Toxicité des antiangiogéniques (bévacizumab, sunitinib,

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Toxicité des antiangiogéniques (bévacizumab, sunitinib,
sorafenib) : état des connaissances et attitudes pratiques
Toxicity of antiangiogenic (bevacizumab, sunitinib, sorafenib): sumary and clinical
practice management
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S. Oudard, J. Medioni, A. Chedid, E. Banu, D. Dionysopoulos, J. Balcaceres, F. Scotté*
L’
angiogenèse est essentielle pour la croissance tumorale et l’évolution métastatique des cellules tumorales.
L’inhibition de la croissance de ces néovaisseaux qui
alimentent la tumeur est depuis peu possible avec l’arrivée des
antiangiogéniques bloquant soit le VEGF (Vascular Endothelial
Growth Factor) soit les récepteurs VEGF (sunitinib, sorafenib,
etc.). Le bévacizumab est la première molécule antiangiogénique
développée en cancérologie. Ces agents s’accompagnent de
bénéfices importants en termes de survie globale. Cependant, un
certain nombre d’effets indésirables sont observés, dont certains
sont classe-dépendants, et il est nécessaire de les connaître afin
de les prévenir ou de les contrôler au mieux.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES ET MODALITÉS
D’ADMINISTRATION
Le bévacizumab en association avec la chimiothérapie a obtenu
l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le cancer
métastatique du côlon en démontrant un avantage en termes
de survie globale. Le sunitinib a obtenu l’AMM dans le cancer
du rein métastatique en première ligne et les GIST en cas d’intolérance ou de résistance à l’imatinib. Le sorafenib a obtenu
l’AMM dans le cancer du rein métastatique en cas de contreindication de l’immunothérapie.
Concernant les modalités d’administration :
le bévacizumab doit être prescrit à la dose de 5 mg/kg en
perfusion i.v. toutes les deux semaines ;
le sorafenib est administré à la dose de 400 mg matin et soir
par voie orale sur un mode continu, soit une heure avant le
repas, soit deux heures après. En cas de mauvaise tolérance, une
réduction de dose est nécessaire à 400 mg dose totale ;
le sunitinib est donné à la dose de 50 mg par jour par voie
orale pendant quatre semaines puis deux semaines de repos.
En cas de mauvaise tolérance, une réduction de dose à 37,5 mg
est nécessaire. En deçà de 25 mg, cet antiangiogénique n’est
pas actif.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE DES TOXICITÉS CLINIQUES
DES PRINCIPAUX ANTIANGIOGÉNIQUES
Le tableau liste l’ensemble des effets indésirables les plus
fréquents du bévacizumab, du sunitinib et du sorafenib.
Toxicité cardiovasculaire
L’hypertension artérielle (HTA) est un des effets indésirables
les plus fréquents des antiangiogéniques. L’HTA est définie
par une augmentation de la pression artérielle (PA) au-dessus
de 140/90 mmHg. Le programme d’évaluation des traitements
contre le cancer (CTEP), en association avec le National Cancer
Institute, a élaboré des grades de toxicité et la nécessité d’intro-
Soins de support en oncologie
S oins de support en oncologie
Tableau. Incidence des effets indésirables les plus fréquents du bévacizumab, du sunitinib et du sorafenib.
Tous grades ;
gr. 3-4 (%)
Bévacizumab
Sunitinib
Sorafenib
22 à 32 ; 11 à 16
5 à 24 ; 5 à 8
17 à 43 ; 4 à 31
3,8
-
-
-
10 ; 2
-
-
51 ; 7
37 ; 5
Diarrhées
-
53 ; 5
43 ; 2
Nausées
-
44 ; 3
23 ; 1
Mucite
-
20 ; 2
-
Rash/
desquamation
-
19 ; 2
40 ; 1
Syndrome mains/pieds
-
20 ; 5
30 ; 6
Anémie
-
71 ; 4
8;3
Thrombopénie
-
65 ; 8
-
Cardiaque
Hypertension
Thrombose artérielle
Diminution FEVG
Symptômes généraux
Asthénie
Gastro-intestinal
Cutanée
Hématologique
* Service de cancérologie médicale, hôpital européen Georges-Pompidou, université RenéDescartes, Paris-V.
La Lettre du Cancérologue - Vol. XVI - n° 5 - mai 2007
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Soins de support en oncologie
S oins de support en oncologie
192
duire des traitements antihypertenseurs s’il existe une élévation
de plus de 20 mmHg de la PA ou une PA systolique supérieure
ou égale à 150 mmHg. Cette HTA, souvent modérée, survient
généralement dans les premières semaines de traitement et est
réversible à l’arrêt de celui-ci.
Le mécanisme physiopathologique n’est pas complètement
élucidé. La perfusion de VEGF s’accompagne d’une hypotension
par le biais de l’activation de la NO-synthétase endothéliale
et de la production de monoxyde d’azote (NO) ayant un effet
vasodilatateur. L’inhibition du VEGFR entraîne l’effet inverse
responsable d’une augmentation de la PA. La raréfaction capillaire pourrait jouer un rôle dans le développement de l’HTA, car
elle a été observée chez les patients après 6 mois de traitement
par bévacizumab (1).
L’incidence de l’HTA avec le bévacizumab dans les essais sur le
cancer du côlon en association avec la chimiothérapie est de 22 à
32 %, avec 11 à 16 % de toxicité grade 3 (2). Il semblerait exister
un effet-dose avec une incidence tous grades confondus de 28 %
à 10 mg/kg de bévacizumab versus 11 % à 5 mg/kg (3). Tous les
cas d’HTA étaient contrôlés par un traitement antihypertenseur
standard. Le recours à un traitement semble toucher environ 10 à
15 % des patients recevant le bévacizumab. Ces traitements font
appel aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion, aux antagonistes
des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2), aux diurétiques et aux
bêtabloquants. Concernant le sorafenib, l’incidence est de 17 à
43 %, avec 4 à 31 % de grade 3-4 (4, 5). Un traitement antihypertenseur était nécessaire chez 46 % de ces patients. Une analyse
plus précise de la PA a été réalisée chez 20 patients traités avec
le sorafenib et démontre une augmentation précoce de la PA
systolique, après seulement trois semaines, de 10 et 20 mmHg
chez 75 % et 60 % des patients respectivement (6). Cette petite
étude n’a pas permis d’élucider le mécanisme physiopathologique de cette HTA liée au sorafenib. Concernant le sunitinib,
l’incidence est de 5 à 24 %, avec 5 à 8 % de grade 3 d’après les
études de phase II et III dans le cancer du rein (7, 8). S’agissant
d’un traitement discontinu (50 mg p.o., quatre semaines sur six),
cette HTA est notée pendant la phase de traitement et diminue
pendant la phase de repos (9). Si un traitement antihypertenseur est mis en place en raison d’une HTA liée au sunitinib,
pendant la phase de repos, ce traitement pourra être diminué.
Le sorafenib et le sunitinib sont métabolisés par le cytochrome
CYP3A4 et requièrent comme traitement antihypertenseur des
molécules sans interférence avec ce cytochrome comme les
IEC, les ARA2, les diurétiques et les bêtabloquants. Les inhibiteurs calciques sont des inhibiteurs du cytochrome CYP3A4
et doivent être évités.
Les événements à type de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire, infarctus du
myocarde, angor et hémorragie cérébrale) semblent être plus
fréquents avec l’association bévacizumab + chimiothérapie par
rapport à la chimiothérapie seule (3,8 % versus 1,7 %) à partir
de l’analyse cumulée de 5 essais randomisés (10). Ce risque ne
semble pas exister avec le sunitinib et le sorafenib. L’utilisation
des traitements anticoagulants ne semble pas être associée à
une majoration du risque de saignements (11).
Une insuffisance cardiaque avec diminution de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) a pu être observée avec le
sunitinib dans 10 % des cas, avec 2 à 4 % de grade 3-4. Une
évaluation de la FEVG est recommandée tous les deux cycles
avec le sunitinib chez les patients présentant des comorbidités
cardiovasculaires (12).
Des épistaxis sont fréquemment retrouvées avec le sunitinib
et le sorafenib. Des soins locaux par méchage peuvent s’avérer
utiles.
Toxicité rénale
L’incidence de la protéinurie dans les essais associant bévacizumab + chimiothérapie dans les cancers coliques est de 22 à
38 % (11 à 21 % avec la chimiothérapie seule). Aux doses utilisées
pour le bévacizumab, la protéinurie est souvent asymptomatique
et généralement associée à une HTA. Cependant, en cas de
protéinurie supérieure ou égale à 2 g/24 heures, le traitement doit
être interrompu. Des cas de microangiopathies ont été rapportés
avec le sunitinib (13). Une insuffisance rénale, une chute de
l’haptoglobine et la présence de schizocytes sont évocatrices de
ce tableau clinique et doivent faire arrêter ce traitement.
Asthénie et hypothyroïdie
L’asthénie est une plainte fréquente chez les patients traités
par le sunitinib (51 % tous grades confondus, 7 % grade 3-4) et
le sorafenib (37 % tous grades confondus, 5 % grade 3-4) ; son
impact sur la qualité de vie nécessite de temps en temps des
réductions de dose de ces antiangiogéniques, voire un arrêt
transitoire du traitement. Cette asthénie est multifactorielle et
doit faire rechercher une anémie à traiter et/ou une hypothyroïdie d’installation progressive.
Une hypothyroïdie a été notée chez des patients atteints d’un
GIST ou d’un cancer du rein métastatique et traités avec le
sunitinib (14, 15). Le risque d’apparition de l’hypothyroïdie est
corrélé à la durée du traitement. À partir de ces soixante-cinq
pour cent, 108 patients ont présenté une anomalie biologique
du bilan thyroïdien. L’élévation de la TSH précède les signes
cliniques et un traitement de substitution permet d’améliorer
l’hypothyroïdie dans 50 % des cas. Dès lors, il est recommandé
de doser régulièrement les hormones thyroïdiennes.
Toxicité digestive
L’anorexie, la dysgueusie et la perte de poids peuvent être observées avec le sorafenib et le sunitinib. Elles vont avoir un retentissement direct sur l’asthénie et la qualité de vie du patient. Une
consultation en diététique peut être utile, ainsi qu’un régime
hypercalorique.
La mucite, différente des mucites rapportées avec la chimiothérapie, correspond à une sensation d’irritation ou de brûlure
linguale ou des gencives, rarement accompagnée d’ulcérations.
La mucite est plus souvent rapportée avec le sunitinib (25 %
tous grades confondus, 1 % de grade 3-4). Des bains de bouche
sont préconisés en préventif (bicarbonates NaCl 1,4 % : 400 cc,
nystatine : un flacon ; chlorhexidine : 3 cuillerées à soupe).
La diarrhée est fréquente avec le sorafenib et le sunitinib, respecLa Lettre du Cancérologue - Vol. XVI - n° 5 - mai 2007
tivement de 43 % et 53 % tous grades confondus, avec moins
de 5 % de grade 3-4. Un traitement préventif est proposé systématiquement aux patients, et il peut être indiqué de préconiser
des antidiarrhéiques avant chaque repas en cas de diarrhée
rebelle.
Des perforations intestinales ont été rapportées avec le bévacizumab (incidence : 1,5 %) et peuvent causer le décès du patient.
Dès lors, des douleurs abdominales associées à un syndrome
occlusif et à des vomissements doivent faire rechercher systématiquement une perforation digestive et faire arrêter le traitement
définitivement. Les patients à risque sont ceux qui présentent
une maladie tumorale très avancée avec un processus inflammatoire intra-abdominal associé.
Toxicité cutanée
La toxicité cutanée, extrêmement rare avec le bévacizumab,
s’observe avec le sorafenib et le sunitinib. On note principalement une sécheresse cutanée, des rashs avec maculo-papules, un
prurit, des érythèmes cutanés. Un traitement préventif utilisant
des crèmes hydratantes est fortement recommandé (crème
émolliente, etc.). Il existe également des érosions bipolaires
buccales et périanales.
La décoloration des cheveux s’observe fréquemment avec le
sunitinib (inhibition de c-kit au niveau capillaire).
Un teint jaunâtre cutané périorbitaire est souvent révélateur de
l’imprégnation du sunitinib (16).
Le syndrome mains-pieds se voit préférentiellement avec le
sorafenib (30 % tous grades confondus, avec 6 % de grade 3-4).
Ce symptôme retentit souvent sur la qualité de vie du patient en
raison des douleurs à type de paresthésies au niveau des faces
palmaires des mains et plantaires des pieds, et empêche toute
marche prolongée. Des semelles orthopédiques, un traitement
à base de cystine B6 peuvent améliorer la symptomatologie. Il
est souvent nécessaire de diminuer les doses, voire d’arrêter le
traitement transitoirement.
Il semblerait que la toxicité cutanée observée avec le sorafenib, analysée à partir de quatre études de phase I portant sur
des tumeurs solides, soit associée à une meilleure survie sans
progression (17). Cela demande à être confirmé à partir d’études
plus larges. Des hémorragies subunguéales ne s’accompagnant
d’aucun symptôme clinique ont été rapportées dans les essais
de phase I (18) et traduiraient le collapsus de microvaisseaux
périphériques.
Toxicité neurologique
Des cas d’encéphalopathie postérieure réversible ont été observés
avec les trois antiangiogéniques (19). Les manifestations cliniques
sont souvent majeures : céphalées incoercibles, cécité uni- ou
bilatérale, crises convulsives, hypertension intracérébrale, hypersignal cérébral postérieur à l’IRM. Ces symptômes disparaissent
à l’arrêt du traitement, qui doit être immédiat devant ce tableau
clinique. Ce syndrome de fuite capillaire cérébrale pourrait être dû
à une rupture de la barrière hémato-encéphalique et à un œdème
vasogénique de la substance blanche cérébrale liés à une altération
directe de l’endothélium cérébral et favorisés par une HTA.
La Lettre du Cancérologue - Vol. XVI - n° 5 - mai 2007
PRISE EN CHARGE PRATIQUE DES TOXICITÉS
De façon systématique :
évaluation cardiovasculaire initiale ;
automesure de PA ;
recherche de protéinurie avant chaque cycle ;
bains de bouche ;
antidiarrhéiques ;
crème émolliente ;
savon surgras.
En cas d’asthénie :
✓ rechercher une anémie à traiter avec supplémentation vitaminique, folates, vitamine B12 ;
✓ rechercher une hypothyroïdie à traiter avec opothérapie
substitutive par lévothyroxine quadrisécable 50 μg/j à adapter
à la TSH ;
✓ consulter en diététique, avec alimentation équilibrée ;
✓ consulter son médecin référent et discuter éventuellement
une réduction de dose.
En cas d’hypertension artérielle :
✓ évaluer la FEVG avant le début du traitement chez les patients
ayant une comorbidité cardiovasculaire ;
✓ rechercher une protéinurie (PTU) par une bandelette urinaire (BU),
• si protéinurie supérieure à 2 croix, mesurer la protéinurie
des 24 heures ;
✓ rechercher une dégradation de la fonction rénale (clairance
de la créatinine) ;
✓ surveiller régulièrement la pression artérielle, privilégier
l’automesure ;
✓ traiter l’HTA par les antihypertenseurs n’interférant pas avec
le CYP3A4,
• privilégier les antihypertenseurs ayant un effet antiprotéinurique (IEC, ARA2) ;
✓ utiliser les anti-VEGF prudemment en cas d’HTA non
contrôlée ;
✓ les anti-VEGF doivent être arrêtés en cas de :
• PTU supérieure à 2 g/24 heures,
• syndrome néphrotique,
• HTA sévère non contrôlée ;
✓ arrêter ou diminuer les doses de sunitinib en cas de :
• FEVG inférieure à 40 % ;
• diminution de plus de 20 % par rapport à la FEVG de base ;
• symptômes ou signes cliniques d’insuffisance cardiaque
congestive ;
• microangiopathie thrombotique (insuffisance rénale, haptoglobine basse, schizocytes, thrombopénie).
Soins de support en oncologie
S oins de support en oncologie
En cas de toxicité digestive :
✓ traiter la diarrhée par lopéramide ± nifuroxazide ou par
racécadotril ;
✓ traiter le reflux gastrique par oméprazole + alginate de sodium
+ bicarbonate de sodium ;
193
Soins de support en oncologie
S oins de support en oncologie
✓ traiter les mucites avec préparation de bains de bouche :
bicarbonates NaCl 1,4 % : 400 cc, nystatine : un flacon, chlorhexidine : 3 cuillerées à soupe ;
✓ traiter les fissures anales par carraghénates + dioxyde de
titane + oxyde de zinc + trimébutine + ruscogénines.
En cas de toxicité cutanée :
✓ traiter la peau sèche par glycérol + vaseline + paraffine liquide
ou crème cuivre + zinc, éviter les savons irritants et les déodorants, porter des vêtements amples ;
✓ traiter le syndrome mains-pieds avec glycérol + vaseline +
paraffine liquide, cystine + pyridoxine, éviter les chaussures
fermées, proposer des semelles orthopédiques avec des zones
de décharge.
CONCLUSION
L’arrivée des antiangiogéniques marque un progrès indéniable
dans la prise en charge thérapeutique des tumeurs solides. Une
éducation précoce des patients et des traitements préventifs
doivent permettre de mieux gérer les toxicités de cette nouvelle
classe de molécules anticancéreuses.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Edimark SAS © mai 1992 - Imprimé en Fance - Point 44 - 94500 Champigny-sur-Marne - Dépôt légal : à parution
Un “Infos Sympo” (12 pages) intitulé : “Nouvelle approche dans le traitement de la candidose oropharyngée :
un enjeu pour la prise en charge optimale du traitement carcinologique” est routé avec ce numéro.
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