PCSI1ESPACE VECTORIEL - ce qu’il faut retenir 2016-2017
Les espaces vectoriels à connaître - 𝕂désigne le corps ou le corps
,2,3et plus généralement 𝑛(avec 𝑛) sont des -espaces vectoriels.
,2,3et plus généralement 𝑛(avec 𝑛) sont des -espaces vectoriels (mais aussi des -espaces
vectoriels).
Si 𝐸et 𝐸sont des 𝕂-espaces vectoriels, alors leur produit cartésien 𝐸×𝐸est aussi un 𝕂-espace
vectoriel. Cela reste vrai pour un produit de plusieurs espaces vectoriels.
Si Ωest un ensemble quelconque et 𝐸un 𝕂-espace vectoriel, alors
𝒜, 𝐸) = 𝐸Ω, l’ensemble des applications de Ωvers 𝐸, est un 𝕂-espace vectoriel.
Si 𝐼est une partie de , alors 𝒜(𝐼, ) = 𝐼est un -espace vectoriel.
=𝒜(,), l’ensemble des suites à valeurs réelles, est un -espace vectoriel.
=𝒜(,), l’ensemble des suites à valeurs complexes, est un -espace vectoriel (et aussi un -espace
vectoriel).
𝕂[𝑋], l’ensemble des polynômes à coefficients dans 𝕂, est un 𝕂-espace vectoriel.
∙ ℳ𝑛,𝑝(𝕂), l’ensemble des matrices à 𝑛lignes, 𝑝colonnes, coefficients dans 𝕂, est un 𝕂-espace vectoriel.
Sous-espaces vectoriels
Pour montrer que 𝐹est un 𝕂-espace vectoriel, on démontre que c’est un sous-espace vectoriel d’un
𝕂-espace vectoriel 𝐸(connu).
Pour prouver que 𝐹est un sous-espace vectoriel de 𝐸, on montre :
𝐹est inclus dans 𝐸(i.e 𝐹𝐸: souvent immédiat, mais pas toujours)
𝐹contient
0𝐸, le vecteur nul de 𝐸
𝐹est stable par combinaison linéaire :
pour tout (𝜆, 𝜇)𝕂2, pour tout (𝑎,
𝑏)𝐹2, on montre 𝑐 =𝜆𝑎 +𝜇
𝑏est dans 𝐹.
Si 𝑢 est un vecteur de 𝐸, vect(𝑢), l’ensemble des vecteurs colinéaires à 𝑢, est un sev de 𝐸.
Si 𝑢 =
0, on dit que vect(𝑢)est la droite vectorielle engendrée par 𝑢.
Si 𝑢 et 𝑣 sont des vecteurs de 𝐸, vect(𝑢, ⃗𝑣), l’ensemble des combinaisons linéaires de 𝑢 et de 𝑣, est un
sev de 𝐸. Si 𝑢 et 𝑣 ne sont pas colinéaires, vect(𝑢, ⃗𝑣)est le plan vectoriel engendré par (𝑢, ⃗𝑣).
Remarque : on a la caractérisation
(𝑢 et 𝑣 ne sont pas colinéaires i.e (𝑢, ⃗𝑣)libre) (pour (𝑎, 𝑏)𝕂2:𝑎⃗𝑢 +𝑏𝑣 =
0𝑎=𝑏= 0).
L’ensemble des solutions d’une équation linéaire homogène ou d’un système d’équations linéaires ho-
mogènes à 𝑛inconnues et à coefficients dans 𝕂, est un sev de 𝕂𝑛.
∙ 𝒞(𝐼, ), l’ensemble des fonctions continues sur 𝐼et à valeurs dans , est un sev de 𝒜(𝐼, ).
𝒟(𝐼, ), l’ensemble des fonctions dérivables sur 𝐼et à valeurs dans , est un sev de 𝒜(𝐼, ).
𝒞𝑛(𝐼, ), l’ensemble des fonctions de classe 𝐶𝑛sur 𝐼et à valeurs dans , est un sev de 𝒜(𝐼, ).
𝒟𝑛(𝐼, ), l’ensemble des fonctions 𝑛fois dérivables sur 𝐼et à valeurs dans , est un sev de 𝒜(𝐼, ).
𝒞(𝐼, ), l’ensemble des fonctions de classe 𝐶sur 𝐼et à valeurs dans , est un sev de 𝒜(𝐼, ).
L’ensemble des solutions d’une équation différentielle linéaire et homogène («sans second membre»)
est un 𝕂-espace vectoriel.
∙ ℬ(,), l’ensemble des suites réelles et bornées, est un sev de .
𝕂𝑛[𝑋], l’ensemble des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à𝑛et à coefficients dans 𝕂, est un
sev de 𝕂[𝑋].
Remarque : 𝕂𝑛[𝑋] = vect(1, 𝑋, 𝑋2, 𝑋3, . . . , 𝑋𝑛) = vect ((𝑋𝑘)0𝑘𝑛), ensemble des combinaisons
linéaires des monômes 1 = 𝑋0,𝑋=𝑋1,𝑋2, ..., 𝑋𝑛.
Intersection de sous-espaces vectoriels
L’intersection de plusieurs sous-espaces vectoriels de l’ev 𝐸est encore un sous-espace vectoriel de 𝐸.
Remarque : c’est faux en général pour la réunion.
–1/2– Lycée Faidherbe, Lille
PCSI1ESPACE VECTORIEL - ce qu’il faut retenir 2016-2017
Sous-espace vectoriel engendré par une famille de vecteurs
Si 𝑣1,𝑣2, ..., 𝑣𝑝sont 𝑝vecteurs d’un 𝕂-ev 𝐸, alors
vect(𝑣1, ⃗𝑣2, . . . , 𝑣𝑝)est un sev de 𝐸,
où vect(𝑣1, ⃗𝑣2, . . . , 𝑣𝑝)est l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires des vecteurs 𝑣1,𝑣2, ..., 𝑣𝑝.
La famille (𝑣1, ⃗𝑣2, . . . , 𝑣𝑝)forme un système générateur du sev 𝐹=vect(𝑣1, ⃗𝑣2, . . . , 𝑣𝑝).
Exemples :
𝕂𝑛=vect(𝑒1, ⃗𝑒2, . . . , 𝑒𝑛)𝑒𝑖= (0,...,0,1,0,...,0) (le 1est en 𝑖ème position).
𝕂𝑛[𝑋] = vect(1, 𝑋, 𝑋2, 𝑋3, . . . , 𝑋𝑛).
∙ ℳ𝑛,𝑝(𝕂) = vect ((𝐸𝑖,𝑗 )1𝑖𝑛, 1𝑗𝑝)𝐸𝑖,𝑗 matrice remplie de 0sauf un 1en ligne 𝑖, colonne 𝑗.
Somme de deux sous-espaces vectoriels
Si 𝐹et 𝐺sont deux sous-espaces vectoriels de 𝐸, alors
la somme 𝐹+𝐺est encore un sous-espace vectoriel de 𝐸,
𝐹+𝐺est l’ensemble de toutes les sommes possibles d’un vecteur de 𝐹et d’un vecteur de 𝐺.
Caractérisation : pour tout vecteur 𝑥 de 𝐸,
(𝑥 𝐹+𝐺)(il existe un
𝑓dans 𝐹et un 𝑔 dans 𝐺tels que 𝑥 =
𝑓+𝑔).
Remarque : vect(𝑎1, . . . ,𝑎𝑝) + vect(
𝑏1,...,
𝑏𝑞) = vect(𝑎1, . . . ,𝑎𝑝,
𝑏1,...,
𝑏𝑞).
Somme directe de deux sous-espaces vectoriels
Si 𝐹et 𝐺sont deux sous-espaces vectoriels de 𝐸, on dit que leur somme 𝐹+𝐺est directe lorsque, pour
tout vecteur 𝑥 de 𝐹+𝐺, la décomposition 𝑥 =
𝑓+𝑔, où
𝑓𝐹et 𝑔 𝐺, est unique. Dans ce cas, on note
la somme 𝐹𝐺.
Première caractérisation : la somme 𝐹+𝐺est directe si et seulement si
pour tout
𝑓𝐹et 𝑔 𝐺: si
𝑓+𝑔 =
0alors
𝑓=𝑔 =
0.
Seconde caractérisation : la somme 𝐹+𝐺est directe si et seulement si 𝐹𝐺={
0}.
Sous-espaces vectoriels supplémentaires d’un espace vectoriel
On dit que les deux sous-espaces vectoriels 𝐹et 𝐺de l’espace 𝐸sont supplémentaires dans 𝐸lorsque
leur somme 𝐹+𝐺est directe et égale à 𝐸. Dans ce cas, on peut noter 𝐹𝐺=𝐸.
On a donc : (𝐹et 𝐺supplémentaires dans 𝐸)(𝐹+𝐺=𝐸et 𝐹𝐺={
0}).
Autre présentation : 𝐹et 𝐺sont supplémentaires dans 𝐸si et seulement si tout vecteur de 𝐸peut d’écrire,
et de manière unique, comme la somme d’un vecteur de 𝐹et d’un vecteur de 𝐺.
Méthode : pour prouver que 𝐹et 𝐺sont des sev supplémentaires de 𝐸, il suffit :
de vérifier que 𝐹et 𝐺sont bien des sev de 𝐸(c’est le minimum...souvent immédiat, mais pas toujours !).
Analyse : on suppose, pour un vecteur 𝑥 de 𝐸, qu’il existe un
𝑓dans 𝐹et un 𝑔 dans 𝐺tels que 𝑥 =
𝑓+𝑔.
On essaie alors d’exprimer ces vecteurs
𝑓et 𝑔 uniquement à l’aide de 𝑥. On trouve normalement une
écriture unique, ce qui prouve l’unicité de la décomposition (SI elle existe...).
Synthèse : pour tout 𝑥 de 𝐸, on définit
𝑓et 𝑔 en fonction de 𝑥 comme trouvé lors de la partie analyse, on
vérifie que
𝑓+𝑔 =𝑥, que
𝑓est bien dans 𝐹et 𝑔 dans 𝐺, ce qui prouve l’existence de la décomposition.
on conclut la preuve en expliquant qu’on vient de prouver, par analyse-synthèse, que tout vecteur 𝑥
de 𝐸peut s’écrire, et d’une seule façon, comme somme d’un vecteur de 𝐹et d’un vecteur de 𝐺. On a
prouvé 𝐹et 𝐺sont des sev supplémentaires de 𝐸:𝐸=𝐹𝐺.
Autre méthode : si la décomposition 𝑥 =
𝑓+𝑔 est évidente (ça arrive !) pour tout 𝑥 𝐸, il suffit alors de
prouver 𝐹𝐺={
0}, ce qui revient à montrer : (𝑥 𝐹𝐺)(𝑥 =
0).
Définition : si 𝐹et 𝐺sont deux sev supplémentaires dans 𝐸alors, pour tout vecteur 𝑥 𝐸, il existe un
unique vecteur 𝑥𝐹𝐹et un unique vecteur 𝑥𝐺𝐺tels que 𝑥 =𝑥𝐹+𝑥𝐺.
L’application 𝑝:𝐸𝐸
𝑥 7−𝑝(𝑥) = 𝑥𝐹est appelée projecteur sur 𝐹parallèlement à 𝐺.
On dit aussi : 𝑝est le projecteur de base 𝐹et de direction 𝐺(où 𝐸=𝐹𝐺).
–2/2– Lycée Faidherbe, Lille
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