
Droit de réponse à l’article intitulé « Les centres spécialisés révolutionnent les 
implants », Capital de février 2013 en page 68 dans le dossier low-cost. 
 
Notre regard de femmes chirurgiens dentistes nous laisse dubitatives devant le déferlement de 
contre-vérités véhiculées sur notre profession.  
 
On étale, sans complexe, notre quotidien sur les paquets de tabac en montrant cette bouche 
pleine  de  plaque,  de  tartre  et  de  goudron  pour  dissuader  de  fumer,  sans  avoir  d’état  d’âme 
pour le chirurgien dentiste qui devra la traiter pour lui rendre un aspect humain. C’est pourtant 
notre quotidien !!!  
 
Les  magazines  regorgent  de  sourires  éclatants,  de  fausses  dents  clinquantes,  soit  disant, 
payées trois fois trop chères. La qualité de travail ne rime pas avec vitesse et bas coût, le mot 
« low-cost » n’a aucun sens dans la santé en général et dans notre domaine en particulier.  
On ne peut baisser des coûts qu’en exploitant l’humain.  
On ne pose pas un implant dans une bouche non  préparée, … les soins étant déficitaires, c’est 
comme la vaisselle : qui va encore s’y coller ?!!! 
 
Qui va s’occuper de cette bouche photographiée sur les paquets de tabac ? Certainement pas 
les cliniques ultra-spécialisées, mais bien les omnipraticiens qui soignent autant les enfants 
que les personnes âgées, qui soignent autant les caries qu’ils mettent en œuvre la prévention. 
Tout cela à un prix hors concurrence puisque déficitaire. 
 
Pourquoi y-a-t-il des low-costs pour les implants ? Parce que les praticiens de ces cliniques 
ultra-spécialisées ne pratiquent pas de soins à perte, leur activité ne supporte pas le déficit dû 
à ces soins. 
 
Qui soignera, dans sa globalité, la bouche de nos concitoyens, lorsque les cabinets dentaires 
omnipraticiens auront disparus, devant « l’ouverture d’autres établissements de ce type » ? 
 
Si  chaque acte  était payé à  sa  juste  valeur, les  soins  comme  le  reste,  tout  rentrerait dans 
l’ordre : coup de baguette magique ? Non, juste un bon début que les femmes chirurgiens 
dentistes, professionnelles de la santé de leurs patients, ne cessent de réclamer haut et fort 
depuis de très nombreuses années.  
 
Dr Evelyne Peyrouty 
Secrétaire Générale du Syndicat des Femmes Chirurgiens Dentistes 
Dr Catherine Larra 
Vice Présidente du Syndicat des Femmes Chirurgiens Dentistes 
 
 
A PROPOS DU SFCD 
Créé en 1935, le SFCD est le plus ancien syndicat de la profession dentaire et est aujourd’hui  le seul syndicat 
national féminin de France. Composé de femmes en exercice et bénévoles, le SFCD a toujours eu pour objectif 
de veiller aux intérêts des professionnels et plus particulièrement ceux des femmes, tout en plaçant le patient au 
cœur de ses préoccupations.