SESSION 2017 PSIMA02
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PSI
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MATHEMATIQUES
Mardi 2 mai : 14 h - 18 h
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N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la
rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il
a été amené à prendre.
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Les calculatrices sont autorisées
Le sujet est composé de deux problèmes indépendants : un d’algèbre et un d’analyse.
1/6
PROBLÈME 1
Présentation générale
On se propose ici d’étudier certaines propriétés des matrices antisymétriques réelles. Après avoir
étudié un exemple en dimension 2, on utilise les matrices antisymétriques pour paramétrer un sous-
ensemble des matrices orthogonales.
Notations
Rdésigne l’ensemble des réels et, pour tout entier n>0, Mn(R) désigne l’ensemble des matrices
n×nà coecients réels. On note Inla matrice identité de Mn(R).
Pour tout entier n>0, on désigne par An(R) l’ensemble des matrices n×n antisymétriques à
coecients réels et par On(R) celui des matrices n×n orthogonales à coecients réels. Le groupe
spécial orthogonal est constitué des matrices orthogonales de déterminant 1.
Partie I - Un exemple en dimension 2
Q1. Soit tun réel et soit A=0t
t0. Déterminer les valeurs propres complexes de A.
Q2. Calculer R=(I2+A)(I2A)1et montrer que Rest une matrice du groupe spécial orthogonal.
Q3. Pour tout réel θR\πZ, on note Rθ=cos θsin θ
sin θcos θ. Calculer M=(I2+Rθ)1(I2Rθ).
Partie II - Matrices antisymétriques et matrices orthogonales
Dans ce qui suit, ndésigne un entier strictement positif.
Q4. Soient Bet Cdeux matrices de Mn(R). Montrer que si Cest inversible et BC =CB, alors
BC1=C1B.
Q5. Soit A∈M
n(R) une matrice antisymétrique. Soit λune valeur propre complexe de Aet
XCn\{0}un vecteur propre associé. En calculant de deux façons
t(AX)X,
montrer que λest un complexe imaginaire pur (éventuellement nul).
Q6. Déduire de la question précédente que si Aest antisymétrique réelle, alors In+Aest inversible
et :
(InA)(In+A)1=(In+A)1(InA).
Montrer que R=(In+A)1(InA) est une matrice orthogonale.
Q7. Calculer le déterminant de R.
Q8. Soit Rune matrice orthogonale telle que In+Rsoit inversible. Démontrer que la matrice
A=(In+R)1(InR) est antisymétrique.
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PROBLÈME 1
Présentation générale
On se propose ici d’étudier certaines propriétés des matrices antisymétriques réelles. Après avoir
étudié un exemple en dimension 2, on utilise les matrices antisymétriques pour paramétrer un sous-
ensemble des matrices orthogonales.
Notations
Rdésigne l’ensemble des réels et, pour tout entier n>0, Mn(R) désigne l’ensemble des matrices
n×nà coecients réels. On note Inla matrice identité de Mn(R).
Pour tout entier n>0, on désigne par An(R) l’ensemble des matrices n×n antisymétriques à
coecients réels et par On(R) celui des matrices n×n orthogonales à coecients réels. Le groupe
spécial orthogonal est constitué des matrices orthogonales de déterminant 1.
Partie I - Un exemple en dimension 2
Q1. Soit tun réel et soit A=0t
t0. Déterminer les valeurs propres complexes de A.
Q2. Calculer R=(I2+A)(I2A)1et montrer que Rest une matrice du groupe spécial orthogonal.
Q3. Pour tout réel θR\πZ, on note Rθ=cos θsin θ
sin θcos θ. Calculer M=(I2+Rθ)1(I2Rθ).
Partie II - Matrices antisymétriques et matrices orthogonales
Dans ce qui suit, ndésigne un entier strictement positif.
Q4. Soient Bet Cdeux matrices de Mn(R). Montrer que si Cest inversible et BC =CB, alors
BC1=C1B.
Q5. Soit A∈M
n(R) une matrice antisymétrique. Soit λune valeur propre complexe de Aet
XCn\{0}un vecteur propre associé. En calculant de deux façons
t(AX)X,
montrer que λest un complexe imaginaire pur (éventuellement nul).
Q6. Déduire de la question précédente que si Aest antisymétrique réelle, alors In+Aest inversible
et :
(InA)(In+A)1=(In+A)1(InA).
Montrer que R=(In+A)1(InA) est une matrice orthogonale.
Q7. Calculer le déterminant de R.
Q8. Soit Rune matrice orthogonale telle que In+Rsoit inversible. Démontrer que la matrice
A=(In+R)1(InR) est antisymétrique.
2/6
Q9. On suppose ici que n=3 et que R3est muni de sa structure usuelle d’espace euclidien orienté
par la base canonique. Soit rune rotation d’angle θ]π, π[ autour d’un axe orienté par un vecteur
ude norme 1 et soit R∈O
3(R) sa matrice dans la base canonique.
Montrer qu’il existe une matrice antisymétrique A∈M
3(R) telle que :
R=(I3+A)1(I3A).
PROBLÈME 2
Présentation générale
L’objet de ce problème est l’étude du phénomène de Gibbs. Dans la première partie, on démontre
des lemmes de Riemann-Lebesgue. Dans la deuxième, on calcule l’intégrale de Dirichlet. Enfin, dans
la troisième partie, on met en évidence le phénomène de Gibbs.
Notations
Rdésigne l’ensemble des réels, R+désigne l’intervalle [0,+[et Cdésigne l’ensemble des nombres
complexes.
Partie I - Résultats préliminaires
Dans ce qui suit, ϕ:RCdésigne une fonction continue 2π-périodique telle que :
2π
0
ϕ(t)dt =0.
Q10. Si f:[0,2π]Cest une fonction de classe C1, montrer que :
lim
n+2π
0
f(t)cos (nt)dt =0.
Q11. Montrer que la primitive de ϕs’annulant en 0 est 2π-périodique et bornée sur R.
Soient aet bdeux réels tels que a<b, déduire de ce qui précède que pour toute fonction fde classe
C1sur [a,b]et à valeurs dans Cona:
lim
n+b
a
f(t)ϕ(nt)dt =0.
Q12. Soient αet βdeux réels tels que α<βet h:α, βCune fonction continue. Soient εun
réel strictement positif et gune fonction de classe C1sur [α, β] telle que sup
[α,β]
|hg|ε, montrer qu’il
existe une constante Mne dépendant que de ϕtelle que :
β
α
h(t)ϕ(nt)dt
M|βα|ε+β
α
g(t)ϕ(nt)dt
.
3/6
En déduire que pour tout intervalle [a,b]deRet toute fonction f:[a,b]Ccontinue par morceaux :
lim
n+b
a
f(t)ϕ(nt)dt =0.
On pourra admettre et utiliser le théorème de Weierstrass qui arme que pour tout segment α, βavec
α<βet toute fonction continue f:α, βC,il existe une suite (fn)nNde fonctions polynomiales
qui converge uniformément vers fsur α, β.
Q13. Soient aet bdeux réels tels que a<bet f:[a,b]Cune fonction continue par morceaux.
Déduire de ce qui précède que :
lim
n+b
a
f(t)sin2(nt)dt =1
2b
a
f(t)dt.
Partie II - L’intégrale de Dirichlet
Soit f:R+Cune fonction continue telle que la fonction F:x→ x
0
f(t)dt soit bornée.
Q14. Montrer que, pour tout réel a>0,les intégrales généralisées +
a
F(t)
t2dt puis +
a
f(t)
tdt
sont convergentes et que :
+
a
f(t)
tdt =+
a
F(t)
t2dt F(a)
a.
Q15. Montrer que les intégrales généralisées +
0
sin (t)
tdt et +
0
sin2(t)
t2dt sont convergentes et
que :
+
0
sin (t)
tdt =+
0
sin2(t)
t2dt.
Dans ce qui suit, on considère une fonction continue f:R+Ctelle que +
0
f(t)dt soit absolu-
ment convergente.
Q16. Montrer que la fonction
L(f):xR+→ +
0
f(t)extdt
est bien définie et continue sur R+.
Q17. On suppose de plus que la fonction fest bornée. Montrer que la fonction L(f)est de classe
Csur ]0,+[ et que L(f)(x) tend vers 0 quand xtend vers +.
Q18. Soit f:tR+→ 1
1+t2.
1. Montrer que la fonction L(f)est solution de l’équation diérentielle
y +y=1
x(E)
sur ]0,+[.
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En déduire que pour tout intervalle [a,b]deRet toute fonction f:[a,b]Ccontinue par morceaux :
lim
n+b
a
f(t)ϕ(nt)dt =0.
On pourra admettre et utiliser le théorème de Weierstrass qui arme que pour tout segment α, βavec
α<βet toute fonction continue f:α, βC,il existe une suite (fn)nNde fonctions polynomiales
qui converge uniformément vers fsur α, β.
Q13. Soient aet bdeux réels tels que a<bet f:[a,b]Cune fonction continue par morceaux.
Déduire de ce qui précède que :
lim
n+b
a
f(t)sin2(nt)dt =1
2b
a
f(t)dt.
Partie II - L’intégrale de Dirichlet
Soit f:R+Cune fonction continue telle que la fonction F:x→ x
0
f(t)dt soit bornée.
Q14. Montrer que, pour tout réel a>0,les intégrales généralisées +
a
F(t)
t2dt puis +
a
f(t)
tdt
sont convergentes et que :
+
a
f(t)
tdt =+
a
F(t)
t2dt F(a)
a.
Q15. Montrer que les intégrales généralisées +
0
sin (t)
tdt et +
0
sin2(t)
t2dt sont convergentes et
que :
+
0
sin (t)
tdt =+
0
sin2(t)
t2dt.
Dans ce qui suit, on considère une fonction continue f:R+Ctelle que +
0
f(t)dt soit absolu-
ment convergente.
Q16. Montrer que la fonction
L(f):xR+→ +
0
f(t)extdt
est bien définie et continue sur R+.
Q17. On suppose de plus que la fonction fest bornée. Montrer que la fonction L(f)est de classe
Csur ]0,+[ et que L(f)(x) tend vers 0 quand xtend vers +.
Q18. Soit f:tR+→ 1
1+t2.
1. Montrer que la fonction L(f)est solution de l’équation diérentielle
y +y=1
x(E)
sur ]0,+[.
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2. On cherche une solution particulière de (E) de la forme x→ α(x) cos(x)+β(x) sin(x) où les
fonctions αet βsont de classe C2et vérifient :
x]0,+[α(x) cos(x)+β(x) sin(x)=0.
Montrer que l’on peut prendre α(x)=+
x
f1(t)dt et β(x)=+
x
f2(t)dt f1et f2sont des
fonctions que l’on déterminera.
3. En déduire que +
0
sin(t)
x+tdt est une solution de l’équation (E) sur ]0,+[.
4. Montrer qu’il existe (a,b)R2tel que :
x]0,+[L(f)(x)=acos x+bsin x++
0
sin(t)
x+tdt.
Q19. Montrer que +
0
sin(t)
x+tdt tend vers 0 quand xtend vers +et en déduire que pour tout
x>0ona:
L(f)(x)=+
0
sin(t)
x+tdt.
Q20. Montrer que +
1sin(t)
x+tsin(t)
tdt tend vers 0 quand xtend vers 0+. En déduire que :
lim
x0++
0
sin(t)
x+tdt =+
0
sin(t)
tdt.
Q21. Déduire des questions précédentes que +
0
sin (t)
tdt =π
2.
Partie III - Phénomène de Gibbs
Soit f:RRla fonction 2π-périodique et impaire définie par :
f(x)=1 si x]0
[
0 si x=0 ou x=π.(E.1)
On désigne par (Sn)nNla suite de fonctions définie par :
nN,xR,Sn(x)=4
π
n
k=0
sin ((2k+1)x)
2k+1.
Q22. En calculant la dérivée de Sn, montrer que :
nN,x[0
],Sn(x)=2
πx
0
sin (2(n+1)t)
sin (t)dt.
Q23. Montrer que, pour tout entier nN,ona:
π
4
n
k=0
(1)k
2k+1
=(1)n+11
0
t2n+2
1+t2dt.
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