90ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 7 DÉCEMBRE 2013
L’enseignement philosophique – 64 année – Numéro 2
Les journées d’étude organisées par l’Association
Les journées d’étude de l’Association représentent, depuis quelques années,
quelque chose d’important : elles contribuent à son rayonnement ; on peut même dire
qu’elles font partie de ce qui la fait exister.
Ne pas hésiter à faire des propositions
Notre association, estime S. Perrier, ne doit pas hésiter à faire des propositions
sur les questions qui relèvent de notre enseignement et auxquelles nos collègues sont
sensibles, comme les sujets à donner au baccalauréat dans les diverses séries, la
notation des copies ou encore les programmes que beaucoup parmi nous jugent trop
lourds.
Remarques conclusives
Pour finir, S. Perrier tient à reprendre deux points qui figurent en post-scriptum
de l’éditorial qu’il a rédigé pour le numéro de septembre-novembre de notre revue 3.
D’abord, il entend rendre hommage à Jean Lefranc qui a été, pendant vingt-cinq ans,
le président de notre association, et ensuite, un membre du Bureau particulièrement
présent et actif. Il a décidé, pour des raisons de santé, de ne pas se porter candidat au
Bureau national, mais il continue à suivre très attentivement ce qui s’y fait.
Le second post-scriptum évoquait la perspective d’une reprise de la « guerre des
programmes », ce que semblent accréditer la journée organisée par l’ACIREPh, le
colloque d’Amiens « Enseignement et pratiques de la philosophie en France » où l’on
retrouve les mêmes intervenants, mêlés à quelques autres, et la création d’un
nouveau Conseil Supérieur des Programmes. Au sujet du colloque d’Amiens,
S. Perrier indique que notre association avait été invitée à y participer, mais
seulement pour une table ronde, le 5 décembre, de 11 h 30 à 13 heures, avec
l’ACIREPh, le GFEN et le groupe philo du SNES, et qu’à la suite d’une discussion du
Bureau par échanges de courriers informatiques, l’avis avait prévalu qu’il valait sans
doute mieux accepter l’invitation, même s’il était clair qu’elle avait surtout pour fin de
donner au colloque une touche de pluralisme. Comme S. Perrier ne tenait pas à y aller
lui-même, il a demandé si un autre membre du Bureau était volontaire. J.-P. Carlet
s’est proposé, qui était tout à fait qualifié, du fait de ses fonctions et de ses travaux,
pour nous représenter ; mais malheureusement, en raison d’un cas de force majeure –
qui explique aussi son absence à l’Assemblée générale –, il a dû, au dernier moment,
se faire excuser, alors même qu’il avait préparé son intervention.
Discussion sur le rapport moral
M. Lepeuve considère qu’il faut mettre l’accent sur la gravité de la situation où se
trouve notre enseignement du fait de la suppression des dédoublements.
Ch. Coutel, évoquant une conception chère à Jacques Muglioni, plaide pour un
renforcement de l’idée d’École, qui donne sens à l’enseignement philosophique, et il
souhaite que nous donnions priorité aux trois points suivants : 1) la réforme des
rythmes scolaires qui engage plus que le scolaire, avec l’introduction des animations
périscolaires ; 2) la question des ÉSPÉ, d’autant plus préoccupante qu’on voit le
ministre exploiter le désarroi des candidats aux concours ; 3) l’approche laïque de la
morale.
S. Perrier répond que, dans la situation actuelle, on ne peut guère espérer obtenir
le rétablissement des dédoublements, ceux-ci ayant été supprimés par la réforme
3. Cf. L’Enseignement philosophique, 64eannée, n° 1, p. 4.