R ev u e de presse Coordination : Philippe Beuzeboc et Stéphane Oudard (Paris) PROSTATE Urine et cancer de la prostate : nouvelle technique de détection du cancer de la prostate, ou quand le nez du chien se substitue au doigt du praticien Un travail original de diagnostic de cancer de la prostate (CaP) par recherche de composés organiques volatiles (COV) dans les urines a été proposé par J.N. Cornu, de l’équipe du service d’urologie de l’hôpital Tenon (1). Des échantillons d’urines ont été collectés chez 108 patients présentant une élévation du taux de PSA au cours de leur première visite de consultation. Une série de 12 biopsies prostatiques (BP) était réalisée : elle montrait chez 59 patients un CaP, (PSA moyen 11,7 ­ng/­ml), et était négative chez 49 patients (témoins négatifs [TN], PSA moyen 8,3 ­ng/­ml). Une partie des urines (26 CaP et 16 TN) a été utilisée pour l’apprentissage olfactif d’un berger belge malinois durant 16 mois. Par la suite, chacun des 33 échantillons d’urines CaP restants a été présenté au chien renifleur au milieu de 5 des 33 échantillons TN restants. Les prélèvements préalablement conservés à – 4 °C étaient réchauffés dans des conditions identiques pour tous les prélèvements jusqu’à 37 °C, puis présentés à l’animal dans des boîtes non identifiables suivant une procédure en double aveugle (expérimentateur et chien). Les résultats de l’expérience ont montré une sensibilité et une sensibilité diagnostique de 91 % (30 diagnostics de CaP/33, 3 faux positifs/33) par la détection olfactive canine. Un CaP a été découvert chez 1 des 3 faux positifs (après une nouvelle série de BP). Commentaire. La détection de cancers par recherche de COV a été rapportée dans des cas de tumeurs de la vessie, du poumon et du sein (2-4). Elle repose sur le principe que la dégradation de constituants membranaires cellulaires au cours du cancer entraîne l’apparition de composés volatiles éliminés par les voies naturelles (air expiré et urines). Cette nouvelle étude présente quelques limites, soulignées par les auteurs. D’une part, elle n’a utilisé qu’un seul animal spécifiquement entraîné, des variations individuelles ou raciales pouvant intervenir dans la faculté des chiens à détecter certains de ces COV. D’autre part, le volume tumoral et le seuil de détection des COV n’étaient pas déterminables dans cette série, la présence et la quantité de COV étant supposées, suivant le principe décrit, être fonction du nombre de cellules tumorales, et les taux de PSA des patients malades étant relativement élevés. Ensuite, l’impact de facteurs exogènes (autre pathologie, alimentation, boissons) n’a pas pu être évalué. Enfin, la nature des COV responsables demeure à caractériser afin d’envisager une application de masse de cette technique diagnostique. Il s’agit cependant d’un travail original et prometteur ouvrant de nouveaux champs d’investigation sur le plan moléculaire, fondés sur l’analyse des composés chimiques volatiles excrétés du métabolisme tumoral. P. Camparo, Suresnes 1. Cornu JN, Cancel-Tassin G, Ondet V et al. Olfactory detection of prostate cancer by dogs sniffing urine: a step forward in early diagnosis. Eur Urol 2010;59:197-201. 2. Matsumura K, Opiekun M, Oka H et al. Urinary volatile compounds as biomarkers for lung cancer: a proof of principle study using odor signatures in mouse models of lung cancer. PLoS One 2010;5(1):e8819. 3. Willis CM, Church SM, Guest CM et al. Olfactory detection of human bladder cancer by dogs: proof of principle study. BMJ 2004;329(7468):712. 4. Gordon RT, Schatz CB, Myers LJ et al. The use of canines in the detection of human cancers. J Altern Complement Med 2008;14(1):61-7. Inclusion des patients dans les protocoles de recherche : une relecture histopathologique systématique est souvent nécessaire Une relecture des prélèvements histologiques est un préalable indispensable à l’inclusion dans les protocoles de recherche dans le but d’uniformiser les caractéristiques patho­logiques des prélèvements. Le score de Gleason, le stade pathologique (SpT) et le statut des marges (SM) constituent 3 facteurs histopronostiques majeurs des formes cliniquement localisées de carcinomes prostatiques (CaP). Afin d’étudier l’impact des variations conceptuelles et nosologiques dans l’appréciation de ces critères (phénomène dit de “Will Rogers”) [1], G. Fromont et al. ont repris l’analyse histologique complète de CaP classés comme étant cliniquement localisés avec marges saines et traités par prostatectomie entre 2000 et 2005 (2). Les pièces de prostatectomie avaient été incluses en totalité. La prise en charge initiale et le suivi ont été effectués dans un même centre, et le recul clinique était d’au moins 36 mois. Chacun des 192 patients ayant présenté des récidives biologiques (RB) [2 taux successifs de PSA au-delà de 0,2 ­ng/­ml] a été apparié à 1 ou 2 patients sans RB présentant un suivi, un score de Gleason, un SpT et un SM équivalents (352 patients). Les matériels histologiques ont été revus intégralement par un pathologiste expérimenté. En cas de discordance avec le compte rendu historique, le cas était revu par un deuxième pathologiste, puis par les 2 pathologistes jusqu’à l’obtention d’un diagnostic consensuel. Au total, la relecture histologique a montré une discordance chez 85 des 544 patients (15,6 %). Cette discordance Correspondances en Onco-urologie - Vol. II - n° 1 - janvier-février-mars 2011 DIAPOSITIVES COMMENTÉES EN LIGNE Rendez-vous sur edimark.fr et retrouvez les diapositives de synthèse des articles résumés 7 R ev u e était plus ­fréquente chez les patients ayant présenté une RB que chez les non RB (47 cas, 24 % versus 38 cas, 11 %, respectivement) [p < 0,0001]. Les modifications concernaient essentiellement le SM (30 versus 0 cas), le score de Gleason (14 versus 29 cas) et, dans une moindre mesure, le stade pTNM (3 versus 9 cas). Elles consistaient en une aggravation 45 fois sur 47 (96 %) pour les patients avec RB et seulement 16 fois sur 38 (42 %) pour les patients sans RB. Les auteurs expliquent ces variations par l’application des nouvelles recommandations de grading émises par l’Inter­national Society of Uropathology (ISUP) en 2005 (3) et par les nouvelles modalités d’appréciation des marges et de l’extension au tissu extraprostatique (comme recommandées lors de la réunion de consensus de l’ISUP à Boston en 2009) [4, 5]. Commentaire. Les auteurs démontrent ainsi que les variations observées dans l’analyse histologique ne sont pas seulement issues des variations inter- ou intra-observateurs telles qu’elles ont déjà été plusieurs fois rapportées (6), mais qu’elles sont également dues à des évolutions conceptuelles qui peuvent modifier de façon non négligeable (15 %) l’appréciation des caractéristiques initiales de la maladie. Ce travail unique en son genre souligne l’importance d’une analyse histologique cohérente des cas inclus dans des protocoles de recherche. Les auteurs recommandent qu’une nouvelle analyse des caractéristiques histologiques des lésions soit un prérequis avant toute inclusion de patients dans des protocoles d’étude concernant des marqueurs pronostiques. Il reste cependant à en définir les modalités optimales (expert unique ou groupe d’experts avec avis consensuel). P. Camparo, Suresnes 1. Gofrit ON, Zorn KC, Steinberg GD et al. The Will Rogers phenomenon in urological oncology. J Urol 2008;179(1):28-33. 2. Fromont G, Validire P, Prapotnich D et al. Pathologic reassessment of prostate cancer surgical specimens before molecular retrospective studies. Clin Cancer Res 2011;17(4):836-40. 3. Epstein JI, Allsbrook WC, Amin MB et al. The 2005 International Society of Urological Pathology (ISUP) Consensus Conference on Gleason Grading of Prostatic Carcinoma. Am J Surg Pathol 2005;29(9):1228-42. 4. Magi-Galluzzi C, Evans AJ, Delahunt B et al. International Society of Urological Pathology (ISUP) Consensus Conference on Handling and Staging of Radical Prostatectomy Specimens. Working group 3: extraprostatic extension, lymphovascular invasion and locally advanced disease. Mod Pathol 2010;24(1):26-38. 8 de presse 5. Tan PH, Cheng L, Srigley JR et al. International Society of Urological Pathology (ISUP) Consensus Conference on Handling and Staging of Radical Prostatectomy Specimens. Working group 5: surgical margins. Mod Pathol 2010; 24(1):48-57. 6. Netto GJ, Eisenberger M, Epstein JI. Interobserver variability in histologic evaluation of radical prostatectomy between central and local pathologists: findings of TAX 3501 multinational clinical trial. Urology 2010 (sous presse). OGX-011, ou l’ajout d’un inhibiteur antisens de clustérine au docétaxel dans le cancer de la prostate résistant à la castration en phase métastatique La clustérine est une molécule impliquée dans le processus antiapoptotique cellulaire, dont la concentration est élevée au sein des tumeurs et dont la transcription est sous la dépendance des récepteurs aux androgènes. Son expression est corrélée au score de Gleason et au statut de résistance à la castration androgénique. L’OGX-011 est un inhibiteur antisens de l’expression de la clustérine. Dans une étude multicentrique de phase II, 82 patients atteints d’un adénocarcinome prostatique métastatique résistant à la castration androgénique ont été randomisés en 2 bras : docétaxel + OGX-011 à la dose de 640 mg × 3 pendant la première semaine, puis de façon hebdomadaire, versus docétaxel seul. L’objectif primaire était de déterminer la proportion de patients avec une diminution du PSA supérieure à 50 % par rapport au taux initial, sans preuve de ­progression. Aucune différence de réponse PSA n’a été relevée entre les 2 bras de traitement : 58 % (IC90 : 43,3-70,8) versus 54 % (IC90 : 39,8-67,1). La variation du taux de clustérine sérique a été de − 26 % dans le bras OGX-011 + docétaxel, versus une augmentation de 0,9 % dans le bras docétaxel seul, à la fin du premier cycle. Les médianes de survie sans progression sont superposables (7,3 mois versus 6,1 mois) ; en revanche, la médiane de survie globale montre un allongement impressionnant (bien que non significatif), de 23,8 mois (OR = 0,61 ; IC95 : 0,36-1,02), dans le groupe OGX-011 versus 16,9 mois (IC95 : 12,8-25,8). La tolérance ­clinique a été excel- lente, la seule différence étant un taux de lymphopénie de grade 3-4 augmenté dans le premier groupe (52,5 % versus 22 %), sans manifestation ­clinique infectieuse. Commentaire. Cette étude de phase II évaluant un inhibiteur antisens de l’expression de la clustérine associé au docétaxel montre des résultats intéressants en termes de diminution du taux circulant de clustérine, et une augmentation de la survie globale qui justifie pleinement le lancement actuel d’un essai de phase III de l’OGX-011, ou custirsen, chez les patients atteints d'un cancer prostatique métastatique en première ligne associé à la chimiothérapie standard. E. Kempf, Paris • Chi KN, Hotte SJ, Yu EY et al. Randomized phase II study of docetaxel and prednisone with or without OGX-011 in patients with metastatic castration-resistant prostate cancer. J Clin Oncol 2010;28(27):4247-54. Le cabazitaxel, nouveau taxane, dans les traitements innovants, en cas de résistance à la castration Le traitement de première ligne des stades résistant à la castration repose sur l’administration de docétaxel à la dose de 75 ­mg/­m² toutes les 3 semaines. L’étude de phase III TAX 327, en 2004, a démontré une amélioration de la survie avec le docétaxel versus la mitoxantrone, de plus de 20 % (la survie passait de 16,5 à 18,9 mois [p = 0,009]), ainsi qu’une meilleure réponse biologique, avec une diminution supérieure ou égale à 50 % du PSA dans le groupe docétaxel (45-48 %) par rapport au bras mitoxantrone (32 % [p < 0,001]) [1]. Pour faire suite à cette phase de chimiosensibilité, peu de traitements étaient disponibles, et aucun d’entre eux (hormonothérapie, corticothérapie, etc.) ne s’accompagnait d’un allongement de la survie. Un nouveau taxane, le cabazitaxel, vient de démontrer un avantage en termes de survie après traitement par docétaxel dans une large étude de phase III. L’étude TROPIC a comparé le cabazitaxel et la mitoxantrone chez 755 patients résistant à la castration androgénique et au docétaxel. Elle a mis en évidence un gain de survie globale de 2,4 mois (15,1 mois versus 12,7 mois ; Correspondances en Onco-urologie - Vol. II - n° 1 - janvier-février-mars 2011 DIAPOSITIVES COMMENTÉES EN LIGNE Revue de presse OR = 0,7 ; IC 95 : 0,59-0,83 [p < 0,001]). L’amélioration concerne également la survie sans progression : 2,8 mois versus 1,4 mois (OR = 0,74 ; IC95 : 0,64-0,86 [p < 0,0001]). Le taux de réponse PSA est également significativement en faveur du cabazitaxel (39,2 % versus 17,8 %). La principale toxicité retrouvée est la neutropénie. Elle est de grade 3-4 dans 82 % des cas, et fébrile dans 8 % des cas (2). La gestion proactive de ces effets indésirables est nécessaire afin d’éviter les complications infectieuses (administration de facteurs de croissance leucocytaires). Commentaire. Le cabazitaxel est la première molécule à avoir démontré, après un traitement par docétaxel, un avantage en termes de survie globale. Il semblerait que cette molécule ait un spectre d’activité plus large que le docétaxel. Le nombre et le grade des neutropénies consécutives au traitement par cabazitaxel ne sont pas liés à la molécule mais à la population de patients, largement prétraitée. Une étude de phase III comparant le cabazitaxel au docétaxel en première ligne débutera en France prochainement afin de déterminer quelle molécule choisir en première ligne. S. Oudard, Paris 1. Tannock IF, de Wit R, Berry WR et al. Docetaxel plus prednisone or mitoxantrone plus prednisone for advanced prostate cancer. N Engl J Med 2004;351(15):1502-12. 2. De Bono JS, Oudard S, Ozguroglu M et al. Prednisone plus cabazitaxel or mitoxantrone for metastatic castration-resistant prostate cancer progressing after docetaxel treatment: a randomised open-label trial. Lancet 2010;376(9747):1147-54. VESSIE Étude de phase II de radiothérapie conformationnelle hypofractionnée avec gemcitabine concomitante dans les cancers envahissant le muscle Dans cette étude de 50 patients présentant une tumeur T2-3, N0, M0, la gemcitabine était injectée à la dose de 100 ­mg/­m2 à J1, J8, J15 et J22 d’une radio- thérapie qui délivrait 52,5 Gy en 20 fractions (1). La radiothérapie était arrêtée en cas de toxicité vésicale ou digestive de grade 3 du RTOG (Radiation Therapy Oncology Group). En termes de résultats, tous les patients ont pu compléter la radiothérapie, et 46 sujets ont reçu les 4 cycles de gemcitabine ; 2 ont arrêté après 2 cycles et 2 autres après 3 cycles. Sur les 47 patients ayant eu une cystoscopie de contrôle postthérapeutique, 44 (88 %) étaient en rémission complète. Avec un suivi médian de 36 mois (15 à 62 mois), 36 patients étaient en vie, dont 32 avec une vessie en place et fonctionnelle. Sur les 14 patients décédés, 7 l’étaient d’une évolution métastatique, 5 d’une pathologie intercurrente et 2 d’une toxicité liée au traitement. Les survies spécifique et globale à 3 ans étaient respectivement de 82 % et 75 %. Quatre patients ont dû subir une cystectomie de sauvetage : 3 en raison d’une récidive à 8, 17 et 45 mois ; 1 en raison d’une toxicité tardive à 30 mois. Commentaire. Le traitement conservateur de la vessie reste toujours d’actualité chez des patients bien sélectionnés. L’association d’une chimiothérapie à une radiothérapie s’est montrée supérieure à une radiothérapie seule dans une étude du National Cancer Institute canadien (2). Les chimiothérapies utilisées sont habituellement à base de cisplatine et de 5-FU. La gemcitabine, active dans les cancers de la vessie, est contre-indiquée avec la radiothérapie en raison de propriétés radio-sensibilisantes importantes, responsables d’une toxicité inacceptable rapportée lors de l’irradiation médiastino-pulmonaire de cancers bronchiques. Il est depuis recommandé de respecter un délai de 1 mois entre la radiothérapie et l’emploi de gemcitabine. La dose hebdomadaire de 100 ­m g/­m 2 en perfusion de 30 minutes 2 à 4 heures avant la séance d’irradiation repose sur les données d’une étude de phase I ayant montré qu’il s’agissait de la dose maximale tolérée (DMT) avec une radiothérapie hypofractionnée (3). Cela représente le dixième des doses de gemcitabine administrées lorsque celle-ci est utilisée seule… On peut regretter, dans cette étude, que les critères d’évaluation ne soient pas plus stricts, avec une vérification histologique systématique (toujours le minimalisme anglais). Néanmoins, ces résultats sont très encourageants, à la fois en termes de taux de réponse (celui-ci étant élevé), de contrôle durable et de tolérance. Ils devraient conduire à la mise en route d’une étude de phase III. À 2 ans, le résultat fonctionnel vésical, digestif et sexuel apparaît satisfaisant. Il faut noter que l’irradiation n’a pas inclus les aires ganglionnaires (faut-il alors envisager un curage ganglionnaire préalable par voie laparo­scopique ?). Dans une étude de phase I (4) incluant des patients traités par un schéma associant une radiothérapie de 60 Gy sur 5 semaines et 2 perfusions hebdomadaires de gemcitabine, la DMT était de 27 ­mg/­m2. Dans une autre étude de phase I, avec une association de cisplatine et de gemcitabine (5), il faut noter la survenue d’une perforation digestive et d’un décès toxique secondaire à des diarrhées. Une étude française d’association radio­thérapie/­ chimiothérapie avec la gemcitabine est actuellement en cours sous l’égide de D. Azria à Montpellier… Attention, la gemcitabine ne peut être utilisée en association avec la radiothérapie que dans le cadre d’essais thérapeutiques. P. Beuzeboc, Paris 1. Choudhury A, Swindell R, Logue JP et al. Phase II study of conformal hypofractionated radiotherapy with concurrent gemcitabine in muscle-invasive bladder cancer. J Clin Oncol 2011;29(6):733-8. 2. Coppin C, Gospodarowicz M, James K et al. Improved local control of invasive bladder cancer by concurrent cisplatin and preoperative or definitive radiation: The National Cancer Institute of Canada Clinical Trials Group. J Clin Oncol 1996;14(11):2901-7. 3. Caffo O, Fellin G, Graffer U et al. Phase I study of gemcitabine and radiotherapy plus cisplatin after transurethral resection as conservative treatment for infiltrating bladder cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2003;57(5):1310-6. 4. Sangar VK, McBain CA, Lyons J et al. Phase I study of conformal radiotherapy with concurrent gemcitabine in locally advanced bladder cancer. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005;61(2):420-5. 5. Oh KS, Soto DE, Smith DC et al. Combined-modality therapy with gemcitabine and radiation therapy as a bladder preservation strategy: long-term results of a phase I trial. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2009;74(2):511-7. Conflit d’intérêts. S. Oudard déclare avoir un conflit d’intérêts avec Sanofi-Aventis. Correspondances en Onco-urologie - Vol. II - n° 1 - janvier-février-mars 2011 9