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POUR QUE LA
FORMATION CONTINUE
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sidone, l’amisulpride, l’aripiprazole ou, dans certains cas, la
clozapine). En effet, les antipsychotiques classiques ou de
1re génération (tels que l’halopéridol ou la loxapine) com-
portent un risque élevé d’effets indésirables extrapyrami daux
chez l’ensemble des personnes âgées. Ce risque s’accroît
tou te fois chez les patients souffrant de schizophrénie tar-
dive, notamment en ce qui a trait à la dyskinésie tardive.
Un élément important à noter est que la dose d’antipsycho-
tique dans les cas de schizophrénie tardive doit être bien
inférieure à celle des cas de schizophrénie précoce. Les études
sur le traitement de la schizophrénie tardive mentionnent
que si le début de la maladie survient entre 40 et 60 ans,
la dose d’antipsychotique doit correspondre à 20 % ou 25 %
de la dose prescrite en cas de schizophrénie précoce1,7.
Après 60 ans, elle correspondra plutôt à 10 %1,7 de celle du
patient atteint de schizophrénie précoce. Une fois de plus,
le dépassement de la dose minimale efficace amène une
accentuation du risque d’effets indésirables. Il est donc
recommandé de commencer par de faibles doses, puis d’aug-
menter très graduellement1,7.
Concernant l’aspect non pharmacologique, il faut mettre
l’accent sur la compensation des déficits sensoriels11. À cet
égard, la littérature indique qu’une forte proportion des gens
atteints de schizophrénie tardive souffre de surdité12. Il faut
ainsi considérer une évaluation en audiologie de même que
le port d’un appareil auditif ou la vérification de celui-ci. De
même, les lunettes doivent être bien ajustées à la vue.
N’oublions pas que les personnes souffrant de schizophré-
nie tardive ont habituellement connu une bonne intégration
sociale et professionnelle. Par conséquent, il est primordial
de briser l’isolement (qui a pu être provoqué par l’apparition
des symptômes de schizophrénie tardive, mais aussi par
les déficits sensoriels non résolus ou simplement par des
événements plus courants de la vie (comme un deuil ou un
déménagement) et de favoriser les contacts sociaux.
Vous retrouverez un résumé des aspects pharmacologique
et non pharmacologique du traitement de la schizophrénie
tardive dans le tableau III1,7.
ET LE PRONOSTIC ?
Bonne nouvelle ! La schizophrénie tardive serait une forme
de schizophrénie avec un pronostic moins réservé. Ainsi,
une fois pris en charge, les patients atteints ont globalement
un meilleur pronostic que les gens souffrant de schizophré-
nie à début précoce. En effet, ils sont généralement moins
hospitalisés13, et de 48 % à 61 %12 d’entre eux verront une
rémission complète de leurs symptômes. //
Date de réception : le 1er juillet 2015
Date d’acceptation : le 23 décembre 2015
Le Dr Adinson Brown n’a signalé aucun conflit d’intérêts. Le Dr William
Semaan a été consultant pour Bristol-Myers Squibb en 2012 et pour
Pfizer en 2009 et 2012.
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TABLEAU III
ASPECTS PHARMACOLOGIQUE
ET NON PHARMACOLOGIQUE
DE LA PRISE EN CHARGE1,7
Aspect pharmacologique
h Faibles doses d’antipsychotiques atypiques1,7
• De 20 % à 25 % de la dose prévue pour le traitement
de la schizophrénie précoce (début . 40 ans)
• 10 % de la dose prévue pour le traitement de la
schizophrénie précoce (début . 60 ans)
h Risque augmenté d’eets indésirables extrapyramidaux
avec les antipsychotiques classiques
Aspect non pharmacologique
h Compensation des déficits sensoriels
• Appareils auditifs (taux élevé de surdité)
• Lunettes bien ajustées à la vue
• Diminution de l’isolement ou augmentation
des contacts sociaux