponses à cette question
dans l’ensemble de l’Union européenne (UE) n’est que de 39 %.
Source : Christian Lyhne Ibsen, Danemark, La flexicurité prise à revers par la crise, La Documentation
française, 2009.
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’interrogateur à la fin de l’épreuve. Ne rien inscrire sur cette feuille.
Vous n’êtes pas autorisé à faire usage de votre calculatrice personnelle.
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Sciences économiques et sociales
GRILLE D’ÉVALUATION DE L’ÉPREUVE ORALE (2016)
ENSEIGNEMENT SPÉCIFIQUE / DE SPÉCIALITÉ
NOM, PRÉNOM :
Heure début préparation :
Heure début interrogation :
Numéro sujet retenu :
Heure fin interrogation :
Numéro sujet rejeté :
Questions simples sur 10 points
1/ Question de savoir-faire (3 ou 4 points selon les sujets)
Maîtrise des outils statistiques : lecture
appropriée des données, calculs…
Les deux questions complémentaires
2/ (3 ou 4 points selon les sujets)
 Explicitation du/des concept(s)
 « Raisonnement », « mécanisme »
avec argumentation cohérente avec la
question posée
 Illustration éventuellement
3/ (3 ou 4 points selon les sujets)
 Explicitation du/des concept(s)
 « Raisonnement », « mécanisme »
avec argumentation cohérente avec la
question posée
 Illustration éventuellement
Question principale sur 10 points


Structuration
Utilisation des documents et de la
question simple de savoir-faire
 Connaissances personnelles
 Utilisation appropriée du vocabulaire
économique et social
 Qualité de l’expression orale
 Aptitude à convaincre, à se corriger…
Questions complémentaires sur le
Valorisation
thème
Appréciation générale
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