Séminaire Henri Cartan H. C ARTAN Points singuliers d’un ensemble analytique notion de dénominateur universel Séminaire Henri Cartan, tome 6 (1953-1954), exp. no 9, p. 1-10 <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1953-1954__6__A9_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1953-1954, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire E.N.S., 1953-54 D’UN ENSEMBLE ANALYTIQUE POINTS SINGULIERS NOTION DE DÉNOMINATEUR UNIVERSEL (Exposé de H. Cartan, 8-2-1954, révisé ultérieurement) §1. singuliers d’un ensemble analytique. Points Soit On dit que tier k V est 0 même de dire que le germe au Ck à V soit le germe k dans l’origine en. deux germes point régulier (ou simple) un l’algèbre analytique A(V) tel que Il revient de Ck. Pour qu’il en d’isomorphismes à l’image alors que de soit g°f k isomorphe soit ainsi, il faut au l’origine, et le est f, qui de en- un K. d’espace germe suffit que et il de dimension c’est nécessaire, et si car réciproques l’un et l’application de on a l’au- d’applications holomorphes il identique de en résulte que f théorème des fonctions implicites montre est V, justement germe de sous-variété un Cn. Soit maintenant l’origine de en. réguliers de V l’ouvert §2. est s’il existe V en. 0 de isomorphe à l’algèbre soit V C’est évidemment suffisant; est de rang de (à l’origine) d’une sous-variété analytique tre, ils sont induits par deux germes telles que analytique à l’origine germe de sous-ensemble un On des se On est a un V vu un germe quelconque (Exposé 8, Prop. 5) ouvert points réguliers partout dense; est connexe (au d’ensemble analytique à que l’ensemble des points si V sens est des propose maintenant de démontrer le résultat Théorème guliers) d’un 1. germe L’ensemble S(V) des d’ensemble analytique lytique. 9-1 irréductible, germes), cf. plus précis: points singuliers (i.e. V est un Exp. 8, germe non d’ensemble réana- entraîne aussitôt: Ceci Corollaire. donné Etant X, l’ensemble riété analytique complexe est un sous-ensemble germe irréductible quelconque, V, Vi qu’un point à un Vi seul E et qu’il de i ~ j. pour analytique, on Si Si est V besoin Vi; pour est sont pas assez d’être prouvée. l’origine V, S(V) germe 1° ce d’ensemble d’ensemble analytique. a admis que les V. lemme. au point voisin de V1 est Soit alors x point de les germes au moins a résulte aussitôt du lemme suivant: et V2 V1 soit deux germes d’ensemble analytique à irréductible; assez x Il existe un V~ 2° voisin de il existe réguliers U n v1; de un V1 et 0 de fonctions V2; donc, définit le germe voisinage ouvert contenu dans si le germe Vx appartenant . systeme fini f ne soit pas V 0, dont l’annulation définit irréductible, un évident Or cette dernière assertion o. o, l’annulation des l’ensemble des points de points Or ceci n’est n’est pas contenu dans le germe voisinage de lomorphes x l’origine des et des intersections précédent, on réguliers pour Alors, pour tout V Prouvons que V~ Soient V2. le germe le germe Elle o, tels que: contenu dans a voisin de irré- appartienne x sont des germes un d’un Pour l’ensemble donc réunion des S(V) conclut que Lemme 1. V cas de germes (cf. Exposé 4, §3). sait que les on i ~ j) ne est x de d’un germe qu’a condition de savoir qu’en un point x commun à Vi et Vj V1 et VJ sont tels qu’aucun n’est contenu dans l’autre, tout dès que va- germe quelconque un il faut et il suffit que régulier est la V dans le est vrai dans le cas pour régulier, soit prouvé 1 est Mais; dans le raisonnement Vi~ Vj (avec d’une V points singuliers réunion d’une famille finie Vj soit V points singuliers Vi~ Vj est tels que x suit. comme V qu’il déduit on en d’ensemble analytique, ductibles des Théorème que si le raisonnant en S analytique analytique. d’abord Observons sous-ensemble un était U V2x. U de fa hotout en Puisque o tel soit connexe. contenu dans le V2x, germe toutes les donc de même tout en point points réguliers V1 de v germe V1 germe V2, l’origine; ceci contrairement à Nous aurons Lemme 2. holomorphes que les existe une l dans tout fa s’annulent V1 le sur est contenu dans le cas d’un germe irréductible , U’ (non supposée finie) l’origine (U’ C U) et 0 de de U suivante: un f E ~ toute d’une combinaison linéaire des la forme point régu- en C.Q.F.D. le famille voisinage ouvert propriété de la il s’ensuit besoin d’un lemme: voisinage ouvert un jouissant dans un que le germe signifie a Puisque l’ensemble U. s’annulent fa Or il y x. est connexe, U serait en l’hypothèse. Soit ~ dans et il suffisamment voisin de contenus dans Démonstration du Théorème §2. V1 le germe U, donc, à la limite, les contenu dans à sur appartiennent à et (par prolongement analytique) lier de V1 E y réguliers de tels y qui sont des s’annuleraient f f. de fonctions Cn; de o système alors il fini de s’écrit, U’, dans E ~ f. sous à coefficients holomorphes U’ . (Pour Exposé 18, Séminaire 1951-52, la démonstration voir Exposé Il, Th. 2, et §5, Coroll. 3.) Ce lemme entraîne aussitôt le suivant: Etant Lemme 3. une un la par sous-ensemble où description k analytique sommes le germe l’espace V une la dimension de qu’à l’origine. polynôme distingué en mesure Cn V donne dans V, on a un tel que x , irréductible l’Exposé dans est communs x. ne 8 0 (§§l Théorème de et cordonnées C ). 2). 1 dans Reprenons En désignant de s’annulent simultanément sur description conduit à introduire P(z) (à le xl,..., xn choix des ... , En outre cette de prouver le (à l’origine est irréductible du germe holomorphes X. maintenant V ambiant de famille de fonctions X, l’ensemble de leurs zéros variété analytique complexe Nous cas donnée coefficients holomorphes un en et on x-, ~ ...~ points réguliers les de peut supposer coordonnées locales est ~ Toutefois, on tout en pour lesquels V sur Bien entendu, o. V. de V de est la z que coordonnée un où la dérivée système P’(z) n’obtient pas ainsi tous les points réguliers point régulier on V de (voisin ci. J (arbitrairement petites) choisir des constantes forment xl,..., xk sont exactement ceux alors de o) j, peut telles que les fonc- tions forment système un coordonnées locales de en ce Cette remarque conduit à introduire (l 1 De (1) où les k, 1 n) , j au f de sont des fonctions im xk+1,..., xn, phisme réciproque g. ’V x sur un une des variables y.. au Alors- f projection réductible, tible dans on induit germe d’ensemble point peut p montrer donc Et un g, Vf sans W est sur peine un germe (coordonnées (2) définissent du W, suivi de la V x comme projection défi- (x1,..., xn), point V. l’isomor- germe-produit de W ~ ij (1’ isomorphisme C isomorphisme le germe que un sur associe le x du germe ’- y..- ) analytique k(n+l) . (x1,..., holomorphes Et les formules y.. ) . est (le dimension qui, nit y.. (l) définissent Les formules (coordonnées x~ ... ~ x ~ C C nouvelles variables à poser et X1,..., Xk, x nk tire inversement on B.. et les ij voisinage de o. ’V point. Puisque est germe irréductible. un V est ir- germe irréduc- D’après ce qu’on a vu plus haut, tout point régulier de V ( voisin de l’origine) est la projection, par p, d’un point régulier de W (voisin de l’origine) tel que X1,..., X. et les y.. forment un système de coordonnées locales de singuliers V compose des se système nôme Xk de paragraphe, ce et les système est / de W singuliers de V sont pour lesquels ceux quels que soient les nombres les points tème infini de ce de en (coordonnées le Lemme 3, Théorème dans les solutions d’ensemble analytique à Il l’origine. soient pas un y.. sont en W les résultats rap- s’introduit donc holomorphes un X-~...~ en coordonnée et les poly- et les y.. forment un où le polynôme dérivé qui ce voisins de d’équations holomorphes point précède que les points l’on ait x ,..., système étant holomorphes D’après en un x) zéro. ceux Ce sont donc, qui satisfont à xl,..., xn, les premiers parmi un sys- membres voisinage fixe de l’origine. d’un tel système définissent un germe Et ceci achève la démonstration du 1. Remarque: si V est composantes irréductibles de S(V) ~ yl. ne et les X ~...~ X k ceux tels que points s’annulent simultanément ne coefficients Finalement, il résulte de tout o. y.. X. est la coordonnées locales sont de et ..., V. peut supposer on points réguliers X1, pour Q(z) , à distingué irréductible des point. et elles W S(V) tels que, pour tout V ~ qu’on peut appliquer à Il s’ensuit qu’à l’origine. pelés, au début ce W, les fonctions à la dimension de égal x X1,..., X. coordonnées locales pour de Sur le germe nombre points les fonctions de la fibre l’ensemble Autrement dit, W. sur V. irréductible S(V) de dimension sont de dimension k, toutes les k-l, puisque La notion de dénominateur universel §3 . V Soit Vl soient ses un d’ensemble analytique à l’origine germe composantes irréductibles. A(V), Notons Cn, et A(Vl), l’alde 0 resp. . gèbre germes de fonctions induites des sur (resp. V V1) sur par les ger. ’"-’ de fonctions mes l’espace de holomorphes ambiant. A(V) ~ Soit resp. . intégrale la clôture de l’Exposé A(V) Les 2. Vi ~ V) L’algèbre resp. de Les Propositions 5 et 6 7 entraînent aussitôt le théorème suivant: Théorème clusions A(V), de identifient est un A(Vl) A(V) ~ pro jections A"(V) l’algèbre par les in- algèbres au_ produit des type fini sur intégrale A(V) est module de (définies A(V) , c’est et un anneau noethérien. Puisque la clôture contenue, par définition, ~/ dans l’anneau complet des fractions de s’écrire pas diviseur de zéro dans Définition: semble analytique on V, u ou et cette dernière condition ambiant qui induit appelle dénominateur élément un v E A(V), v exprime étant que le s’annule identi- ne v A(V) peut A(V), sont dans v Vi. composantes irréductibles des aucune sur A(V); l’espace germe de fonction de quement uw, fraction comme une tout élément de A(V), universel pour le germe d’ennon zéro, diviseur de tel que, N pour tout f E A(V), dans ayant de vf A(V) A(V). soit dans puisse s’écrire pour dénominateur v Autrement dit, on la forme d’une sous (le numérateur ètant, bien entendu, A(V) ) . Proposition un produit élément demande que tout fraction le IL. Un germe d’ensemble analytique V possède toujours dénominateur universel. f-~ Cela résulte immédiatement du fait que fini sur module; zéro. A(V). on a Alors le dent que c’est En effet, soit f = avec produit un v des système un ua et A(V) va dans va n’est pas dénominateur universel. est un générateurs fini de A(V), module de va diviseur de non zéro, type de ce diviseur de et il évi- On étudiera plus loin (Théorèmes 3 4) et dénominateurs les d’un germe d’ensemble analytique irréductible. sels univer- Des maintenant, on va . voir comment la connaissance ~ pour chaque composante irréductible Vl de . {V V non supposé irréductible), d’un de construire un vl, dénominateur universel dénominateur universel pour V. Pour chaque permet i, il existe . une gl fonction holomorphe l’espace de ambiant qui induit la constante o .. w VJ ( j ~ i) chaque germe sur 2. Proposition est n’induit pas zéro et précédentes, Avec les notations dénominateur universel pour le germe un V1. sur la fonction V. . Démonstration: V1, sur même germe de fonction que induit le v ... n’induit pas identiquement V donc diviseur de zéro dans IL fl avec dans l’espace A(V). ambiant qui, On sur va montrer V~ ~ chaque V1; sur ~ f Soit alors A(V ) . E o qu‘ il n’est pas v N (fl) _ ainsi un élément existe une de A(V) ~ holomorphe (p induit la même fonction que v~’. ...... * v~’ Or induit hypothèse, Donc vf sur Vl la même fonction que induite par une fonction induit sur Vl 03C6i et holomorphe dans gl la même fonction que est, par l’espace ambiant. et aus s i la même f onc - * .... 03A3j tion que cp gj03C6j, satisfait bien puisque aux gj induit zéro conditions V1 pour j ~ sur i. Posons exigées. C.Q.F.D. §4. Etude des dénominateurs Soit maintenant V un l’origine 0 de de ouvert U supposé irréductible. au universels §2 de cet Exposé: d’un germe irréductible, sous-ensemble en, et soit analytique V son 0 dans germe à Reprenons la description canonique il s’introduit un de un voisinage l’origine, Va rappelée polynôme distingué irréductible P(z ; xl, xk) . L’Exposé ..., nôme dérivé P’ (z; x-. ~ ... ~ Vo. Aux ment irréductible; points P’ (z) Ainsi est est point x polynôme Q au de la fin du existe dans est on Théorème 3. X, un au de a va analytique X, X au et et en suffisam- V de point irréductible à l’origine. zéro), voisines de Compte Pour Vx le poly- tout en tenu des résultats analytique d’une variété ses points au Alors il a. de voisinage a suivantes: point a, par l’ensemble S l’ensemble des points du germe V des défini est v. E x dénominateur universel pour un suffisamment voisin de V a. maintenant prouver le: Soit V un puissance wn chaque point E x Démonstration: vi du le germe sur V l’un de en V. Si ses une points fonction s’annule identiquement a soit analytique d’une variété sous-ensemble irréductible supposé voisinage de les fonctions applicable. encore v., holomorphes au chaque point en s’annuler identiquement que la est l’un de en l’ensemble des points singuliers de dans n’est plus nécessaire- 0; Théorème 4. ’ V sous-ensemble chacune des fonctions point tout l’origine. propriétés est V, équations On un Sa défini, le germe (ii) X en y.. (et de fonctions X, qui jouissent des par les V V Soit supposé irréductible points singuliers poly- peut énoncer: système fini (i) montre que le dénominateur universel pour le germe un §2, analytique 1) de la fin du §2 ci-dessus. aux suffisamment voisin de V E o, le germe o, du moment que chaque système de valeurs données Q’ Lemme dénominateur universel pour le germe un dénominateur universel un Revenons alors nôme dérivé au toutefois le même corollaire est l’origine ment voisin de xk) voisins de V E x (Corollaire 7 un dénominateur assez soit V , I il existe entier universel pour voisin de V h au > S sans o tel point a a. l’idéal (premier) Théorème 3 engendrent holomorphe le germe sur un w S et soit a, un idéal du germe J, et V ; I et Sa est le germe des zéros satz" (Exp. 8, wh tel que les Théorème J. E On comme u.g. -L En I. au point A(VX )~ ~ -L sous-ensemble on a irréductibles blé analytique voisinage U un un h exposant un dans la variété ambiante a point bien V E x gi prouvé E que voisin de assez (Théorème 3). élément soit, dans les fÉ Donc si A( X); donc v un est x, a, on a dénominateur V~ dans V . assez petit V n U. Chaque V a (cf. Théorème 3). en fait, que la fonction ~ a Viaa de a dans est le germe Avec les notations de la en chacun de ses d’un sous -ensem- on peut choisir V sont a) soit V Proposition en un définis~ un sup- dénomi- points suffisamment voisins Alors la démonstration de la a. de X, les composan- Proposition 2~ voisinage dénominateur universel pour l’ensemble suffisamment voisin de a ; lequel tous les au Via Soient V. voisinage convenable de v (holomorphe posons que la fonction nateur universel pour a un variété analytique complexe une V, et soit du germe leur réunion étant un il existe "Nullstellen- x. analytique tes de voisinage au égal à est E. -L En vertu du donc a Remarque finale: est corollaire), sont des dénominateurs universels universel un Théorème 3. le et son l étant dans l’idéal chaque produit et d’après J, ul étant holomorphes et 03C6 v. l’idéal de 2 de prouve, chaque point de V 9-10 BIBLIOGRAPHIE Pour la notion de dénominateur universel, K. OKA, Journal Math. Soc. l’énoncé Japan, 3(1951), p. et le Théorème 259-278. 4, voir Voir notamment du haut de la page 265. Le lecteur pourra aussi consulter le livre de M. Complex Variables, Local §6. Theory, Oxford Univ. Press 1963; HERVÉ, Several voir Chap. IV,