PGCD et PPCM
Thms de BEZOUT,
GAUSS et FERMAT
I PGCD
Définition 1
Soient aet bdeux entiers non nuls. Le plus grand commun diviseur de aest b, noté (a, b)ou ab,
est l’entier positif dqui satisfait aux conditions :
1) d|aet d|b2) si c|aet c|balors c6d
Propriété 1
Soient aet bdes entiers naturels au moins égaux à 2. Le pgcd de aet best égal au produit des
facteurs premiers communs de aet de b, avec pour chacun d’eux, l’exposant le plus petit de ceux
qu’il a dans aet dans b.
Exemple
168 = 23×3×7et 540 = 22×33×5, donc
pgcd(168,540) = 22×3 = 12
Propriété 2
Soient a, b Znon nuls. Alors, il existe deux entiers uet vtels que :
au +bv = (a, b)
Preuve :
Soit S={ax +by/x, y Z, ax +by > 0}.
SNet S6=, donc Sadmet un plus petit élément qu’on notera d=au +bv.
Montrons que d= (a, b), pour cela montrons que d|aet d|b.
Si daalors il existe qet rtel que a=qd +ravec 0< r < d.
Donc r=aqd =aq(au +bv) = a(1 qu)qvb et ainsi rSet r < d ce qui est impossible
puisque dest le plus petit élément de S. Donc d|a, et de même d|b.
Soient c|aet c|b, alors c|au +bv et donc c|d(d > 0), donc c6d.
Donc d= (a, b).
1
Exemple
pgcd(5,3) = 1, et on a 2×53×3 = 1.
pgcd(18,14) = 2, et on a 3×18 + 4 ×14 = 2.
Propriété 3
Tous les diviseurs de aet bdivisent (a, b).
Exemple
Déterminer tous les diviseurs de 284 et 128.
On a pgcd(284,128) = 4, et tous les diviseurs 4 sont : 4,2,1,1,2,4qui sont aussi tous
les diviseurs communs à 284 et 128.
Propriété 4
Soit d= (a, b)et soit kZ.
1) (akb, b) = (a, b).
2) En particulier (ab, b) = (a, b)et (b, r) = (a, b)rest le reste de la division euclidienne de
apar b.
3) (ka, kb) = |k|(a, b).
Preuve :
1) Soit d= (akb, b).d|aet d|b, donc d|akb et donc d6d.
d|akb et d|bdonc d|akb +kb donc d|aainsi d6d. Et donc d=d.
2) c’est une conséquence du 1), a=bq +ret donc r=abq et d’après le 1) (abq, b) = (a, b).
3) Supposons que k > 0et notons d= (ka, kb). On a d|aet d|bdonc kd|(ka, kb). C’est à dire, il
existe mtel que d=kdm. Donc kdm|ka et kdm|kb et donc md|aet md|b, ainsi md|ddonc
m= 1.
Donc d=kd.
Si k < 0alors k > 0et donc d=kd =|k|d.
Propriété 5
Soient aet bdeux naturels non nuls, et dun diviseur commun à aet b. On pose a=daet
b=db.
P GCD(a, b) = 1 si et seulement si P GCD(a, b) = 1.
Preuve :
D’après 3) (propriété précédente) (a, b) = (da, db) = d(a, b).
D’où la propriété.
II Algorithme d’Euclide
Propriété 6
Soit a, b Z,b > 0. En appliquant successivement la division euclidienne, on abtient la suite
d’équation :
a=bq1+r10< r1< b
b=r1q2+r20< r2< r1
r1=r2q3+r30< r3< r2
.
.
.
rj2=rj1qj+rj0< rj< rj1
rj1=rjqj+1
Si d= (a, b), alors d=rj. Par suite les entiers uet vtel que d=au +bv peuvent être obtenus
par élimination des ridu sytème d’équations.
2
III. THÉORÈMES DE BEZOUT, GAUSS ET FERMAT
Exemple
966 = 429 ×2 + 108
429 = 108 ×3 + 105
108 = 105 ×1 + 3
105 = 3 ×35
On a donc (966,429) = 3 et de plus :
3 = 108 105 = 108 429 + 3 ×108 = 429 + 4 ×108 = 429 + 4 ×(966 2×429) =
4×966 9×429
III Théorèmes de Bezout, Gauss et Fermat
Définition 2
Soit aet bdeux entiers non nuls sont premiers entre eux si (a, b) = 1.
Propriété 7
1) soit aun entier et pun nombre premier. p|a(a, p) = p.
2) soit p, q deux nombres premiers tels que p6=q, alors (p, q) = 1
Théorème 1 (de Bezout)
Soient aet bdeux entiers non nuls.
(a, b) = 1 il existe deux entiers u, v tels que au +bv = 1.
Preuve :
déjà démontré.
On suppose que 1 = au +bv. On note d= (a, b), on a donc d|au +bv et donc d|1, ainsi d= 1.
Théorème 2 (de Gauss)
Soient a, b, c trois entiers non nuls.
Si a|bc et (a, b) = 1 alors a|c.
Preuve :
(a, b) = 1, donc il existe u, v tels que au +bv = 1 et donc acu +bcv =c. Or a|bc et a|ac donc
a|acu +bcv, ainsi a|c.
Propriété 8
Soient a, b, c trois entiers non nuls et pun nombre premier.
1) Si (a, b) = 1 et a|cet b|calors ab|c.
2) Si p|ab, alors p|aou p|b.
Preuve :
1) a|c, donc il existe ktel que c=ak. De plus b|cdonc b|ak, or (a, b) = 1 donc d’après Gauss
b|k, donc k=bk.
Ainsi c=abket donc ab|c.
2) Si p|ala propriété est démontré, sinon (a, p) = 1, d’après Gauss pdivise donc b.
Remarque
La propriete 2) se traduit par si ab 0 [p]alors a0 [p]ou b0 [p]
Définition 3
Soit nun entier naturel, on définit le nombre n!(se lit "factoriel n") par :
n! = n(n1)(n2) ···2×1
Par convention : 0! = 1.
3
Définition 4
Soient pet kdeux entiers naturels tels que k6p.
On définit le nombre entier p
k(se lit "kparmi p") par :
p
k=p!
k!(pk)!
Propriété 9 (formule du binôme de Newton)
a, b Ret nest un entier naturel.
(a+b)n=n
nan+n
n1an1b+n
n2an1b2+···+n
2a2bn2+n
1abn1+n
0bn
Propriété 10
Soit pun nombre premier.
Pour tout k∈ {1,2,...,n1},pdivise p
k.
Preuve :
p
k=p!
k!(pk)! =p
k×(p1)!
(k1)!(p1(k1))! =p
kp1
k1
Et donc, kp
k=pp1
k1, ainsi pdivise kp
k. Or (p, k) = 1, donc d’après Gauss : pdivise
p
k.
Théorème 3 (le petit théorème de Fermat)
Pour tout nombre premier pet tout entier relatif a,
apa[p]
Remarque
Conséquance de ce théorème :
Si pest premier alors pour tout a, b,(a+b)pap+bp[p].
Preuve :
on remarque que anrn[p]où rest le reste de la division euclidienne de apar p, de plus
r>0. Donc il suffit de montrer cette propriete pour aN.
Par reccurence sur aen utilisant la propriete précédente.
Pour a= 0 et 1, c’est évident.
Supposons que apa[p], alors (a+ 1)pap+ 1 [p]ainsi (a+ 1)pa+ 1 [p]. D’où la propriété.
Théorème 4
Soit pun nombre premier et aun entier relatif.
Si pne divise pas aalors ap11 [p].
Preuve :
D’après Fermat a(ap11) 0 [p]or an’est pas congru à 0 modulo pet pest premier donc
ap110 [p].
4
IV. PPCM
Autre démonstration :
Soient les entiers 1,2,··· , p 1et aun entier permier avec p.
Les restes de la division euclidienne des nombres a, 2a, ··· ,(p1)apar psont tous différents.
En effet, par l’absurde supposons que ka et kaont le même reste. Donc pdivise ka kac’est à
dire a(kk). Or, pet asont premiers entre eux, d’après le théorème de Gauss, pdivise donc
kk, de plus p < kk < p donc k=k.
De plus, aucun de ces restes est nul, car pest premier avec ket adonc avec ka. Par conséquent,
pne divise pas ka.
Il y a donc p1restes possibles : 1,2,··· , p 1et donc
a×2a×3a× · · · (p1)a1×2×3× · · · (p1)a[p](p1)! ×ap1(p1)! [p].
Donc, pdivise (p1)!(ap11) or pet (p1)! sont premiers entre eux car pest premiers avec
tout entier ktel que 0< k < p. D’après Gauss, pdivise ap11, par conséquent ap11 [p].
IV PPCM
Définition 5
Le plus petit commun multiple des naturels non nuls aet best le plus petit élément de l’ensemble
des multiples communs à aet b.
cad :
m=ppcm(a, b)a|met b|m
et si a|µet b|µalors mµ
Exemple
ppcm(6; 4) = 12 et ppcm(5,3) = 15
Remarque
ppcm(a, a) = a,ppcm(a, 0) = 0,ppcm(a, 1) = a.
Propriété 11
Soient aet bdes naturels au moins égaux à 2. Le ppcm de aet best égal au produit de tous les
facteurs communs de aet de tous ceux de b, avec pour chacun d’eux, l’exposant le plus grand de
ceux qu’il a dans aet dans b.
Exemple
Déterminer ppcm(168,540).
On a 168 = 23×3×7et 540 = 22×33×5, donc
ppcm(168,540) = 23×33×5×7
Propriété 12
1) L’ensemble des multiples communs de aet de best l’ensemble des multiples de leur ppcm.
2) Soient aet bdes entiers naturels :
ppcm(a, b)×pgcd(a, b) = ab
Preuve :
On suppose aet bnon nuls. Soit d=pgcd(a, b), donc a=daet b=dbavec pgcd(a, b) = 1.
Soit µun multiple de aet b, donc µ=ka =kb. D’où kda=kdb, ainsi ka=kb. On peut
donc dire que bdivise ka, or aet bsont premiers entre eux, donc bdivise k. Ainsi, k=mb
et donc µ=mdab. Ainsi, tous les multiples de aet bsont des multiples de dabet donc le plus
petit est dab. Ainsi, ppcm(a, b) = dab.
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