– Pour n= 3, la condition n|3ane dit rien. Pour tester la seconde condition, on peut supposer
que a, b, c ∈ {0,1,2}, et il reste `a tester toutes les possibilit´es pour remarquer que la seconde
condition impose a=b=c= 0. Donc en g´en´eral a,bet csont divisibles par 3.
– Pour n= 5, la condition sur la trace assure que 5|a. Donc bθ+cθ2
5∈ZK. Or la norme de βvaut
N(β) = b3+5c3
25 ∈Z, donc best divisible par 5, donc caussi.
Finalement, on a montr´e que ZK=Z[3
√5] et que DK=−675.
b) On applique exactement la mˆeme m´ethode que pr´ec´edemment : P(X) = X3−175 est le polynˆome
minimal de θ:= 3
√175, et on a D(P) = −335472. On consid`ere α:= a+bθ+cθ2
n∈ZK, avec
n∈ {3,5,7}et a, b, c ∈Z. On a alors T(α) = 3a
n∈Zet N(α) = a3+175b3+1752c3−3.175abc
n3∈Z.
– Pour n= 3, l’information sur la trace n’apporte rien, et on v´erifie en testant a, b, c ∈ {0,1,2}
que la seconde condition impose que a,bet csoient divisibles par 3.
– Pour n= 5 ou n= 7, la premi`ere condition assure que aest divisible par n, donc on peut
consid´erer β:= bθ+cθ2
n∈ZK, dont la norme vaut N(β) = 175b3+1752c3
n3∈Z, ce qui assure que
best divisible par n. Lorsque n= 7, on obtient donc que 7|b, donc 73|b3, donc 7|c(car 73ne
divise pas 1752). Donc a,bet csont divisible par 7 dans le cas n= 7.
Dans le cas n= 5, on a obtenu que aet bsont divisibles par 5, et on n’a aucune contrainte
suppl´ementaire sur c. R´eciproquement, il est clair que θ2
5est un entier alg´ebrique puisque
son polynˆome minimal est X3−1752
53=X3−245 ∈Z[X] qui est bien unitaire. Donc on
a montr´e qu’un ´el´ement α:= a+bθ+cθ2
5∈K, avec a, b, c ∈Z, ´etait un entier alg´ebrique si
et seulement si 5|aet 5|b. Enfin, il est possible que 25 divise f, donc on doit consid´erer
un ´el´ement α:= a+bθ+cθ2
5
5∈ZK, avec a, b, c ∈Z. Alors comme pr´ec´edemment, on a 5|a
et 53|(52.7b3+ 5.72c3). Donc 5|cet 5|b. Donc finalement les entiers alg´ebriques de la forme
a+bθ+cθ2
25 , avec a, b, c ∈Zsont exactement les ´el´ements de Z[θ, θ2
5].
Finalement, on a montr´e que ZK=Z[θ, θ2
5], que Z[θ]⊂ZKest d’indice 5 et que DK=−335272=
−33075.
c) On dispose d’un sous-groupe libre Rde rang 4 dans ZK, `a savoir R:= Z[i, √2]. Une Z-base de
Rest donn´ee par (1, i, √2, i√2). Le discriminant de cette base vaut 210 = 1024, donc l’indice de
Rdans ZKest une puissance de 2. Soit α=a+bi+c√2+di√2
2∈ZK, avec a, b, c, d ∈Z. La norme
de αvaut
N(α) = (a2−b2−2c2+ 2d2)2+ 4(ab −2cd)2
16 .
On a N(α)∈Z, donc a≡b[2] et 4|c4+d4+a2b2+2c2d2. Il suffit alors de tester ces conditions pour
a, b, c, d ∈ {0,1}, et on trouve alors que la seule possibilit´e non triviale est (a, b, c, d) = (0,0,1,1),
i.e. α=a+bi +√2+i√2
2.
Ainsi dispose-t-on d’un nouveau sous-groupe R0de ZK(qui contient Rcomme sous-groupe
d’indice 2) d´efini par R0=Z[i, √2,√2+i√2
2] = Z[√2+i√2
2], de base (1, i, √2,√2+i√2
2) et de discri-
minant 28= 256. On se donne β:= a+bi+c√2+d√2+i√2
2
2∈ZKavec a, b, c, d entiers dans {0,1}.
Alors
N(β) = (a2−b2−2c2−2cd)2+ (2ab −2cd −d2)2
16 .
Si cette norme est un entier, alors a=b=d= 0 ou (a=b= 1 et d= 0) (en regardant modulo
4), donc a=b=c=d= 0 ou (a=b= 1 et d= 0 et 16|4c4+ 4), donc puisque la derni`ere
condition est impossible, on en d´eduit que a=b=c=d= 0, donc β∈R0.
Finalement, on a montr´e que ZK=Z[√2+i√2
2] et que DK= 256.
Remarquons d’ailleurs que le corps Kn’est autre que Q(ζ8) et qu’on a montr´e que ZK=Z[ζ8].
Exercice 8 : Soient m, n ∈Z\ {0; 1}distincts sans facteur carr´e. On note K:= Q(√m, √n) et
k:= mn
pgcd(m,n)2. L’objectif de cet exercice est de calculer ZK.
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