
Complément VII.3 page ii/xvi
Une aiguille formée d’un matériau magnétique, comme du fer par exemple, est constitué de N
atomes. Nous considérons que les interactions entre atomes sont négligeables. Chaque atome
contribue aux propriétés magnétiques de l’aiguille par son vecteur-moment magnétique m. (Plus
le moment magnétique est grand plus les effets magnétiques subis ou créés par l’atome sont
intenses.) L’aiguille est caractérisée par son vecteur-moment magnétique M qui est la somme
vectorielle des vecteurs-moments magnétiques des atomes.
Lorsque l’aiguille interagit avec un aimant, elle est soumise au champ magnétique B créé par cet
aimant. Chaque atome de l’aiguille acquiert alors une énergie potentielle magnétique Ep = -m.B.
Sous la seule action de l’aimant tous les vecteurs-moments magnétiques s’aligneraient dans le
sens du vecteur-champ magnétique car cela correspond { l’état d’énergie minimum. Mais à cause
de l’agitation thermique, toutes les orientations sont possibles. Mais avec une probabilité
proportionnelle au facteur de Boltzmann, exp(-m.B/kBT), donc d’autant plus grande que
l’énergie magnétique est plus faible.
Pour simplifier le problème, nous supposons le champ magnétique B uniforme. Et nous ne
considérons que deux orientations du vecteur-moment magnétique des atomes. Ou les vecteurs
m et B sont colinéaires et de même sens ou ils sont colinéaires et de sens contraires (ce qui
correspond respectivement aux énergies minimum et maximum).
b) Les populations N1 et N2
L’énergie potentielle magnétique peut donc prendre deux valeurs E1 = - mB et E2 = + mB. Il y a N1
atomes dans l’état d’énergie E1 et N2 dans l’état d’énergie E2. Comme il y a en tout N atomes :
L’énergie E1 = -mB est plus basse que l’énergie E2 = + mB donc l’état (1) est plus stable que l’état
(2). Et par conséquent les vecteurs-moments magnétiques ont tendance { s’orienter dans le sens
du champ magnétique appliqué. De ce fait, la population d’atomes doit être plus importante dans
l’état (1) que dans l’état (2).
Figure 2 : Diagramme d’énergie et populations
Les probabilités de trouver un atome dans l’état d’énergie E1 ou dans l’état d’énergie E2
s’écrivent :