UE 5 Appareil cardiovasculaire Dr Jamal BEY Sémiologie cardiaque (Partie 2)

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UE 5 Appareil cardiovasculaire
Dr Jamal BEY
Date : 05/10/16
Promo 2016/2017
Ronéiste : MAZZOCCHIN Luigi
Sémiologie cardiaque (Partie 2)
I. Introduction
II. Suite de l’examen Clinique de la partie 1
1. Claudication
2. Inspection
3. Palpation
4. Auscultation
A. Généralités
B. Bruits du coeur
C. Souffles et leurs localisation en photo
5. Autres parties de l’examen clinique cardiaque
A. Auscultation pulmonaire
B. Conduite à tenir de l’examen clinique cardiaque
C. Examen des veines jugulaires
D. Mesure de la TA
6. Synthèse
1. Claudication
Est une douleur qui survient dans l’une ou l’autre des jambes à l'effort et qui s’arrête au repos, due
à un rétrécissement des artères : elle survient généralement lors de la marche et cesse lorsque le
patient stoppe son effort de marche (souvent douleur au niveau des mollets).
3 aspects de l’examen clinique :
L’interrogatoire ne se fait pas de manière brève, il existe autrement un risque de rater des
informations.
S’il existe dans la famille d’un patient des antécédents d’infarctus, d’AVC, si le patient lui-même
fume et qu’il se plaint de douleur dans le poignet gauche à l’effort, le diagnostic est déjà très orienté
vers un problème coronarien. L’examen qui suit sera donc orienté en connaissance de cause.
- S’assurer par un examen de routine rapide et efficace que la plupart des éléments importants du
système cardio-vasculaire et du corps en général ont été examinés.
- Nécessité de se concentrer sur certains éléments particuliers pour confirmer ou réfuter des
hypothèses diagnostiques orientées par l’interrogatoire, puis par l’examen de routine.
- L’examen de routine permet de démasquer une anomalie inattendue telle qu’un souffle
cardiaque qui relancera la démarche diagnostique.
- S'assurer que l'on fait tout (pas de méthodologie mieux que d'autre, mais il faut s'assurer d’être
systématique et de tout faire, après chacun sa technique, il ne faut pas non-plus hésiter à expliquer
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au patient ce que l'on fait.)
- Il faut signaler sur la fiche patient tout ce qui a été fait et tout ce qui n'a pas été fait, car les
autres partiront du principe que vous avez fait.
- On construit son hypothèse/son diagnostic avec les données de l’interrogatoire et de l’examen
clinique.
Mesure de la TA :
Stéthoscope et brassard :
- Dénuder le bras.
- Brassard adapté à la personne. Chez un bébé de 10 kg le brassard habituellement utilisé chez les
nouveaux nés n’est pas adapté : la pression mesurée ne représentera pas la pression artérielle
réelle.
- Soulever le bras pour le mettre au niveau du cœur.
- Vérifier la pression systolique par la palpation (si palpable, > 80mmhg).
- Relâcher la pression lentement à la vitesse maximale d’un millimètre de mercure par seconde.
- Lorsque la pression du brassard est supérieure à la TA systolique l’artère humérale, celle-ci est
comprimée et le pouls radial devient imperceptible.
- Au fur et à mesure que la pression diminue, le sang qui s’écoule crée des turbulences entendues
par le stéthoscope : les premiers battements correspondent à la PA
Systolique, puis ils disparaissent d’un coup, ce qui correspond à la PA
diastolique.
Il est possible de prendre la TA au stéthoscope ou au doigt.
2. Inspection
Il faut déshabiller complètement la personne, bien évidemment en étant respectueux de
la personne en face ! On n’arrive pas dans un chambre sans se présenter pour faire BAM
un touché vaginal ou montrer les testicules du patient à ses collègues. Simplement il
s’agit de se mettre à la place de la personne en face. Il faut respecter l’intimité de la
personne quelle que soit son âge.
Rester humble ! Je me présente aux patients en tant qu’étudiant, l’étudiant étant celui qui
apprend, je me laisse toutes les chances d’apprendre.
On peut rechercher :
Une cyphoscoliose dorsale si elle est sévère, elle peut être responsable d'une
insuffisance respiratoire. Pour la voir on peut faire pencher le patient.
Un thorax « en entonnoir » appelé aussi « pectus
excavatum »
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La température des mains renseigne sur la vasodilatation périphérique. (Exemple
mains froides et moites de l’insuffisant cardiaque.) On peut prendre cette information
juste en serrant la main pour dire bonjour (1er contact avec le
patient).
Les ongles :
Hippocratisme digital. Visible sur les grands insuffisants
respiratoires.
Hémorragie en flammèche de l’endocardite infectieuse. S’il y a un
contexte de fièvre inexpliqué, sur lequel il y a une valve
particulièrement lésée.
Une endocardite ce sont des germes qui sont sur les valves et qui
envoient des emboles, il y a donc des abcès un peu partout.
La cyanose :
Coloration bleu-violacée des téguments et muqueuses.
Facile à repérer chez les personnes blanches, plus ardu chez les personnes
noires de peau.
2 signes en faveur d’une dyslipidémie :
Xanthélasma (poches lipidiques) : et non
dyslipoprotéinémie comme sur la diapo » dixit le prof)
Xanthome tendineux
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3. Palpation
Palpation des pouls périphériques
<- Pouls fémoral
Pouls carotidien ->
<- Pouls radial et cubital
Pouls huméral ->
<- Pouls poplité
Pouls pédieux ->
<- Pouls tibial postérieur
Le pouls carotidien est le plus proche du cœur et par conséquent le plus adéquat pour
préciser les caractéristiques de l’onde de pouls qui reflète la façon dont le VG
fonctionne.
On doit prendre les pouls fémoral et radial simultanément chez les NN.
Il faut prendre tous les pouls ! On peut reporter les différents résultats sur un petit
schéma représentant le corps du patient. On peut en effet remarquer les différentiels
entre la systole et la diastole (qui sera traitée en physio).
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La médecine chinoise utilise énormément le pouls, car la prise du pouls permet de savoir
si le cœur est irrégulier ; ample ou pas, etc. On utilise l’index et le majeur pour prendre
le pouls, hormis chez le tout petit qui a un rythme à 150 etil est difficile de se
tromper même en utilisant le pouce.
Remarque pour l’importance de la prise du pouls :
en cas d’insuffisance aortique, la diastole étant trop basse et la systole étant la
même, le différentiel est important ce qui entraine un pouls plus ample.
En cas de choc hypovolémique, il y a moins de sang, il y a donc une diminution
de la systole (le cœur n’est pas malade, il y a juste moins de liquide dans le
cœur), mais on conserve la même diastole : le différentiel est plus petit, le pouls
est alors filant, petit, plus rapide.
Au niveau cardiaque, le pouls filant peut être aussi le signe d’artérite, dans le
cas d’une personne qui fume, qui a le diabète, avec une claudication
intermitente.
A noter que malgré l’absence de pouls, il n’y pas nécessairement d’ischémie. En
effet, les thrombus lié à l’artérite a été corrigé par des réseaux collatéraux.
Autres palpations :
Choc de pointe : palpé avec la paume de la main placée sur la ligne médio-claviculaire
dans le 5ème espace IC.
Thrill : frémissement tactile correspondant à un souffle cardiaque intense. Signe de CIV
(communication inter ventriculaire). On sent le souffle sous la main.
Signe de Harzer : pouce de la main D appliqué sous la xiphoïde, perception d’une onde
de choc de haut en bas traduisant une hypertrophie ou dilatation du VD.
Parfois pour certains souffles il n’est même pas nécessaire de mettre la main ou
d’ausculter pour les percevoir.
Palpation du précordium :
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