Hormones et relations humaines dossier thématique Régulations phéromonales des conduites socio-sexuelles humaines : mythes, réalités, potentialités Pheromonal regulations of human socio-sexual behaviors: myths, realities, potentialities Matthieu Keller, Frédéric Lévy* Les phéromones, un concept de définition complexe D’après la définition initiale donnée par P. Karlson et M. Lüscher en 1959 (1), les phéromones sont des composés chimiosensoriels sécrétés à l’extérieur de l’organisme d’un individu et reçus par un second individu de la même espèce chez lequel ils déclenchent une réaction spécifique, par exemple un comportement défini ou un processus de développement. Sur la base de cette définition, on distingue classiquement les phéromones “incitatrices” des phéromones “modificatrices”. Les phéromones “incitatrices” déclenchent généralement une réponse comportementale à court terme. La phéromone mammaire du lapin (2-methylbut-2-enal) en constitue un bon exemple (2) [figure 1] : celle-ci est présente dans le lait de la femelle ; une fois libérée, elle déclenche le comportement de recherche de la mamelle. Par opposition, les phéromones “modificatrices” induisent des changements à plus long terme de la physiologie de l’individu receveur. Par exemple, parmi les divers composés présents dans l’urine du mâle chez la souris, plusieurs sont capables d’accélérer l’apparition de la puberté chez la femelle. La découverte de nouveaux composés phéromonaux et la caractérisation de »»Les odeurs régulent la physiologie de la reproduction et les comportements socio-sexuels de nombreuses espèces de mammifères. »»Les phéromones sont des signaux qui participent à la communication sociale intra-spécifique et qui sont détectés par le système olfactif principal ou accessoire. »»Le corps humain émet de nombreux composés odorants qui modifient la physiologie et le comportement sexuel, mais également les relations parentales. Mots-clés : Odeur sociale – Olfaction – Comportement social – Système olfactif – Reproduction. Keywords: Social odor – Olfaction – Social behavior – Olfactory system – Reproduction. leurs effets physiologiques ont permis d’enrichir cette classification. Ainsi, les phéromones “signalisatrices” renseignent sur l’identité sociale ou sexuelle de l’individu émetteur, sans forcément déclencher une réponse comportementale et/ou physiologique. Enfin, les phéromones “modulatrices” régulent les états émotionnels humains. Cette classification est néanmoins relative, puisqu’il est parfois difficile de ranger un composé phéromonal particulier dans une catégorie définie. Par exemple, certains composés comme la 3,4-dehydroexo-brévicomine, le 2-sec-butyl-4,5-dihydrothiazole ou les farnesenes présents dans l’urine de souris mâle peuvent agir soit comme des phéromones “incitatrices” en déclenchant des réponses agressives vis-àvis d’autres congénères du même sexe, soit comme des phéromones “modificatrices” en induisant l’œstrus chez la femelle (3) [figure 1]. D’autres définitions plus restrictives ont été proposées selon que l’animal répond de manière stéréotypée et sans expérience préalable, ou selon que seul le système olfactif accessoire est Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 4 - avril 2010 * INRA UMR85, CNRS UMR6175, univer­ sité François-Rabelais, Nouzilly. 103 P o i nt s f o rt s L a question de l’existence d’une communication phéromonale chez l’humain est un domaine de recherche controversé. Cependant, il ne fait aucun doute que cette question est d’un fort intérêt scientifique, étant donné que notre compréhension de la régulation olfactive des comportements sociaux chez l’homme est encore rudimentaire. Même si la communication phéromonale joue probablement un rôle mineur parmi les régulations complexes des comportements sociaux chez l’humain, cela ne signifie pas que les signaux phéromonaux n’influencent pas, de manière subtile, le comportement et/ou la physiologie humaine. Hormones et relations humaines dossier A thématique impliqué. Bien que la notion de phéromone reste une question débattue, ces odeurs jouent un rôle important dans la modulation des conduites sociales chez l’animal. B o o H Traitement neurobiologique des informations phéromonales 2-methylbut-2-enal Androsténone Recherche de la mamelle chez le lapereau nouveau-né Induction de l’immobilisation chez la truie en œstrus C N S H E, E-α-farnesene C2H5 2-sec-butyl-4,5-dihydrothiazole Accélération de la puberté chez la souris prépubère (femelle) Figure 1. Exemples de structures chimiques de phéromones et leurs rôles identifiés chez les mammifères. Phéromones Système olfactif principal Système olfactif accessoire Epithelium olfactif OR-OSNs Organe vomeronasal V1R-VSNs V2R-VSNs Bulbe olfactif principal Bulbe olfactif accessoire Antérieur - Postérieur Intégration de l’information issue des deux systèmes olfactifs Amygdale cortico-médiane Hypothalamus MPOA GnRH Système nerveux central Modulation de la sécrétion pulsatile de GnRH Gonadotropines Figure 2. Organisation générale des systèmes olfactifs principal et accessoire chez les mammifères et connections avec les neurones à GnRH contrôlant la fonction de reproduction. 104 Deux sous-systèmes sont impliqués dans la détection des odeurs sociales chez la plupart des mammifères : le système olfactif principal et le système voméronasal ou “système olfactif accessoire” (figure 2). S’il existe d’autres sous-systèmes olfactifs, tels que le ganglion de Gruenberg ou l’organe septal de Masera, leur participation au traitement de l’information phéromonale commence seulement à être caractérisée (4). La détection des composés odorants par le système olfactif principal se déroule au niveau de l’épithélium olfactif. Chaque neurone sensoriel olfactif, qui n’exprime qu’un seul type de récepteur olfactif parmi une large famille, projette ensuite son axone au niveau des glomérules du bulbe olfactif principal, le premier relais central de l’information olfactive. L’information olfactive est ensuite envoyée vers différentes cibles corticales (cortex piriforme, entorhinal…) ou limbiques (noyaux olfactifs de l’amygdale), avant d’atteindre des structures hypothalamiques (5). Les composés phéromonaux peuvent également être détectés par le système olfactif accessoire au niveau de l’organe voméronasal (VNO ou organe de Jacobson). Cet organe a la forme d’un tube aveugle creux qui court le long de la base du septum nasal et s’ouvre à l’avant, au niveau de la cavité nasale et/ou buccale en fonction des espèces. Les composés olfactifs pénètrent dans le VNO par un mécanisme de pompage actif et peuvent stimuler deux types de neurones sensoriels, pourvus chacun d’un type de récepteurs voméronasaux (V1R ou V2R) [4]. Ces neurones sensoriels acheminent l’information au niveau du bulbe olfactif accessoire, puis au niveau des noyaux olfactifs de l’amygdale, avant de rejoindre l’hypothalamus et, en particulier, différentes régions impliquées dans la régulation des comportements socio-sexuels, comme l’aire préoptique médiane ou le noyau ventro-médian de l’hypothalamus. Sur le plan fonctionnel, chacun de ces deux systèmes peut participer à la détection et au traitement des informations phéromonales (3). En effet, le système voméronasal est longtemps apparu comme le système privilégié pour la détection des phéromones de par ses connections relativement directes avec l’hypothalamus qui est une structure cérébrale contrôlant l’ensemble de la fonction de reproduction. Le système voméronasal Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 4 - avril 2010 Régulations phéromonales des conduites socio-sexuelles humaines : mythes, réalités, potentialités intervient dans les régulations physiologiques comme la modulation du développement pubertaire ou du cycle œstral chez la souris. Toutefois, le système olfactif principal, habituellement décrit comme un analyseur généraliste, intervient également dans le traitement d’odeurs sociales comme celles émises par le mâle et qui stimulent la réponse d’immobilisation chez la truie (figure 1), la réactivation de l’axe gonadotrope en saison de repos sexuel chez la brebis (“effet mâle”) ou l’attraction pour un partenaire sexuel chez la souris (3). Par ailleurs, ces deux systèmes olfactifs jouent un rôle complémentaire dans la détection des composés phéromonaux, puisqu’ils sont capables de détecter une gamme de signaux chimiosensoriels communs (6) ou de supporter chacun l’expression de certains comportements, par exemple le comportement sexuel chez le hamster mâle. Cette complémentarité s’opère dans des régions cérébrales de convergence, notamment au niveau de l’amygdale ou de l’hypothalamus (5). La communication phéromonale humaine : régulations comportementales et physiologiques Dans nos sociétés, la perception des odeurs a longtemps été minimisée et une représentation d’une fonction olfactive inopérante s’est construite chez les scientifiques. L’espèce humaine a été classée parmi les microsmates au prétexte d’une réduction morphologique des structures olfactives primaires et d’une dominance visuelle et auditive. L’intérêt scientifique pour la production et la perception des odeurs, en particulier sociales, chez l’homme est relativement récent et plusieurs arguments expérimentaux invalident la vision selon laquelle les odeurs humaines auraient peu d’implications fonctionnelles dans le comportement social. Toutefois, il est souvent prématuré de classer ces odeurs sous le terme de “phéromones” étant donné que les différents critères de définition (mise en jeu de composés simples, réponse spécifique de l’espèce, réponse fonctionnelle ne nécessitant pas d’apprentissage préalable…) n’ont pas été validés sur le plan expérimental. Le corps humain émet divers composés odorants provenant de différentes glandes exocrines. La région axillaire est considérée comme l’une des sources principales de production. En effet, les sécrétions de la région axillaire, à la suite de l’action microbienne, produisent un mélange complexe d’odeurs dont la combinaison produit l’odeur corporelle. Certains de ces composés sont à présent identifiés et comprennent principale- ment des dérivés du métabolisme des androgènes ainsi que des acides volatiles, tels que l’acide (E)-3-methyl-2hexanoique. Par ailleurs, l’androsténone, qui a une action phéromonale chez la truie, et l’androstadienone sont présents dans les sécrétions axillaires humaines comme de manière plus générale dans la sueur (7, 8). D’autres régions ont également été caractérisées : l’odeur de l’haleine permet la reconnaissance du sexe de l’individu ; de même, l’odeur des sécrétions de la paume de la main d’un homme est discriminable de celle d’une femme. Les sécrétions cutanées des glandes de Montgomery, localisées au niveau de l’aréole du sein maternel, et le lait régulent le comportement néonatal ainsi que la mise en place des interactions entre la mère et son enfant (9, 2). Les voies olfactives primaires impliquées dans la détection et le traitement des signaux phéromonaux commencent à être caractérisées. La question de l’existence des phéromones a souvent été, à tort, associée à l’existence du VNO. Cependant, le VNO est probablement un organe vestigial chez l’homme (10, 11) et, jusqu’à présent, il n’a jamais été possible d’identifier une structure correspondant au nerf voméronasal ou au bulbe olfactif accessoire chez l’adulte (12). Enfin, l’analyse du génome humain a révélé que la plupart des gènes du VNO sont des pseudogènes (13). Ainsi, en l’état actuel des connaissances, il semble que toute communication phéromonale humaine passe par le système olfactif principal. Cette conclusion est d’ailleurs confirmée par des données récentes d’imagerie fonctionnelle qui montrent que les activations hypothalamiques observées à la suite d’une stimulation avec un composé phéromonal comme l’œstra-1,3,5(10),16-tetraen3-ol, n’ont pas lieu chez des patients anosmiques, à cause d’une obstruction de la cavité nasale et donc du système olfactif principal (14). Lorsqu’on compare ces activations en fonction du sexe, on remarque de manière intéressante que celles-ci sont différenciées, ce qui suggère un effet des composés phéromonaux sur le comportement sexuel et/ou sur la fonction de reproduction. De plus, un réseau de régions corticales traitant les odeurs corporelles a été caractérisé, qui diffère de celui impliqué dans le traitement des odeurs non humaines (15). Enfin, un bon nombre d’exemples récents montre que la perception des odeurs sociales induit des changements physiologiques et/ou comportementaux chez l’adulte, mais également chez le nouveau-né. Sans prétendre être exhaustifs, différents exemples relativement convaincants en faveur de l’existence de tels effets sont connus dans la régulation de la fonction de reproduction. Il a été montré que des Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 4 - avril 2010 105 Hormones et relations humaines dossier thématique femmes exposées à des extraits olfactifs d’aisselle masculine montrent un accroissement de la pulsatilité de l’hormone lutéinisante (LH) [16]. De manière similaire, l’exposition à des sécrétions axillaires provenant d’autres femmes à différents stades de leurs phases ovulatoires au cours du cycle menstruel module la durée du cycle menstruel chez la femme receveuse (17) ainsi que la pulsatilité de la LH (18). Ces composés ont une action comportementale, puisqu’ils induisent des modifications de l’humeur (19, 16). Dans un contexte plus explicitement sexuel comme l’attraction entre partenaires sexuels (11), certaines études ont montré que les femmes préfèrent les odeurs provenant d’hommes dont le complexe majeur d’histocompatibilité leur est relativement dissimilaire (20), ce qui suggère que ces odeurs peuvent participer au choix du partenaire sexuel et pourraient être considérées comme phéromone “signalisatrice”. En ce qui concerne le comportement néonatal, l’odeur du sein et du cou maternels possède un effet calmant chez des nouveau-nés en pleurs. De plus, l’odeur du sein de la propre mère joue un rôle activateur des conduites qui préparent la prise orale du mamelon ; elle induit une réaction d’orientation et d’attraction vers la source odorante et stimule l’activité appétitive orale (2). Ce pouvoir attractif peut dépendre d’acquisitions prénatales. En effet, des nouveau-nés montrent une préférence pour une odeur prénatale comme le liquide amniotique, mais ne différencient pas cette odeur de celle du colostrum. Ainsi, l’orientation vers les odeurs sécrétées par le corps maternel pourrait se mettre en place à partir d’informations acquises in utero. Les odeurs corporelles pourraient moduler les interactions enfant-parent et enfant-enfant. L’odeur d’un vêtement porté par la mère est identifiable par des enfants de 2 à 5 ans ; ils peuvent également différencier olfactivement un membre de la fratrie et un enfant non familier (21). Enfin, les parents se montrent très sensibles aux caractéristiques olfactives de leurs enfants et leurs compétences discriminatives sont remarquables, puisqu’un contact mère-enfant d’une durée de 1 à 6 heures est suffisant pour que les mères reconnaissent l’odeur corporelle de leur bébé. Les capacités de reconnaissance des pères semblent se développer plus lentement, vers le troisième jour postnatal. 106 Conclusion L’effet des phéromones sur les comportements et la physiologie chez l’homme est un domaine d’étude encore peu appréhendé, notamment du fait de la difficulté de l’expérimentation sur les sujets humains, dont les résultats sont parfois controversés. Jusqu’à présent, ces recherches ont été essentiellement restreintes à des études comportementales et/ou physiologiques, notamment du fait du manque d’outil adéquat pour sonder les bases neurobiologiques du traitement des phéromones chez l’homme. Le développement de nouvelles techniques d’imagerie magnétique fonctionnelle à plus haute résolution devrait permettre d’explorer de manière plus poussée les réponses cérébrales des humains aux phéromones (22), tout comme les études plus traditionnelles reposant sur des patients affectés par différentes lésions cérébrales du système olfactif (14). Le fait que les patients atteints du syndrome de Kallman, une forme d’hypogonadisme hypogonadotrope dû à un défaut de migration des neurones à GnRH de la placode olfactive vers l’hypothalamus au cours de la vie fœtale, souffrent également d’anosmie (23) illustre ainsi la relation intime entre les fonctions olfactive et reproductive. Par ailleurs, l’idée d’utiliser les phéromones pour stimuler différentes fonctions de l’organisme dans un but thérapeutique commence à émerger. Ces stimulations utilisant des composés naturellement présents dans l’environnement humain présentent notamment l’avantage d’éviter de recourir à des agents pharmacologiques exogènes qui impliquent des effets secondaires. Ainsi, il a été suggéré que différents composés phéromonaux synthétiques pourraient être utilisés pour stimuler la libération endogène de cortisol dans le cadre de thérapies fondées sur l’administration exogène de cette hormone (8). D’autres domaines d’application sont également possibles, notamment en pédiatrie, où différents types de stimulation olfactive et/ou phéromonale sont déjà utilisés chez les nouveau-nés, y compris les grands prématurés, afin de réguler les fonctions cardio-respiratoires et l’état d’éveil ou stimuler la prise alimentaire (24). Ainsi, le champ d’application clinique des résultats tirés de la recherche fondamentale sur les phéromones et leur impact physiologique reste encore largement à explorer. ■ Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 4 - avril 2010 Régulations phéromonales des conduites socio-sexuelles humaines : mythes, réalités, potentialités Références 1. Karlson P, Luscher M. Pheromones: a new term for a class of RM, Sobel N. Smelling a single component of male sweat alters levels of cortisol in women. J Neurosci 2007;27:1261-5. 2. Schaal B, Coureaud G, Doucet S et al. Mammary olfactory 9. Lévy F, Keller M, Poindron P. Olfactory regulation of maternal biologically active substances. Nature 1959;183:55-6. JJ. Male axillary extracts contain pheromones that affect pulsatile secretion of luteinizing hormone and mood in women recipients. Biol Reprod 2003;68:2107-13. signalisation in females and odor processing in neonates: ways evolved by rabbits and humans. Behav Brain Res 2009;200:346-58. behavior in mammals. Horm Behav 2004;46:284-302. 17. Stern K, McClintock MK. Regulation of ovulation by human 10. Meredith M. Human vomeronasal organ function: a critical pheromones. Nature 1998;392:177-9. 3. Keller M, Baum MJ, Brock O, Brennan P, Bakker J. The main review of best and worst cases. Chem Senses 2001;26:433-45. 18. Shinohara K, Morofushi M, Funabashi T, Kimura F. Axillary 11. Wysocki CJ, Preti G. Facts, fallacies, fears, and frustrations pheromones modulate pulsatile LH secretion in humans. Neuroreport 2001;12:893-5. and the accessory olfactory systems interact in the control of mate recognition and sexual behavior. Behav Brain Res 2009;200:268-76. with human pheromones. Anat Rec A Discov Mol Cell Evol Biol 2004;281:1201-11. 4. Munger SD, Leinders-Zufall T, Zufall F. Subsystem orga- 12. Witt M, Hummel T. Vomeronasal versus olfactory epithe- 5. Boehm U, Zou Z, Buck LB. Feedback loops link odor and 13. Kouros-Mehr H, Pintchovski S, Melnyk J, Chen YJ, Friedman nization of the mammalian sense of smell. Ann Rev Physiol 2009;71:115-40. pheromone signaling with reproduction. Cell 2005;123:683-95. 6. Spehr M, Spehr J, Ukhanov K, Kelliher KR, Leinders-Zufall T, Zufall F. Parallel processing of social signals by the mammalian main and accessory olfactory systems. Cell Mol Life Sci 2006;63:1476-84. lium: is there a cellular basis for human vomeronasal perception? Int Rev Cytol 2006;248:209-59. C, Trask B, Shizuya H. Identification of non-functional human VNO receptor genes provides evidence for vestigiality of the human VNO. Chem Senses 2001;26:1167-74. 19. Hummer TA, McClintock MK. Putative human pheromone androstadienone attunes the mind specifically to emotional information. Horm Behav 2009;55:548-59. 20. Jacob S, McClintock MK, Zelano B, Ober C. Paternally inherited HLA alleles are associated with women’s choice of male odor. Nat Genet 2002;30:175-9. 21. Porter RH & Moore JD. Human kin recognition by olfactory cues. Physiol Behav 1981;27:493-5. 14. Savic I, Hedén-Blomqvist E, Berglund H. Pheromone signal 22. Savic I, Berglund H, Gulyas B, Roland P. Smelling of odo- transduction in humans: what can be learned from olfactory loss. Hum Brain Mapp 2009;30:3057-65. rous sex hormone-like compounds causes sex-differentiated hypothalamic activations in humans. Neuron 2001;31:661-8. androst-16-en-3-one in men and women: relationships with olfactory acuity to odorous 16-androstenes. Experientia 1985;41:1134-6. 15. Lundström JN, Boyle JA, Zatorre RJ, Jones-Gotman M. 23. Schwanzel-Fukuda M, Pfaff DW. Origin of luteinizing Functional neuronal processing of body odors differs from that of similar common odors. Cereb Cortex 2008;18:1466-74. hormone-releasing hormone neurons. Nature 1989;338:161-4. 8. Wyart C, Webster WW, Chen JH, Wilson SR, McClary A, Khan 16. Preti G, Wysocki CJ, Barnhart KT, Sondheimer SJ, Leyden vents apnea in premature newborns. Pediatrics 2005;115:83-8. 7. Gower DB, Bird S, Sharma P, House FR. Axillary 5-alpha- 24. Marlier L, Gaugler C, Messer J. Olfactory stimulation pre- Abonnez-vous en ligne ! www.edimark.fr Bulletin d’abonnement disponible page 119 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 4 - avril 2010 107