
Laboratoire de Biologie Clinique
Laboratoire de Biologie CliniqueLaboratoire de Biologie Clinique
Laboratoire de Biologie Clinique 
  
 
Centre Hospitalier Régional
Centre Hospitalier RégionalCentre Hospitalier Régional
Centre Hospitalier Régional 
  
 
Clinique St
Clinique StClinique St
Clinique St-
--
-Joseph 
Joseph Joseph 
Joseph –
––
– Hôp. de  Warquignies
 Hôp. de  Warquignies Hôp. de  Warquignies
 Hôp. de  Warquignies 
Drs J. Cayphas, P. Fally, JL. Gallez, S. Jarjoura, Th. Ledant, I. Philippart.
 
Ph. Biol. V. Banse, P. Boudry, Ph. Dupret, J. Flasse
 
 
74.000014.01 
 
Bull
BullBull
Bulletin d’information mensuel n°14
etin d’information mensuel n°14etin d’information mensuel n°14
etin d’information mensuel n°14 
  
 –
––
– 
  
 Mai 2007
Mai 2007Mai 2007
Mai 2007 
  
 
 
Infections à C
Infections à CInfections à C
Infections à Clostridium difficile
lostridium difficilelostridium difficile
lostridium difficile 
  
 
 
C.  difficile  est  un  germe  ubiquitaire,  bacille 
gram  positif  sporulé,  qui  provoque  des 
syndromes  diarrhéiques,  ou  dans  certains  cas 
une colite pseudo-membraneuse. 
La transmission se fait par voie fécale orale. 
La  période  d’incubation  est  difficile  à 
déterminer  cependant  les  symptômes 
diarrhéiques  peuvent  apparaître  même 
plusieurs  semaines  après  une  antibiothérapie 
modifiant la flore intestinale. 
Une  large  variété  d’antibiotiques  P.O.  peut 
favoriser le portage du C. difficile (pénicillines, 
clindamycine,  céphalosporines)  ainsi  que  des 
produits  de  chimiothérapie  (fluorouracil, 
methotrexate) de même que les inhibiteurs de 
la pompe à protons. 
Le portage asymptomatique est plus important 
chez les enfants en bas âge : de 15 à 63% chez 
les  nouveaux-nés,  à  8%  chez  les  enfants  de 
plus de 2 ans.  
La  résistance  des  spores  permet  une 
dissémination  rapide  du  germe  dans  les 
hôpitaux  et  maisons  de  retraite  si  le  patient 
n’est pas rapidement placé en isolement 
Physiopathologie
 :  
Le  principal  facteur  de  virulence  est  la 
production  de  2  toxines :  Toxine  A 
(entérotoxine)  et  B  (cytotoxine)  que  l’on 
recherche  dans  les  selles  par  méthode 
immunochromatographique  (sensibilité :  87% 
spécificité :  92%),  à  noter  qu’il  faut  toujours 
associer  la  culture  du  germe  à  la  recherche 
des toxines. 
La  toxine  A  agit  sur  les  leucocytes  en 
modifiant  le  chimiotactisme  des  neutrophiles, 
et par activation des macrophages qui libèrent 
des  médiateurs  de  l’inflammation.  D’où  une 
sécrétion  intestinale  de  fluide,  une 
dégradation  de  la  muqueuse  intestinale,  ainsi 
qu’une inflammation.  
Chez  les  enfants  et  nouveaux  nés  les 
pathologies à  C. difficile sont rares alors que 
le  portage  de  souches  toxinogènes  existe,  le 
mécanisme  de  résistance  demeure  encore 
obscur :  l’absence  de  récepteurs  ou 
l’immaturité  des  récepteurs  des  cellules 
intestinales pour les toxines est l’hypothèse la 
plus souvent avancée. 
Traitement
 : 
On recommande de ne traiter que les patients 
symptomatiques :  
1
ère
 intention : métronidazole PO 7 à 10 jours 
2
ème
 intention : vancomycine PO 7 à 10 jours 
Dans  15  à  25%  des  cas,  un  simple  arrêt  de 
l’antibiothérapie  incriminée  suffit  à  éradiquer 
le  clostridium  en  rétablissant  la  flore 
intestinale. 
Actualités
 : 
C.  difficile  PCR  ribotype  O27,  souche  hyper 
productrice  de  toxines,  largement  médiatisée 
car  responsable  de  plusieurs  épidémies 
mortelles  notamment  dans  le  Nord-Pas-de-
Calais (hiver 2006). 
Sur 282 patients atteints par C. difficile O27, 
107  sont  décédés  (36%),  dont  15  décès 
observés  au  cours  d’une  réinfection  par  le 
même germe (intérêt d’un isolement rapide des 
patients porteurs).  
On  peut  distinguer  le  ribotype  O  27  par 
genotypage  de  la  souche  de  C.  difficile 
incriminée (centres de référence). 
Le  C.  difficile  O27  est  résistant  à  la 
moxifloxacine et son émergence s’explique par 
l’usage  de  plus  en  plus  fréquent  de  cet 
antibiotique  dans le  traitement  des  infections 
respiratoires. 
Cette  souche  est  également  sensible  au 
métronidazole  qui  reste  le  traitement  de 
choix. 
 
Nassif Zeroual 
Assistant Pharmacien Biologiste 
065/35.91.06