Devoir numéro 5 Spé PC2
D’après le sujet de mathématiques de la banque …lière PT
Epreuve A 2007
Les polynômes Tnétudiés sont les polynômes de Tchebichev
Partie A
1. On a T0= 1; T1=X, et donc T2= 2XT1T0= 2X21,
T3= 2XT2T1= 2X(2X21) X= 4X33X
T4= 2XT3T2= 2X(4X33X)(2X21) = 8X48X2+ 1.
Remarque : la suite est dé…nie par une récurrence double. Toutes les démonstrations par récurrence seront donc initialisée
sur 2 termes et seront doubles (ou fortes)
Degré de Tnet co cient dominant. ;
Posons: Hn:Tnest de degré et le co cient de Xnest 2n1si n1
pour n= 0 ,T0est de degré 0de co cient dominant 1
(H1);(H2)sont bien véri…ées.
Supposons Hk1et Hkvéri…ées montrons que Hk+1 est bien vraie:
Tkest degré ket Tk1de degré k1donc 2XTket Tk1sont de degrés di¤érents . Le degré de la somme est donc
exactement le maximum des degré soit k+ 1 et le co cient dominant provient uniquement du terme 2XTk, il vaut donc
2:2k1= 2k.8n2N,d(Tn) = n
le co cient dominant de Tnest est 1si n= 0
2n1si n1
3.Posons : Hn:Tna la parité de ni.e : 8x2RTn(x) = (1)nTn(x)
H0; H1sont bien véri…ées.
Supposons Hk1et Hkvéri…ées montrons que Hk+1 est bien vraie:
Alors
Tk+1(x) = 2(x)Tk(x)Tk1(x) = 2(x)((1)kTk(x)) (1)k1Tk1(x)
= (1)k+1 (2xTk(x)Tk1(x)) = (1)kTk+1(x)
Tna la parité de n
4.
(a) On a T0(1) = T1(1) = 1 ,8k1Tk+1(1) = 2Tk(1) Tk1(1) . donc par récurrence (double) évidente :
8n2N,Tn(1) = 1
(b) Par parité on a donc :
8n2N,Tn(1) = (1)n
(c) Si nest impair Tnest impaire donc Tn(0) = 0
De plus T0(0) = 0 et 8k1Tk+1(0) = Tk1(0) , donc si nest pair Tn(0) = (1)n=2
8n2N,Tn(0) = 0si nimpair
(1)n=2si npair
5. Unicité: Si il existe deux polynômes Anet Bntels que : 82RAn(cos () = Bn(cos ()) = cos(n), alors le polynôme
AnBnadmet une in…nité de racines (tous les éléments de [1;1] ) . C’est donc le polynôme nul.
existence: On utilise la relation :
cos(p) + cos(q) = 2 cos pq
2cos p+q
2
et donc
cos ((n+ 1) ) + cos ((n1) ) = 2 cos () cos (n)
Posons : Hn:Tna la parité de ni.e; : 82RTn(cos ()) = cos(n)
H0; H1sont bien véri…ées. En e¤et T0= cos(0) = cos(0),T1= cos ()
Supposons Hk1et Hkvéri…és montrons que Hk+1 est bien vraie:
Tk+1(cos()) = 2 cos ()Tk(cos ()) Tk1(cos ())
= 2 cos () cos (k)cos ((k1) )
= cos ((k+ 1) )
82R,Tk(cos (k)) = cos (k)
6.
(a) Soit x2[1;1] une racine de Tn, on peut poser = arccos(x), on a donc cos(n) = 0 donc n =
2[].
Les racines de Tnsur [1;1] sont les xk= cos
2n+k
n,k2Z.
(b) Si on prend k2[0; n 1] les
2n+k
nsont tous sur [0; ], intervalle où cos est monotone. Les xkcorrespondants sont
2à2distincts. On a donc trouver nracines distinctes pour un polynôme de degré n. On a donc toutes les racines.
Les racines complexes de Tnsont les xk= cos
2n+k
n,k2[[0; n 1]]
7. Les fonction Tnet cos étant dérivables, on peut dériver Tn(cos ()) = cos(n). On a alors sin ()T0
n(cos ()) = nsin(n):
Donc des racines de T0
nsur [1;1] sont les cos ()tels que sin()6= 0 et sin (n) = 0:On trouve donc n1racines : cos k
n
,k2[[1; n 1]] :
Or le polynôme est de degré n1. La question est …nie
Les racines complexes de T0
nsont les xk= cos k
n,k2[[1; n 1]]
Partie B
1.
(a) Lest une norme :
Lest bien dé…ni : le max existe car la fonction t>jP(t)jest continue sur le segment [1;1]
Lest positive : le max d’une quantité positive est positive
si L(P) = 0 alors pour tout t2[1;1] : 0  jP(t)j  sup = 0 donc Pest la fonction nulle sur [1;1] donc Pest nul
(in…nité de racines pour un polynôme)
l’inégalité triangulaire et l’homogénéité sont bien véri…ée.
(b) Nest une norme
Nest bien dé…ni : le max existe car on a un ensemble …ni non vide.
Nest positive : le max d’une quantité positive est positive
si N(P) = 0 alors pour tout k:0 jakj  sup = 0 donc tous les co cients sont nuls et donc Pest nul
l’inégalité triangulaire et l’homogénéité sont bien véri…ée.
Let Nsont des normes sur R[X]
2. Rn[X]est un espace vectoriel de dimension …nie, toutes les normes sont équivalentes . d’où l’existence de net n
3.
(a) On a :
8t2[1;1] ,jP(t)j=
n
X
k=0
aktk
n
X
k=0 jakjjtjk
n
X
k=0
N(P):1 = (n+ 1)N(P)
On a donc un majorant indépendant de tdonc
L(P)(n+ 1)N(P)
2
(b) Pour avoir l’égalité L(P) = (n+ 1)N(P)il su¢ t d’avoir l’égalité dans toutes les inégalités précédentes pour au moins
un t. Il su¢ t de prendre Qn=
n
X
k=0
tk. On a alors N(Qn) = 1 et L(Qn) = Qn(1) = n+ 1:
8P2Rn[X],L(P)(n+ 1)N(P)et 9Qn2Rn[X],L(Qn) = (n+ 1)N(Qn)
4. Pour t2[1;1] on peut poser t= cos ()et alors Tn(t) = cos(n)(question A.5). Donc L(Tn)1. Mais on sait que si
t= 1 alors Tn(t) = 1 (question A.4 ),1est donc le maximum.
L(Tn) = 1
5.
(a) Une primitive de la fonction continue sur ]1;1[ t>1
p1t2est t>arcsin(t)qui admet des limites …nies en 1et
1. Donc l’intégrale impropre Z1
1
dt
p1t2converge (et vaut )
On a alors
8t2[1;1];
P(t)Q(t)
p1t2L(P):L(Q)
p1t2
La fonction t>P(t)Q(t)
p1t2étant continue sur ]1;1[ , on a donc la convergence absolue de l’intégrale Z1
1
P(t)Q(t)
p1t2dt ( i.e
l’intégrabilité de t>P(t)Q(t)
p1t2sur ]1;1[ )
(b) 'est un produit scalaire :
'(P; Q)est dé…ni d’après le (a) et est un réel .
'est symétrique car le produit est commutatif dans R
'est bilinéaire par linéarité de l’intégrale.
'est positive par croissance de l’intégrale impropre.
'est dé…nie positive : Si Z1
1
P(t)2
p1t2dton a l’intégrale d’une fonction continue positive qui est nulle , donc la fonction
est nulle . et donc 8t2]1;1[ ,P(t) = 0 , le polynôme a une in…nité de racines , il est nul.
'est un produit scalaire sur R[X]
(c) On peut faire un changement de variable C1bijectif dans une intégrale impropre . Or t>  = arccos(t)est C1bijectif
de ]1;1[ sur ]0; [
Z1
1
P(t)Q(t)
p1t2dt =Z0
P(cos())Q(cos()) (d) = Z
0
P(cos())Q(cos())d
6. D’après la question précédente est A.5
'(TnTm) = Z
0
cos(m) cos(n)d =Z
0
cos ((m+n)) + cos ((mn))
2d
d’où une séparation des cas
si m=n= 0
'(TnTm) = Z
0
d =
si m=n6= 0 on a m+n6= 0 et mn= 0
'(TnTm) = Z
0
cos ((m+n))+1
2d =sin ((m+n))
2(m+n)
0
+
2=
2
3
si m6=non a mn6= 0 et m+n6= 0 ( on est dans N)
'(TnTm) = Z
0
cos ((m+n))+1
2d =sin ((m+n))
2(m+n)+sin ((mn))
2(mn)
0
= 0
8(m; n)2N2,'(Tm; Tn) = 8
>
<
>
:
si m=n= 0
2si m=n6= 0
0si m6=n
7. La famille (Tk)n
k=0 est une famille échelonnée en degré (A:1). C’est donc une base de Rn[X], d’où l’existence d’une
décomposition unique.
On a alors
'(P; Tm) = (0si m= 0
2msi m6= 0
en utilisant l’orthogonalité vue à la question précédente.
Or
j'(P; Tm)j=Z
0
P(cos())Tm(cos ()dZ
0
L(P):L(Tm)d =L(P)
l’inégalité est véri…ée car cos ()2[1;1] . La dernière égalité utilise B.4:L(Tn) = 1
Le résultat en découle après simpli…cation par :
8m2N,jmj  2L(P)
8. On sait que, par dé…nition, Tn+1 = 2XTn+Tn1. Donc comme Nest une norme N(Tn+1)2N(XTn) + N(Tn1).
Mais XTnet Tnont les mêmes co cients donc N(XTn) = N(Tn)et donc
8n2N,N(Tn+1)2N(Tn) + N(Tn1)
9.Encore une récurrence double pour prouver Hn:N(Tn)qn
N(T0) = N(1) = 1 q0,N(T1) = N(X) = 1 q1
Si N(Tk)qket N(Tk1)qk1on a
N(Tk+1)2qk+qk1=qk1(2q+ 1)
on véri…e 2q+ 1 = 3 + 2p2 = (1 + p2)2et donc
N(Tk+1)qk+1
10. Comme Nest une norme et que P=
n
X
k=0
kTkon a
N(P)
n
X
k=0 jkjN(Tk)
donc en majorant avec les 2 questions précédentes :
N(P)
n
X
k=0
2L(P)qk= 2L(P)qn+1 1
q12L(P)qn+1
p2=p2qn+1L(P)
d’où la majoration voulue.
8P2Rn[X],1
qn+1p2N(P)L(P)
11. Si on reprend le polynôme Qnde la question B.3 on a L(Qn) = n+ 1 et N(Qn) = 1 . Si on regarde la suite Qn
nn1
. On constate que cette suite tend vers 0pour Net ne tend pas vers 0pour L. les deux normes ne sont pas équivalentes.
partie C
4
1. La linéarité ne pose pas de problème et d(P)n)d( (P)) nnon plus
2.
(a)
(1) = 0
(X) = X
pour k2: (Xk) = k(k1)(Xk2)(X2X)+(kXk1)X=k2Xkk(k1)Xk2
et donc
Mat(Xk)( ) =
0
B
B
B
B
B
B
B
B
B
B
@
0 0 2 0 0
0 1 0 6....
.
.
0 0 4 ......0
0 0 9 ...n(1 n)
.
.
.......0
0   0n2
1
C
C
C
C
C
C
C
C
C
C
A
=M
avec
8(i; j)2[[1; n + 1]]2,mi;j =8
<
:
(i1)2si i=j
(i)(i+ 1) si j=i+ 2
0sinon
remarque : si j=i+ 2 on a aussi mi;j =(j2)(j1)
(b) On doit calculer X21T"k+XT 0
k. Comme en partie A, il su¢ t de se placer sur [1;1] et de poser x= cos()
On a Tk(cos()) = cos(k),sin()T0
k(cos()) = ksin(k)d’après les calculs de A.7
on a en dérivant (tout est C1)
cos()T0
k(cos()sin()2T"k(cos()) = k2cos(k)
donc
(x21)T"k(x) + xT 0
k(x) = ((cos ()1)2T"k(cos )) + cos()T0
k(cos())
= cos()T0
k(cos()) sin ()2T"k(cos())
=k2Tk(cos())
On a donc 8k2[[0; n]] : (Tk) = k2Tk:L’égalité entre polynômes étant vrai pour une in…nité de valeurs.
la matrice de dans la base canonique est la matrice diagonale diag(0;1;4;k2;n2)
3. Que l’on regarde la matrice diagonale ou la matrice triangulaire , on retire la première colonne il reste une matrice
"triangulaire" ayant tous ses termes diagonaux non nuls . Donc de rang n. Le noyau est de dimension 1, et on a une
solution évidente Ker( ) = R0[X]. L’image est engendré par les vecteurs colonnes de la matrices . On a nvecteurs colonnes
non nuls pour un espace de dimension ndonc une base de l’image.
2 réponses possibles :
une base de l’image est : X; 4X22;k2Xkk(k1)Xk2;n2Xnn(n1)Xn2
une base de l’image est la famille (Tk)n
k=1
remarque : le sujet nest pas le sujet initial : le sujet initial fait calculer la matrice dans la base canonique , puis fait étudier
les vecteurs propres pour trouver les polynômes de Tchebichev , sans dire ce qu’il faut trouver.
partie D
1) d’après A2 0= 1 et pour n > 0,n=1
2n1
2)
(a) comme L(Tn) = 1 on a
L(Qn) = 1si n= 0
21nsi n1
(b)
si n= 0 Qn(x) = 1 est vrai pour tout réel
5
1 / 6 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !