Test d'hypothèse 2
Classification
D'ordinaire on range les tests dans deux catégories les tests paramétriques et les tests non paramétriques. Les
premiers testent la valeur d'un certain paramètre. Ces tests sont généralement les tests les plus simples. Les tests non
paramétriques quant à eux ne font pas intervenir de paramètre. C'est par exemple le cas des tests d'adéquation à une
loi ou des Test du χ².
On peut également distinguer les tests d'homogénéité et les tests d'adéquations:
• Dans le cas d'un test d'homogénéité, on veut comparer deux échantillons entre eux. L'hypothèse nulle H0
supposera l'homogénéité des deux échantillons. Par exemple on comparera deux moyennes.
• Dans le cas d'un test d'adéquation, on veut déterminer si un échantillon suit une loi statistique connue.
L'hypothèse nulle H0 supposera l'adéquation de l'échantillon à cette loi.
Déroulement d'un test
Pour le cas spécifique d'un test unilatéral, le test suit une succession d'étapes définies:
1. Énoncé de l'hypothèse nulle H0 et de l'hypothèse alternative H1.
2. Calcul d'une variable de décision correspondant à une mesure de la distance entre les deux échantillons dans le
cas de l'homogénéité, ou entre l'échantillon et la loi statistique dans le cas de la conformité. Plus cette distance
sera grande et moins l'hypothèse nulle H0 sera probable. En règle générale, cette variable de décision se base sur
une statistique qui se calcule à partir des observations. Par exemple, la variable de décision pour un test unilatéral
correspond à rejeter l'hypothèse nulle si la statistique dépasse une certaine valeur fixée en fonction du risque de
première espèce.
3. Calcul de la probabilité, en supposant que H0 est vraie, d'obtenir une valeur de la variable de décision au moins
aussi grande que la valeur de la statistique que l'on a obtenue avec notre échantillon. Cette probabilité est appelée
la valeur p (p-value).
4. Conclusion du test, en fonction d'un risque seuil αseuil, en dessous duquel on est prêt à rejeter H0. Souvent, un
risque de 5% est considéré comme acceptable (c'est-à-dire que dans 5% des cas quand H0 est vraie,
l'expérimentateur se trompera et la rejettera). Mais le choix du seuil à employer dépendra de la certitude désirée et
de la vraisemblance des alternatives.
5. Si la valeur p est plus grande que on accepte l'hypothèse H0. Si la p-value est plus petite que on la rejette.
La probabilité pour que H0 soit acceptée alors qu'elle est fausse est β, le risque de deuxième espèce. C'est le risque de
ne pas rejeter H0 quand on devrait la rejeter. Sa valeur dépend du contexte, et est très difficilement évaluable (voire
impossible à évaluer), c'est pourquoi seul le risque α est utilisé comme critère de décision.
Tests classiques
Il existe de nombreux tests statistiques classiques parmi lesquels on peut citer :
• le test de Student, qui sert à la comparaison d'une moyenne observée avec une valeur « attendue ».
• le test de Fisher, aussi appelé test de Fisher-Snédécor, qui sert à la comparaison de deux variances observées.
• l'Analyse de la variance ou Anova, permet de comparer entre elles plusieurs moyennes observées (pour les
groupes étudiés), selon un plan expérimental prédéterminé. Elle se base sur une décomposition de la variance en
une partie « explicable » (variance inter-groupes) et une partie « erreur » (variance globale intragroupe - ou
variance résiduelle), supposée distribuée selon une loi normale. Ce test est particulièrement utilisé en sciences
humaines, sciences sociales, sciences cognitives, en médecine et en biologie.
• le test du χ², également appelé test du de Pearson, qui sert notamment à la comparaison d'un couple d'effectifs
observés, ou à la comparaison globale de plusieurs couples d'effectifs observés, et plus généralement à la
comparaison de deux distributions observées.