rri de LT71 IheatreJLurope direction Giorgio Strehier 1988 SIXIEME SAISON 1989

rri
de
LT71
IheatreJLurope
direction
Giorgio
Strehier
1988
SIXIEME
SAISON
1989
np
DE
L'171
IheatreLurope
Direction
Giorgio
Strehier
avec
le
concours
de
la
Commission
des
Communautés
Européennes
1988/1989
Dans
l'attente
d'une
définition
institutionnelle
du
destin
du
Théâ-
trede
l'Europe
qui,
avec
cette
saison,
la
sixième
depuis
sa
fonda-
tion,
termine
sa
période
d'étude
et
de
recherche
destinée
à
identi-
fier
les
profils
d'une
mission
européenne
à
temps
plein
-
avec
les
moyens,
la
volonté
et
la
perspective
d'un
travail
à
long
terme-nous
présentons
un
programme
certes
tout
aussi
digne
d'intérêt
que
ceux
qui
l'ont
précédé,
malgré
la
courte
durée
d'activité
qui
nous
est
impartie,
cette
année
encore,
au
Théâtre
National
de
l'Odéon.
Dans
la
Grande
Salle,
L'URSS
sera
présente
à
nouveau
avec
la
reprise
de
La
Mouette
de
Tchékhov,
dans
la
mise
en
scène
d'An-
dreïKonchalovsky
avec
une
distribution
toujours
aussi
excep-
tionnelle.
Les
deux
Allemagnes
seront
ensuite
pour
un
temps
réu-
nies;
la
RDA,
dont
l'un
des
plus
grands
théâtres,
le
Deutsches
Theater,
viendra
représenter
une
pièce
de
Heiner
Muller,
Der
Lohndrucker,
qu'il
a
lui-même
mise
en
scène
(Heiner
Muller
était
déjà
parmi
nous
lors
de
notre
première
saison,
dans
un
spectacle
qui
lui
était
dédié);
la
RFA,
pendant
trois
soirées
de
lectures-
scéniques,organisées
avec
nos
fidèles
amis
duGoethe
Institut,qui
présenteront
le
grand
écrivain
européen
Gunter
Grass
(qui
dira
ses
propres
textes)
ainsi
que
Edith
Clever
(Frâulein
Else
de
Schnitzler
lors
de
notre
quatrième
saison)
et
Will
Quadflieg,
deux
acteurs
des
plus
prestigieux.
La
Suède
d'Ingmar
Bergman
revient
(après
Kung
Lear
avec
le
Dramaten
de
Stockholm
et
John
Gabriel
Borkman
avec
le
Residenz
Theater
de
Munich)
avec
sa
troupe
du
Dramaten
et
l'un
des
plus
beaux
textes
autobiographi-
ques
d'Eugène
O'Neill,
Long
voyage
vers
la
nuit.
C'est
notre
Arlecchino,
servitore
di
due
padroni
de
Goldoni,
avec
le
Piccolo
Teatro-Teatrod'Europade
Milan,
qui
concluera
cette
nouvellesai-
son
européenne
de
ses
accents
de
gaîté
nostalgique.
En
coJlaboration
avec
Lucien
Attoun,
le
Petit
Odéon
continue
sa
mission
de
recherche
sur
la
dramaturgie
contemporaine
et
euro-
péenne.
C'est
une
grandedame
de
la
littérature
française
contem-
poraine,
Marguerite
Duras,
qui
inaugurera
la
saison
avec
Aurélia
Steiner,
dans
une
mise
en
scène
de
Gabriel
Garran.
Victor
Haïm
interprétera
lui-même
un
rôle
de
sa
pièce
Le
rire
de
David
que
Jean
Bouchaud
mettra
en
scène.
La
saison
se
terminera
avec
la
représentation
de
deux
pièces
d'auteurs
italiens
contemporains,
mis
en
scène
par
moi-même.
Le
temps
presse
d'Antonio
Tabuc-
chi
sera
joué
en
langue
française;
Libero
de
Renato
Sarti,
déjà
présenté
au
Teatro
Studio
du
Piccolo
Teatro-Teatro
d'Europa
de
Milan,
sera
joué
en
langue
italienne:
ces
deux
textes
joués
en
deux
langues,
pour
signifier
toujours
le
caractère,
l'engagement
cultu-
rel
européen
de
notre
théâtre.
La
France
peut
être
orgueilleuse
de
posséder
cette
institution
uni-
que
en
Europe
et
d'avoir
été
la
première
à
se
lancer
dans
une
action
concrète
de
haut
niveau
artistique
qui
dépasse
les
limites
de
la
nation,
à
un
moment
trop
de
monde
parle
de
l'Eu
rope
sans
agir
en
conséquence
ni
avec
l'engagement
que
requiert
un
tel
sujet.
C'est
à
notre
public
fidèle
qui
nous
a
suivi
pendant
ces
années
que
nous
adressons
aujourd'hui
nos
remerciements
et
notre
grati-
tude.
Nous
avons
travaillé
ensemble
pour
une
œuvre
de
civilisa-
tion
d'ordre
à
la
fois
politique
et
poétique
qui
ouvre
une
voie
possi-
ble
riche
en
imprévus
mais
aussi
en
conquêtes,
permettant
à
d'au-
tres
ou
à
nous-mêmes
de
tirer
des
leçons
pour
faire
mieux
ou
davantage.
Giorgio
Strehler
7
18
mars
-
23
avril
7
juin
-11
juin
LA
MOUETTE
de
Anton
Tchékhov
mise
en
scène
:
Andreï
Konchalovsky
décors
:
Ezio
Frigerio
costumes
:
Franca
Squarciapino
PRODUCTION
THEATRE
DE
L'EUROPE
/
PARIS
Spectacle
en
langue
française
16
mai
-
20
mai
LÂNG
DAGS
FARD
MOT
NATT
Long
Voyage
vers
la
nuit
de
Eugene
O'Neill
KUNGL.
DRAMATISKATEATERN
/
Stockholm
mise
en
scène
:
Ingmar
Bergman
décors
et
costumes
:
Gunilla
Palmstierna-Weiss
PRODUCTION
KUNGL.
DRAMATISKATEATERN
Spectacle
en
langue
suédoise
DER
LOHNDRUCKER
(Celui
qui
casse
les
salaires)
de
Heiner
Muller
DEUTSCHES
THEATER
/
Berlin
RDA
mise
en
scène:
Heiner
Muller
décors
:
Erich
Wonder
costumes
:
Christine
Stromberg
PRODUCTION
DEUTSCHES
THEATER
avec
le
concours
de
l'Association
Française
d'Action
Artistique
Spectacle
en
langue
allemande
|
22
mai
-
25
mai
-
26
mai
|
Soirées
en
collaboration
avec
le
Goethe
Institut
/
Paris
GUNTER
GRASS
et
BABY
SOMMER
(percussionniste)
Dialogue
entre
l'écrivain
et
le
musicien
:
Extraits
de
Die
Blechtrommel
(LeTambour),
EDITH
CLEVER
Lecture
scénique
du
monologue
de
Molly
Bloom
de
l'Ulysse
de
James
Joyce,
dans
un
arrangement
de
Hans
Jurgen
Syberberg.
WILL
QUADFLIEG
Extraits
de
Faust
I
et
Faust
II
de
J.
W.
Goethe.
23
juin
-
2
juillet
ARLECCHINO
SERVITORE
Dl
DUE
PADRONI
Arlequin
serviteur
de
deux
maîtres
de
Carlo
Goldoni
PICCOLO
TEATRO/Milan
mise
en
scène
:
Giorgio
Strehler
décors
:
Ezio
Frigerio
costumes
:
Franca
Squarciapino
PRODUCTION
PICCOLO
TEATRO
/
Teatro
d'Europa,
Milan
Spectacle
en
langue
italienne
Lectures
scéniques
en
langue
allemande
18
mars
-
23
avril
20
h
30
Macha
Méril
et
Jean-Philippe
Ecoffey
dans
"La
Mouette
",
mise
en
scène
de
Andreï
Konchalovsky.
Photo
Gaudenti
/Kipa.
LA
MOUETTE
de
Anton
Tchékhov
mise
en
scène
:
Andreï
Konchalovsky
décors
:
Ezio
Frigerio
costumes
:
Franca
Squarciapino
musique
:
Edouard
N.
Artemiev
lumières
:
Roberto
Venturi
avec
Niels
Arestrup,
Clotilde
de
Bayser,
Jean
Bouise,
Albert
Delpy,
Jean-Philippe
Ecoffey,
Yves
Elliot,
Geoffrey
Guerrier,
Macha
Méril,
Christine
Murillo,
Michel
Parent,
Rose
Thiéry,
Pierre
Vial,
Esther
Vôros-Deseez.
PRODUCTION
THEATRE
DE
L'EUROPE
/
Paris
avec
le
concours
de
l'Association
Française
d'Action
Artistique
Spectacle
en
langue
française
J'ai
entendu
dire
que
l'attitude
du
public
à
l'égard
de
cette
pièce
vous
a
profondément
affligé.
Permettez
à
un
membre
du
public,
profane,
peut-être,
en
littérature
et
art
dramatique,
mais
très
au
courant
de
la
vie
par
son
travail
professionnel,
de
vous
dire
qu'il
vous
remercie
du
profond
plaisir
que
lui
a
procuré
votre
pièce.
La
Mouette
est
une
pièce
qui
sort
du
rang
par
son
sujet,
par
la
nouveauté
des
pensées,
par
une
observation
réfléchie
des
situations
ordinaires.
C'est
la
vie
même
sur
scène,
avec
ses
unions
tragiques,
son
éloquente
étourderie,
et
ses
souffrances
silencieuses,
la
vie
quotidienne
accessible
à
tous
et
que
presque
personne
ne
comprend
dans
sa
cruelle
ironie
intérieure,
la
vie
qui
nous
est
si
accessible
et
si
proche
que
nous
en
oublions
parfois
que
nous
sommes
au
théâtre
et
que
nous
pourrions
nous-mêmes
partici-
per
à
la
conversation
qui
se
déroule
devant
nous.
Et
que
la
fin
est
bonne
I
II
est
tout
à
fait
conforme
à
la
vie
courante
que
ce
ne
soit
pas
elle,
la
Mouette,
qui
se
suicide,
(ce
que
l'aurait
immanquablement
amenée
à
faire
un
dramaturge
médiocre,
visant
à
faire
pleurer
le
public),
mais
le
jeune
hommequi
vit
dans
un
avenir
abstrait
et
ne
"com-
prend
rien,
ne
comprend
pas
à
cause
de
quoi
et
dans
quel
but
tout
se
passe
autour
de
lui".
J'aime
beaucoup
le
fait
que
la
pièce
s'interrompe
soudain,
laissant
le
spectateur
se
dessiner
lui-même
l'avenir,
terne,
mou,
vague.
C'est
ainsi
que
se
terminent,
ou,
mieux,
se
transforment,
les
œuvres
épiques.
Lettre
adressée
par
Koni
à
Tchékhov
le
5
novembre
1896.
Correspondance
(Les
Editeurs
Réunis)
AndreïKonchalovskyestunlecteursensueldeTchekhov...
Parceque,
par
delà
ce
naturel
délié
et
savoureux,
très
russe,
on
se
bouscule,
on
dit
les
choses,
on
n'a
pas
de
fausse
pudeur,
on
est
violent
et
gai,
déses-
péré
et
clairvoyant,
veule
et
fort,
humain,
vulnérable
et
indomptable,
par
delà
la
nervosité
épidermique,
il
y
a
le
regard
qui
va
profond,
au
fond
des
êtres
et
dissout
les
masques...
Armelle
Héliot
Le
Quotidien
de
Paris
-1988
Pour
sa
première
mise
en
scène
au
théâtre,
le
cinéaste
Andreï
Kon-
chalovsky
réussit
à
imposer
une
vision
particulière
et
personnelle
du
théâtre.
C'est
en
photographe
qu'il
cadre
les
images
sur
le
plateau,
allant
même,
parfois,
jusqu'à
arrêter
l'action,
le
temps
que
se
fixe
dans
les
mémoires
le
souvenir
bleu
d'instants,
comme
sur
ces
cartes
posta-
les
début
de
siècle.
Brigitte
Salino
L'Evénement
du
Jeudi
-1988
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