AL 3 – APPLICATIONS – – LOIS DE COMPOSITION INTERNE –

Algèbre 3.
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ICAM Toulouse I1
1. APPLICATIONS
Dans l’ensemble du paragraphe, E, F, G et H désignent des ensembles.
Définition 1 : On appelle application de E vers F toute relation entre E et F qui a un
élément de E (appelé ensemble de départ) associe au plus un élément de F (appelé
ensemble d’arrivée).
On note f : E F
x ֏f(x)
f(x) est appelé l’image de x par f, c’est l’unique élément de F associé à x par f.
L’ensemble des applications de E vers F est noté F
E
.
Définition 2 : Soit f S F
E
.
Soit AS P (E) ; l’application g : A F définie par xA, g(x) = f(x) est appelée
restriction de f à A et est notée f|
A
.
Soit E’ une partie contenant E ; l’application h :E’ F définie par xE, h(x) = f(x) est
appelée UN prolongement de f à E’.
Exemple : Soit f :
*
telle que f(x) =
x
e
x
; f admet une infinité de prolongements sur
.
Définition 3 : L’application f de E vers E définie pour tout x de E par f(x) = x est appelée
application identique dans E (ou identité de E). On la note Id
E
.
Définition 4 : Soient f S F
E
et g S G
F
.
On définit une application de E vers G, appelée composée de f et g, notée g o f, définie pour
tout x de E par g o f(x) = g(f(x)).
Propriété (associativité) : Soient f S F
E
, g S G
F
et h S H
G
. On a : (h o g) o f = h o (g o f).
Définition 5 : Soit f une application de E vers F. On dit que :
f est injective (ou f est une injection) si (a ; b)E
2
(a b) ( f(a) f(b) )
f est surjective (ou f est une surjection) si yF,
xE, f(x) = y
f est bijective (ou f est une bijection) si f est injective et surjective
Lorsque f est bijective, on dit qu’elle admet une bijection réciproque de F vers E, notée
f
-1
, telle que : K(x ; y) E × F, (y = f(x)) (x = f
-1
(y))
AL 3
– APPLICATIONS –
– LOIS DE COMPOSITION INTERNE –
1.1 Définitions
1.2 Applications injectives, surjectives
Algèbre 3.
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Remarques :
(i) f est injective si et seulement si (a ; b)E
2
: ( f(a) = f(b) ) + (a = b)
(ii) f est bijective si et seulement si y F,
! x E, y = f(x) .
(iii) f : E F est bijective si et seulement si il existe g : F E telle que g o f = Id
E
et
f o g = Id
F
. On a alors f
-1
= g.
Propriétés : Soient f S F
E
et g S G
F
.
Si g o f est injective, alors f est injective.
Si g o f est surjective, alors g est surjective.
La composée de deux injections est une injection.
La composée de deux surjections est une surjection.
La composée de deux bijections est une bijection et (g o f)
-1
= f
-1
o g
-1
.
Définition 6 : Soient f SE
E
. Si f o f = Id
E
, on dit que f est involutive.
Remarque : Si f est involutive, alors f est bijective, et f
-1
= f.
Exemple : f :
*
*
définie par f(x) =
1
x
est involutive.
Définition 7 :
Soit f
S
F
E
.
Pour toute partie A de E on définit
l’image directe
de A par f, noté f(A), par :
f(A) = { f(x) / x
A}.
Pour toute partie B de F on définit
l’image réciproque
de B par f, noté f
-1
(B), par :
f
-1
(B) = { x
E / f(x)
B} .
Propriétés :
Soit f
S
F
E
.
K
A
S
P
(E) : A
f
-1
(f(A))
K
A’
S
P
(F) : f (f
-1
(A’))
A’.
K
(A ; B)
S
(
P
(E) )
2
: f(A
B) = f(A)
f(B)
f(A
B)
f(A)
f(B)
K
(A’ ; B’)
S
(
P
(F) )
2
: f
-1
(A’
B’) = f
-1
(A’)
f
-1
(B’)
f
-1
(A’
B’)
=
f
-1
(A’)
f
-1
(B’)
(
)
-1 -1
=
Définition 8 :
Soient A
E et f : E
E.
On dit que A est
stable
par f si f(A)
A, et que A est
invariant
par f si f(A) = A.
1.3 Images directes et réciproques de parties par une application
Algèbre 3.
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2. LOIS DE COMPOSITION INTERNE (l.c.i.)
Définition 9 : On appelle loi de composition interne (l.c.i.) sur un ensemble E ou opération
dans E toute application de E × E dans E.
Une l.c.i. est souvent notée : E × E E
(x ; y) ֏ x y
On appelle magma tout couple (E, ) où E est un ensemble et est une l.c.i..
Remarque: on utilise aussi les notations : + , o , , × , , ...
Exemples :
L’addition et la multiplication dans
sont des l.c.i.
L’intersection et l’union dans P (E) sont des l.c.i.
Définition 10 : Soit (E, ) un magma. On dit que :
la loi est associative si (a ; b ; c) E
3
: a (b c) = (a b) c
la loi est commutative si (a ; b) E
2
: a b = b a
Si deux éléments a et b de (E, ) vérifient a b = b a on dit qu’ils commutent.
Exemples :
1. L’addition et la multiplication dans
,
Z
,
,... , sont associatives et commutatives.
2. L’intersection dans P (E) est associative et commutative.
3. Le produit vectoriel de deux vecteurs de l’espace n’est ni associatif ni commutatif.
Par exemple : (
i
i
) j
i
(
i
j
).
4. La l.c.i. :
×
définie par (x, y) ֏ x - y n’est ni associative ni commutative.
Définition 11 : Soit (E, , ) un ensemble muni de deux l.c.i. On dit que :
la loi est distributive à gauche par rapport à la loi si
(a; b; c) E
3
: a (b c) = (a b) (a c)
la loi est distributive à droite par rapport à la loi si
(a; b; c) E
3
: (b c) a = (b a) (c a)
la loi est distributive par rapport à la loi si elle l’est à droite et à gauche
Exemple : dans
la multiplication est distributive par rapport à l’addition
Définition 12 : Soit (E, ) un magma , on dit que E admet un élément neutre à gauche
(resp. à droite) si e E, x E : e x = x (resp. x e = x );
On dit que E admet un élément neutre si e E, x E : x e = e x = x.
Exemples :
0 et 1 sont respectivement éléments neutres de (
, +) et (
*
, ×)
est un élément neutre de (P (E), )
2.1 Ensembles munis d’une l.c.i.
2.2 Eléments particuliers
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Définition 13 : On appelle monoïde tout magma (E, ) tel que la loi est associative et E
admet un élément neutre e.
Exemples :
(
, +) et (
, ×) sont des monoïdes.
Pour tout ensemble non vide A, (A
A
, o) est un monoïde.
Proposition 1 : Soit (E, ) un magma.
Dans (E, ) si e et e’ sont respectivement neutres à gauche et à droite alors e = e’.
Si (E, ) admet un élément neutre alors il est unique.
Définition 14 : Soit (E, ) un magma d’élément neutre e. On dit que x E admet un
symétrique à gauche (resp. à droite ) s’il existe x’E tel que x’ x = e (resp. x x’ = e).
On dit que x admet un symétrique (ou qu’il est symétrisable ou inversible) s’il existe x’E
tel que x x’ = x’ x = e . Ce symétrique est souvent noté x
-1
( - x pour l’addition ).
Proposition 2 : Soit (E, ) un monoïde.
Si a est un élément symétrisable de E, alors son symétrique est unique.
Si deux éléments a et b de E sont symétrisables alors a b est symétrisable et on a :
(a b)
-1
= b
-1
a
-1
.
Exemple : dans (
*, ×) tout élément a admet un inverse a
-1
=
1
a
, mais 0 n’est pas inversible
dans (
, ×
).
Définition 15 :
Soient (E,
) un ensemble muni d’une l.c.i.
, a
E. On dit que:
a est
régulier à droite
si
(x ; y)
E
2
, (x
a = y
a)
( x = y )
a est
régulier à gauche
si
(x ; y)
E
2
, (a
x = a
y)
( x = y )
a est
régulier
s’il est régulier à droite et à gauche.
Remarque
: dans (
,
×
) 0 n’est pas un élémentgulier.
Proposition 3 :
Tout élément symétrisable est régulier.
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