3- Le secteur optionnel
Tel que défini actuellement, n’est une bonne solution que pour les secteur 1
4- Les compléments d’honoraires sont devenus obligatoires
Les tarifs des actes chirurgicaux n’ayant pas fondamentalement augmentés depuis
1970 et les charges (notamment la responsabilité civile professionnelle) et le coût de
la vie ayant évolué, le secteur II est devenu la seule variable d’ajustement de
l’entreprise chirurgicale pour payer ses charges : secrétaires, aide-opératoires qui
doivent maintenant être diplomées, assurances professionnelles, charges personnelles
des praticiens etc...
Les contraintes de l’exercice de notre spécialité sont nombreuses : opérer au tarif
opposable les malades en CMU et AME, respecter les préconisations du plan cancer,
assurer la formation continue, s’inscrire dans le processus d’accréditation des
spécialités à risque et dans l’évaluation des pratiques professionnelles.
Le « devis » est le bienvenu, il permettra d’expliquer tout cela au patient mais au prix
d’un allongement des consultations.
Ne plus avoir de chirurgiens faisant tout cela :
C’est s’exposer au recours massifs à des chirurgiens formés de façon aléatoire
dont le niveau ne permettrait pas de remplir le niveau de qualité exigé par les
tutelles.
C’est exposer les patients à des complications, des durées d’hospitalisation qui
augmentent, des reprises chirurgicales, des invalidités, des arrêts de travail
prolongés.
La qualité de la Chirurgie Française permet de réduire les coûts.
5- Comment sortir de la troisième crise des chirurgiens en 4 ans ?
L’opinion publique a été sensibilisé à des « dépassements honoraires abusifs ». Les
chiffres de la CNAM sont connus : « ces dépassements « sont marginaux ; ils
doivent être encadrés afin de moraliser ces pratiques.
Selon l’éthique médicale, le tact et mesure est fonction :
de la complexité de l’acte,
de l’expertise du praticien,
des moyens du patient.
Le tarif opposable ne reflète en aucun cas la valeur de l’acte.
En d’autres termes, un reste à charge jugé excessif pour le patient même s’il a signé
un devis doit pouvoir être sanctionné. Une commission adhoc, avec participation
paritaire de chirurgiens, et de représentant d’usagers ? pourrait être une solution à
conditions que les associations de patients (qui réclament un encadrement chiffré des
compléments d’honoraires par décret) veuillent bien s’astreindre à prendre
connaissance des difficultés de l’entreprise chirurgicale.
SNCVD
52ter avenue de Saint-Cloud 78000 VERSAILLES