2
I n t e r n a t i o n a l
Le sous-indicateur «international» poursuit sa lente
remontée. Si l’Asie émergente dynamise le commerce
mondial, les échanges internationaux restent modérés aux
Etats-Unis et en l’Europe Aussi, la hausse des prix des
produits de base a été interrompue et le Brent s’approche
des 71 dollars le baril. Dans la zone euro, la dernière
enquête dans l’industrie confirme la poursuite de
l’amélioration. Les stocks sont jugés anormalement bas.
M é n a g e s
La composante «ménages» se redresse. Les dépenses en
biens durables, tirées par les ventes d’automobiles portées
par la prime à la casse, augmentent. Par ailleurs, le moral
des ménages est en nette amélioration par rapport au
niveau historiquement bas atteint à la fin 2008, mais reste
inférieur au niveau moyen de ces quinze dernières années.
La demande de prêts à l’habitat s’est renforcée en fin
d’année (+4 % sur un an en décembre).
F i n a n c e s
Le sous-indicateur «finances» bénéficie du différentiel de
taux entre le long terme et le court terme. L’euribor à trois
mois se situe sous les 0,7 %, alors que l’OAT dix ans est à
3,44 %. En 2009, les placements des ménages sont estimés
à près de 125 milliards d’euros contre 127,5 milliards en
2008. Les dettes souveraines réveillent l’aversion au
risque. L’indice CAC 40, qui approchait les 4000 points,
est revenu sur la ligne des 3600 points (le 12 février).
A c t i v i t é
L’agrégat «activité» s’est hissé au-dessus de sa moyenne
de longue période. Le chômage a marqué une pause en fin
d’année, limitant la hausse de 2009 à 18,5 % (2 611 700
demandeurs d’emploi). Si les défaillances d’entreprise ont
accentué leur baisse en décembre, elles n’ont pas encore
retrouvé leur niveau d’avant la crise. La conjoncture s’est
améliorée dans les services, mais aussi dans l’industrie de
biens intermédiaires et dans la branche automobile.
D e m a n d e
L’agrégat «demande» stagne. Dans le bâtiment, les permis
de construire de locaux non-résidentiels ont reculé de
10,7 % en 2009, les investisseurs restant très sélectifs. Les
immatriculations de véhicules industriels de plus de 5 T
sont en baisse. Les carnets de commandes dans les biens
intermédiaires ou dans les biens de consommation se
regarnissent, mais sont considérés comme très peu étoffés.
Les ventes de gazole diminuent quelque peu.
P e r s p e c t i v e s
Le climat des affaires dans l’industrie s’améliore, mais les
perspectives personnelles de production dans l’industrie
restent peu élevées et se dégraderaient même dans la
branche des biens de consommation. Les industriels
doivent baisser leurs coûts pour regagner des parts de
marché et enrayer rapidement la contraction industrielle.
Malgré l’amélioration des trésoreries, l’investissement
dans l’industrie baisserait de 3 % en 2010.