1. SUITES NUMERIQUES
Soit
M
et
k
:
1. On dit que
k
est un majorant de
M
si
xM , xk
.
2. On dit que
k
est un minorant de
M
si
xM , xk
.
3.
M
est bornée s'il lui existe un majorant et un minorant.
4. a)
M
est bornée supérieurement s'il existe un majorant.
b)
M
est bornée inférieurement s'il existe un minorant.
Soit
M
non vide et
k
:
1. On appelle
k
la borne supérieure de
M
et on note
k=supM
si
k
est le plus petit majorant de
M
, c'est à
dire que si
Lk
alors
L
n'est pas majorant, ou encore
Lk ,xM , xL
.
2.
k
est la borne inférieure de
M
et on note
si
k
est le plus grand minorant de
M
.
/!\
inf M
n'est pas toujours un élément de
M
ex:
M={x∈ℝ|x0 }
Propriété fondamentale de
:
Axiome de la borne supérieure : tout
M
non vide et
borné supérieurement possède une borne supérieure.
/!\ Ce n'est pas vrai dans
!
Une suite est une application de
dans
notée
ann∈ℕ
ou
de
p={n|np}
dans
notée
annp
.
1.
ann∈ℕ
est bornée si
k,n∈ℕ ,an
k
2. Une suite est croissante si
n, an1an
3. Une suite est strictement croissante si
n∈ℕ , an1an
4. Une suite est décroissante si
n, an1an
5. Une suite est strictement décroissante si
n, an1an
6. Une suite est (strictement) monotone si elle est
(strictement) croissante ou (strictement) décroissante.
Si
nkk∈ℕ
est une suite d'entiers naturels alors
an0, an1, an2
est appelée une sous-suite de
all∈ℕ
.
Soit
annp
une suite de réels et
L
.
On dit
annpconverge vers L
ou
L=lim an
si
0, N∈ℕ , N ptel que nN ,|anL|
.
1. "
lim
" est compatible avec
,,*
.
2. Si
lim an=a
,
lim bn=b
et
bn0 pour np
alors
lim an
bn
=a
b
.
3. Une suite convergente (c'est à dire pour laquelle il existe
une limite) est bornée.
4. Une sous-suite d'une suite convergente converge aussi,
et vers la même limite.
5. Une suite bornée monotone converge.
/:\ Le théorème 5 permet de montrer la convergence
sans connaître la limite de la suite.
Lemme : si
lim an=L
et
lim an=k
alors
L=K
.
Propriété :
Soit
ann∈ℕ
,
bnn∈ℕ
deux suites et
a , b
deux réels. Si
anbn
pour tout
npp∈ℕ
et
lim an=a
,
lim bn=b
alors
ab
.
/!\ Avec strictement inférieur,
ce n'est pas toujours vrai !
Théorème : soient
an
,
bn
,
cn
trois suites telles que
anbncn
pour tout
n
et
lim an=lim cn=: L
alors
lim bn=L
.
Théorème de Bolzano / Weierstrass : soit
ann∈ℕ
une suite
bornée alors
an
admet une sous-suite convergente, c'est
à dire qu'il existe une suite
nii∈ℕ
strictement croissante
d'entiers naturels telle que
lim ni
existe.
ANALYSE MI3 PAGE 1/13
Lemme :
Toute suite
an
admet une sous-suite monotone c'est à dire
qu'il existe
Nii∈ℕ
une suite strictement croissante telle que
aNii∈ℕ
est croissante ou bien
aNii∈ℕ
est décroissante.
Définition : une fonction
f :[a ; b]
est continue si pour
tout
x∈[a ;b]
,
f
est continue en
x
, c'est à dire si
x∈[a ; b],∀ 0, 0, y[a ;b],yx⇒∣ fy− fx
/:\ Si on choisit
indépendant de x, on montre que :
∀ 0, 0, x∈[a ;b],y∈[a ;b],yx⇒∣ fy− fx
et on dit que
f
est uniformément continue.
Théorème : toute fonction continue définie sur un intervalle
fermé et borné est uniformément continue.
/!\ Sur un intervalle ouvert ce n'est pas toujours vrai !
ex:
f :] 0 ;1 ] fx=1/x
Suites de Cauchy
Définition :
xnn∈ℕ
est une suite de Cauchy si
∀ 0, N , n , m, m , nN⇒∣aman
Théorème important : soit
an
une suite, on a
ann∈ℕ
converge (
lim an
existe)
ann∈ℕ
est une suite de Cauchy
Lemme : soient
an,bn
deux suites, si
mnaman
bn
et
lim bn=0
alors
an
est une suite de Cauchy.
/:\ Le principe : on écrit
aman
et
mn
, on essaie de
majorer par un terme auxiliaire
bn
qui ne dépende
plus de
m
. On montre que
bn0
et on obtient que
an
est une suite de Cauchy, donc elle converge.
/:\ On dit souvent
lim an=∞
ou bien
antend vers
.
Là, on dira que
andiverge vers
.
Définition : on dit
andiverge vers
ou
lim an=∞
si
M∈ℝ ,N,nN , anM
2. SERIES NUMERIQUES
Une série numérique notée
n=p
∞
an
est la donnée de la suite
ammp
et de la suite des sommes partielles
Sn
définie par
Sn=
l=p
n
al=apap1an
On dit que la série numérique
n=p
∞
an
converge si la suite des
sommes partielles est convergente, c'est à dire si la limite de
Sn=
l=p
n
al
existe. Si on a convergence on note
S=lim
n
Sn=
n=p
∞
an
et on l'appelle la somme de la série numérique.
/!\ La série et sa limite (si elle existe) sont notées par
le même symbole !
ANALYSE MI3 PAGE 2/13
Exemple 1 : la série géométrique
n=0
∞
qn
converge si
q1
.
Il faut considérer les sommes partielles
Sn=
l=0
n
ql=1qn1
1q
.
Or
lim
n
qn=0
si
q1
donc
lim Sn=1 lim qn1
1q=1
1q
.
A connaître par coeur :
n=0
∞
qn=1
1qsiq1
Exemple 2 : la série
n=1
1
nn1
Ici
an=1
nn1
On voit que
1
nn1=1
n1
n1
, ceci permet de donner une
expression simple pour les sommes partielles :
Sn=
l=1
n1
ll1=
l=1
n
1
l1
l1= 1
1 1
2 1
2 1
3 1
n1
n1
Sn=1 1
n1
on appelle ça une "somme téléscopique"
lim
n
Sn=lim
1 1
n1
=1
n=1
1
nn1=1
/:\ En général, on ne peut pas déterminer une
expression simple pour exprimer la somme d'une
série numérique.
Exemple 3 (très important) :
La série harmonique
n=1
∞ 1
n
ne converge pas !
C'est l'exemple le plus simple d'une série
n=1
∞
an
où la suite
an
tend vers
0
mais la série diverge quand même !
Théorème : si
n=p
an
converge, alors
lim
n
an=0
.
/!\ Il ne suffit pas d'avoir
lim
n
an=0
pour conclure que
n=p
an
converge. C'est une condition nécessaire
mais pas suffisante.
/:\ Les séries suivantes convergent ou divergent
ensemble :
n=p
an
,
n=q
an
,
n=p1
an1
.
Les premiers termes d'une série n'influent pas sur
la convergence.
A retenir : en cas de convergence on a
n=p
an=
n=q
an
n=p
q1
an
"
convergence suitesconvergence séries
"
a)
n=p
anconverge ⇔ Snconverge où Sn=
l=p
n
al
b)
bnnpconverge
n=p
bn1bn
converge
/:\ On s'en servira souvent pour réduire la
convergence d'une suite à celle d'une série.
Théorème de compatibilité avec
,,linéarité
:
Soit
annp
et
bnnp
deux suites. On suppose que
n=p
an
et
que
n=p
bn
convergent. Alors on a...
ANALYSE MI3 PAGE 3/13
1. si
,
alors
n=p
anbn
converge vers
n=p
an
n=p
bn
2. si
anbn
pour tout
np
alors
n=p
an
n=p
bn
/!\ "1." n'est valable que si les deux séries convergent.
Corollaire :
Si
l=p
al
converge et
l=p
bl
diverge,
l=p
albl
diverge.
Définition :
Si
l=p
al
converge on définit le
nième
reste
Tn=
l=n1
al
.
/:\ On a vu que la convergence de
l=p
al
entraîne celle
de
l=n1
al
. Donc
Tn
est bien défini pour
np
par la
formule
l=p
al=
l=p
n
al
l=n1
al
c'est à dire
l=p
al=SnTn
.
/:\ La
nième
somme partielle additionnée au
nième
reste
nous donne la somme de la série.
Théorème : si
l=p
al
converge alors
Tn0
.
Les séries positives
Définition :
On dit que
n=p
an
est positive si
an0
pour tout
np
.
Théorème : une série positive converge si et seulement si la
suite de ses sommes partielles est bornée supérieurement.
/:\ Il est presque toujours plus simple de déterminer la
convergence d'une série positive que de déterminer
sa somme.
Théorème (critère des majorants) :
Soit
0 anbn
pour tout
n
assez grand.
Si
n=p
bn
converge alors
n=p
an
converge aussi.
/:\ Comme
bnan
on appelle
bn
une série
majorante de
an
.
/:\ La contraposée du critère des majorants nous
donne : soit
0 anbn
pour tout
n
assez grand,
si
n=p
an
diverge alors
n=p
bn
diverge aussi.
/:\ Pour touver la convergence d'une série positive on
essaie très souvent de trouver :
soit un série majorante convergente
soit une série minorante divergente
Dans le premier cas, on conclue que la série
converge, dans le second qu'elle diverge.
Série positive divergente souvent utilisée :
n=1
1
n
Séries positives convergentes souvent
utilisées comme majorant :
n=0
qnavec 0q1
n=1
1
navec 1
Théorème : soit
f :[p ,[+
une fonction positive
décroissante. Alors la série
n=p
fn
converge
si et seulement si
M0, Tp ,
p
T
fxdx
M
.
ANALYSE MI3 PAGE 4/13
Les deux théorèmes suivants viennent
de la comparaison d'une série positive
avec la série géométrique.
Critère de Cauchy : soit
an0
, s'il existe
q1
tel que
an1/nq
pour tout
n
assez grand alors
n=p
an
converge.
Corollaire :
Si
lim
n
an1/n=q
existe et si
q1
, alors
n=p
an
converge.
/:\ Si
an1/n1
pour un nombre infini d'indices alors
an1
pour un nombre infini d'indices. On sait alors
que
an
ne tend pas vers
0
et donc
n=p
an
diverge.
/!\ Si
lim
n
an=1
on ne peut pas conclure !
Il ne suffit pas d'avoir
an1/n1
pour tout
n
.
Pour le théorème, il faut avoir un
q1
tel que
an1/nq
pour tout n assez grand.
Critère de d'Alembert (encore plus utile) :
On suppose que
an0
. S'il existe
q1
tel que
an1
an
q
pour tout
n
assez grand alors
n=p
an
converge.
Corollaire 1 :
Si
an0
pour tout
n
et
lim
n
an1
an
=q1
existe,
n=p
an
converge.
/!\
an1
an
1
pour tout
n
ne suffit pas !
Corollaire 2 : si
lim
n
an1
an
=q1
alors
n=p
an
diverge.
/:\ Dans le corollaire, le cas où
lim
n
an1
an
=1
n'apparait
pas : « d'Alembert » ne permet pas de conclure.
Un autre critère peut souvent aider dans
le cas où
an1
an
1
. C'est le critère de Raabe :
On suppose que
an0
pour tout
n
.
1. S'il existe
1
tel que
n
an
an1
1
pour
tout
n
assez grand alors
n=p
an
converge.
2. S'il existe
1
tel que
n
an
an1
1
pour
tout
n
assez grand alors
n=p
an
diverge.
Corollaire : si
an0
pour tout
n
et si
lim n
an
an1
1
=
existe alors
si 1 alors
n=p
anconverge
si 1 alors
n=p
andiverge
/:\ Si
=1
on ne peut toujours pas conclure.
/:\ Si
lim n
an
an1
1
=q
existe alors
lim
an
an1
1
=0
et
lim
an
an1
=1
C'est un cas exclu du critère de d'Alembert.
ANALYSE MI3 PAGE 5/13
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