On admet, par ailleurs, l’existence d’un ensemble unique n’ayant aucun ´el´ement appel´e
ensemble vide et contenu dans n’importe quel ensemble. On le note ∅. Les symboles ∈
et ⊂sont de nature diff´erente :
①Le symbole ∈est une relation entre un ´el´ement et un ensemble; x∈E.
②Le symbole ⊂exprime l’inclusion d’un ensemble dans un autre; {x} ⊂ E.
☞Exemple 1.1.1 On a {x∈Z;x2= 1}={−1,+1} ⊂ Z. D’autre part, 2 ∈Npar
contre {2} ⊂ N. Comme Z⊂Ret Z6=Ralors Z ( R.◆
Certains ensembles de r´ef´erence sont form´es par construction `a partir de l’ensemble des
entiers naturels N:
•L’ensemble Z, des entiers relatifs, est construit pour r´esoudre les ´equations de la
forme x+a=b, (a, b)∈N2et a > b.
•La consid´eration de l’´equation ax =b,aet b∈Z∗, nous conduit `a une extension de
Zpar l’ensemble Qdes nombres rationnels :
En effet, un probl`eme aussi simple que la r´esolution de l’´equation xn=a,a∈Q∗
+et
n∈N,n’admet pas de solutions en g´en´eral dans Q. Plus pr´ecis´ement, pour n= 2 :
☞Exemple 1.1.2 L’´equation x2= 2 n’admet pas de solutions dans Q.◆
•Mais, on sait former deux suites de nombres de rationnels l’une croissante, not´ee
(xn) : x1= 1,4, x2= 1,41, x3= 1,414,··· et l’autre d´ecroissante, not´ee (yn) :
y1= 1,5, y2= 1,42, y3= 1,415,··· telles que 2 −x2
net y2
n−2 soient aussi petits
qu’on le veut pour nsuffisament grand avec x2
n<2< y2
n.Ces deux suites de nombres
rationnels d´efinissent un mˆeme nombre d´esign´e par √2.
Reste `a montrer que √2n’est pas un nombre rationnel.
☞Exemple 1.1.3 √2/∈Q:Supposons qu’il s’ecrit sous forme rationnel c’est-
`a-dire √2 = p/q o`u pet qsont premiers entre eux, donc p2= 2q2, 2 divise pcar
pet p2ont la mˆeme parit´e. Il en r´esulte que 4 divise p2. Il existe alors p′tel que
p2= 4p′, d’o`u q2= 2p′c’est-`a-dire 2 divise pet qce qui contredit le fait qu’ils sont
premiers entre eux. De mˆeme √2 + √3/∈Qcar si √2 + √3 = rest rationnel,
alors √3 = √2 + (1/r) donc 3 = 2 + 2(1/r)√2 + (1/r2) et √2 serait rationnel.
Contradiction. ◆
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