1983 PREMIERE SAISON 1984

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1983
PREMIERE SAISON
1984
Le Théâtre de l'Europe est né. Il est devenu réalité et non
plus une idée ou un désir.
C'est un pas vers la connaissance des hommes, un geste
pour affirmer de nouveau l'identité culturelle des
européens, une identité multiple, complexe, contradictoire
et qui pourtant est reconnaissable comme un fil rouge qui
tramerait notre histoire.
Dans cette première saison seront présentées des voix de
différents poètes et pays. Dans le futur, d'autres voix,
d'autres pays, d'autres langues alterneront sur la scène
du Théâtre de l'Europe, théâtre ouvert à la poésie, à la
vérité, à l'amour, qui n'ont aucune frontière.
La France a voulu accomplir ce geste dans un esprit libre
en créant un organisme public dédié à l'Europe de la
créativité et du talent. C'est à elle que s'adresse notre
gratitude.
Bien que varié, notre programme présente une unité de
fond. Les œuvres représentées traitent de certains
thèmes, elles interrogent par le biais du théâtre les
rapports entre Illusion, Pouvoir et Théâtre-même.
Questions et réponses s'entrecroisent et se renvoient à
l'infini.
"La Tempête" de Shakespeare est une réflexion sur
l'ensemble de ces thèmes. "L'Illusion" de Corneille nous
parle de ces liens mystérieux entre théâtre et illusion, vie,
théâtre et vie; "Les lumières de Bohème" de Valle Inclàn
de la confrontation entre artiste et pouvoir, personnage et
réalité. Avec "La bataille d'Arminius" de Kleist, c'est la
théâtralité du héros démystifiée.
Dans le même temps, au Petit Odéon, auront lieu diverses
manifestations de théâtre, poésie, musique, en relation
avec les spectacles de la grande salle (c'est souvent le
cas lors de l'accueil des compagnies étrangères), mais
nous y poursuivrons aussi un travail de recherche de
nouvelles œuvres françaises ou étrangères.
Un théâtre est né, une compagnie de théâtre est née, un
travail culturel neuf avec le sentiment de l'inédit, de
l'incertitude et de l'humilité d'apprendre et de faire mieux
demain, non pas seuls, mais ensemble avec notre public.
Ce lien avec le public sera pour nous l'acte fondamental
de notre sentiment de théâtralité, il sera aussi dans un
certain sens, notre guide futur!
Giorgio Strehler
Photo Bernand
rp
de IT71
JhEATRECjUROPE
| 26 octobre - 10 novembre (20 h)
OD E ON
THEATRE NATIONAL GRANDE SALLE
13 février - 20 février (20 h 30)
LA TEMPESTA
LA TEMPETE
de William Shakespeare
LUCES DE BOHEMIA
LUMIERES DE BOHEME
de Ramon del Valle Inclàn
PICCOLO TEATRO Dl MILANO
mise en scène Giorgio Strehler
COPRODUCTION
PICCOLO TEATRO THEATRE DE L'EUROPE
spectacle en langue italienne
CENTRE DRAMATIQUE
NATIONAL D'ESPAGNETeatro Maria Guerrero
mise en scène Lluis Pasqual
CO-PRODUCTION
CENTRE DRAMATIQUE
NATIONAL D'ESPAGNETHEATRE DE L'EUROPE
spectacle en langue espagnole
Créé en 1947 par Paolo Grassi
et Giorgio Strehler, le "Piccolo
Theatro" de Milan est sans
aucun doute l'un des plus
célèbres théâtres d'Europe
aujourd'hui. Premier "teatro
stabile" à vocation de théâtre
populaire à voir le jour dans
l'Italie de l'après-guerre, le
Piccolo n'a cessé de voir son
public croître, chaque nouvelle
création se joue à Milan entre
200 et 500 fois. Depuis son
ouverture le 14 mai 1947, le
Piccolo a créé 91 classiques et
81 pièces contemporaines pour
12.367 représentations en Italie
et à l'étranger. Giorgio Strehler
est depuis 1972 l'unique
directeur.
C'est peut-être aussi la
compagnie étrangère la mieux
connue du public français, et
surtout du public de l'Odéon,
théâtre que Strehler affectionne
particulièrement. Le Piccolo a
souvent été l'invité à Paris du
Théâtre des Nations puis du
Festival d'Automne : citons pour
mémoire "Arlequin serviteur de
deux maîtres" (Goldoni) spectacle fétiche du Piccolo "El Nost Milan" (Bertolazzi);
"Barouf à Chioggia" (Goldoni);
"Les Géants de la Montagne"
(Pirandello); "Il Campiello"
(Goldoni); "La Cerisaie"
(Tchekov); "Le Roi Lear"
(Shakespeare); "lo Bertolt
Brecht", "La Bonne Ame de Se
Tchouan" (Bertolt Brecht) etc.
| 9 décembre - 5 février (20 h 30)
L'ILLUSION
de Pierre Corneille
THEATRE DE L'EUROPE
mise en scène Giorgio Strehler
PRODUCTION DU
THEATRE DE L'EUROPE
spectacle en langue française
"L'ILLUSION" - mise en scène
de Giorgio Strehler - est la
première production, à part
entière, du Théâtre de l'Europe.
Si Strehler a dirigé plus de deux
cents spectacles dramatiques
ou lyriques dans différents
pays, "L'Illusion" est sa
deuxième mise en scène en
français - avec des acteurs que
vous retrouverez sans doute
dans les prochains spectacles
du Théâtre de l'Europe - la
première ayant été "La
Villégiature" de Goldoni, dans
ce même théâtre, pour la
Comédie Française.
Pourquoi "L'Illusion"? (Il s'agit
bien de "L'Illusion Comique" de
Pierre Corneille; l'auteur luimême avait déjà supprimé
l'épithète "comique" dans
l'édition de 1660).
La question contient déjà sa
réponse ; rarement une pièce a
mieux fait éclater la puissance
de l'illusion dramatique, et
plaidé la cause du théâtre et
des acteurs.
]
Lluis Pasqual, 31 ans, catalan,
était depuis 1976 membre
fondateur et directeur du Teatro
Lliure à Barcelone avant d'être
nommé cette année directeur du
Centre Dramatique National
d'Espagne à Madrid — Teatro
Maria Guerrero — où il succède à
José Luis Alonso.
"L'Espagne est un vieux pays qui a
la chance d'être jeune; nous
traversons une étape de
reconstruction après quarante ans
de fascisme qui ont détruit trop de
choses. Prendre la tête d'un
théâtre national comporte peutêtre ici plus d'espoir, plus
| 28 février-6 mars (20 h 30)
d'inquiétudes, plus
d'interrogations que partout
ailleurs; c'est, avec une équipe,
participer à cette reconstruction et
tenter de former avec le public une
assemblée de libre confrontation
avec la réalité".
Lluis Pasqual
Lluis Pasqual a déjà réalisé vingt
mises en scène pour le théâtre ou
l'opéra : à Barcelone ("Léonce et
Léna" de Buchner, "Le Balcon"
de Genêt, etc.); pour la Compagnie
Nuria Espert ("Une autre Phèdre
s'il-vous-plait" de S. Espriu,
"Medea" de Euripide-Sénèque),
ainsi que des mises en scène
d'opéra pour le Teatro de la
Zarzuela de Madrid ("Samson et
Dalida" de Saint-Saëns, "Falstaff"
de Verdi), etc.
Il ouvrira la nouvelle saison du
Teatro Maria Guerrero de Madrid
avec "Edouard II" de MarloweBrecht avant de créer pour le
Théâtre de l'Europe "Luces de
Bohemia" de R. Valle Inclàn.
-
DIE HERMANNStHLACHT
LA BATAILLE D'ARMINIUS
de Heinrich von Kleist
SCHAUSPIELHAUS BOCHUM
mise en scène Claus Peymann
PRODUCTION DU
THEATRE DE BOCHUM
spectacle en langue allemande
Claus Peymann a 46 ans. Il est, depuis
1979, l'un des directeurs du
Schauspielhaus de Bochum, direction
qu'il partage avec Hermann Beil, Uwe
Jens Jensen, Alfred Kirchner, Rolf
Paulin - équipe qui a succédé à Peter
Zadek à la tête de ce théâtre.
De 1966 à 1969, il fut le principal
metteur en scène du Theater am Turm
à Francfort, puis co-directeur de la
Schaubuhne am Halleschen Ufer à
Berlin; de 1974 à 1979, il fut directeur
du Théâtre de Stuttgart. L'activité du
Théâtre de Bochum met l'accent sur
une nouvelle lecture des classiques
allemands et sur la création d'auteurs
dramatiques contemporains (Thomas
Bernhard, Heiner Muller, Herbert
Achternbusch, Gerlind Reinshagen,
Peter Paul Zahl, Thomas Brasch).
Pendant la saison 1982-83, il a
accueilli 174.000 spectateurs.
"Le Monde", dans un article
concernant la Ruhr, en vient à la
conclusion suivante : "Le Théâtre de
Bochum est devenu une sorte de
laboratoire culturel à l'intérieur de la
République Fédérale Allemande".
Pendant la même période, le
Bochumer Ensemble sera également
au Petit Odéon où il présentera deux
spectacles .
|
| 26 octobre ■ 10 novembre
LA TEM PESTA
LA TEMPETE
de Shakespeare
PICCOLO TEATRO DE MILAN
mise en scène : Giorgio Strehler
décors et costumes : Luciano Damiani
musique : Fiorenzo Carpi
avec
Ottoni, Piero Sammataro,
Massimo Bonetti, Tino
Carraro, Marcello Cortese,
Ferrucio Soleri, Enzo
Franco Graziosi, Giulia
Tarascio, Mauricio Trombini,
Lazzarini, Nello Mascia,
Fabiana Udenio, Mario Valgoi,
Augusto Zeppetelli.
Luciano Mastellari, Luigi
CO-PRODUCTION PICCOLO TEATRO-THEATRE DE L'EUROPE
spectacle en langue italienne
ATTENTION : horaire exceptionnel - soirées à 20 h La Tempête est une œuvre désespérée. C'est le cri ultime
devant l'échec d'un projet humain merveilleux et manqué.
C'est l'interrogation ultime sur le destin de l'homme, son
histoire, ses contradictions, sa poésie, et c'est donc une
interrogation sur le théâtre comme parabole la plus proche qui
soit, sur la vie. Maintenant que nous en sommes aux dernières
répliques, elle nous laisse, non pas un goût amer, elle est trop
grande pour cela, mais le calme sentiment d'une douleur
profonde, dans la lueur du couchant, alors que nous voudrions
que tout naisse dans la lumière d'un premier jour de création,
une peine profonde pour ce destin humain qui cherche si
malaisément à être pour l'homme et non contre l'homme.
Cette Tempête qui s'achève sur le sentiment de cet échec
nous livre au même instant la conviction tout aussi tranquille et
profonde que seule la conquête de l'humain — qui n'est pas
seulement pitié, justice ou tendresse mais acceptation de la
réalité humaine comme elle est, au-delà de l'écran irridescent
des grands projets, de la dure et mauvaise réalité — peut
aider véritablement l'homme à prendre le monde dans ses
mains, mais non, comme il en a coutume, pour le détruire et
pour l'avilir. Au-delà de ses implications politiques, historiques,
artistiques, théâtrales, immenses, la Tempête nous apparaît
toujours plus comme une marche vers la connaissance, celle
de son héros Prospéra, vers la "conquête du réel" : c'est
notre propre marche laborieuse vers la connaissance à nous
autres, interprètes et spectateurs. Mais c'est aussi une grande
parabole sur le théâtre. A côté des questions pressantes sur la
vie, l'histoire, la connaissance, que Shakespeare nous pose
dans la Tempête, il y a l'interrogation sur le destin de la
théâtralité, sur les raisons et la façon dont nous faisons du
théâtre, sur ce que le théâtre pourrait ou devrait être.
Giorgio Strehler
Photo Ciminaghi
lâlÉi
| 9 décembre - 5 février
L'ILLUSION
de Corneille
mise en scène : Giorgio Strehler
décors et costumes : Ezio Frigerio
musique : Fiorenzo Carpi
avec
Hugues Quester, Nada
Marc Delsaert, Gérard
Strancar, Henri Virlogeux..
(distribution en cours).
Desarthe, Nathalie Nell
PRODUCTION DU THEATRE DE L'EUROPE
spectacle en langue française
C'est la représentation à la Comédie Française en 1937, dans
a mise en scène de Louis Jouvet, qui remit en lumière
'L'Illusion".
'Le thème de la pièce est le thème du magicien, de
'enchanteur. C'est un thème courant et très en faveur à
'époque, mais c'est Corneille qui, le premier, devançant de
bien loin Pirandello dans une action picaresque, qui raconte
déjà l'aventure du "Gil Blas" de Lesage, nous explique par
paraphrase la magie du théâtre...
"Dans l'inquiétude qui précède la première représentation de
l'ouvrage, je me rassure parce qu'on y découvrira peut-être
un Corneille que trop de commentaires et de programmes
scolaires, en voulant le magnifier ou le monopoliser au profit
de grands sentiments tragiques, ont probablement desservi en
le défigurant...
"Il ne m'appartient pas de souligner les qualités de la pièce
et il n'est pas besoin d'être très averti et d'avoir l'oreille fine
pour entendre les beautés si diverses qu'elle contient, les
tons si différents qu'elle comporte, mais on me permettra, je
pense, d'aimer particulièrement une pièce qui se termine par
un panégyrique de cette souveraine illusion, de cette magie
surnaturelle qu'est le théâtre, de la poésie dramatique et de
l'art du comédien".
Louis Jouvet
Propos recueillis dans "L'Ordre" - 11 février 1937
Gravure de Callot : Matamore
| 13 février - 20 février
LUCES DE BOHEMIA
LUMIERES DE BOHEME
de Valle Inclàn
CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL D'ESPAGNE
Teatro Maria Guerrero
mise en scène : Lluis Pasqual
décors : Fabian Puigserver
musique : J.M. Arrizabalaga
avec
José Maria Prodero
(Max Estrella)
(distribution en cours).
CO-PRODUCTION CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL D'ESPAGNETHEATRE DE L'EUROPE
(spectacle en langue espagnole
Le personnage central est "le plus grand poète d'Espagne",
Maximo Estrella, dit Mala Estrella, la Mauvaise Etoile. Il faut
voir en lui un reflet de l'auteur.
Un divorce se manifeste entre Max et la société dans son
ensemble. Le poète ne peut pas vivre dans ce monde, il n'y a
pas d'autre solution que le suicide, le refus global de "cette"
vie.
Max meurt misérablement, laissant le monde dans toute sa
confusion... chacun allant essayer pour son compte de vivre,
d'assumer la misère et le malheur, de subir l'impossibilité de
l'existence.
On ne peut pas dire que l'œuvre de Valle Inclàn soit
autobiographique au sens étroit du terme; les événements
relatés ne sont pas ceux que l'auteur a vécu directement.
Mais les personnages qu'il choisit et les traits qu'il met en
relief chez eux sont l'expression de ce qu'il était et de ce
qu'il voulait être. Il a été l'anti-bourgeois absolu au moment
du triomphe de la bourgeoisie, celui qui agite des idées, celui
qui remet tout en question, celui qui fait éclater les normes.
Dans ces quatorze tableaux, Valle Inclàn, de la main de Max
Estrella, fait sa propre "descente aux enfers". Il se promène,
à la fois dedans et dehors, dans le"cœur" de ce que l'on a
appelé "l'autre Espagne", cette Espagne qui n'est qu'une
"déformation grotesque de la civilisation européenne".
Eau-forte de Goya (détail).
I
28 février - 6 mars
DIE
HERMANNSCHLACHT
LA BATAILLE D'ARMINIUS
de Kleist
BOCHUMER ENSEMBLE
mise en scène : Claus Peymann
décors : Vincent Collara
costumes : Ursula Renzenbrink
musique : Heiner Goebbels
avec
Lore Brunner, Claudia
Burckhardt, Kirsten Dene,
Anneliese Rômer, Bernd
Birkhahn, Wolfgang Feige,
Hansjurgen Gerth, Reiner
Gross, Urs Hefti, Hans-Dieter
Knebel, Otto Kukla, Karl
Menrad, Bert Oberdorfer,
Johann-Adam Oest, Ulrich
Pleitgen, Branco Samarovski,
Sylvester Schmidt, Rupert
J. Seidl, Gert Voss, Ulrich
Wesselmann.
PRODUCTION DU SCHAUSPIELHAUS BOCHUM
spectacle en langue allemande
"La Bataille d'Arminius" a été publiée pour la première fois
en 1821 avec "Le Prince de Hombourg".
Elle trace à grands traits une fresque de la guerre germanoromaine, fresque dans laquelle il faut lire un appel au
soulèvement contre l'invasion napoléonienne en Allemagne.
Plus qu'un drame patriotique, c'est un chant de haine contre
les envahisseurs et l'infamie des princes et intellectuels
allemands qui n'ont pas craint de faire alliance avec
l'étranger.
Le psychologue Kleist est ici proche de Shakespeare et de
son "Richard III". Il ne craint pas de mélanger violence et
rire, scènes héroïques et scènes intimes, montrant les
contradictions internes du "héros", l'histoire dans sa
dimension privée.
Considérée comme une œuvre nationaliste allemande, "La
Bataille d'Arminius", après avoir connu le succès sous le
nazisme, n'avait pas été jouée en Allemagne depuis 1946. La
mise en scène de Claus Peymann au Schauspielhaus de
Bochum, dont il est un des directeurs et dont le Théâtre de
l'Europe présente pour la première fois le travail en France, a
été reçue comme un événement dans l'histoire des mises en
scène des oeuvres de Kleist. En restant fidèle au romantisme
fou, presque "kitsch", de l'auteur, Peymann réhabilite cette
pièce que nous percevons aujourd'hui comme une dérision du
mythe du héros, et de tout nationalisme.
Photo Tullmann
PetitOdeon
®
saison 1983/84 - 3 novembre - 5 mars
3 novembre
18 h 30
GIORGIO STREHLER LIT LEOPARDI
en langue italienne
4 - 13 novembre
18 h
"ACTING SHAKESPEARE"
par lan Me Kellen
spectacle en langue anglaise
22 nov. - 4 déc.
18 h 30
"HEINER MULLER
DE L'ALLEMAGNE"
réalisation J. Jourdheuil/J.F. Peyret
Spectacle en langues
française/allemande
13 déc. - 15 jan.
18 h 30
"LA PRISE DE L'ECOLE DE MADHUBAÏ"
de Hélène Cixous
24 jan. - 25 fév.
18 h 30
"BONS OFFICES"
Récit : Pierre Mertens
Théâtre : Michèle Fabien
9 février
20 h 30
SOIREE VALLE INCLÀN
Centre Dramatique National d'Espagne
spectacle en langue espagnole
27, 29 février
2, 3, 5 mars
18 h 30
"JACKE WIE HOSE"
de Manfred Karge
Bochumer Ensemble
spectacle en langue allemande
L'Angleterre, l'Italie, la R.D.A., l'Espagne, l'Allemagne, la Belgique
et la France seront représentées au Petit Odéon avec des
créations contemporaines, ou des soirées venant élargir les
propositions de la grande salle.
La programmation des créations en français que le Théâtre de
l'Europe présente, en collaboration avec Théâtre Ouvert, participe
d'une provocation à l'écriture faite à des auteurs - cette saison
Hélène Cixous (France) et Michèle Fabien (Belgique), avec en toile
de fond l'Histoire.
C'est un peu de l'Europe des déchirures qu'il sera question,
comme en témoigne l'ouverture de ce cycle avec l'atelier Heiner
Muller.
Prix des places :
Tarif unique
32 F.
Etudiant
17 F.
lan McKellen, Photo British Council
| 3 novembre (18 h 3ÔT
| 22 novembre - 4 décembre (18 h 30)
GIORGIOSTREHLI
HEINER
LIT LEOPARD
en langue italienne
poète italien, il s'^etfesse à nous
/'
tous. Il chanje ftotre désespoir,
Lire Leopardi signifie approcher
notre apaeflJr de la vie, notre
l'un des plus grandg-f5oètes
doyieûrface à notre condition
européens, un peéte qui fait d'un
Sphémère dans l'éternité de
pays tout urHfvonde; c'est
l'univers.
appréhender l'infiniment granjj
Sa poésie est universelle, elle est
l'infin.mient petit presque^
au-delà des barrières de langues.
quotidien.
GIORGIO STREHLER.
Leopardi n'est pas-seulement un
DE
| 4 -13 novembre (18 h)
ACTING SHAKESPEARE
par lan Me Kellen
spectacle en langue anglaise
Company, puis avec la Royal
Shakespeare depuis 1974 —
"Roméo et Juliette", "Le Conte
"Jouer Shakespeare", c'est le
d'Hiver", "Macbeth", "Le Roi
titre qu'a donné lan Me Kellen,
Lear", "La Nuit des Rois" etc.—
acteur de la Royal Shakespeare
Company, à ce spectacle créé en Le spectacle qu'il nous propose
n'a rien de didactique, c'est un
1977 au Festival d'Edimbourg.
parcours à travers les
Acteur et metteur en scène, lan
personnages shakespeariens
Me Kellen connaît bien
pendant qu'un Prospéra italien
Shakespeare pour avoir joué
interprétera "La Tempête" avec
dans "Richard II", "Hamlet"
le PiccoloTeatro.
avec la Prospect Theatre
MULLER
L'ALLEMAGNE
réalisation : Jean Jourdheuil Jean-François Peyret
spectacle en langues
française/allemande
Il s'agit, au cours de six
soirées différentes, de partir de
la découverte d'une œuvre
encore mal connue d'un auteur
Allemand de la R.D.A., en
passant d'un de ses écrits à
l'autre (la plupart étant encore
inédits) et de les appréhender
en sa présence.
Tel est le projet de cet atelier.
JEAN JOURDHEUIL
13 décembre - 15 janvier (18 h 30)
LA
PRISE
DE
L'ECOLE
DE MADHUBAÏ
d'Hélène Cixous
Création française
Ceci est un épisode tiré de la
légende de Sakundeva, cette
femme, l'une des plus justes de
son pays, l'une des plus injustes
aussi, l'une des plus
implacables.
Elle est née dans un monde où
des femmes peuvent encore
être vendues comme des bêtes
au marché. Elle s'est levée dans
un monde où des femmes
peuvent encore prendre la tête
d'une armée.
Comme celle qui a été vendue
par son père, qui d'esclave est
devenue rebelle et reine par
force et fureur, trouverait-elle la
plus grande force, celle d'être
quand même une femme.
Celle qui a dû tuer pour se
redonner naissance, celle qui
doit au meurtre son peu de
liberté, comment sortirait-elle du
cercle des sangs?
Il faudrait en même temps
oublier la douleur et ne pas
oublier. Il faudrait échanger la
honte contre l'honneur.
Echanger le cri contre une école
pour filles.
Je me demande par quel
combat c'est possible.
Par quelle amère négociation?
Rendre le lait pour le sang, estce que ce n'est pas pour
Sakundeva le rêve le plus fou, le
risque le plus désirable?
HELENE CIXOUS
24 janvier - 25 février (18 h 30)
BONS OFFICES
Récit: Pierre Mertens
Marcinelle et les études, Paul
Théâtre : Michèle Fabien
Sanchotte, aujourd'hui médiateur
Création belge
international, savait sans doute
déjà qu'on ne choisissait pas son
Un enfant récite des formules
camp tout seul si facilement. Il
mathématiques, il va passer un
était du côté des victimes mais
examen. Une femme, sa mère,
avait réussi son examen de
raconte le Brésil merveilleux du
mathématiques...
soleil, de la joie, de l'harmonie,
Comme une scène primitive
du carnaval. Une autre femme,
politique qui pèserait sur un
une étrangère, lance en italien
avenir écartelé, voué à la
des imprécations contre l'exil, le
schizophrénie.
travail, la misère. Une troisième
Que faire? Et où? Et comment?
femme enfin, une journaliste
Ici et maintenant, "abandonné de
sans doute, relate les faits : la
l'Histoire, de Dieu et des
mort, le grisou, la liste longue des femmes", Paul Sanchotte
victimes.
commence à parler.
1954 : entre la catastrophe de
MICHELE FABIEN.
(20 h 30)
SOIREE VALLE INCLAN
Présentée par le Centre
Dramatique National
découverte d'une étrange
d'Espagne
personnalité littéraire entourée
en langue espagnole
d'une légende prodigieuse que
lui-même a créée ou du moins
A travers des poèmes et des
encouragée.
textes de Valle Inclàn, avec en
"Ma vie a été une nuit noire,
contrepoint les musiques
pleine d'éclairs et de tonnerre".
qu'aimaient l'auteur, la
VALLE INCLAN.
| 27, 29 février - 2, 3, 5 mars (18 h 30)
JACKE WIE HOSE
PRODUCTION DU
SCHAUSPIELHAUS BOCHUM
d'histoire allemande.
spectacle en langue allemande (extrait du journal "Révolution")
Texte et mise en scène :
Le Théâtre de Bochum
Manfred Karge
présentera, en alternance une
avec : Lore Brunner
création à préciser
ultérieurement.
Au plus fort du chômage, une
"Jacke wie Hose" est le premier
femme prend l'identité de son
texte dramatique et la première
défunt mari et occupe son poste
mise en scène en solitaire de
de travail. Ce fait divers
Manfred Karge, dont nous avons
authentique, typique de la grande déjà vu à Paris "Die Schlacht"
crise, a inspiré Brecht et Anna
de Heiner Millier, "MarieSeghers. Manfred Karge le
Woyzek" de Buchner, mises en
reprend à son compte dans
scène co-signées Matthias
"Jacke wie Hose" et fait
Langhoff, Manfred Karge. Lore
traverser à son personnage, Max Brunner, son interprète, était
(ou Ella) Gericke, un demi-siècle
Marie dans le Buchner.
Photo Eichorn
RENSEIGNEMENTS
PRATIQUES
RENCONTRE
DATES
Alpha F.N.A.C. organise en collaboration avec l'Institut Culturel
italien, à l'auditorium de la F.N.A.C, Forum, une rencontre avec
Giorgio Strehler le mercredi 5 octobre à 1 7 h 30 (animée par
Matthieu Galey). Les 5, 6 et 7 octobre à 17 heures, dans le même
lieu, projection de vidéos de certaines de ses mises en scène du
Piccolo Teatro di Milano (en version intégrale ou en extraits)
réalisées par la R.A.I. : "L'Opéra de quatre sous" (Brecht), "Le
Roi Lear" (Shakespeare), "La Cerisaie" (Tchekov), "L'Orage"
(Strindberg), "Arlequin serviteur de deux maîtres" (Goldoni).
Les inscriptions seront reçues jusqu'au 15 ocotbre 1983, dans
l'ordre d'arrivée des demandes et dans la limite des places
disponibles.
PRIX DES PLACES
grande SALLE
ATTENTION
A la demande des metteurs en scène les spectacles en langue
étrangère (LA TEMPESTA - LUCES DE BOHEMIA - DIE
HERMANNSSCHLACHT) se dérouleront sans traduction
simultanée. Un synopsis détaillé de chaque pièce sera remis
gratuitement aux spectateurs.
Le tarif exceptionnel B sera appliqué à tous les spectacles de la
saison : 80 F, 60 F, 45 F, 30 F, 20 F.
HORAIRES DES SPECTACLES
TARIFS PREFERENTIELS
— Carte vermeille : 60F, 45 F, 35 F.
— Groupe hors abonnement à partir de 10 personnes :
60 F, 45 F, 35F.
Les options doivent être prises un mois avant le début des
représentations du spectacle souhaité.
Ces tarifs s'appliquent dans la limite des places disponibles.
— Etudiants : 29 F.
Tarif unique dans la mesure des places disponibles. Ces places
sont en vente 45 minutes avant le lever du rideau sur
présentation de la carte d'étudiant.
TARIFS ABONNEMENTS
— Abonnement individuel : 60 F, 45 F, 35 F.
— Abonnement collectivité : 52F, 40 F, 30 F.
Vous pouvez bénéficier du tarif abonnement individuel ou collectif
pour :
L'ILLUSION de Pierre Corneille
si vous avez souscrit l'abonnement ODEON qui comporte :
IONESCO - LE SUICIDÉ - FREDERIC, PRINCE DE HOMBOURG.
(voir formulaire d'abonnement individuel et collectif Odéon).
— Location prioritaire : Réservée aux abonnés ODEON pour :
LA TEMPESTA - LUCES DE BOHEMIA - DIE HERMANNSSCHLACHT
Pourboires interdits, vestiaire et programme compris.
20 h 30 : mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi.
(20 h pour la Tempête)
15 h : dimanche.
Les spectacles commencent à l'heure précise.
Les retardataires ne seront admis dans la salle qu'entre deux
scènes, afin de ne pas gêner le bon déroulement de la
représentation.
LOCATION
— aux guichets du théâtre (1, place Paul Claudel 75006 Paris,
métro Odéon ou Luxembourg).
— par téléphone : 325.70.32.
— location ouverte deux semaines à l'avance jour pour jour de
11 h
à 18 h 30.
— par correspondance pour les personnes résidant en province
ou à l'étranger. Les commandes doivent parvenir au service de
location 3 semaines avant la date choisie.
POUR TOUS RENSEIGNEMENTS
Théâtre National de l'Odéon — Service location-abonnements
1, place Paul Claudel 75006 Paris
Tél. : 325.70.32
SAISON
OD
E
ON
PkTIT
direction : François Barachin
13 mars - 15 avril
IONESCO
Théâtre National Populaire
mise en scène : Roger Planchon
24 avril - 27 mai
LE SUICIDÉ
Nicolas Erdman
Comédie-Française
mise en scène : Jean-Pierre Vincent
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C SjJiLai
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FREDERIC,
PRINCE DE
HOMBOURG
Heinrich von Kleist
Théâtre National Populaire
mise en scène : Manfred Karge
Matthias Langhoff
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SARCASME
de Yves Laplace
mise en scène : Hervé Loichemol
en co-réalisation avec la
Comédie-Française
24 avril - 27 mai
REVOIR LA MER
de Jean-Pierre Thibaudat
4
5 juin - 8 juillet
HOMME... AVEC
FEMME, ARBRE ET
ENFANT
de Yves-Fabrice Lebeau
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