Dépistage du cancer de la prostate après 75 ans : on ne s’en abstient pas ! Date de création : 21 janvier 2004 Le rapport coût-efficacité du dépistage du cancer de la prostate n’a pas été estimé de manière fiable. Pourtant, le dosage systématique du PSA après 50 ans est devenu un automatisme partagé à la fois par les patients et les médecins. S’il peut se défendre dans certains cas chez les hommes encore jeunes, il semble que chez le sujet âgé (>75 ans), cette attitude soit difficile à justifier et, pourtant, force est de constater qu’elle est largement répandue dans les pays favorisés, en dépit d’un consensus officiel qui plaide en faveur de l’abstention. C’est ce que démontre une enquête réalisée aux Etats-Unis dans laquelle ont été inclus 7889 sujets de sexe masculin, tous âgés d’au moins 75 ans. Le dosage du PSA est réalisé chez un patient sur trois (32, 5 %, IC 95 %, 28,8 % à 36,1 %), plus souvent que la détection des saignements digestifs chroniques (22,8 %, IC , 19,6 % à 26, 4 %). Chez la femme âgée, les frottis cervico-vaginaux systématiques sont effectués également dans un tiers des cas (29,0 %, IC, 26,6 % à 31, 3 %). Chez neuf hommes sur dix (88,8 %, IC, 82, 3 % à 92, 6 %), le dosage du PSA a été proposé par le médecin et près de sept fois sur dix (66, 5 %, IC, 59,7 % à 73,3 %), aucune explication n’a été fournie au préalable, notamment en termes de rapport bénéfice/risque. Sans commentaire. Dr Philippe Tellier Lu-Yao G et coll. : “Prostate-specific antigen screening in elderly