AMIBES NON ARCHIMÉDIENNES 87
(mais le lien est explicite dans la présentation du Théorème de Fenchel
donnée dans [3], Chap. 1, et sans doute aussi dans l’article original de
Fenchel [5] et dans les travaux de J-J. Moreau comme [12]), la présen-
tation des ensembles polyédraux rationnels dans Rncomme sections
par un hyperplan horizontal d’un éventail « presque » rationnel dans
Rn×Ret corrélativement le lien entre les poids sur les complexes po-
lyédraux rationnels et la fonction d’appui dont ledit éventail définit
le lieu de non-linéarité.
2. Quelques rappels
Soit Kun corps ; une valeur absolue (ou norme) sur Kest la donnée
d’une application a#→ |a|de Kdans R!0satisfaisant les conditions :
(1) |a|= 0 si et seulement si a= 0,
(2) |ab|=|a||b|pour a, b ∈K,
(3) |a+b|!|a|+|b|.
Une valeur absolue s’étend aux extensions algébriques Lde Kau
moyen de la formule |a|=|NL/K (a)|1/d si aest dans l’extension L
de Ket dest le degré de l’extension, NL/K l’application norme de L
dans K.
Ainsi, une norme sur Ks’étend à une clôture algébrique Ket donne
naissance pour tout entier nà une application
Log : (K∗)n−→ Rn; (x1, . . . , xn)#−→ (log |x1|, . . . , log |xn|).
Ici il faut penser pour tout corps Là(L∗)ncomme l’espace affine
An(L)privé de la réunion des hyperplans de coordonnées.
Un sous-espace algébrique (fermé) de (L∗)ncorrespond à un idéal
de l’algèbre L[x1, x−1
1. . . . , xn, x−1
n]. Un sous espace algébrique Zde
l’espace affine Lndéfini par un idéal Ide l’anneau de polynômes
L[x1, . . . , xn]induit un sous ensemble algébrique Z∩(L∗)nde (L∗)n
dont l’idéal dans L[x1, x−1
1. . . . , xn, x−1
n]est l’idéal engendré par Ivia
l’injection naturelle L[x1, . . . , xn]!→L[x1, x−1
1. . . . , xn, x−1
n].
Revenons à notre corps normé K.
Définition 2.1.Soit Xun sous-ensemble algébrique de (K∗)n. L’amibe
A(X)de Xest la fermeture dans Rnde Log(X).