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dans les filières administrative et technique notamment). En cas de suppression d'emplois, l'avis
préalable du CTP est obligatoire.
Des règles de procédure doivent par ailleurs être respectées, afin de garantir en particulier la
connaissance des emplois à pourvoir : toute création ou vacance d'emplois doit donner lieu à des
formalités de déclaration et de publicité (cf infra : rôle des centres de gestion et du CNFPT).
- le pouvoir de nomination aux grades et emplois, qui est de la compétence exclusive de
l'autorité territoriale, c'est-à-dire de l'exécutif de la collectivité (article 40 de la loi du 26
janvier 1984).
Du pouvoir de nomination découle plus généralement la compétence de l'autorité territoriale pour
prendre les autres actes liés à l'emploi et à la carrière : affectations au sein de la collectivité,
mutations, placement dans les diverses positions statutaires prévues par le statut (détachement...),
avancement, notation, pouvoir disciplinaire.
Si le recrutement ne peut normalement s'effectuer que par la voie du concours et si des règles de
procédure doivent être respectées, la décision appartient à l'autorité territoriale, qui n'est ainsi pas
tenue de recruter les candidats inscrits sur une liste d'aptitude. Les règles applicables sont celles du
droit commun du contrôle de légalité des actes des collectivités locales.
En matière de recrutement et de formation initiale, la capacité de décision des autorités locales est
cependant pour partie subordonnée à l'intervention obligatoire des centres de gestion et du CNFPT
(cf infra). C'est le cas en particulier pour les concours, dont l'organisation, le plus souvent, incombe
à ces instances et ne peut donc être décidée directement par les employeurs locaux.
Il résulte de ces mécanismes que la politique d'emploi dans la fonction publique territoriale,
l'évolution des postes, l'analyse prévisionnelle des besoins ou l'allocation des moyens relèvent avant
tout de la compétence décentralisée et de la seule appréciation des collectivités locales, au même
titre que l'ensemble de leurs choix en matière d'évolution des services publics de leur ressort, dans
un contexte marqué par une très grande diversité :
- 36 779 communes,
- 100 départements,
- 26 régions,
- plus de 20 300 groupement de communes.
À cet égard, la gestion prévisionnelle de l'emploi demeure d'abord nécessairement une démarche
propre à chaque collectivité locale, pouvant difficilement se traduire par un "modèle" uniforme,
même si des préconisations, en termes de méthode, peuvent être faites.
L'exemplarité des initiatives prises d'une collectivité locale à une autre est dans ces conditions
particulièrement utile, cette approche devant être valorisée systématiquement y compris au plan
national.
Pour autant, le statut de la fonction publique territoriale fait appel à des mécanismes "régulateurs"
ou d'échanges d'information, qui contribuent à une prise en compte collective ou mutualisée des
questions liées à la formation, au recrutement et à l'emploi, avec le rôle du CSFPT, du CNFPT et
des Centres de gestion.