4. Certaines protéines sont des agents de couplage permettant le financement du travail osmotique
- exemple de la pompe Na+/K+ ou du symporteur Na+/glucose de l’entérocyte à expliquer (schémas)
- couplages chimio-osmotique ou osmo-osmotique réalisés par le transporteur protéique (processus endergonique
financé par processus exergonique)
II. Protéines de la membrane plasmique et relations entre la cellule et son environnement
1. Des liaisons entre protéines impliquées dans la cohésion mécanique entre cellules
(Cas de l’entérocyte)
- cadhérines (glycoprotéines transmembranaires Ca2+ dépendantes) des jonctions adhérentes, des desmosomes
reliées entre elles elles associent étroitement les cellules contiguës (schémas)
- liées au cytosquelette (microfilaments d’actine pour les jonctions adhérentes, filaments intermédiaires de kératine
pour les desmosomes) : solidarisation des cellules et de leur cytosquelette résistance mécanique
- liaisons homophiles entre cadhérines / aptitude à se lier à ligand, spécificité en lien avec nature protéique
2. Des protéines membranaires assurant la liaison avec la MEC
- intégrines : liaison à la fibronectine de la MEC animale et jonction avec le cytosquelette (schéma) ; rôle dans la
transduction de signaux entre MEC et cellule
- hémidesmosomes : ancrage à la lame basale dans les épithéliums
- des complexes enzymatiques membranaires en rosette des cellules végétales qui synthétisent la cellulose (et
sont liés aux microfibrilles en cours de mise en place)
3. Spécificité et aptitude à se lier à un ligand interviennent dans des processus de reconnaissance et de
communication
- assymétrie membranaire : résidus glucidiques des glycoprotéines sur face extracellulaire, constituants du
glycocalix, rôle dans la protection et la reconnaissance cellulaire (mais ici c’est la fraction glucidique qui assure la
spécificité ; la fraction protéique assure l’ancrage dans la membrane plasmique)
- récepteurs qui interviennent dans la reconnaissance : ex. récepteurs au fragment Fc des Ac dans la membrane
plasmique des macrophages facilitant la phagocytose (schéma),
- récepteurs aux neurotransmetteurs au niveau de la synapse neuro-musculaire intervenant dans la
communication entre cellules (schéma)
III. Protéines membranaires et régionalisation fonctionnelle au sein de la cellule
1. Des protéines membranaires impliquées dans la polarité et la régionalisation fonctionnelle des
cellules
Cas des entérocytes par exemple (l’exemple des neurones pourrait être choisi) :
Jonctions serrées : association étroite des occludines des membranes de cellules contiguës (au pôle apical) ;
assurent étanchéité entre milieu extérieur et milieu intérieur + bloquent diffusion intramembranaire des protéines
maintien spécialisation des membranes donc polarité structurale et fonctionnelle de la C/ (schéma)
2. Des protéines membranaires assurent la spécificité des conditions de milieu dans certains
compartiments
Cas de pompes H+/ATPases des lysosomes contenu acide favorable à l’action des hydrolases qu’ils contiennent
(là encore, spécificité, changement de conformation, agent de couplage / nature protéique de la pompe)
3. Des protéines membranaires mises en jeu dans l’adressage et les échanges entre compartiments
- récepteurs à mannose 6P dans la membrane du Golgi permettant le tri de protéines glycosylées avant leur
adressage via des vésicules
- récepteurs à dynéine ou à kinésine sur les vésicules permettant leur déplacement le long des microtubules dans
la cellule
- protéines V-snare des vésicules et T-snare des membranes cible mises en jeu par exemple dans les processus
d’exocytose
(nature protéique peut être mise en relation ici avec les processus de reconnaissance mis en jeu)
Conclusion :
- Diversité des rôles assurés par les protéines membranaires : dans la vie de la cellule, dans son intégration
mécanique et fonctionnelle à un tissu et à l’organisme avec la transduction de signaux et le transfert de messages.
- Diversité fonctionnelle étroitement liée aux propriétés structurales des protéines (spécificité de la conformation
spatiale liée à la structure primaire et aux propriétés des acides aminés qui les constituent, aptitude parfois à la
reconnaissance et à se lier avec un ligand, et/ou à changer de conformation).
- la nature des protéines contenues par une membrane est donc déterminante dans ses fonctions, et pour la cellule
eucaryote la compartimentation repose sur des membranes spécialisées grâce à leur contenu en protéines, ce qui
permet un partage du travail dans la cellule, et la coopération entre organites.
- Or, le protéome cellulaire dépend d’une part de son information génétique d’autre part du contrôle de l’expression
de cette information : toute modification affectant l’une (mutation) ou l’autre (épigénétique) peut avoir des
conséquences importantes aux différentes échelles du vivant.