•répétabilité (< 3%);
•reproductibilité (< 5%);
•interférences spécifiques de l’hémoglobine glyquée
(variants de l’hémoglobine) ;
•intervalles de référence (doivent être conformes àla
standardisation et aux recommandations).
En France, les recommandations formulées par la
Haute Autorité de Santé et par l’Afssaps préconisent le
dosage de l’HbA
1c
àl’aide d’une méthode certifiée selon
les schémas internationaux de standardisation.
Deux groupes travaillent sur la standardisation des
méthodes de dosages de l’HbA
1c
:
•le groupe américain NGSP (National Glycohemoglo-
bin Standardization Program), dont la standardisa-
tion est utilisée dans les études DCCT et UKPDS. Il
est àl’origine de la définition des seuils de risque fixés
à7%pour le diabète de type 1et6,5 %pour le
diabète de type 2;
•le groupe IFCC (International Federation of Clinical
Chemistry) aproposé une standardisation plus
récente et surtout plus spécifique conduisant àdes
valeurs de référence plus basses (de 1à2%)que
celles des études DCCT.
Une gold equation aété validée pour relier les deux
systèmes de standardisation :
%HbA
1c
(NGSP) =(0,915 ×%HbA1c (IFCC)) +2,15
Cependant, si la standardisation IFCC définit doréna-
vant les matériaux et la méthode de référence avec les-
quels les industriels du diagnostic in vitro devraient se
standardiser, les résultats doivent continuer àêtre ren-
dus selon les normes NGSP/DCCT auxquelles les méde-
cins et les patients sont maintenant familiarisés.
Utilisation de l’hémoglobine glyquée
Malgré l’amélioration des techniques de mesure,
l’HbA
1c
n’est pas encore recommandée pour un dépis-
tage systématique du diabète. Son utilisation en tant
que marqueur de diagnostic de la pathologie, surtout
dans le diabète de type 2, semble évoluer plus rapide-
ment parallèlement àl’évolution de la standardisation,
mais sa définition reste d’être un marqueur rétrospectif
Tableau7
Glycémie moyenne g/l HbA
1c
%
1,2 soit 6,65 mmol/l 6
1,5 soit 8,32 mmol/l 7
1,8 soit 9,98 mmol/l 8
Pour chaque augmentation de 0,3 (1,66 mmol/l) Augmentation de 1
et objectif de l’équilibre glycémique àmoyen terme,
constituant un index validé pour prédire la survenue ou
la progression des complications.
Ce paramètre est indépendant des variations journa-
lières de la glycémie, il n’est pas affecté par le jeûne, par
l’exercice physique ou par l’ingestion récente de sucres.
Il augmente très légèrement avec l’âge. Ses variations
interindividuelles sont faibles, ce qui en fait un bon
marqueur.
Le pourcentage d’hémoglobine glyquée est directement
proportionnel àlaglycémie moyenne (tableau 7).
Les recommandations de l’Anaes pour la pratique cli-
nique précisent que «lesuivi du contrôle glycémique
du diabète de type 2doit reposer sur le dosage de
l’hémoglobine glyquée effectué tous les 3à4mois. Pour
un patient donné, cette détermination doit être prati-
quée dans le même laboratoire pour permettre de com-
parer les résultats successifs… ».
Les objectifs de ces sujets diabétiques se traduisent en
objectifs d’hémoglobine glyquée :
•<6,5 %objectif optimal ;
•<8%sur deux contrôles successifs :
–équilibre acceptable ;
–modifications thérapeutiques envisageables en éva-
luant le rapport avantages/inconvénients.
•>8%sur deux contrôles successifs :
–mauvais équilibre glycémique ;
–modifications du traitement recommandées.
Chez les sujets âgés, les objectifs sont moins stricts,
pour tenir compte des risques d’hypoglycémie liés au
traitement et àl’existence d’une éventuelle insuffisance
rénale.
Difficultés d’interprétation des résultats
d’hémoglobine glyquée
La validité d’un résultat d’hémoglobine glyquée est
conditionnée par une durée de vie normale des globules
rouges, soit 120 jours, et une synthèse normale de
l’hémoglobine, soit 97 à99%d’HbA.