S4 Maths 2011-2012 Probabilités 1 Variables aléatoires réelles à densité
Définitions.
Une v.a.r. discrète Xest dite centrée si EX0. Si une v.a.r. Xn’est pas centrée, alors la v.a.r.
YXEXest centrée, et est appelée v.a.r. centrée associée à X.
4-Fonction d’une v.a.r.à densité.
Soit Xune v.a.r. à densité, définie sur un espace probabilisé ,A,P, et une application de dans . Il
se peut que l’application X, notée X, ne soit pas une v.a.r. à densité ; par exemple, si est constante ou
si est la fonction partie entière, alors Xest une v.a.r. discrète (voir exercice 6). Rappelons que si Xest
une v.a.r. discrète, alors Xest toujours une v.a.r. discrète.
Si Xune v.a.r. à densité, une condition suffisante pour que Xsoit une v.a.r. à densité est que soit une
fonction strictement monotone et dérivable sur .
Proposition.
Soit Xune v.a.r. à densité de densité fX, et une fonction strictement monotone et dérivable sur . La
v.a.r. YXest à densité et admet pour densité la fonction fYdéfinie par
fYxfX1x 1xsi x
0 si x.
La preuve de ce résultat repose sur la détermination de la fonction de répartition FYde Y. En pratique,
c’est souvent cette démarche qui est utilisée, comme le montrent les exemples suivants.
Exemples.
1) YXaX b, avec a0.
Si a0, alors pour tout x,
FYxPYxPaX bxP X xb
aFXxb
a. La densité de probabilité de Yest
alors donnée par FY
, lorsque FYest dérivable. Si FXest dérivable en xb
a(ou de façon équivalente fX
continue en xb
a), on a alors fYxFY
x1
aFX
xb
a1
afXxb
a; sinon, on peut prendre
fYx0.
Si a0, alors pour tout x,
FYxPYxPaX bxP X xb
a1FXxb
a. Si FXest dérivable en xb
a(ou
de façon équivalente fXcontinue en xb
a), on a alors fYxFY
x1
aFX
xb
a1
afXxb
a;
sinon, on peut prendre fYx0.
2) YXX2.
Pour tout x0, FYxPYxPX2xP0.
Pour x0, FYxPYxPX20PX00 (car Xv.a.r. abs. continue).
Pour tout x0,
FYxPYxPX2xPxXxFXxFXx.
La fonction de répartition de Yest donc FYxFXxFXxsi x0
0 si x0.
Une densité de probabilité de Yest donnée par FY
, lorsque FYest dérivable.
Pour tout x0, fYxFY
x0.
Pour tout x0, si FXest dérivable en xet x(i.e. fXcontinue en xet x), alors
fYxFY
x1
2xFX
x1
2xFX
x1
2xfXxfXx ; sinon on peut prendre
fYx0.
Si on ne veut pas étudier la dérivabilité de FYen 0, on peut prendre fY00.
Proposition.
Si Xest une variable aléatoire réelle de fonction de répartition FXcontinue strictement croissante et si U
est une variable aléatoire de loi Uniforme sur 0,1, alors la variable aléatoire YF1Ua la même loi que
X.
Stéphane Ducay
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