rri de LT71 IheatreJLurope direction Giorgio Strehier 1988 SIXIEME SAISON 1989 np DE L'171 IheatreLurope Direction Giorgio Strehier avec le concours de la Commission des Communautés Européennes 1988/1989 En coJlaboration avec Lucien Attoun, le Petit Odéon continue sa mission de recherche sur la dramaturgie contemporaine et européenne. C'est une grandedame de la littérature française contemporaine, Marguerite Duras, qui inaugurera la saison avec Aurélia Steiner, dans une mise en scène de Gabriel Garran. Victor Haïm interprétera lui-même un rôle de sa pièce Le rire de David que Jean Bouchaud mettra en scène. La saison se terminera avec la représentation de deux pièces d'auteurs italiens contemporains, mis en scène par moi-même. Le temps presse d'Antonio Tabucchi sera joué en langue française; Libero de Renato Sarti, déjà présenté au Teatro Studio du Piccolo Teatro-Teatro d'Europa de Milan, sera joué en langue italienne: ces deux textes joués en deux langues, pour signifier toujours le caractère, l'engagement culturel européen de notre théâtre. La France peut être orgueilleuse de posséder cette institution unique en Europe et d'avoir été la première à se lancer dans une action concrète de haut niveau artistique qui dépasse les limites de la nation, à un moment où trop de monde parle de l'Eu rope sans agir en conséquence ni avec l'engagement que requiert un tel sujet. C'est à notre public fidèle qui nous a suivi pendant ces années que nous adressons aujourd'hui nos remerciements et notre gratitude. Nous avons travaillé ensemble pour une œuvre de civilisation d'ordre à la fois politique et poétique qui ouvre une voie possible riche en imprévus mais aussi en conquêtes, permettant à d'autres ou à nous-mêmes de tirer des leçons pour faire mieux ou davantage. Giorgio Strehler Dans l'attente d'une définition institutionnelle du destin du Théâtrede l'Europe qui, avec cette saison, la sixième depuis sa fondation, termine sa période d'étude et de recherche destinée à identifier les profils d'une mission européenne à temps plein - avec les moyens, la volonté et la perspective d'un travail à long terme-nous présentons un programme certes tout aussi digne d'intérêt que ceux qui l'ont précédé, malgré la courte durée d'activité qui nous est impartie, cette année encore, au Théâtre National de l'Odéon. Dans la Grande Salle, L'URSS sera présente à nouveau avec la reprise de La Mouette de Tchékhov, dans la mise en scène d'AndreïKonchalovsky avec une distribution toujours aussi exceptionnelle. Les deux Allemagnes seront ensuite pour un temps réunies; la RDA, dont l'un des plus grands théâtres, le Deutsches Theater, viendra représenter une pièce de Heiner Muller, Der Lohndrucker, qu'il a lui-même mise en scène (Heiner Muller était déjà parmi nous lors de notre première saison, dans un spectacle qui lui était dédié); la RFA, pendant trois soirées de lecturesscéniques,organisées avec nos fidèles amis duGoethe Institut,qui présenteront le grand écrivain européen Gunter Grass (qui dira ses propres textes) ainsi que Edith Clever (Frâulein Else de Schnitzler lors de notre quatrième saison) et Will Quadflieg, deux acteurs des plus prestigieux. La Suède d'Ingmar Bergman revient (après Kung Lear avec le Dramaten de Stockholm et John Gabriel Borkman avec le Residenz Theater de Munich) avec sa troupe du Dramaten et l'un des plus beaux textes autobiographiques d'Eugène O'Neill, Long voyage vers la nuit. C'est notre Arlecchino, servitore di due padroni de Goldoni, avec le Piccolo Teatro-Teatrod'Europade Milan, qui concluera cette nouvellesaison européenne de ses accents de gaîté nostalgique. 7 18 mars - 23 avril 7 juin -11 juin LA MOUETTE de Anton Tchékhov mise en scène : Andreï Konchalovsky décors : Ezio Frigerio costumes : Franca Squarciapino PRODUCTION THEATRE DE L'EUROPE / PARIS Spectacle en langue française LÂNG DAGS FARD MOT NATT Long Voyage vers la nuit de Eugene O'Neill KUNGL. DRAMATISKATEATERN / Stockholm mise en scène : Ingmar Bergman décors et costumes : Gunilla Palmstierna-Weiss PRODUCTION KUNGL. DRAMATISKATEATERN Spectacle en langue suédoise 16 mai - 20 mai 23 juin - 2 juillet DER LOHNDRUCKER (Celui qui casse les salaires) de Heiner Muller DEUTSCHES THEATER / Berlin RDA mise en scène: Heiner Muller décors : Erich Wonder costumes : Christine Stromberg PRODUCTION DEUTSCHES THEATER avec le concours de l'Association Française d'Action Artistique Spectacle en langue allemande | 22 mai - 25 mai - 26 mai Soirées en collaboration avec le Goethe Institut / Paris GUNTER GRASS et BABY SOMMER (percussionniste) Dialogue entre l'écrivain et le musicien : Extraits de Die Blechtrommel (LeTambour), EDITH CLEVER Lecture scénique du monologue de Molly Bloom de l'Ulysse de James Joyce, dans un arrangement de Hans Jurgen Syberberg. WILL QUADFLIEG Extraits de Faust I et Faust II de J. W. Goethe. Lectures scéniques en langue allemande ARLECCHINO SERVITORE Dl DUE PADRONI | Arlequin serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni PICCOLO TEATRO/Milan mise en scène : Giorgio Strehler décors : Ezio Frigerio costumes : Franca Squarciapino PRODUCTION PICCOLO TEATRO / Teatro d'Europa, Milan Spectacle en langue italienne 18 mars - 23 avril 20 h 30 LA MOUETTE de Anton Tchékhov mise en scène : Andreï Konchalovsky décors : Ezio Frigerio costumes : Franca Squarciapino musique : Edouard N. Artemiev lumières : Roberto Venturi avec Niels Arestrup, Clotilde de Bayser, Jean Bouise, Albert Delpy, Jean-Philippe Ecoffey, Yves Elliot, Geoffrey Guerrier, Macha Méril, Christine Murillo, Michel Parent, Rose Thiéry, Pierre Vial, Esther Vôros-Deseez. PRODUCTION THEATRE DE L'EUROPE / Paris avec le concours de l'Association Française d'Action Artistique Spectacle en langue française J'ai entendu dire que l'attitude du public à l'égard de cette pièce vous a profondément affligé. Permettez à un membre du public, profane, peut-être, en littérature et art dramatique, mais très au courant de la vie par son travail professionnel, de vous dire qu'il vous remercie du profond plaisir que lui a procuré votre pièce. La Mouette est une pièce qui sort du rang par son sujet, par la nouveauté des pensées, par une observation réfléchie des situations ordinaires. C'est la vie même sur scène, avec ses unions tragiques, son éloquente étourderie, et ses souffrances silencieuses, la vie quotidienne accessible à tous et que presque personne ne comprend dans sa cruelle ironie intérieure, la vie qui nous est si accessible et si proche que nous en oublions parfois que nous sommes au théâtre et que nous pourrions nous-mêmes participer à la conversation qui se déroule devant nous. Et que la fin est bonne I II est tout à fait conforme à la vie courante que ce ne soit pas elle, la Mouette, qui se suicide, (ce que l'aurait immanquablement amenée à faire un dramaturge médiocre, visant à faire pleurer le public), mais le jeune hommequi vit dans un avenir abstrait et ne "comprend rien, ne comprend pas à cause de quoi et dans quel but tout se passe autour de lui". J'aime beaucoup le fait que la pièce s'interrompe soudain, laissant le spectateur se dessiner lui-même l'avenir, terne, mou, vague. C'est ainsi que se terminent, ou, mieux, se transforment, les œuvres épiques. Lettre adressée par Koni à Tchékhov le 5 novembre 1896. Correspondance (Les Editeurs Réunis) Macha Méril et Jean-Philippe Ecoffey dans "La Mouette ", mise en scène de Andreï Konchalovsky. Photo Gaudenti /Kipa. AndreïKonchalovskyestunlecteursensueldeTchekhov... Parceque, par delà ce naturel délié et savoureux, très russe, on se bouscule, on dit les choses, on n'a pas de fausse pudeur, on est violent et gai, désespéré et clairvoyant, veule et fort, humain, vulnérable et indomptable, par delà la nervosité épidermique, il y a le regard qui va profond, au fond des êtres et dissout les masques... Armelle Héliot Le Quotidien de Paris -1988 Pour sa première mise en scène au théâtre, le cinéaste Andreï Konchalovsky réussit à imposer une vision particulière et personnelle du théâtre. C'est en photographe qu'il cadre les images sur le plateau, allant même, parfois, jusqu'à arrêter l'action, le temps que se fixe dans les mémoires le souvenir bleu d'instants, comme sur ces cartes postales début de siècle. Brigitte Salino L'Evénement du Jeudi -1988 16 mai-20 mai 20 h 30 DER LOHNDRUCKER (Celui qui casse les salaires) de Heiner Muller mise en scène : Heiner Muller dramaturgie : Alexander Weigel décors : Erich Wonder costumes : Christine Stromberg film : Peter Voigt avec Margit Bendokat, Hermann Beyer, Peter Dommisch, Michael Gwisdek, Horst Herrmannek, Horst Hiemer, Jurgen Huth, Roman Kaminski, Jôrg-Michael Koerbl, Jan Josef Liefers, Frank Lienert, Erhard Marggraf, Dieter Montag, Ulrich Mtihe, Thomas Neumann, Harry Pietzsch, Johanna Schall, Martin Trettau, Horst Weinheimer PRODUCTION DEUTSCHES THEATER / Berlin RDA avec le concours de l'Association Française d'Action Artistique Spectacle en langue allemande Dieter Montag et Michael Gwisdek dans "Der Lohndrùcker", mise en scène de Heiner Millier. Photo Bergemann. Une traduction française de Der Loh ndrucker par Jean Jourdheuil et Jean-Louis Besson sera publiée prochainement par la revue Théâtre Public. Le fait historique : en 1948-49, Hans Garbe accomplit une performance spectaculaire; il répare à chaud un four de l'usine SiemensPlaniade Berlin, sans interrompre la production. Les normes prévues par le Plan sont respectées, lui et sa brigade reçoivent une importante prime. Ses collègues de l'usine craignent que l'exploit ne devienne une règle et que cette augmentation des cadences ne soit généralisée. Mais lors de la grève du 17 juin 1953, Hans Garbe, premier Héros du Travail défile avec ses camarades, ses médailles su r la poitrine : cet acte est perçu comme une provocation par les deux côtés. Pour de nombreux ouvriers, il incarne la haine de l'augmentation des cadences. L'Etat pourtant ne peut le dénigrer en tant que défenseur du combat pour la production, mais ne peut cependant pas lui autoriser ledroit à la grève. Ace thème de l'ouvrier stakhanoviste, qui rappelle "L'Homme de marbre" d'Andrej Wajda, se superpose, chez Muller, le thème de la dénonciation, qui ajoute une épaisseur symbolique tragique, spécifiquement allemande, et profondément liée à l'Histoire : l'ouvrier-modèle Balke(Garbe)a dénoncé, à l'époquedu nazisme, l'actuel secrétairedu Parti de l'usine, Schorn, mais ce dernier doit s'appuyer, dans l'intérêt du progrès du socialisme, précisément sur son ancien délateur. A l'inverse, l'ancien dénonciateur Balke, étant donné que ses collègues sabotent son travail, doit dénoncer une nouvelle fois, cette fois-ci pour "l'autre bord", et indiquer les responsables au directeur. Balke personnalise l'unité des frères ennemis, d'habitude épars dans l'œuvre de Muller : il est révolutionnaire et en même temps traîte aux ouvriers. Genia Schulz Cette pièce, écrite en 1956-57, a été mise en scène par l'auteur luimême en janvier 1988 au Deutsches Theater de Berlin-RDA. C'estlapremièremiseenscènedeHeinerMuller présentée à l'extérieur de la République Démocratique d'Allemagne. lundi 22 mai 20 h 30 GUNTER GRASS et BABY SOMMER (percussionniste) Dialogue entre l'écrivain et le musicien : extraits de Die Blechtrommel(Le Tambour) L'adaptation à l'écran de la première partie du roman Le Tambour par Volker Schlôndorff (1979) avec David Bennent dans le rôle d'Oscar, a fait connaître et aimer par un large public cette histoire de l'enfant qui refuse de grandir, parfois victime mais aussi complice de la montée du nazisme, de la guerre et de la fuite devant l'envahisseur russe. Ses romans (1961 : Le chat et la souris; 1963 : Les années de chien; 1977 : Le Turbot; 1986 : La rate), ses pièces de théâtre (1966 : Les Plébéiens répètent l'insurrection, sur le soulèvement du 17 juin 1953 à Berlin), ses essais (1968 : De l'évidence; 1969 : Lettres par-dessus la frontière; 1974: LeCitoyen et sa voix; 1982 : Rapport sur un voyage au Nicaragua) témoignent de l'incessant engagement politique de Gunter Grass tout au long de sa vie. jeudi 25 mai 20 h 00 EDITH CLEVER Lecture scénique du monologue de Molly Bloom de l'Ulysse de James Joyce, dans un arrangement de Hans Jurgen Syberberg. Une nouvelle collaboration en France entre Edith Clever et le cinéastemetteur en scène Hans Jurgen Syberberg, après Die Nacht (1986) épopée-montage de textes au Théâtre des Amandiers-Nanterre, Fràulein ElsedeSchnitzler(1987) au Théâtre de l'Europe, et Penthésilée de Kleist (1988) au Théâtre des Bouffes du Nord. vendredi 26 mai 20 h 30 WILL QUADFLIEG Extraits de Faust I et Faust II de J. W. von Goethe. Will Quadflieg est un acteur qui domine la scène allemande depuis plus d'un demi siècle. Les plus célèbres acteurs lui ont donné la réplique : Emil Jannings, Maria Wimmer, Maria Becker, Gustav Grundgens, Margaret Jacobs... Parmi les metteurs en scène "qui lui ont apporté le plus" : Rudolf Noelte, Gustav Grundgens, Giorgio Strehler. Ses plus grands rôles : Faust de Goethe (au Deutsches Schauspielhaus de Hambourg (1957) dans la notable mise en scène de Gustav Grundgens, lui-mêmejouant FaustetGrundgens, Mephisto); Don Carlos de Schiller; Tasso de Goethe, Peer Gynt de Ibsen; Jedermann (pièce médiévale). Edith Clever dans "Pentbisilea", mise en scène de H.]. Syberberg. Photo Syberberg/ Enguerand. Lectures scéniques en langue allemande | 7 juin -11 juin 20 h 00 LÂNG DAGS FARD MOT NATT Long Voyage vers la nuit de Eugene O'Neill mise en scène : Ingmar Bergman scénographie et costumes : Gunilla Palmstierna-Weiss musique : Daniel Bell avec Bibi Andersson, Thommy Berggren, Katarina Gustafsson, Jarl Kulle, Peter Stormare PRODUCTION KUNGL. DRAMATISKATEATERN / Stockholm Spectacle en langue suédoise Dans son journal intime, CarlottaO'Neill écrit, le 21 juin 1939, à propos de Long voyage vers la nuit : "Gene me parle pendant des heures d'une pièce qu'il porte en lui sur sa mère, son père, son frère et lui-même... C'était une expérience étrange de voir cet homme souffrir tous les jours d'avoir à écrire. Il sortait de son bureau à la fin de la journée, parfois pleurant, ses yeux étaient tout rouges et il semblait avoir dix ans de plus que lorsqu'il était entré le matin... Ecrire cela était quelque chose qui l'ensorcelait, quelque chose qui sortait de son être le plus intime, il fallait qu'il l'extirpe de lui, il fallait qu'il arrive à un pardon de cette chose indéfinissable qui avait causé la tragédie entre lui-même, sa mère et son père". Ingmar Bergman a réalisé sa mise en scène avec les acteurs du Théâtre Royal Dramatique de Stockholm (Dramaten) que nous accueillons pour la seconde fois dans le cadre du Théâtre de l'Europe à l'Odéon (après Kung Lear de Shakespeare en mars 1985). C'est Jarl Kulle (le cabaretier de Fanny et Alexandre, le roi Lear) qui interprète le rôle du père, James Tyrone; Bibi Andersson (Persona, Le 7e Sceau, Les Fraises Sauvages, Scènes de la vie conjugale) est la mère, Mary. Les décors et les costumes ont été conçus par Gunilla PalmstiernaWeiss (veuve de Peter Weiss)qui depuis une vingtaine d'années collabore aux mises en scène d'Ingmar Bergman. Bibi Andersson et Jarl Kulle dans "Lâng dags fard mot natt", mise en scène d'Ingmar Bergman. Photo Bengt Wanselius. 23 juin - 2 juillet 20 h 30 ARLECCHINO SERVITORE DI 1 DUE PADRONI Arlequin serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni mise en scène : Giorgio Strehler décors : Ezio Frigerio costumes : Franca Squarciapino musique : Fiorenzo Carpi PRODUCTION PICCOLO TEATRO / Teatro d'Europa, Milan Spectacle en langue italienne "Arlecchi.no Servitore di duepadroni", mise en scène de Giorgio Strehler. Photo Çiminaghi. Arlecchino servitore di due padroni est un témoignage et une fidélité à quelque chose qui a accompagné pendant quatre décennies notre vie de comédien dans notre pays et dans le monde. Nous aurions voulu que les acteurs qui ont participé à la création d'Arlequin reprennent les rôles qui furent les leurs, mais nous n'avons pas pu le faire parce que beaucoup d'entre eux ne sont plus. Cependant, nous avons tout de même réussi à montrer symboliquement ce petit monde d'acteurs qui se réunissent, qui avancent dans le temps, qui se séparent et laissent leur place àd'autres, et quelquefois se retrouvent. Ces représentations auront par conséquent certainement leur charge de tristesse et de reconnaissance de la vie qui passe; et dans le jeu joyeux d'Arlequin ne peut faire défaut le frisson et l'ombre du temps. Le premier masque glorieux d'Arlequin fu!MarcelloMoretti;Ferruccio Soleri, artiste aussi extraordinaire et aussi unique, fut son successeur. C'est à eux, avant tout, que va ma gratitude. Une seule actrice ici est nouvelle : Andréa Jonasson, qui a assuré le rôle de tant d'actrices du Piccolo Teatro, celui de Béatrice, et qui veut simplement donner un signe de la continuité de notre métier dans une Europe du théâtre qui est en train de se construire plus concrètement que l'Europe politique. Cet Arlequin commence à la lumière des chandelles et finit avec les chandelles qui s'éteignent une à une. Ce n'est pas le fruit d'une idée bizarre de mise en scène, mais une conséquence de la réalité du travail quotidien. Un soir, en effet, par hasard, lors d'un représentation de ce que nous appelons "l'édition de l'Odéon", au cours du dernier acte, il y eût une panne de courant. Le théâtre fut plongé dans le noir. Les acteurs demeurèrent perplexes, puis l'un d'eux eût l'idée d'allumer » une des chandelles du candélabre de scène, et, rapidement, comme s'ils s'étaient concertés,tousles acteurs allumèrent les autres candélabres. Ils jouèrent devant le public en s'éclairant réciproquement dans un jeu improvisé et presque désespéré qui nous a tous émus, i Un soir, dans un théâtre du monde, nous avons fini cette comédie de la joie au milieu des larmes, et je crois que tous ceux qui y participèrent, sentirent comme jamais la gloire du théâtre, sa splendeur envers et contre tout, dans l'obscurité de la nuit humaine. Adieuvieil Arlequin. Bonjouràtoi nouvel Arlequin. Etbonjouràtous les Arlequin qui naîtront dans le futur. Giorgio Strehler PetitOdeon Salle Roger Blin 18 h 30 /18 h 00 7 mars - 2 avril AURELIA STEINER de Marguerite Duras mise en scène : Gabriel Garran Spectacle en langue française 18 avril -14 mai LE RIRE DE DAVID de Victor Haïm mise en scène : Jean Bouchaud Création en langue française 23 mai - 2 juillet LE TEMPS PRESSE de Antonio Tabucchi LIBERO (Libre) de Renato Sarti mises en scène : Giorgio Strehler Spectacles en langues française et italienne Elisabeth Depardieu dans "Crimes de cœur" (La Potinière). Photo Destrez /Enguerand. La programmation de la saison THEATRE DE L'EUROPE-PETIT ODEON (mars à juillet) est réalisée en collaboration avec Lucien Attoun 7 mars-2 avril 18 avril -14 mai 18 h 30 AURELIA STEINER de Marguerite Duras mise en scène : Gabriel Garran décors : André Acquart lumières : Franck Thévenon avec Flore Bernard, Pascale Roze, Christine Sirtaine COPRODUCTION THEATRE DE L'EUROPE / THEATRE INTERNATIONAL DE LANGUE FRANÇAISE Spectacle en langue française Elle s'appellerait Aurélia Steiner, elle aurait dix-huit ans, elle habiterait Melbourne et lui écrirait tout le temps à celui-là mort peutêtre dans un camp, et qu'elle n'a jamais vu. Elle inventerait leur amour. Elle s'appellerait Au relia Steiner, elle aurait dix-huit ans, elle habiterait Vancouver et errerait dans la ville offrant son corps aux marins de passage. Elle lui écrirait cette jouissance dans laquelle Au relia Steiner cherche cet homme mort dans un camp, au côtéde cette femme, sa mère. Elle s'inventerait leur enfant. Elle s'appellerait Aurélia Steiner, elle aurait dix-huit ans, elle habiterait Paris, elle écrirait l'histoire d'une petite fille juive, Aurélia Steiner, gardée par une vieille femme pendant la guerre. Elle écrirait pour lui qu'elle ne connaît pas. Qui est Aurélia Steiner?Trois filles l'écrivent, la réécrivent, s'y projettent, s'y inventent. L'écriture est l'espace du fantasme. Trois comédiennes lisent les Aurélia . Constamment, elles glissent de l'extérieur à l'intérieur du texte, et inversement. Le texte est l'objet regardé par elles. Mais il est aussi l'œil qui les regarde. C'est la vibration qui restitue Aurélia que leur enfermement avec l'écrit vise avant tout. Une absorption lumineuse, réflexive, ciselée de ces solitudes emplies d'Aurelia Steiner. Trois Aurélia où chacune d'elles donne sa vie à l'être recréé au point qu'il n'y a plus que sa mémorisation lancinante. Et pourtant, voici qu'à travers ce tryptiqueépistolaire, chacune de cette triade féminine se met à vivre aussi. Au-delà de l'exigence captivante de leur ludisme, messagères aussi d'une part de "l'horreur indépassable" que traquent les travaux d'aiguilles de leur plume, voici qu'elles existent devant nous. Que ce soit la lettre à l'amant perdu ou inventé; la recherche du corps masculin; l'absence de la mère; "la douleur" de Marguerite Duras se transcende ici en trois miraculeux cantabile d'amour. Gabriel Garran - 18 h 30 LE RIRE DE DAVID Victor Haim mise en scène : Jean Bouchaud décors et costumes : Patrick Dutertre avec Victor Haïm, Elisabeth Depardieu PRODUCTION THEATRE DE L'EUROPE Création en langue française La pièce de Victor Haïm raconte une belle histoire d'amour, malheureuse et tragique comme toutes les belles histoires d'amour. David Canetti, le petit artiste raté, va rencontrer la comtesse Kristin von Kaltenbrunner. Kristin vient provoquer David, David va aimer Kristin. David est juif, il est tous les juifs. Kristin est belle, elle est toutes les femmes mais elle est allemande et nous sommes à Munich en 1919. La pièce se déroule dans deux lieux : la loge de David et Kristin, espace de la vie privée et des confidences amoureuses, lieu du réel, et la scène depuis laquelle David va faire surgir la terrifiante réalité qu'il préssent. Parlant de la religion juive dans La tentation d'exister, Cioran écrit : "Ces prophètes, fanatiques de la poussière, poètes du désastre, s'ils prédisaient toujours des catastrophes, c'est qu'ils ne pouvaient s'attacher à un présent rassurant ou à un avenir quelconque. Sous couleur de détourner leur peuple de l'idolâtrie, ils se déchargeaient sur lui de leur rage, le tourmentaient et le voulaient aussi déchaîné, aussi terrible qu'eux. Il fallait donc le harceler, le rendre unique par l'épreuve, l'empêcher de se constituer et de s'organiser en nation mortelle... A force de cris et de menaces, ils réussirent à lui faire acquérir cette autorité dans la douleur et cet air de foule errante, insomniaque, qui irrite les autochtones et en dérange le ronflement". David, le prophète, ne réussira pas à réveiller l'Allemagne. Poète une nouvelle fois meurtri par l'incrédulité des autres, il succombera de n'être ni cru ni aimé. Jean Bouchaud 23 mai ■ 2 juillet 18 h 00 LE TEMPS PRESSE de Antonio Tabucchi Spectacle en langue française LIBERO Libre de Renato Sarti Spectacle en langue italienne mises en scène : Giorgio Strehler COPRODUCTION THEATRE DE L'EUROPE - Paris / PICCOLO TEATRO - Teatro d'Europa - Milan Nous voulons dédier une partie de notre travail à la dramaturgie qui naît ou qui est déjà née, mais qui n'a pas encore été représentée, à des voix différentes qui s'expriment à travers le théâtre. Nous voulons offrir à des auteurs et au public de nouvelles indications et nous pousser à réfléchir sur i'avenir de notre théâtre contemporain et à faire des propositions pour le futur. Cette année, j'ai choisi de monter deux textes de deux auteurs, Antonio Tabucchi et Renato Sarti. Pour Tabucchi, le mal de notre quotidien devient le paradoxe embrouillé dans lequel se débat un protagoniste aux prises avec une histoire familiale ambiguë à la recherche d'une vérité qui lui échappe, qui le dépasse et qui se transforme ensuite en poésie. C'est peut-être la poésie et elle seule qui le justifie et l'absout. Peut-être que le clown métaphysique que nous découvrons en lui à la fin, est un emblème d'une condition humaine au seuil d'une catastrophe toujours renouvelée. Le texte nous semble l'exemple d'une "littérature" qui devient matérielle par le théâtre, c'est à dire, d'un théâtre d'écriture, là où cette écriture a voulu et veut nous faire oublier le superflu gestuel. Chez Sarti, l'angoisse et le désespoir contemporains se transforment pour moi en une lancinante tendresse, une émanation de la sensibilité, une quête d'amour pour les êtres humains qui sont toujours seuls. Ce ne sont pas des tranches de vie, mais un message sans message apparent, qui arrive du fond de la réalité pour nous poser de grandes questions sur l'être et le devenir de l'homme; sur l'impossibilité d'être bon; ou sur le fait terrible de ne pas pouvoir être bon. Nous sommes par conséquent plongés dans notre présent, mais un présent transposé à travers une tonalité lyrique. Et c'est la seule chose qui nous intéresse sur notre présent, qu'il nous parle au théâtre à travers la poésie. Giorgio Strehler Giuliana De Sio etMattia Sbragiadans '^Libero" de Renato Sarti. Photo Ciminaghi. RENSEIGNEMENTS PRATIQUES GRANDE SALLE PETIT ODEON (Salle Roger Blin) PRIX DES PLACES 18 h 30 ou 18 h suivant les spectacles mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche. LA MOUETTE, ARLECCHINO SERVITORE Dl DUE PADRONI 175 F, 122 F, 85 F, 56 F, 34 F DER LOHNDRUCKER, LÂNG DAGS FÂRD MOT NATT 135 F, 95 F, 70 F, 46 F, 28 F SOIREES GOETHE INSTITUT 108 F, 77 F, 58 F, 46 F Tarif unique : 60 F Moins de 25 ans, carte vermeille : 40 F Abonnement Théâtre de l'Europe : 135 F L'abonnement comprend trois spectacles : AURELIA STEINER, LE RIRE DE DAVID, TABUCCHI/SARTI (spectacle en langues italienne et française) TARIFS PREFERENTIELS - Groupe à partir de 10 personnes : LA MOUETTE, ARLECCHINO SERVITORE Dl DUE PADRONI 135 F, 95 F, 68 F DER LOHNDRUCKER, LANG DAGS FÀRD MOT NATT 108 F, 77 F, 58 F SOIREES GOETHE INSTITUT 87 F, 63 F, 45 F Les options doivent être prises un mois avant le début du spectacle souhaité. Ces tarifs s'appliquent dans la limite des places disponibles. Réservations et renseignements : 43 25 86 26. - Carte vermeille : LA MOUETTE, ARLECCHINO SERVITORE Dl DUE PADRONI 135 F, 95 F, 68 F DER LOHNDRUCKER, LANG DAGS FÀRD MOT NATT 108 F, 77 F, 58 F SOIREES GOETHE INSTITUT 87 F, 63 F, 45 F Au guichet du théâtre, sur présentation de la carte. - Moins de 25 ans : LA MOUETTE, ARLECCHINO SERVITORE Dl DUE PADRONI 55 F DER LOHNDRUCKER, LÂNG DAGS FÀRD MOT NATT, SOIREES GOETHE INSTITUT 45 F Tarif unique dans la mesure des places disponibles. Ces places sont en vente 45 minutes avant le lever du rideau, sur présentation de la carte d'identité ou de la carte jeune. LOCATION GRANDE SALLE - aux guichets du théâtre (métro Odéon ou Luxembourg) - par téléphone : 43 25 70 32 - location ouverte deux semaines à l'avance jour pour jour de 11 h à 18 h 30 - par correspondance, uniquement pour la grande salle à l'aide des bulletins ci-joints. Les commandes doivent parvenir au service de location au moins 3 semaines avant la date choisie. Joindre le règlement et une enveloppe timbrée à la demande de réservation. Les demandes sont traitées dans leur ordre d'arrivée et dans la limite des places disponibles. PETIT ODEON Uniquement aux guichets du théâtre, 112 heure avant le début de la représentation. Pas de location à l'avance. POUR TOUS RENSEIGNEMENTS Théâtre National de l'Odéon - Service location/abonnements 1, place Paul Claudel 75006 Paris Tél. : 43 25 70 32 POURBOIRES INTERDITS VESTIAIRE ET PROGRAMME COMPRIS Theatre En Europe Chaque trimestre, les images les plus fortes, les analyses les plus aiguës, l'histoire, l'actualité du théâtre par delà les frontières numéros disponibles n° 2. Tchékhov : textes de Brook, Strehler, Efros, Krejca, Barrault, Regy; de Hristic, Siikkala, Selem, Banu, Rischbieter, Billington, Kraus, Fersen, Dumur, Godard. ValleInclan: Rafaël Alberti, Fressard, Monleon. Artaud : texte inédit. Artaud au théâtre par Paule Thévenin. Roger Blin, par Bernard Dort. Ingmar Bergman et ses acteurs. Gilles AillaudiparGruber, Bailly, Jourdheuil.Sobel, Léonardini. E.T.A. Hoffmann : "Le parfait machiniste"... n° 3. Les Festivals en question : Avignon, Berlin, Belgrade, Nancy, Paris, Spolète, Venise. Thomas Bernhard : deux petites nouvelles. Jean Kott:" Le théâtre est chose sérieuse". Notes de travail de Gildas Bourdet (sur "Le Pain Dur") et de Lluis Pasqual (sur "La Vie du Roi Edouard II d'Angleterre"). Théâtres, Il : Le Théâtre du Soleil. Mnouchkine, Bigot, Hottier, François, Stiefel, Andreone, Guertchikoff, Hénin. n° 4. A propos de "L'Illusion" de Corneille: "illusion et illumination", parMarc Fumaroli. Lioubimov: Marc Dondey, Antoine Vitez, Béatrice Picon-Vallin. Angleterre: les jeunes gens en colère depuis Osborne, par Michael Coveney. Entretien avec Alexander Lang, par Dieter Kranz. Théâtres, III : le Piccolo Teatro de Milan. Interview imaginaire de Strehler par Strehler. n° 5. Pavel Kohout : "La vie le théâtre, neuf considérations". Strindberg : O'Neill, Sarrazac, Adamov(inédit), Bjurstrôm, Bark, Michaelis, Tian, Codignola, Vogelweith. Extrait de "La Nuit est mère du jour" de Lars Norén. Ingmar Bergman : scénario intégral de "Après la répétition" (en exclusivité). Notes de travail sur "L'illusion" par Myriam Tanant. "Le Parc" de Botho Strauss. n° 6. Marivaux: Regnault, Chéreau, Raffalli, Vilar, Vitez, Dort, Deguy, Casadesus, Boutté, Chailloux, Lassalle, Prader, Bondy; interviewsde Michel Piccoli, Laurence Bourdil, Didier Sandre, Jane Birkin; cahier de photos de "La Fausse Suivante". Eduardo de Filippo : Savioli, Thornton Wilder, Lombardo, Dario Fo, et deux textes inédits de Filippo. Richard Peduzzi : textes de Peduzzi, Patrick Mauriès, Henri Loyrette, François Regnault. Pour et contre la "Bérénice" de Gruber. n° 7.Edward Bond:"Lethéâtrequejeveux".Shakespeare:The Royal Shakespeare Company (Théâtres, IV). Billington, Peter Hall, Terry Hands, Roger Rees, Brierly. Interview de Laurence Olivier, lan Me Kellen, par Michael Coveney. Le face à face d'un grand acteur et d'un grand rôle: Anthony Sheer et Richard III. Shakespeare aujourd'hui par Richard Marienstras; traduire Shakespeare par J. M. Déprats; les grandes mises en scène shakespeariennes depuis vingt ans, par Mathieu Galey : Shakespeare et le Mahabharata par Peter Brook... Tadeusz Kantor, par Brunella Eruli. n° 9. Dossier Jacques Copeau : textes de Jacqueline de Jomaron, Marie-Hélène Dasté, Michel Saint-Denis, Copeau, Artaud... François Regnault met en perspective le Vieux-Colombier, l'Athénée et le Berliner Ensemble. Elvire Jouvet 40: lettre de Louis Marin, notes inédites de Jouvet. Antonin Artaud : quatre portraits inédits; "l'impossible théâtre" parPauleThévenin. B.M. Koltès:Un hangar,à l'Ouest... Dossierthéâtres: leT.N.P. Et l'index TE 1985. n° 10. Spécial Pirandello. Textes de Léonardo Sciascia, Giovanni Macchia, Allessandro D'Amico, Danièle Sallenave, André Bouissy, Giorgio Strehler... La carrière de Pirandello en Europe. Documents inédits, dont une correspondance entre Pirandello et la Duse, et le livret d'une "Comédie musicale américaine" écrite par Pirandello. Et aussi : Acteurs, quelques moments (Elvire Jouvet 40, Madame de Sade, The Cherry Orchard, Le Parc). n° 11. Spécial couleurs : "Les peintres et le théâtre", à l'occasion de l'exposition d'Avignon. Oeuvres de Bakst, Picasso, Schlemmer, Léger, etc. Textes de Bablet, Jarry, Cocteau, Kandinsky, Malévitch, etc... Vaclav Havel:"Tant pis", pièce en 1 acte. DossierGérard Desarthe. Jean Genet: livret de" Adame Miroir". Les plus beaux spectacles du trimestre. n° 12. L'Opéra de quat'sous: Strehler, Palmier, Dort et Brecht. Le Berliner Ensemble : son histoire, ceux qui le font aujourd'hui. Dossier scénographique : Ezio Frigerio. Nathalie Sarraute par Simone Benmussa. Interviews de Valère Novarina et de Peter Handke. n° 13.Dossier Paul Claudel : entretien avec Antoine Vitez, Claudel metteuren scène, une cantate inédite, Claudel et le nô, les interprètes de Claudel, album photos 1912 à 1987. Les aventures de Kaposvar. Un inédit de Rossellini. Dossier Yannis Kokkos : Banu, Vitez, Vinaver, Lassalle, Regnaut. n° 14. Numéro spécial sur l'opéra. Positions de P. Boulez, G. Mortier, G. Strehler, P. Stein, H. Zender. La situation actuelle de l'opéra en France, en Allemagne, en Italie, en Angleterre. Les "Confessions" de M. Fleuret, ancien directeur de la Musique. Visconti par F. d'Amico, Wagner et la mise en scène par F. Regnault. n° 15. Luca Ronconi, le moment du bilan. Dossier Ibsen : dialogue Zadek-Vinaver, articles de F. Regnault, M. Gravier, T. Sinding, A. Françon, A. Strachan, M. Coveney, R. Michaelis. Bob Wilson. Le Théâtre Katona de Budapest. n° 16. Dom Juan, Don Giovanni : un dossier sur l'un des mythes les plus importants de l'Occident. Desétudes sur le Dom Juan de Molière et sur le Don Giovanni de Mozart par Giovanni Macchia, Francisco Rico, Michel Corvin, etc... Un dossiersur le Centre Dramatico Nacional d'Espagne. Et l'index deT.E. n° 9 à 15. n° 17. Dossier Nanterre Amandiers : textes de Bernard Dort, Patrice Chéreau, Emmanuel Daydé, Marion Scali, Alain Philippon, Anne Laurent. Dossier théâtre russe et soviétique 1er partie : les metteurs en scène et les troupes présents au Festival d'Avignon et au Festival d'Automne. n° 18 Dossier dramaturgie contemporaine Ve partie: en France. Articles de Bailly, Besnehard, Cormann, Vinaver, Amette, Vitez, Lavelli... Théâtre russe et soviétique, 2e partie: textes inédits de Stanislavski, Vakhtangov et Efros. Le Théâtre de l'Europe. n° 19. Dossier dramaturgie contemporaine 2e partie : en Angleterre, Allemagne etc. Articles de Coveney, Michaelis, Millier, Birbaumer, Spiro, Colomba, Nicolaj, Macchia, Scali. Thomas Bernhard : "Le fai- seur de théâtre", vu parPeymann, Minetti, Michaelis, Lartichaux, Thibaudat. REVUE THEATRE EN EUROPE BULLETIN DE COMMANDE REVUE THEATRE EN EUROPE BULLETIN D'ABONNEMENT à renvoyer aux Editions BEB A 66, rue J. J. Rousseau, 75001 Paris, tél: 42.36.04.70 à renvoyer à Théâtre en Europe 99, rue d'Amsterdam, 75008 Paris, tél.: (1) 42.80.68.55 Nom Prénom Nom Raison Sociale Prénom Adresse Raison Sociale Code postal Adresse Ci-jointmon règlement à l'ordre de BEB A □ chèque bancaire ou postal □ mandat international Code postal Ville TE 3 à 50 F l'unité : TE 4 à 50 F l'unité : TE 5 à 60 F l'unité : TE 6 à 60 F l'unité : TE 7 à 60 F l'unité : TE 9 à 60 F l'unité : TE 10 à60F l'unité: TE 11 à90F l'unité: TE 12 à60F l'unité: TE 13 à60F l'unité: TE 14 à70F l'unité: TE 15 à70F l'unité: TE 16 à70F l'unité: TE 17 à70F l'unité: TE 18 à70F l'unité: TE 19 à70F l'unité: + 20 F de port par commande Total : F F F F F F F F F F F F F F F F 20 F F Pays Je m'abonne pour une durée de un an (soit 4 numéros) □ France 240 F □ Etranger 300 FF. Ci-jointmon règlement à l'ordre de BEB A □ chèque bancaire ou postal □ mandat international Date Signature